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It's in the taste between life and death

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Harmony Dorris

Harmony Dorris
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Tsanah (elle)
Scarlett Simoneit
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Alaska Maxwell, Flora Uccello & Séraphina Saxenheim

29 ans
Pansexuelle.
Elle pense à lui dans les bras des autres, persuadée qu'elle n'a aucune chance.
Tatoueuse dans un petit shop, faussaire dans l'arrière boutique, guitariste dans un groupe qui perce pas

Une maison à l'est de la ville, là où elle a grandi et où elle élève maintenant Mira.
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En charge de sa demi-soeur de 6 ans, à la recherche de son père disparu, un dos brûlé depuis sa plus tendre enfance qu'elle cache au mieux et en pleine tentative de sevrage

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MessageSujet: It's in the taste between life and death It's in the taste between life and death EmptyDim 31 Déc - 11:55#

Ça servait à rien. Harmony ne pouvait pas s’empêcher de se répéter ces quelques mots, pourtant elle était là. Le moteur de sa bécane finit de rugir en même temps qu’elle soupirait, avant de se diriger vers un café. Un café putain ! C’était comme ça qu’on devait appeler les bars quand on avait plus le droit de boire ? C’était naze. Et puis, qu’est-ce qu’il allait faire Archibald, si elle se décidait quand même à demander une bière ? Lui frapper le crâne contre la table ? Rien du tout, il ferait rien du tout, et puis…

Harmony secoua la tête comme si ça pourrait secouer les pensées à l’intérieur. Elle allait pas vraiment demander une bière, parce que son problème c’était pas tant qu’elle aurait envie de boire tout le temps, c’était surtout que l’alcool était devenu une solution à ses problèmes. Une crise de douleur ? Un verre. Deux verres. Quatre, cinq, dix, et si ça marchait vraiment pas il restait toujours d’autres options encore moins… Recommandables. Besoin d’oublier, de se poser un peu ? Un verre.  Besoin de ne plus penser à rien ? Un verre.

Elle se rendait bien compte que son envie de fuir ce moment, de prendre sa moto et de repartir, faire demi-tour, c’était pas vraiment parce qu’elle pensait que ça servirait à rien. C’était parce que ça faisait peur. Parce qu’elle avait peur de voir d’autres gens avec leurs verres. Parce qu’elle avait peur qu’Archibald la juge, qu’il lui jette en plein visage à quel point elle était un cas perdu. Elle avait peur qu’il lui dise que c’était facile d’arrêter, qu’il avait jamais eu du mal. Fais chier ! murmura-t-elle entre ses dents, alors qu’elle terminait les quelques mètres qui la séparaient du café.

Il fallait pas oublier ce qu’elle faisait là. Pourquoi, pour qui elle était là. Pour une gamine dont elle n’avait pas vraiment envie de s’occuper, mais qui méritait quand même mieux qu’une addict pour veiller sur elle. Si son père avait pas disparu, elle aurait pas besoin de passer par tout ça. Elle pourrait continuer de boire au fond de son lit ou en soirée sans se poser la moindre question. Quelle plaie ! Harmony se laissa tomber sur un fauteuil.

Malgré son humeur de chien, elle devait avouer que l’endroit était plutôt sympa. La déco était un peu rétro, la musique était sympa et elle se surprit à tapoter des doigts sur la table en rythme. Ses yeux se fixèrent néanmoins rapidement sur la porte par laquelle elle était entrée, cherchant du regard Archibald. Son parrain aux Alcooliques Anonymes, celui qui avait eu l’idée de cette petite sortie pour discuter un peu. Elle ne le connaissait pas vraiment, c’était l’occasion, et puis à vrai dire… C’était pas mal de pouvoir parler à quelqu’un qui allait voir le problème, au lieu de faire comme s’il n’existait pas. Les gens pouvaient vous voir boire et boire et boire et boire sans jamais se demander s’il n’y avait pas un petit problème quelque part. Quand vous refusiez un verre, ils vous en proposaient trois autres.

Elle jetta un coup d’oeil à son portable, espérant surtout ne pas y trouver un message qui lui dirait qu’Archibald ne pouvait pas venir, ou qu’il serait en retard. Mais à la place elle y vit surtout l’heure et constata qu’elle était même un peu en avance. Elle n’avait jamais été du genre à être en retard pour boire un coup, mais dans un café c’était bien une première et elle sourit, parce qu’au fond c’était un peu drôle.

Mais au fur et à mesure des minutes qui défilaient, le stress croissait. Celui que le serveur vienne demander ce qu’elle voulait avant que le regard d’Archibald ne soit là pour la juger. Elle ne prendrait pas d’alcool, de toute façon, elle avait pas besoin de ça. Et au fur et à mesure que cette phrase résonnait dans sa tête, Harmony se rendait bien compte qu’elle cherchait simplement à s’en convaincre. Et que le problème était bien plus présent que ce qu’elle avait imaginé.



@Archibald Monroe
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Archibald Monroe

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Malone Harlow & Riley Holmes & Odyssée Kekana

31 ans, né le 21 juillet 1992
Le cœur profondément épris. Il a fini par donner une chance au coup de foudre ressenti pour Eden. Si l'intensité de ce que le tatoueur lui fait ressentir l'effraie encore, il n'a qu'à plonger dans ses yeux pour s'abreuver d'une forme étonnante de confiance.
Ébéniste - Sculpteur sur bois - Architecte pour le compte de son père, occasionnellement et à son corps défendant.
Dans l'immense villa de sa bienfaitrice, Edna, à l'extrême Est de la ville. Son atelier borde Jacks Peak Park
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MessageSujet: Re: It's in the taste between life and death It's in the taste between life and death EmptyMar 30 Jan - 12:17#

Fin décembre 2023

On ne peut pas aider quelqu’un contre sa volonté, Archie. J’ai relu ce message, une bonne dizaine de fois. J’ai essayé d’en extraire la substance, d’en comprendre les nuances, quitte à inventer un sens caché. Est-ce une menace ? Une projection qui me viserait ? Ou bien un avertissement par peur que je ne m’implique un peu trop dans ce parrainage ? Comme si c’était faisable ! Moi, je reste persuadé qu’on ne peut pas aider quelqu’un en restant à distance, sans donner un peu de soi. Je n'ai jamais bien compris pourquoi il faudrait, dans les relations humaines, se protéger de l'autre. Qu'importe combien mon père a tenté de m'inculquer une certaine réserve viriliste.

