28 avril 2024 - @Emilie Mercier // Au volant de sa tesla, Raphaël repense à l’émail qu’il a lu un peu plutôt dans la matinée, celui du club de football américain de Maddy, ils récoltent de l’argent pour organiser le voyage de fin de saison. A son grand regret il n’a pas le temps d’être le père présent à chaque match, d’être le parent investi à cent pour cent dans les activités extra-scolaire de son enfant mais pour ce genre de requête il répond toujours présent. Il peut se le permettre et il sait à quel point c’est important pour sa fille. Il n’est pas tout à fait à l’heure pour sa soirée mais il n’est pas non plus en retard alors il profite de la fraction de minutes à sa disposition pour s’arrêter dans la rue ou il a repéré un distributeur automatique. Il s’arrête en face, traverse la rue et sort sa carte de crédit afin de retirer ce qu’il faut pour l’équipe. Une fois le code composé et sa carte récupérer, le brun attrape les billets qui sortent de la fente lorsqu’un bruit attire son attention. Pendant une brève seconde il reste immobile, il connaît ce son par cœur, il l’a entendu plus d’une fois dans sa vie et lorsqu’il se tourne il n’est pas surpris de voir une arme à feu si proche de son visage. Étonnamment, il reste calme, son rythme cardiaque ne s’emballe pas, il ne tremble pas et ses yeux bleus se pose sur les visages plus ou moins cagoulés des trois types qui ne fixent avec insistances. Ils ont l’air d’être des gamins, c’est ce qu’il pense avant que le type du milieu ne prenne la parole ou plutôt le menace en répétant ce qu’il ne semble pas avoir entendu. Ils veulent de l’argent, sa carte, le code, tout ce qu’il peut leur donner, en quelques secondes les billets qu’il avait dans la main disparaisse tout comme son portefeuille. Loin de vouloir jouer les héros, il donne son code reculant dans un pas pendant que le second retire tout ce qu’il peut retirer ce soir. Il ne bouge toujours pas d’un cil jusqu’à ce que le troisième sorte de son portefeuille sa carte d’agent. Ça va tourner mal, il le comprend quand il balance toute sorte d’insultes sur la police et la seconde d’après alors que sa carte touche le sol, son sang se glace. Il baisse son regard un instant, le remonte vers l’arme qui fume légèrement et avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit il s’écroule sous l’effet de la seconde balle qu’il vient de recevoir dans le bras. Tout s’est passé si vite, dix secondes entre le moment ou il a regardé l’arme et celui ou son crane à touché le sol. Dix secondes qui pourraient tout changer. Il a toujours su en choisissant cette voix que c’était un risque a prendre pourtant malgré ses nombreuses années de service c’est une première et il n’avait pas imaginé que cela se déroulerait de la sorte. La rue est calme, presque trop, il sait que la nuit est tombé, qu’elle est plutôt chaude pour la saison mais il a froid, son corps tout entier frisonne, il essaie de toutes ses forces de se redresser mais rien n’y fait, il reste allongé dans son propre sang et ses yeux se ferment. Tout le reste est flou comme obstrué par un épais brouillard, il n’a pas toutes les pièces du puzzle en sa possession mais lorsqu’il ouvre les yeux, la lumière blanche bien trop forte lui brûle les yeux, il lui faut plusieurs longues minutes pour s’adapter et pour comprendre que le lit dans lequel il est allongé n’est pas le sien mais celui d’une chambre d’hôpital. Quelques brides défilent dans son esprit, il entend le bruit de l’arme, les voix de ces hommes et le silence de la nuit. Immédiatement,  une lumière plus légère l’aveugle et un médecin l’appelle, il n’a pas la force de se lancer dans une intense discussion mais il arrive à répondre de manière affirmative puis négative quand son regard est attiré par celui de son père, juste derrière le médecin. La présence de son paternel le rassure de suite, il est incapable de l’expliquer mais il a cette sensation de sécurité presque immédiate, comme si plus rien de mal ne pourrait arriver. Le médecin lui balance plein d’information, il ne les assimile pas toutes mais il entend l’essentiel, une opération qui s’est bien passé, une rééducation a venir et beaucoup de repos. Et à nouveau, épuisé par les derniers événements il s’endort. Raphaël ne s’est jamais senti aussi fatigué, même lorsque Maddy est arrivé dans sa vie il n’a pas eu la sensation d’être vidé à ce point de ses forces. Il n’arrive pas à mesurer la durée de son sommeil, il s’est assoupi, réveillant, endormi de nouveau après quelques mots échangés et lorsqu’il arrive à ouvrir de nouveau les yeux, elle est là. Avec le peu de force qu’il lui reste, Raphaël serre ses doigts entre les siens afin d’attirer son attention et essaie de lui sourire sans être sur d’y arriver.  « Salut... » sa voix est faible, plutôt basse mais il est heureux et presque soulagé de la savoir près de lui  « …. je suis désolé pour ta soirée j’ai eu un empêchement... » il entends déjà les médecins lui dire de ne pas trop en faire, de ne pas trop parler et de se reposer mais il a besoin de lui dire, avec une touche d’humour pour estomper l’inquiétude qu’il perçoit dans ses yeux  « … je pari que tu as pourri mon répondeur pas vrai ? » il plaisante à nouveau gardant ses doigts accrocher aux siens comme si sa vie toute entière en dépendait.

