Il y a maintenant quelques semaines que Mairead a appris que Lola, son amie souffre de l'anorexie. C'est une maladie très dangereuse. Ils ont du l'apporter à l'hôpital d'urgence suite aux traitements qu'elle se faisait. C'est quelque chose que Mairead ne savait pas du tout. Les deux n'ont pas eu l'occasion de remanger ensemble. C'est que récemment qu'elles ont repris contact. Au début, Mairead était sur ces gardes sur Lola.Depuis que Mairead a appris cette triste nouvelle. Elle a compris beaucoup de situations qui se sont passé auparavant. Mairead peut la comprendre mieux maintenant. Mairead s'est toujours senti bien dans sa peau. Elle peut comprendre la pression qu'on a d'être parfaite. Peu importe comment on est, on est jamais parfaites aux yeux des gens.

C'est en ce dimanche de pluie que Faith ainsi que Mairead décident de rendre visite à Lola pour la motiver à continuer de prendre soin d'elle et de se battre contre cette maladie difficile. Mairead n'a pas rien de prévu. Il y a beaucoup d'évènements cet été en tant que créatrice de contenu. Mairead est loin de s'ennuyer cet été. En plus, elle en profite pour faire des spectacles dehors. À l'été, c'est quelque chose de plus populaire. Mairead a décidé d'aller chercher les fleurs préférés de Lola. Ensuite, elle va chercher Faith pour aller à l'hôpital.

Il pleut. Spectacle étrange pour un jour d’été. Debout derrière la fenêtre de ma chambre, j’observe la danse proposée. J’ai toujours aimé la pluie, la mélodie qu’elle fait lorsqu’elle frappe sur les carreaux, la danse des gouttes ruisselant sur le verre. Souriante, mes doigts suivent le chemin de l’eau sur la vitre. Un sourire de façade. La joie n’est pas au rendez-vous de ma journée. Il pleut dans ma tête surtout. La faute à Lola et sa maladie. Je ne peux m’empêcher de penser à elle, à son enfermement à l’hôpital, à ses combats. Elle me manque même si je sais que son isolement est nécessaire, qu’elle n’en reviendra que plus forte. Je me sens impuissante pour la soutenir. Certes je l’appelle régulièrement, passe la voir de temps en temps, mais cela ne me suffit pas. J’aimerais pouvoir lui transmettre mon énergie autrement qu’à travers mes sourires empathiques. Après, être présente, à son écoute, est déjà beaucoup. D’autres – dont je tairai le nom – ont choisi la fuite au lieu de l’aider. C’est dans les difficultés qu’on reconnait ses vrai.e.s ami.e.s. Dans son malheur, Lola peut au moins se réjouir de ses retrouvailles avec Mairead. Avec moi, elle fait partie des personnes sur qui elle peut compter. D’ailleurs, c’est elle que j’attends pour aller lui rendre visite. Elle a réussi à me motiver à sortir affronter cette météo. Cela n’a pas été très difficile. Plus que regarder la pluie tomber, je guette son arrivée avec impatience. Dès que j’aperçois sa voiture dans l’allée du ranche, je quitte ma chambre. C’est une mini tornade qui dévale les escaliers dans sa longue robe bleue fleurie. Malgré le temps, les températures sont douces et je me suis résolue à les honorer. J’attrape tout de même mon parapluie avant de franchir le seuil de la maison. Si je ne suis pas en sucre, je ne tiens pas à être mouillée et risque de chopper un rhume. Dehors, je m’empresse de monter à la place passager. « Salut Mairead ! Tu vas bien ? » Je lui offre un sourire solaire contrastant avec l’extérieur. Je me perds dans des banalités. Rapidement, des effluves floraux titillent mes narines. Je jette un coup d’œil sur la page arrière en quête de leur source. « Oh tu as pris les fleurs préférées de Lola ! » Ce qui me rappelle que je n’ai rien prévu de mon côté. J’ai bien pensé à lui faire mes fameux cookies au chocolat qu’elle adore puis je me suis dit que ce n’était pas une bonne idée alors qu’elle se bat contre ses troubles alimentaires.