Je passe la porte du café avec une bonne dizaine de minutes de retard. Je ne l’ai même pas fait exprès. Je me suis laissé…. Absorber par mes réflexions ! Harmony m’a touché, d’une manière rare. J’ai senti en elle, coexister deux forces contraires : une rare force de vaincre, couplée à une sensibilité écorchée. Ce mélange agit sur moi aussi efficacement que la flamme d’un feu de camp à l’encontre d’un papillon de nuit. Inexorablement, me voilà attiré. Des yeux, je cherche la silhouette de la jeune femme parmi les clients. Pas une seule seconde, j’envisage qu’elle puisse ne pas être là. Je préfère accorder ma confiance jusqu’à preuve qu’elle est mal attribuée. Quoi que, même ainsi…

En m’approchant d’elle, je la salue chaleureusement : - Je suis content de te voir. La sincérité brille dans mes yeux. Je la couvre d’un regard bienveillant et empathique, inconscient que cela pourrait être pris pour de la pitié. D’autant plus que je ne lui réserve pas uniquement cette façon de regarder le monde. Je traite tout à chacun, avec le même respect. J'ajoute, non sans un sourire penaud : - Merci d’être venue… Et de m’avoir attendu. Elle aurait pu s’enfuir. Je ne compte pas le nombre de mes propres rendez-vous manqué, au moment où j’ai admis être alcoolique. - On commande quelque chose ? Si tu as faim, n’hésite pas. C’est moi qui offre. C'est bien la moindre des choses. Je me rappelle, ce qu'il en coûte d'accepter une main tendue. J’ignore avec facilité l’agitation des autres, me concentrant sur Harmony, attentif à ses réactions. Je dispose, depuis toujours, de cette capacité à faire abstraction du monde. Si dans ce cas précis, cela pourrait passer pour une qualité, on me l’a bien souvent reproché.

- Comment vas-tu depuis la dernière fois ? J’ouvre la discussion, désireux de la laisser libre de me parler de ce qu’elle veut. De tout, ou même de rien. Je ne la forcerais pas à me livrer ses difficultés. Rare sont les personnes à mettre en avant leurs failles. Je crois que certaines choses demandent du temps, de la présence et de la chaleur. Un peu comme les plantes. Heureusement, j’ai toujours eu l’âme d’un jardinier.


@Harmony Dorris Avec toutes mes excuses pour le délai It's in the taste between life and death 2841252329

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MessageSujet: Re: It's in the taste between life and death It's in the taste between life and death EmptyMar 30 Jan - 23:10#

L’arrivée d’Archibald était un soulagement. C’était comme si elle apercevait un sauveteur alors qu’elle était perdue en mer – et Harmony ne savait pas nager. Il la salua chaleureusement, comme un ami qu’elle connaîtrait depuis longtemps. C’était un peu ça finalement. Peu de ses amis connaissaient le combat, les combats, qu’elle menait actuellement. Archibald savait sans doute plus de choses sur elle que certaines de ses connaissances qui se targuaient pourtant de faire partie de ses cercles.

- Salut.


Pourtant, quand il la regardait, elle voyait tout ce qu’elle détestait dans son regard. De la pitié. Harmony n’avait pas eu une vie facile c’était le moins qu’on puisse dire. Depuis toute petite elle avait dû supporter les regards de pitié ou de dégoût qui se posaient sur son dos, sur sa brûlure, sur la cicatrice qui rampait là et défigurait le tout. Elle avait supporté les regards emplis de peine et de pitié de ceux qui apprenaient pour sa maladie, pour la douleur qui pouvait la surprendre à chaque minute. Ses yeux étaient sévères quand ils croisèrent ceux d’Archibald. Qu’il ne s’amuse pas à la traiter comme ça. Elle ne le supporterait pas une seule seconde ce genre de choses maintenant qu’elle était adulte.

- Merci d’être venue… Et de m’avoir attendu. 

Qu’est-ce qu’il croyait ? Qu’elle allait partir ? Harmony aurait aimé lui dire que ça ne lui avait pas même traversé l’esprit mais ce serait un sacré mensonge, et elle préférait la franchise où que ça puisse la mener. Enfin, sauf quand il s’agissait de parler de ses sentiments. Surtout à Ace, d’ailleurs.

Elle lui sourit un peu en le regardant s’installer, avant qu’il ne demande si elle voulait manger quelque chose en proposant de payer. Rien de tel pour la mettre encore plus mal à l’aise. Elle n’avait pas besoin qu’il la prenne en pitié au point de vouloir payer pour elle, comme si elle était une pauvre miséreuse qui ne pouvait pas se le permettre. Harmony avait de l’argent. Elle n’en avait pas autant que si elle avait gagné à la loterie certes, mais bien assez pour ne pas avoir à compter. Et elle ne comptait pas dire un seul mot de sa provenance.

- Non, c’est moi qui t’invite. Ça me fait plaisir.

Elle était assez autoritaire, il fallait l’avouer, et on entendait clairement dans sa voix qu’elle n’avait pas l’habitude qu’on lui dise non. C’était sa manière de garder le contrôle sur cette sortie. Sa manière de ne pas se laisser couler dans sa pitié. Elle n’était pas là pour qu’il s’apitoie sur son sort. Personne n’en avait le droit.

- Comment vas-tu depuis la dernière fois ? 

Ce serait si facile de ne rien dire, de répondre « ça va » et de ne rien tirer de cette rencontre. Harmony en avait très envie. Parce que sa vie partait en lambeaux et qu’elle peinait à tout rafistoler toute seule, parce que même l’aide de Creed ou Horacio ne suffirait peut-être pas. Même ce rendez-vous lui paraissait dérisoire. Une fois qu’elle aurait arrêté l’alcool il lui resterait encore la drogue. Est-ce qu’elle y arriverait un jour ? Quand elle avait décidé d’arrêter elle ne s’était pas posé la question mais maintenant ça l’obsédait tous les matins quand elle ouvrait les yeux. Est-ce qu’aujourd’hui serait le jour où elle craquerait ? Et à quel point ?

- Tranquille. Je… Je m’en sors je crois. Pour l’instant. Et toi ?

Elle n’avait pas envie de rentrer dans le vif du sujet comme ça, autour d’une table vide, dans ce café plein de gens. Elle n’avait pas non plus envie de donner l’impression qu’elle refuserait de parler.

- Qu’est-ce que tu vas commander, toi ? Harmony avait envie de le savoir. Elle était certes curieuse, mais ce n’était pas exactement sa seule motivation. Harmony n’avait pas tellement l’habitude de prendre autre chose que de l’alcool, ou peut-être un café mais en mangeant ce ne serait pas terrible. Habituellement, elle aurait bien pris une bière. Ou un verre de vin. Elle ne se serait pas posé de question. Mais ses yeux détaillaient le menu maintenant, et ils ne pouvaient pas s’empêcher de glisser vers la partie interdite. Elle n’en avait même pas vraiment envie. Réflexe.

Elle n’osa pas expliciter la question. Mais ses yeux adoucis fixaient le visage d’Archibald. Il devait forcément comprendre. Il était forcément passé par là. Hein ? Ça se voyait qu’elle était mal à l’aise. Sa manière de se pencher un peu trop sur la table, comme si elle avait envie de disparaître. Harmony était du genre à rire, à aimer la vie et la fête. Elle était pleine d’assurance et savait toujours ce qu’elle voulait. Sauf aujourd’hui. Sauf dans ce café. Accrochée à Archibald comme à une bouée.

- Tu viens souvent ici ?