28 avril 2024 - @Emilie Mercier // Les souvenirs sont flous, presque inexistant pour le moment, il y a des brides, des sortes de flash qu’il tente de reconstituer en vain depuis qu’il a ouvert les yeux dans cette chambre aux couleurs pastels. Le corps médical est assez optimiste, la mémoire va revenir naturellement, ils préconise le repos pour favoriser tout ça mais comme toujours Raphaël est impatient et a besoin de réponse. Les yeux lourd de fatigue, le corps encore endolori, il quitte malgré tout les bras de Morphée pour poser son regard sur Émilie, installée près de lui et cette vision est la plus divine qui soit. Sa main dans la sienne, ses doigts serrant les siens il attire son attention par son humour presque légendaire. Il la connaît par cœur, il imagine sans difficultés les regards qu’elle a du lancer à sa porte d’entrée hier soir et il regrette amèrement de ne pas avoir pu la faire sourire.  « Je ne sais pas ou est mon téléphone mais j’ai hâte de lire ça » il imagine qu’il va devoir s’en offrir un nouveau, ils ont probablement du l’embarquer comme sa voiture garé un peu plus loin d’ailleurs mais ses biens matériaux sont les derniers de ses soucis, il est en vie et après avoir eu l’impression de frôler l’entrée du ciel il se fiche bien de ce type de détail. Doucement, avec difficulté il se redresse dans son lit usant du peu de force qu’il lui reste pour trouver une position un peu plus agréable  « Ça va ne t’en fais pas ok ? » . Il aimerait être en mesure de la rassurer un peu plus, mais il ne veut pas exagérer, il n’est pas au mieux de sa forme mais il positive dans la mesure du possible en gardant ce sourire qui lui ai connu sur le visage. Désireux de se changer un peu les idées et d’en apprendre plus sur la soirée qu’il a raté, Raphaël est sur le point de l’interroger lorsqu’un médecin passe la porte. C’est un type gentil, il ne sait pas grand-chose sur lui mais il s’est montré bienveillant et à l’écoute lorsqu’il l’a rencontré hier et Émilie semble elle aussi l’avoir rencontrer, seulement les circonstances qu’il semble deviner ne lui plaise pas du tout. En croisant le regard de sa belle, il arque un sourcil essayant de déceler quelque chose dans son regard mais elle ne dit rien et pour le moment il décide d’en faire autant. Ses yeux bleus suivent la silhouette de la jeune femme avant de se concentrer sur le médecin qui se trouve face à lui. Le brun répond à l’ensemble des questions, il sait à quel point la vérité est essentielle dans ce genre d’échange. La douleur est légère mais présente, il est inquiet sur l’avenir, sur sa rééducation à venir, il veut pouvoir reprendre le travail le plus rapidement possible, il sait que ne pas pouvoir travailler sera un enfer, qu’il faudra du temps et à son grand regret la patience n’est pas sa meilleure qualité dans cette situation. Une fois ses examens terminé et avant qu’il ne s’en aille, il profite de sa présence pour faire quelques pas dans la chambre avant de s’allonger de nouveau à contre cœur dans son lit sous les draps blanc.  « Toi qu’est-ce-qu’il t’a dit ? C’est quoi cette histoire de malaise Em ? » évidemment il a tenté d’en savoir plus mais l’interne n’a rien lâché, tenu par un secret médical qu’il comprend mais elle, elle ne lui cachera pas du moins il l’espère sincèrement. Son regard plongé dans le sien, il cherche des réponses à ses questions en scrutant chaque centimètres de son visage et de son corps pour être sur de ne rien rater.  « Je sais… ils sont déjà venu, je leur ai dit tout ce dont je me rappelais, avec le choc la mémoire peut être un peu bloquée donc ils me laissent un peu de temps » il connaît ses techniques par cœur pour les avoir pratiquer lui même à de nombreuses reprises et cette fois il espère pouvoir apporter les bonnes réponses afin d’empêcher que ces types ne s’en prennent à quelqu’un d’autre. Lentement, il tente de se tourner de quelques centimètres et grimace en sentant le dessous de son bras le tirer  « C’est un peu douloureux mais ça va passer » il a choisi pour son propre bien de ne pas trop doser les antidouleurs et d’opter pour le minimum refusant de bourrer son corps de substance qu’il juge toxique. Un léger sourire sur les lèvres il arrive à se décaler de quelques millimètres dans son lit afin de laisser une place plus que convenable à ses cotés  « Allonge toi près de moi s’il te plaît et raconte moi ta soirée, tu as pu profiter malgré mon absence ? » il ne dit rien mais il culpabilise de ne pas avoir été là et il espère ne pas avoir gâcher cette crémaillère qu’elle attendait avec une certaine impatience.

28 avril 2024 - @Emilie Mercier // Raphaël aimerait être en mesure de la rassurer et de mettre des mots sur la nuit dernière mais au fond rien n’est assez précis et il a toujours du mal à croire malgré tout ce qu’il voit au quotidien que l’être humain est capable d’agir ainsi pour quelques billets. Sans doute trop naïf ou crédule il continue de croire encore et encore en l’humanité. Cette balle, tout ce qui s’est passé n’y changera rien, il cherchera sans aucun doute bêtement une excuse à tout ça, une sorte de raison mais pour le moment la seule chose qui compte à ses yeux c’est la blonde qu’il regarde tendrement. Au premier abord Émilie à l’air d’aller bien, il lit sans grande difficulté l’inquiétude dans son regard mais en dehors de ça, elle à l’air en forme mais cette histoire de malaise l’inquiète.  « On va te commander un manger et ne négocie pas s’il te plaît » il lui sourit et se tourne vers la table de chevet pour attraper son téléphone avant de réaliser qu’il n’est pas là et qu’il a lui a été dérobé ou plutôt arraché lors de l’incident.  « Tu me prêtes ton téléphone ? » il la regarde de manière à ce qu’elle ne puisse lui dire non avant de commander son nourriture favorite sur une application de livraison  « Ça arrivera d’ici 30 minutes, tu vas tenir le coup ? » il serre un peu plus a main dans la sienne et lui sourit timidement comme pour lui dire que tout ira bien désormais. Enfoncé dans l’oreiller bien trop dur de son lit, il observe sa blonde plongée dans la lecture de son dossier médicale avant de lever les yeux au ciel, il ne peut rien lui cacher, elle va décortiquer chaque ligne, chaque analyse et probablement parler à chaque médecin de cet hôpital pour être sur qu’il n’ai pas caché la moindre informations.  « Ils ont dit que ça irait, qu’il me faudra du repos, lâcher prise et un peu de rééducation du bras mais ils sont optimistes pour la suite » il ne ment pas, ce sont leurs mots en version moins scientifiques mais il a compris que s’il ne s’emballait pas et s’il prenait du temps pour lui il finirait par aller bien et par se remettre de la meilleure des manières. Bien évidemment la convalescence va être compliqué, il ne supporte pas de rester à rien faire et encore moins d’agir par obligation mais il a l’étrange sensation que la jeune médecin y veillera. Finalement, sans grande surprise elle l’interroge sur les évènements qui l’ont conduit dans cette chambre aux couleurs pastels et il hausse les épaules sans trop savoir quoi dire ou par ou commencer  « C’est assez flou tu sais, j’étais en chemin pour chez toi et j’me suis arrêté pour retirer de l’argent pour le club de Maddy et des types sont arrivés » malgré ses souvenirs vagues il peut encore entendre clairement le son de leurs voix.  « Ils voulaient de l’argent, je leur ai donné ce qu’ils voulait et je crois qu’ils ont vu ma carte dans mon portefeuille, le plus grand a balancé une flopée d’insultes sur la police et les fédéraux et l’autre m’a tiré dessus, deux fois » la suite est vague, ils se rappellent les avoir entendu rire comme des gamins puis le silence de la rue et cette sensation de froid. Raphaël ignore durant de combien de temps précisément il est resté allongé dans cette ruelle à se vider de son sang, personne ne sait réellement lui répondre mais il a conscience que d’une manière ou d’une autre il a échappé à la mort.  « Est-ce qu’on peut parler d’autre chose ? Je n’ai pas envie de me repasser la nuit dernière en boucle, je préfère me concentrer sur toi... » le positif, il a besoin de ça plus que n’importe quoi d’autre. Sans attendre une seconde de plus, il se décale dans le lit et lui fait une place à ses cotés. C’est étroit, pas tellement confortable pourtant depuis qu’il a ouvert les yeux tôt dans la matinée il a enfin la sensation de se sentir bien. Curieux d’en savoir plus sur cette soirée, il ne peut s’empêcher de sourire en imaginant tout ce qu’elle est en train de lui raconter. Il imagine la scène sans problème, comme s’il y était.  « Tu dis ça pour Bibou et Harmony ? Est-ce-que tu l’as appelé ? Il faut le faire mais dit lui que je vais bien, que je l’aime et que je serais encore plus sexy avec une cicatrice » il plaisante mais au fond il ne supporte pas l’idée que son meilleur ami puisse être inquiet pour lui, il aime savoir qu’il va bien, dans la mesure du possible. Du champagne à flot, finalement, son malaise n’est pas si surprenant  « Les filles n’ont pas trop pesté sur mon absence ? Je te promets que je me rattraperais » il laisse ses doigts aller et venir sur son bras tout en plongeant son regard dans le sien.  « Est-ce-que ça veut dire que tu t’installes chez moi quelques temps … ?» il demande avec un petit sourire en coin  « … fais attention tu ne vas jamais vouloir repartir » et étonnamment cette idée l’enchante au plus au point. Plongé dans une sorte de bulle avec sa belle, il oublie pendant quelques secondes tout ce qui s’est passé pour se profiter de ce moment qu’il juge précieux  « Par contre je me posais une question » il prend un petit air sérieux en la regardant dans les yeux  « … pourquoi tu ne m’as pas encore embrassé ? » parce qu’il n’attends que ça, depuis qu’il a posé son regard sur elle.