@Archibald Monroe T'inquiète pas, je t'attends sagement It's in the taste between life and death 1309405760

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31 ans, né le 21 juillet 1992
Le cœur profondément épris. Il a fini par donner une chance au coup de foudre ressenti pour Eden. Si l'intensité de ce que le tatoueur lui fait ressentir l'effraie encore, il n'a qu'à plonger dans ses yeux pour s'abreuver d'une forme étonnante de confiance.
Ébéniste - Sculpteur sur bois - Architecte pour le compte de son père, occasionnellement et à son corps défendant.
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MessageSujet: Re: It's in the taste between life and death It's in the taste between life and death EmptyJeu 22 Fév - 10:41#

La surprise me pousse à m’arrêter pour l’observer, intrigué par cet élan de sévérité. Face à l’autorité, je cède si facilement, même à mon âge. J’accède sans mal à sa demande de prendre en charge le repas, d’un hochement de tête, penaud. L’ai-je blessé sans m’en rendre compte ? Pendant quelques secondes, je m’interroge sur ce qui a pu susciter sa colère. Néanmoins, je sais d’expérience que cela est contre productif. Rien ne sert de s’opposer. Lutter pour de petites victoires empêche d’être réceptif à l’essentiel.

- Tranquille. Je… Je m’en sors je crois. Pour l’instant. Et toi ? J’esquisse un sourire sincère. Elle mène l’un des combats les plus difficiles qui soit, une lutte acharnée contre soi-même. Cela n’a rien de simple ni de “tranquille”. - Je vais bien… Je crois. Pour la première fois, depuis bien longtemps, je goûte à un bonheur d’une douceur infinie. Plus encore, je me sens capable de surmonter mes addictions pour me construire un avenir plus solide. C’est aussi étrange qu’inhabituel. Jour après jour, la perspective que ce rêve éclate, tel une bulle de savon contre les épines d’une rose, s’éloigne, me laissant vulnérable en cas de choc. Mon demi-sourire en suggère plus que je ne le voudrais. - Ceci dit, je ne crois pas constituer un sujet de conversation des plus fascinants, fais-je dans un haussement d’épaule. Ma nature discrète me rend silencieux sur ma vie personnelle. Je n’ai pas l’impression que ce soit pour me cacher, mais peut-être que je me trompe.

Je relève le nez du menu, le temps de l’observer. Nos regards se croisent. Est-ce qu’on se comprend ? Nous sommes des naufragés, sur deux planches de bois ballottées par les flots. Peut-être qu’en s’entraidant, nous pourrions tenir face à la fureur des eaux… - Je vais rester sur quelque chose d’assez simple. Ils proposent des crevettes croustillantes accompagnées d’un mélange de riz et de légumes. Je ne sais pas comment ils le réalisent, mais je t’assure, leur usage des épices est équilibré, délicat. C’est délicieux. Ce n’est pas ce dont elle parle. J’espère que le son tranquille de ma voix l’aidera à calmer son inquiétude. J’incline le visage sur le côté, le temps de laisser transparaître un soupçon de malice. - Pour le reste, j’opte généralement pour de l’eau pétillante aromatisée aux agrumes. Je tente un sourire complice, convaincu qu’elle peut y arriver.

- En réalité…. Oui. Penaud, comme un enfant, je me tasse dans mon siège pendant que la jeune femme affine son choix. Dans ma poche, je cherche le contact rassurant du jeton de sobriété en bois, réalisé par mes soins. - J’ai parfois beaucoup de mal à dormir. Mon histoire est connue aux réunions des AA. Je ne cache rien de mes crimes. Plusieurs fois, je suis revenu sur le déclencheur de ma dépendance. À l'âge de 16 ans, l’accident de voiture, dont je suis entièrement responsable, a coûté la vie à mon meilleur ami. Ce n’est pas un acte que l’on se pardonne. Pas même avec le temps. - Quand c’est le cas, je me mets à marcher. Je connais probablement toutes les rues de Monterey par cœur. Il arrive que je m’arrête dans des dinners pour boire un café. Tu serais étonnée de la diversité des rencontres qu’on peut y faire. J'y ai rencontré un écrivain de passage, une fois. J’aime les gens. J’ai beaucoup de respect pour les parcours de vie atypiques.

Je laisse notre serveur prendre nos commandes, non sans lui rendre un chaleureux salut lorsqu’elle m’appelle par mon diminutif. Une fois qu’elle nous laisse seuls, je m’autorise à reprendre la parole. Je pose sur la table, le disque de bois clair, sur lequel est inscrit le chiffre 5. Un calcul rapide suffit à mettre en lumière le temps qu’il m’a fallu pour aller, si ce n’est bien, au moins, mieux. - Tu peux me poser toutes les questions que tu veux, Harmony. Même les plus indiscrètes. Tu as le droit de te confier à moi, autant que celui de ne rien me dire. Dans tous les cas, je respecterais sa position, même si elle devait en changer. J’espère qu’elle l’entend, qu’elle le comprend. - J’appelle encore mon parrain deux fois par semaine, environ. J’ai 31 ans et je suis logée par une adorable femme excentrique parce que…. Je ne me fais pas confiance pour être entièrement seul. J’assume calmement mes difficultés. Avec le temps, j’ai appris à me pardonner certaines de mes bizarreries. D’autres sont, en revanche, plus délicates à appréhender. Par certains aspects, cette jeune femme est bien plus forte et déterminée que je ne le suis. Peut-être l'ignore-t-elle simplement.

@Harmony Dorris shy 2

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MessageSujet: Re: It's in the taste between life and death It's in the taste between life and death EmptyJeu 22 Fév - 19:04#

Archibald n’avait pas l’air décidé à s’étendre à son sujet. Harmony n’insista pas, s’il n’avait pas envie de s’étaler c’était son droit. A la place elle se concentra plutôt sur la carte et sur la nervosité grandissante qui s’emparait d’elle contrairement à son habitude. Elle tenta bien de croiser le regard de son parrain en espérant qu’il comprenne un peu mieux ce qu’elle voulait dire, mais elle soupira en retournant sur la carte en entendant le début de sa réponse. S’il n’était pas capable de comprendre de quoi elle parlait, alors elle n’avait rien à lui dire. Il pouvait toujours attendre, s’il espérait qu’elle allait poser des mots clairs sur ses problèmes. Il y avait une longue liste de personnes qui attendaient qu’elle passe ce stade, il n’avait qu’à rajouter son nom.

Je vais rester sur quelque chose d’assez simple. Ils proposent des crevettes croustillantes accompagnées d’un mélange de riz et de légumes. Je ne sais pas comment ils le réalisent, mais je t’assure, leur usage des épices est équilibré, délicat. C’est délicieux.

Elle, elle avait plutôt envie d’un burger ou quelque chose comme ça, un truc simple mais bon, une confort food qui lui ferait du bien parce que clairement ce rendez-vous n’était pas spécialement agréable. Ce n’était pas contre Archibald. Pas du tout même. Il était bien gentil d’être venu, d’avoir organisé ça avec elle. Pour elle. Elle lui était reconnaissante – même si ça non plus, ce n’était pas le genre de choses dont elle parlait facilement.

 - Pour le reste, j’opte généralement pour de l’eau pétillante aromatisée aux agrumes. 

Elle releva la tête, juste à temps pour le voir sourire. Il avait un air encourageant. Elle ne savait pas quoi en penser. Elle n’avait pas l’habitude. Elle avait toujours été entourée de gens qui, lorsqu’ils voulaient l’aider, fonctionnaient plutôt par la moquerie ou les piques jusqu’à ce qu’elle se bouge. Ça avait toujours plus ou moins marché, mais elle se retrouvait un peu démunie devant le fonctionnement d’Archibald avec elle. Comment on devait répondre à ça ? Balancer une vacherie en réponse n’était évidemment pas acceptable, pas comme s’il avait fait une blague nulle pour lui dire de ne pas prendre d’alcool.

Alors elle hocha la tête en guise de remerciement, en se demandant si elle aimerait ça, de l’eau pétillante aux agrumes. Elle n’avait jamais goûté, en fait. Pourtant, en face, là où se trouvaient les boissons alcoolisées et autres cocktails, il n’y en avait pas un seul dont elle ignorait le goût. Il fallait que ça change. Elle n’avait pas le choix. Alors elle décida qu’elle prendrait pareil qu’Archibald, juste parce que c’était l’occasion, et que peut-être qu’elle aimerait bien, et que répondre « pareil » quand la serveuse viendrait demander ce qu’ils voulaient lui semblait plus simple que de jeter son dévolu sur autre chose.

Elle lui demanda s’il venait souvent là, comme si elle espérait que changer de sujet les mettrait à l’aise. Pas besoin d’être devin ou mentaliste pour voir que ça n’avait pas vraiment l’effet escompté sur Archibald qui avait l’air de vouloir disparaître dans son siège. Qu’est-ce qu’elle avait dit, encore ?

 - J’ai parfois beaucoup de mal à dormir. 

Elle pouvait comprendre. Enfin, elle imaginait. Elle n’avait jamais trop partagé son histoire aux AA, ça ne faisait pas si longtemps que ça qu’elle avait rejoint leurs réunions, poussée par Raph’ qui l’avait accompagnée jusque devant la porte la première fois. Mais elle avait déjà entendue celle d’Archibald, déchirante. Elle se sentait ridicule à côté. Elle n’avait pas l’impression d’avoir vécu quelque chose de si terrible, quelque chose qui pourrait justifier sa chute. Ace était parti, certes, et puis les soirées s’étaient enchaînées, et puis la vie avait perdu du sens, du goût, et puis elle était tombée malade, et là l’alcool n’avait pas suffi. L’alcool avait fait taire ses pensées obsédantes, l’héroïne avait fait taire la douleur. Elle n’était pas fière de cette partie de sa vie, et elle avait encore du mal à articuler ce qui avait précisément provoqué sa chute.

Elle écouta distraitement la suite de l’explication d’Archibald, quand il lui raconta qu’il rencontrait des gens en se promenant dans tout Monterey. Elle aussi, elle connaissait beaucoup de monde dans cette ville, mais plutôt des personnes peu recommandables. Ses clients, ceux de son père, ceux qui voulaient disparaître, ou passer pour des autres. Pas quelque chose qu’elle pouvait raconter à Archibald. Heureusement, la serveuse vint rapidement prendre leurs commandes, et Harmony put demander son burger et son « pareil ».

Archibald attira son attention à nouveau en posant quelque chose sur la table. Harmony s’approcha un peu pour regarder de plus près de quoi il s’agissait mais quand elle reconnut ce que le disque de bois signifiait, elle s’interdit tout naturellement d’y toucher. C’était bien trop personnel.

 - Tu peux me poser toutes les questions que tu veux, Harmony. Même les plus indiscrètes. Tu as le droit de te confier à moi, autant que celui de ne rien me dire. J’appelle encore mon parrain deux fois par semaine, environ. J’ai 31 ans et je suis logée par une adorable femme excentrique parce que…. Je ne me fais pas confiance pour être entièrement seul. 

Elle comprit rapidement qu’elle ne pouvait pas se permettre de passer ce repas sans dire un mot. Si ses amis, ses anciens amis, étaient là, ils se moqueraient d’elle. Elle qui avait une si grande gueule d’habitude, et qui ne se taisait jamais, voilà qu’elle ne savait pas quoi dire, qu’elle cherchait ses mots. Harmony détestait parler des choses importantes. Et de ses secrets. Mais avec Archibald c’était un peu différent, parce qu’il se livrait aussi, parce qu’il connaissait au moins une partie de ses difficultés. Parce qu’elle avait le sentiment qu’il ne la laisserait pas tomber. Pas comme Jayson, son parrain aux Narcotiques Anonymes, qui ne semblait pas spécialement intéressé à l’idée de l’aider à s’en sortir.

- Si j’étais toute seule, j’aurais pas essayé d’arrêter je crois,
finit-elle par articuler.

Elle avait vécu seule, et pourtant entourée. Avant que son père disparaisse, il était bien occupé avec sa nouvelle femme, avec Mira, et Harmony voguait de soirées en soirées, de lits en lits, ne revenant chez elle que de temps en temps, dans une vie bien décousue où les jours se confondaient. Elle ne comptait pas le nombre de fois où elle aurait pu mourir, d’une overdose comme d’autre chose. Le nombre de jours ou de nuits dont elle n’avait aucun souvenir. Elle s’auto-persuadait qu’elle s’amusait, qu’elle passait de bons moments, mais toutes ces amitiés là étaient éphémères et elle avait perdu de vue nombre de ces gens depuis qu’elle avait pris ses distances avec toutes ces fêtes.

Tout avait changé quand son père avait disparu. Quand elle s’était réveillée ce matin là avec une petite fille en pleur qui réclamait ses parents, et que ses parents n’étaient jamais revenus. Ça avait été une sacrée claque. Et Harmony avait dû se rendre rapidement à l’évidence : elle ne pouvait pas élever cette petite sans faire des efforts quant à ses consommations. Et cette petite méritait le monde. Harmony avait eu le père le plus génial, et la mère la plus horrible. Mira avait eu le même père pendant 6 ans, mais maintenant elle n’avait plus qu’Harmony. Sa demi-sœur droguée et alcoolique. Il fallait faire quelque chose.

- Je… Je m’occupe de ma demi-sœur maintenant. C’est… C’est pour elle que je veux arrêter
, ajouta-t-elle, les yeux fixés sur le disque de bois d’Archibald. Peut-être qu’un jour elle en aurait un comme ça. Avec un gros chiffre dessus. Elle l’espérait.

Elle n’avait pas vraiment raconté son histoire au groupe, mais elle se sentait un peu plus à l’aise en tête à tête. Mais même si elle disait qu’elle n’était pas seule parce qu’il y avait Mira, au fond, elle était tout de même bien abandonnée. Elle n’avait plus aucune famille, à part une mère en hôpital psychiatrique depuis environ 26 ans, et quelques rares amis de la famille comme Creed. Même Ace, son meilleur ami, l’avait abandonnée.

- Elle a six ans et demi, finit Harmony, avant de chercher une photo sur son téléphone pour la montrer à Archibald. La petite ne ressemblait absolument pas à Harmony – normal puisque cette dernière était le portrait craché de sa mère, qu’elles n’avaient pas en commun. Néanmoins, on voyait clairement sur l’image que Mira tenait une certaine attitude qui ressemblait un peu trop à celle d’Harmony. L’attitude des Dorris, qui ne se laissaient jamais marcher sur les pieds. Harmony sourit doucement, attendrie par l’image où on les voyait toutes les deux avec leurs planches de skateboard, juste avant de partir s’amuser.