@Emilie Mercier // La simple idée de rester des semaines entières à ne rien faire l’angoisse, Raphaël est un homme de terrain, il est de ces personnes qui ne s’arrêtent jamais et qui voudrait être en mesure de pouvoir prolonger leur journée indéfiniment. Dans ce genre de moment, la patience n’est pas son fort et les mots d’Émilie lui font comprendre qu’il n’aura pas d’autre choix que de suivre scrupuleusement les règles qui lui seront imposés, du moins s’il tient à la vie. Cependant pour le moment, il ne dit rien, débattre de tout ça n’a aucun sens parce qu’il ne gagnerait pas, pas maintenant, il est bien trop faible, trop épuisé par les dernières vingt-quatre heures pour envisager de la convaincre alors il l’interroge, sur ce qu’il a manqué durant cette soirée dans l’espoir de se vider la tête et de se changer les idées. Évidemment, il déteste l’idée qu’elle se soit inquiéter pour lui et qu’elle ai imaginé qu’il ai pu avoir envie de mettre un terme à leur retrouvaille mais pourtant il ne peut la blâmer parce que la liste de ses tords passé est encore bien présente. A ses mots il imagine parfaitement la scène, il regrette amèrement de ne pas avoir été là, d’avoir manqué ça, il regrette même de ne pas avoir pu passer un moment avec Tom alors que cette simple idée le tend habituellement. Un léger sourire étire ses lèvres alors qu’elle lui avoue que ses meilleures amies l’ont défendu, c’est presque un miracle pour lui mais ça le touche d’une certaine manière parce qu’il sait que la plupart des personnes de l’entourage d’Émilie n’ont pas une belle image de lui. Presque timidement alors que l’odeur de son shampooing l’enivre il murmure  « Je prend le risque » il prendrait en réalité tout les risques pour elle. Ses yeux se ferment et il disparaît dans une sorte de bulle réconfortante ou il se trouve seule avec elle. Ce baiser, doux et puissant ne font que lui confirmer que plus jamais il ne veut être séparer d’elle, elle est la raison même de son existence et même si lui dire est encore difficile il veut profiter de chaque seconde en sa compagnie. Le souffle légèrement court, il hoche la tête en enfonçant son crane dans son oreiller  « Beaucoup mieux, tu vaux tout les médicaments de la terre » c’est un léger mensonge, il sent encore son corps douloureux et ses membres bien trop faible mais l’embrasser est la chose la plus délicieuse du monde et il pourrait passer la reste de sa vie à se perdre contre ses lèvres. Sa blonde s’absente le temps d’aller récupérer le repas et il ferme les yeux un court instant comme pour puiser dans ses forces. Il rêve d’une longue nuit de sommeil, paisible, ou les images de la nuit précédente ne viendront pas le hanter. Lorsqu’il entends la poignée de la porte, il ouvre les yeux et affiche un petit sourire comme si de rien n’était  « Si je ne me trompe pas c’est ton plat préféré » il ne pense pas qu’en dépit des années qui les ont séparé ses goûts ont changés.  « Mange… ça va te faire du bien et ne m’en veux pas si je m’endors » il essaie de lutter tant bien que mal mais il sait que la fatigue finira par l’emporter  « Tu veux bien aller voir Maddy aussi ? Elle va tout faire pour faire croire que ça va mais je sais qu’elle est inquiète, dis lui que ça ira, que jamais je la laisserais » même s’il n’y peut rien, même si ce n’était pas sa faute, il ne sait pas s’il sera en mesure de ne pas s’en vouloir pour la peur qu’il lui a infligé. Le brun a besoin de ça, il a besoin de savoir qu’elle rassurera son bébé et cette pensée le soulage légèrement. Les minutes défilent et malgré toute sa volonté il s’endort épuisé. (Quelques jours plus tard) Lorsqu’il ouvre les yeux Weasley est installé sur son torse, allongé sur ses jambes sur le plaid blanc qu’Émilie à probablement posé sur lui. Raphaël a quitté l’hôpital dans la matinée après une nuit passé au coté de sa meilleure amie, rentrer chez lui lui fait un bien fou, évidemment le chemin sera encore long mais il se sent mieux dans son chez lui près de sa fille et d’Émilie qui a élu domicile chez lui pour son plus grand plaisir. Doucement, il se redresse dans le canapé ce qui fait fuir le chat qui part en direction de la cuisine presque agacé par ce réveil soudain alors que son regard se pose sur Émilie plongée dans la lecture d’un magazine  « Je crois que je vais prendre goût à cette vision » il ne peut s’empêcher de sourire en la voyant et tends naturellement sa main vers elle  « Viens près de moi » il ne sait pas depuis combien de temps il dort mais il se sent un peu plus en forme  « Ça te dit de regarder un film ? Ce que tu veux ça m’est égal je veux juste te regarder toi regardant la télévision » l’idée est plaisante, sa présence est apaisante et il a presque l’impression que désormais tout ira bien, que rien ni personne ne pourra gâcher ce qu’ils sont en train de vivre.