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Le cœur profondément épris. Il a fini par donner une chance au coup de foudre ressenti pour Eden. Si l'intensité de ce que le tatoueur lui fait ressentir l'effraie encore, il n'a qu'à plonger dans ses yeux pour s'abreuver d'une forme étonnante de confiance.
Ébéniste - Sculpteur sur bois - Architecte pour le compte de son père, occasionnellement et à son corps défendant.
Dans l'immense villa de sa bienfaitrice, Edna, à l'extrême Est de la ville. Son atelier borde Jacks Peak Park
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MessageSujet: Re: It's in the taste between life and death It's in the taste between life and death EmptyJeu 28 Mar - 10:24#

“ Si j’étais toute seule, j’aurais pas essayé d’arrêter je crois.” Mon regard s’érige en miroir du sien. Cette réalité appartient à beaucoup d’entre nous. Pourquoi s’infliger une telle épreuve lorsque nous sommes convaincus de ne pas être méritant ou adapté à ce monde ? Et puis, existent-elle vraiment, ces personnes capables de s’arrêter toute seule ? Est-ce par la force de leur unique volonté ou à cause d’un déclic ? Je n’aurais pas l’audace de dire le contraire, pourtant, je n’en ai jamais rencontré. L'alcoolisme ronge l'esprit, morcèle l'âme, anéantit l'amour propre. Cette affection dispose d'une cruelle tendance à nous renvoyer l'image de moins-que-rien.

Je garde le silence, attentif à Harmony qui me touche, de bien des façons. Pour une fois, si je préfère me taire, ce n’est pas par crainte que ma maladresse frappe. Certaines confessions méritent d’être écoutées, de bout en bout, sans être interrompues. Telle est ma manière de lui signifier mon soutien, sans jamais m’imposer, et encore moins m’offusquer du fait qu’elle, elle ne me regarde pas. Au contraire, je nous y distingue un point commun.

Je me penche volontiers sur le téléphone tendu et découvre la photographie. Un sourire se glisse sur mes traits en observant la petite fille, aux antipodes de la jeune femme se tenant face à moi. - Elle a l’air pleine de vie, fais-je, sans bien savoir si c’est la chose à dire. Même si, ce qui me touche davantage encore, c’est la complicité émanant du cliché. Ce moment volé à la course du temps, figé par l’écran de téléphone n’est rien de moins qu’un trésor. - Avoir une raison de se battre, c’est une bonne chose. En tout cas, il me semble ? Mes sourcils haussés soulignent cette question.

Je suis son parrain, certes. Mais, je n’en sais pas beaucoup plus qu’elle sur la vie. Je ne pense pas que mes doutes soient imputables à mon continuel manque de confiance. À mon sens, les vérités générales n’ont rien de vraies puisqu’il existe toujours des exceptions ! J’ai en horreur, le manque de nuance et de modestie. - Vous faites du skate, toutes les deux ? Tu lui apprends ? Vous vous entendez bien ?

J’écoute ce qu’elle a à me dire avant de remercier la serveuse, venue nous servir, en guise d’apéritif, nos eaux pétillantes, accompagnées de crackers à plonger dans un des trois bols de sauces laissés à notre disposition. Finalement, un restaurant n’était peut-être pas le lieu le plus pertinent pour une discussion à cœur ouvert. Le monde n’a de cesse de nous interrompre.

- Je n’avais pas vraiment envie d’arrêter… Au début… Je finis par le lui confier en captant son regard. Les ombres de mes propres méandres dansent dans mes iris. - Ivre, je pouvais m’oublier. Moi, mes crimes, mais surtout mes défauts. Je n’ai jamais été “adapté” à la société. Ma marginalité m’a été livrée comme cadeau de naissance. Je passe ma main sur ma barbe avant de la glisser sur ma nuque et d’y appliquer une certaine pression. - Le manque me prend encore, de temps à autre. C’est quelque chose qui est en moi, qui fait partie de moi. Parfois, c’est juste un bruit de fond, presque inaudible. D’autres fois, ce bruit couvre jusqu’aux sons des conversations. Il tambourine juste là, fais-je en tapotant sur ma tempe. Au fond, ce qui me manque surtout, c’est l’impression d’être léger, libre et délivré de ma propre enveloppe charnelle. - Si un jour, cela t’arrive, je ne peux que te conseiller de t’autoriser à demander de l’aide et t’encourager à ne pas rester seule. Je pousse un soupir gêné. - Je ne suis pas très doué pour donner des conseils, je ne sais pas si tu l’as noté. Je tente l’humour, avec un sourire en coin. - Par contre, je sais écouter et je ne te jugerais jamais. J’espère qu’elle peut lire ma sincérité. Pour éviter qu’elle se sente contrainte de répondre, je lui dessine une porte de sortie. - Comment s’appelle-t-elle, ta petite sœur ? J'ai un frère, moi aussi.

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Tatoueuse dans un petit shop, faussaire dans l'arrière boutique, guitariste dans un groupe qui perce pas

Une maison à l'est de la ville, là où elle a grandi et où elle élève maintenant Mira.
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En charge de sa demi-soeur de 6 ans, à la recherche de son père disparu, un dos brûlé depuis sa plus tendre enfance qu'elle cache au mieux et en pleine tentative de sevrage

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MessageSujet: Re: It's in the taste between life and death It's in the taste between life and death EmptySam 30 Mar - 20:01#

Harmony sourit en regardant à nouveau l’écran de son téléphone et la photo qu’elle venait de montrer à Archibald, sans répondre à sa questions qu’elle considérait comme rhétorique. Avoir une raison de se battre, ce n’était pas simplement « une bonne chose ». C’était le point de départ. Si elle n’avait pas de raison de le faire, elle ne le ferait pas. Harmony n’était pas du genre à s’infliger des souffrances inutiles, et il lui serait de toute évidence bien plus simple de continuer à s’oublier dans ses fonds de bouteille pour faire taire ses pensées que d’y renoncer.

- Ouais, elle se débrouille bien.


Mira semblait vouloir toujours marcher dans les pas d’Harmony, prête à monter sur un skate, à essayer de toucher à ses guitares qu’elle tenait hors de sa portée autant qu’elle le voulait. Harmony espérait simplement que la petite se contenterait d’imiter les bons côtés. Elle n’était pas vraiment un exemple à suivre – pas du tout même – et à chaque fois qu’elle pensait à ce qu’elle pourrait avoir à apporter à une enfant elle finissait par avoir le vertige. Rien de bon ne viendrait jamais d’elle, c’était certain. Elle avait un caractère pourri, trop têtue, trop franche, trop fière, trop secrète. Elle avait un respect de la loi approximatif qui finirait bien par se payer un jour, une tendance à désobéir à l’autorité, à minimiser les ennuis voire à faire comme s’ils n’existaient pas. Deux addictions dont elle peinait à se sortir, dont elle ne savait pas si elle réchapperait. La petite méritait tellement mieux que ça. Alors Harmony essayait d’avancer au jour le jour, de se dire qu’elle faisait de son mieux, que ça ne pouvait pas être pire que ses parents qui avaient disparu sans laisser de trace et que de toute façon elle n’était qu’une grande sœur. Pas une mère.

- On s’entend bien  mais…


Elle ne savait pas si elle avait vraiment envie de détailler, d’en dire plus que ça à Archibald. La situation était compliquée, mais il devait bien se douter de toute façon que si c’était une alcoolique comme Harmony qui se retrouvait à veiller sur la petite c’était que ses parents ne faisaient plus vraiment partie de l’équation. Elle poussa un soupir en se décidant à terminer sa phrase.

- Elle a un peu peur qu’il m’arrive un truc.

Peut-être qu’elle devrait l’emmener voir un psy ? Elle n’était pas sûre que ça l’aide, en tout cas, elle, elle n’avait jamais décidé de franchir le seuil de ce genre d’endroits. Mais pour Mira, Harmony était prête à envisager tout ce qui n’avait jamais traversé son esprit jusqu’à présent. L’important c’était que Mira ait la vie qu’elle mérite, que rien ne se mette au travers de son chemin, et encore moins ses angoisses d’abandon. Comment calmer une gamine qui avait vu ses parents la coucher un soir en lui disant « à demain » et ne jamais revenir ? Mira s’accrochait à Harmony parce qu’il ne lui restait qu’elle, sans doute, ce qui rendait la situation encore plus inextricable. Parce qu’Harmony n’était pas le genre de personne à se montrer très démonstrative, et qu’elle avait du mal à répondre correctement aux marques d’affection de la petite. Les enfants, ce n’étaient pas son truc. Elle les aimait bien, mais elle n’aurait jamais considéré savoir s’en occuper. Elle n’était pas vraiment sûre que ce soit le cas maintenant, même avec Mira dans ses pattes. Les choses s’étaient juste faites, sans qu’elle ait le choix.

La serveuse vint rapidement leur apporter ce qu’ils avaient demandé et de quoi patienter jusqu’au plat, faisant tout de suite taire les quelques velléités d’Harmony à poursuivre la conversation sur un sujet qui la rendait aussi fière que mal à l’aise. Fière parce qu’elle savait qu’elle faisait les bons choix de fond. Mal à l’aise parce qu’elle savait qu’en parallèle, elle faisait n’importe quoi au moins une fois par jour. Il fallait le temps de s’y faire, sans doute. Harmony remercia la serveuse rapidement, relevant ensuite les yeux des bouteilles d’eau pétillante aromatisée jusqu’à trouver le regard d’Archie alors qu’il prenait la parole à son tour.

Elle hocha la tête d’un air grave, Harmony. Elle non plus elle n’avait pas vraiment eu envie d’arrêter au départ. C’était Raph qui l’avait traînée à cette première réunion, qui l’avait remise sur le droit chemin, et même si elle n’avait aucune envie d’évoquer ça avec lui à un quelconque moment de sa vie, elle savait quelle dette incommensurable elle avait envers lui. Elle aussi, elle avait voulu oublier beaucoup de choses. Si elle le pouvait, elle le ferait sans hésiter. Encore aujourd’hui.

Elle grimaça un peu en écoutant la suite. Demander de l’aide et ne pas rester seule, c’était franchement pas son truc. Elle repoussait tous ceux qui avaient le malheur de s’approcher trop près, de ne pas se contenter de son petit numéro de fille sociable en soirée et amusante. Être une de ses connaissances était facile, et un vrai plaisir. Être un de ses amis était bien plus difficile, et probablement même moins gratifiant. Elle ne se voyait pas prendre son téléphone et appeler quelqu’un parce qu’elle aurait envie de replonger. Elle ne se voyait pas déranger Raph alors qu’il avait déjà Maddy à gérer. Ace, à qui elle n’avait pas parlé depuis dix ans. Son père disparu qui ne répondrait pas. Sa mère qu’elle préférait dire morte qu’autre chose. Olive, qui ne comprenait sûrement pas ce problème. Chaque visage, chaque nom qu’elle envisageait lui donnait une raison en même temps de passer au suivant sans se décider.

- Ils sont cool tes conseils, t’inquiète pas.

Cools mais compliqués à appliquer. C’était peut-être parce qu’ils étaient bons. La voie de la raison, le droit chemin, c’était rarement le chemin de la facilité et elle en savait quelque chose. Ça faisait un moment qu’elle avait choisi la politique du moindre effort et elle commençait à le regretter très amèrement.

Est-ce qu’elle pourrait appeler Archie ? Elle le regarda d’un air très sérieux pendant un instant. Est-ce qu’elle l’appellerait, lui ? Elle n’aurait pas peur qu’il la juge, il est vrai. Elle l’avait un peu pensé plutôt, mais les mots qu’il choisissait lui faisaient facilement comprendre que ce n’était pas son genre. Mais est-ce qu’elle avait envie de l’appeler, et de le mettre face au manque ? A son manque ? Est-ce qu’elle ne serait pas un peu responsable, s’il perdait son petit jeton de bois à cause d’un coup de téléphone qu’elle aurait passé, un jour où elle aurait voulu craquer ? C’était la même raison qui la pousserait sans doute à ne pas appeler Charlie. Même si elles se soutenaient souvent, en particulier par des SMS incendiaires où elles s’interdisaient de partir en vrille, Harmony n’était pas certaine d’être capable de franchir le pas si elle en avait besoin. Pas encore, en tout cas.

Quand Archibald changea de sujet, elle sauta dessus comme une affamée sur un plat de pâtes.

- Mira. Et ton frère ? Il a quel âge ?

Mira était sa demi-sœur, et elles avaient vingt-trois ans d’écart. Qu’en était-il d’Archie ? Est-ce qu’il devait veiller sur son frère lui aussi ? Est-ce que son frère faisait partie de sa raison de se battre contre l’alcool aussi ? Elle ne poserait pas directement la question, ça lui semblait bien indiscret, mais elle aimerait savoir. Elle attrapa sa boisson, la regardant avec une certaine perplexité avant de croiser à nouveau le regard d’Archie qui la lui avait conseillée, l’air de dire qu’elle espérait que ça en valait la peine, avant de lever son verre.

- A la tienne, hein,
dit-elle en forçant un petit sourire taquin sur le coin de ses lèvres. Ils n’avaient plus le droit de boire de l’alcool, mais ils avaient encore celui de trinquer et Harmony n’avait aucunement l’intention de l’abandonner, celui-là.

Elle trempa les lèvres dans le verre avec circonspection, elle qui n’avait jamais vraiment été une grande fan des boissons gazeuses. Mais la première gorgée lui fit écarquiller les yeux, avant de hocher la tête d’un air particulièrement satisfait. Archie était meilleur en conseil que ce qu’il avait laissé entendre, ou en tout cas un bon exemple à suivre.

- C’est trop bon ton truc !
S’exclama-t-elle en reposant le verre, ses doigts glissant rapidement sur la petite bouteille en verre à côté pour en lire l’étiquette. Elle n’avait pas l’intention d’oublier ça de sitôt.

Il y avait quelque chose d’au moins aussi pétillant dans ses yeux maintenant. Le plaisir d’une bonne surprise, d’une chose anodine et surtout inoffensive qui pourtant faisait plaisir. Cette boisson ne l’aiderait jamais à faire taire ses pensées, c’était certain, mais elle pourrait en boire des litres sans que ce soit risqué, jusqu’à s’en dégoûter peut-être. C’était précieux. Une belle découverte. Elle but une deuxième gorgée, à une vitesse qui glacerait le sang de n’importe qui qui réaliserait qu’elle aurait fait la même chose avec un nouveau cocktail qui lui aurait pu. Harmony buvait vite.