@Emilie Mercier // Raphael est conscient que la convalescence sera longue, qu’il lui faudra du temps et qu’il va devoir prendre sur lui mais rentrer chez lui est déjà un pas en avant. Après quelques jours à la maison il doit avouer que ce n’est pas si difficile, sans aucun doute car c’est le début et que la fatigue l’emporte sur son besoin irrépressible de travailler continuellement. Enfoncé dans le canapé du salon, il ne peut s’empêcher de sourire en posant son regard sur Émilie, l’avoir à ses cotés est un pure bonheur, il retrouve peu à peu cette sensation de plénitude dont il avait si peur de rêver et pour la première fois depuis des années il a l’étrange sensation que rien ni personne ne pourra gâcher ce qu’ils sont en train de construire. Sa blonde près de lui, il niche son visage dans le creux de son cou afin d’humer la délicatesse de son parfum avant de lui sourire  « Oui… et c’est grâce à toi » il ne sait pas encore comment il va pouvoir lui rendre ça, ni même comment il pourrait la remercier pour tout ce qu’elle a fait pour lui mais il sait que sans elle les choses seraient belle et bien différentes. Le regard bleuté de Raphael se pose sur les doigts de la jeune femme puis sur l’écran de la télévision, le choix du film lui importe peu, il sait qu’il y a de fortes chances qu’il s’endorme à nouveau mais il veut simplement la sentir contre lui. Le générique démarre, il le reconnaît immédiatement même s’il n’a pas vu ce film depuis un moment maintenant, c’est un bon choix, elle connaît ses goûts sans surprise. Du bout des doigts, il caresse la peau de ses bras son visage à quelques centimètres du sien. Le brun se perd en quelques instants dans le film, parce que c’est un classique, parce qu’il fait parti de ses films qui ont la capacité de happer le spectateur mais lorsqu’Emilie appuie sur pause il se redresse légèrement afin de capter son regard.  « T’as envie de quelque chose ? » demande-t’il un peu surpris en essayant de deviner ce qui pourrait lui faire plaisir mais ce qu’il voit dans ses prunelles l’inquiète, quelque chose ne va pas ou du moins une chose la tracasse et il déteste ça. Son regard plongé dans le sien il patiente durant quelques secondes à peine qui pourtant lui sembler durer une éternité jusqu’à ce que le son de sa voix ne lui parvienne. Ses premières paroles lui font perdre son sourire, il se fige essayant de comprendre ce qu’elle cherche à lui dire, il se repasse rapidement la conversation qu’ils sont eu à l’hôpital et se refuse à imaginer le pire. Mais elle sourit et lui est perdu jusqu’à ce qu’elle lui offre la vérité. Ses lèvres s’entrouvrent de quelques millimètres à peine, il la regarde dans les yeux n’osant pas descendre son regard vers son ventre et elle reprend pour lui préciser la durée de cette grossesse qu’il n’avait pas imaginé un seul instant. Quelques brèves secondes plus tard il cligne des yeux comme pour reprendre ses esprits  « Vraiment ? » c’est idiot, il sait qu’elle ne mentirait jamais sur une telle chose et qu’elle n’est pas du genre à faire des blagues sur un sujet aussi important que celui-ci. Elle est enceinte, il se le répète plusieurs fois avant de sentir un liquide salé arrêter sa lente course sur ses lèvres  « Em... » l’émotion le submerge et s’il y réfléchi il y a bien longtemps qu’il n’avait pas ressenti une joie si intense, si forte qu’il a la sensation qu’elle le consume de l’intérieur  « … est-ce-que c’est une bonne nouvelle ? » ose-t’il demander sans détacher son regard d’elle. En réalité, Raphael ne sait pas quoi penser, il a peur de ne pas comprendre ce qu’elle cherche à lui dire et il n’ose pas laisser sa joie totalement exploser. Sa main se glisse dans la sienne alors qu’il se redresse dans le fauteuil afin de lui faire face de la meilleure des façons  « Quoi que tu décides, je serais là, je te jure que je te laisserais plus jamais tombé et si tout ça tu n’en veux pas je te soutiendrais et si c’est ce que tu veux il faut que tu saches Em que je suis l’homme le plus heureux du monde à cet instant précis » il avoue en toute sincérité le cœur battant la chamade à l’intérieur de sa poitrine. Il n’avait pas imaginé ça, il a pensé a avoir des enfants avec elle bien entendu mais pas aussi vite pourtant l’idée d’être de nouveau père dans quelques mois ne l’effraie pas bien au contraire, cette nouvelle si surprenante le comble.