Son enthousiasme finit par redescendre néanmoins, et elle prit naturellement un air beaucoup plus sérieux quand elle se décida à poser une des questions qui lui brûlaient les lèvres depuis sa première réunion aux AA, depuis qu’Archie avait été désigné comme son parrain, depuis qu’elle avait rencontré d’autres gens comme elle – ou qui du moins l’avaient été.

- T’as arrêté combien de fois, toi ? Avant que ce soit la bonne, je veux dire.


Ils savaient tous que la première fois était rarement la bonne, que ce soit pour l’alcool ou pour les autres drogues. Rares étaient ceux qui se levaient un matin et ne touchaient plus jamais une seule goutte, tout comme les camés qui ne replongeaient jamais n’existaient même pas dans les films. C’était ce qui tourmentait Harmony. Elle avait peur qu’arrêter l’alcool la pousse plus profondément dans les bras de l’héroïne, tout comme le contraire. Elle avait peur de ne pas savoir arrêter les deux séparément, et de ne pas avoir la force de le faire en même temps. Mais ça, elle ne pouvait pas en parler à Archie n’est-ce pas ? Il ne pourrait sûrement pas comprendre, pas l’aider. Elle ne voulait pas non plus en rajouter quant à la vision déjà déplorable qu’il devait avoir d’elle.

Alors elle se contenterait de cette question là, en espérant que sa réponse soit encourageante, et qu’elle ne se trouve pas devant un bloc de motivation pure qui réussissait tout ce qu’il entreprenait du premier coup. Parce qu’elle, malgré sa détermination et son côté borné, elle n’était pas comme ça. Elle se plantait souvent, avant de trouver sa voie. Elle avait même baissé la voix, comme si elle avait peur que la serveuse entende, que n'importe qui d'autre entende.

@Archibald Monroe

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Le cœur profondément épris. Il a fini par donner une chance au coup de foudre ressenti pour Eden. Si l'intensité de ce que le tatoueur lui fait ressentir l'effraie encore, il n'a qu'à plonger dans ses yeux pour s'abreuver d'une forme étonnante de confiance.
Ébéniste - Sculpteur sur bois - Architecte pour le compte de son père, occasionnellement et à son corps défendant.
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MessageSujet: Re: It's in the taste between life and death It's in the taste between life and death EmptyLun 8 Avr - 10:45#

Harmony affiche un sourire émouvant, en parlant de sa sœur. - Elle a un peu peur qu’il m’arrive un truc. Mon cœur se resserre sur lui-même. Il me semble discerner un fond de culpabilité. Ce sentiment m’est familier. Ma faiblesse pour l’alcool fut la source de tant de déceptions, d’inquiétudes, et de frustration.
Pour mes proches, d’abord, qui se sont évertués à me porter à bout de bras. De la mauvaise manière, sans doute, m’écorchant au passage, chaque fois qu’ils pensaient me remettre de force sur le “bon chemin”. Puis pour moi, également. Je m’en suis tant voulu de leur infliger mes tourments que j’ai fini par partir. Aujourd’hui encore, je m’en veux de ne pouvoir être ni le fils attendu, ni le frère tant désiré. Leurs attentes me restent inaccessibles. - Elle t’aime sûrement beaucoup. Je me refuse à lui mentir en prétendant que son alcoolisme n’amplifie pas les craintes de sa sœur. Pourtant, j’aimerais tant adoucir sa peine. Si c’est impossible, peut-être puis-je au moins la border, l’épauler et la soutenir ?

Pour cela, je crois qu’il faut donner un peu de soi. Je m’engage à le faire en me confiant sur mes propres difficultés. - Ils sont cool tes conseils, t’inquiète pas. Cette fois-ci, je suis celui qui sourit. Aussi adorable que cela soit, je reste peu convaincu. Je sais, en revanche, que je ne peux pas emprunter le chemin de la sobriété à sa place. Je ne peux pas non plus l’y conduire de force. Chaque pas qu’elle fera lui demandera des efforts. Surtout les premiers ! Mais, si jamais elle trébuche, je tâcherais de la rattraper.

- Mira, cela vient du latin, non ? Son prénom, veut dire, merveille, je crois. Je m’égare sans y prendre garde. Peut-être le fais-je pour éviter d’avoir à penser à mon petit frère, de façon tout à fait inconsciente. Je suis un être de fuite. J’évite soigneusement de me confronter à ce qui me fait du mal. Je contourne les dangers éventuels. Mais je finis par m’en rendre compte. Je papillonne des yeux. En fait, je redescends sur terre en prenant une lente inspiration. Une aura mélancolique m’attriste les traits. - Auguste a 28 ans. Je ne peux pas dire que… Je grimace une seconde. - Nous avons des relations compliquées. Il m’en veut encore beaucoup. D’être malade. D’absorber, malgré moi, l’attention de notre père. De ne pas suffisamment prendre sa défense. D’avoir fait basculer leurs vies, à tous. La liste s’avère si longue. J’ignore si un jour, il pourra me pardonner mes fautes. - Nous sommes très différents. Il fera sûrement des choses qui comptent pour le monde.Il est ambitieux, strict, raisonnable et pragmatique. Il a su prendre sa place dans la société de notre père. Je suis admiratif de sa capacité d’adaptation. Il a les pieds sur terre, quand moi, je ne vis qu’au milieu des nuages, bercé par la beauté des étoiles.

Nous trinquons ensemble, et cela me tire un rire feutré. Je n’ose jamais rire trop fort. La joie me semble si friable. - Oh vraiment ? Ça te plaît ? J’en suis ravi. Je l’affiche avec la même franchise qu’un enfant de cinq ans, offrant un cadeau à un adulte. Par bien des côtés, je dispose de la même naïveté. Je plonge mes lèvres, de bon cœur, dans cette boisson fruitée et pétillante. Cette nouvelle habitude me procure du réconfort.