@Emilie Mercier // Être père a toujours été un désir enfoui en Raphaël, il savait qu’un jour ou l’autre il le deviendrait mais il n’avait jamais imaginé que les choses se déroulerait de cette manière. A l’époque il ne s’attendait pas à ce que Maddy débarque dans sa vie de la sorte, il ne s’attendait pas à ce que du jour au lendemain il se retrouve père d’une petite fille de trois ans et même si tout n’a pas toujours été rose pour lui, il n’échangerait cette petite tête brune pour rien au monde. Aujourd’hui tout est différent, il n’est plus le jeune adulte terrifié qu’il était il y a neuf ans, il a grandi, prit en maturité mais surtout il a retrouvé sa moitié et avec elle toutes ses insécurités se sont effacés. La nouvelle d’Émilie est de ces surprises qui comble de bonheur en une seule seconde, en un instant sans même le savoir elle a rendu son monde meilleur. Il voudrait crier de joie, hurler le bonheur qu’il ressent à ce moment précis mais face à sa belle il prend du recul, parce qu’il la connaît par cœur, parce qu’il connaît ses rêves mieux que personne et il refuse de la forcer à faire une chose qu’elle ne voudrait pas. Le plus sincèrement du monde et du mieux qu’il le peu, il exprime son ressenti incapable de détacher son regard de celui de la jeune femme. Sa main toujours nouée à la sienne il écoute ses paroles avec une attention certaine bien conscient que cette conversation définira la suite de leur histoire. Pendant quelques secondes il à l’étrange sensation de flotter au dessus de son corps, il ne sait pas à quoi s’attendre, ni sur quel pied danser car la nouvelle d cette naissance à venir semble à la fois être aussi merveilleuse que catastrophique.  « Em... » en réalité il ne sait pas par ou commencer ni comment dire les choses de la bonne manière, parce qu’il ne veut pas la blesser, parce qu’il ne veut pas que ses paroles soient mal interprété.

Au fond de lui, avec le recul il a toujours su qu’un jour ou l’autre il la retrouverait même s’il a prétendu le contraire durant des années parce qu’afficher le déni de manière public était bien plus simple pour lui. Mais d’une certaine façon, ces neufs années écoulés n’ont eu pour but que de se construire de la meilleure la plus équilibré possible afin d’être prêt pour le jour ou elle reviendrait à la maison. Expliquer son amour à sa égard est difficile, parce que les choses évidente ne sont pas explicable. Un sourire rassurant sur le visage il plonge de nouveau ses yeux clairs dans ceux de la jeune femme  « En toute franchise Em je pensais qu’on se donnait déjà une chance ? Je suis investi, je te veux toi et cette grossesse si merveilleuse soit-elle ne change rien » il avoue presque timidement  « J’ai merdé, je t’ai fait du mal je sais que c’était ma faute mais c’est toi, ça a toujours été toi et ça sera toujours toi et je suis a fond dans notre histoire et je peux te jurer sur ce que j’ai de plus cher que je ne te laisserais plus jamais tomber mais la décision de me laisser une chance te revient entièrement... » il n’a jamais été très doué avec les mots ou avec le fait d’ouvrir son cœur en entier. Raphaël est un pudique dans l’âme, il est le genre d’homme qui cache ses sentiments et à qui il faut tirer les vers du nez parfois mais face à l’amour de sa vie il cherche cette deuxième chance, cette réellement deuxième chance sans condition.  « Je me battrais pour toi Emilie Mercier jusqu’à la fin des temps et je te promets que je ferais tout pour que toi et les enfants soyez heureux et un jour on adoptera, on aura notre petit équipe et je ne te dis pas que tout sera toujours rose mais ça ira puisqu’on sera ensemble » il en est persuadé et pour la première fois depuis bien longtemps il a la sensation qu’en dépit des épreuves que lui réserve la vie, l’avenir sera beau.