La question de la jeune femme me prend un peu de court. Je fronce les sourcils, me gratte la barbe et réfléchis. C’est que… J’ai envie d’être honnête et de lui dire toute la vérité. Ce n’est qu’à ce prix que la confiance pourrait s’établir. - La première fois, j’avais 17 ans. Mes parents ont fait en sorte de cacher ça. J’ai tenu quatre mois. Étrangement, ce n’était pas la partie la plus difficile. Souvenirs après souvenirs, je tourne les pages de ma mémoire. - J’ai repris, mais, avec plus de "discrétion". Différemment, je crois. Et je suis allée à l’université pour de mauvaises raisons. Je voulais satisfaire mon père. - Je faisais des études qui me plaisaient, mais sans vouloir en faire mon métier. J’ai fini par être hospitalisé. Ils ont dit que je souffrais d'une dépression nerveuse.Malgré la dureté de ces épreuves, j’en parle avec un certain calme. Une tranquillité, certes grave, mais qui ne souffre pas d’accroc. Je suis parvenu, au fil des années, à faire la paix. - J’ai tenu trois mois. Ça a été très difficile. Quand j’ai craqué, j’ai touché le fond. Je suis parti de chez moi. J’ai disparu. Je dormais chez des amis, ou dehors, selon… Je voulais disparaître. Mon frère a essayé de… De m’aider. Mais il n’y pouvait rien. Personne ne pouvait. Encore aujourd’hui, j’en suis sincèrement désolée. - Pour gagner de quoi m’acheter à boire, je réalisais le portrait de passants dans les parcs. Et je taillais des petites pièces de bois. Est-ce que je l’ennuie ? Je cherche, au fond de ses iris, une réponse à ma question. - J’ai fait la connaissance d’une amie, qui m’a proposé un toit en échange de l’intégration au programme des AA. Je ne sais pas tellement pourquoi j’ai accepté. Peut-être que j’étais simplement prêt à essayer. Edna dispose d’un jardin magnifique. - C'est une femme... Extraordinaire. Complètement loufoque. Définitivement excentrique. Humaine et chaleureuse à l'extrême. Ma reconnaissance transparaît, au même titre que mon profond respect.  - J’ai rechuté. Plusieurs fois. Encore. Tu sais ? Je ne suis pas sûr d’être sobre pour toujours. Mais j’essaie. Je me dis que…. C’est important, non ? D’essayer. J’apprends à prendre soin de moi. Le son de ma voix me trahit. Ma tentative n’est ni naturelle, ni évidente. Jour après jour, je me familiarise avec moi-même.

Je me rends compte que j’en ai livré bien plus que je ne le pensais. - Pardon, Harmony. Je ne voulais pas monopoliser la conversation. Cette habitude persistante de m’excuser pour toi et pour rien, comme si j’étais désolée d’exister ! - Je voudrais tant pouvoir te dire que c’est facile et te promettre que tu vas y arriver du premier coup. En vérité, je n’en sais rien. Personne ne peut savoir. Je suis un parrain terriblement discutable. Je savais que je n’étais pas prêt à assumer pleinement ce rôle. Pas après Paul… - Je ne peux t’offrir que mon soutien, mes deux oreilles, quelques conseils d’un imbécile heureux, et… mes épaules, si un jour, tu as besoin de t’y appuyer pour reprendre ton souffle. Je ne la jugerais jamais. De ça, j’en suis convaincu. J’essaierais, du mieux que je peux, de l’accompagner dans sa propre quête. De l’aider à avancer. Pas après pas. À sa manière à elle, de le faire.

Je reprends, cherchant comment la conseiller. - Dessiner m'a aidé. J'ai aussi, instauré une sorte d'organisation quotidienne, et je médite. Je lâche ce dernier mot avec une pointe d'humour, en surjouant légèrement la gravité. - Tu as des centres d'intérêts ? Des milieux que tu voudrais explorer ou découvrir ? Pour toi, Harmony. Juste pour toi. Ni parce qu'elle croit le devoir à la société, ni pour convenir aux attentes de quelqu'un d'autre.

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MessageSujet: Re: It's in the taste between life and death It's in the taste between life and death EmptyJeu 11 Avr - 20:29#

- J’en sais rien.

Ce fut sa seule réponse concernant l’étymologie du prénom de sa demi-sœur. Elle n’avait pas choisi de l’appeler comme ça. Même si elle serait la première à dire que « Merveille » ça lui allait bien, elle savait aussi qu’elle n’avait pas toujours pensé cela. Elle avait longtemps mal vécu son arrivée dans la famille, tout en essayant de se persuader que ça ne l’atteignait pas, qu’elle s’en moquait au fond. Elle avait eu son père rien que pour elle pendant des années, mais quand il avait fini par se marier les choses étaient devenues différentes. Une nouvelle vie à trois, puis à quatre. Eurydice était sympathique, elles s’étaient toujours plutôt bien entendues, chacune gardant respectueusement ses distances avec l’autre pour ne pas empiéter sur leurs petites vies. Mais quelque chose avait changé dans l’atmosphère, dans l’équilibre. Et Harmony, déjà bien seule à ce moment là, s’était sentie sombrer davantage. Quelle irone, n’est-ce pas, que ce soit Mira qui lui inspire désormais tous ces efforts ? C’était peut-être pour ça, qu’elle s’appelait Merveille.

- Auguste a 28 ans. Je ne peux pas dire que…  Nous avons des relations compliquées. Il m’en veut encore beaucoup. 

Cette révélation la fit réfléchir un peu à sa propre famille. A ce qui ce serait passé, si Caleb et Eurydice n’avaient pas disparu sans laisser de traces, sans le moindre mot. Est-ce que Mira lui en aurait voulu d’être cette demi-sœur si distante ? Cette presque grande sœur bardée de problèmes, à moitié absente, seulement là pour dormir et encore. Est-ce qu’elle serait encore là pour la voir grandir d’ailleurs ? Elle n’aurait sûrement pas trouvé la force de tenter le chemin de la sobriété, que ça concerne l’alcool ou le reste. Et une overdose pouvait vite arriver, elle ne le savait que trop bien. Elle avait vu des amis suivre la même pente avant elle, ou avec elle. Elle en avait vus qui ne s’étaient jamais relevés. Harmony se demandait ce qu’Auguste ne pardonnait pas à Archibald, ce qui faisait qu’il lui en voulait encore, mais elle ne posa pas la question. Trop surprise par ce qu’il dit ensuite. Des choses qui comptent pour le monde ? Archie faisait aussi des choses qui comptent pour le monde. Enfin, peut-être pas pour le monde, mais pour elle. Et elle faisait partie du monde. Donc indirectement…

- T’es une bonne influence sur le monde, regarde, tu vas me faire goûter ce truc !
Dit-elle en pointant son verre du doigt sans gêne. Archie n’était peut-être pas le prochain président des USA mais qui est-ce que ça intéressait ? Le simple fait d’être son parrain était la preuve indéniable qu’il faisait des choses qui comptent. A une échelle peut-être moins grande que ce qu’il aurait voulu. Mais qui comptent.

Ils trinquèrent, avant qu’Harmony ne se décide à poser encore une question. Une question plus personnelle, plus difficile. Une question qu’elle n’était pas certaine d’avoir le droit de poser, mais qu’elle avait prononcée tout de même parce qu’elle portait en elle tout l’espoir et la crainte que sa relation avec l’alcool pouvait lui inspirer. Est-ce qu’elle rechuterait ? Est-ce que ce serait grave ? Est-ce qu’elle aurait la force ? Combien de fois faudrait-il la trouver ? Tant d’interrogations contenues en une seule. Elle espérait que là-dessus, l’expérience d’Archie pourrait l’aider.

Il commença à expliquer. Dix-sept ans ce n’était même pas l’âge pour acheter à boire mais Harmony ne dit rien, parce qu’à cet âge là elle conduisait déjà une moto depuis longtemps et achetait de l’alcool tout aussi facilement. Grâce aux talents de son père, et à tout ce qu’il lui avait enseigné pour qu’elle suive ses traces. Des faux papiers c’était facile à trouver, en particulier quand il ne s’agissait que de berner des caissiers. Et des amis un peu plus âgés et prêts à acheter quelques bouteilles, ce n’était pas bien dur à trouver non plus.

Harmony ne le quittait pas des yeux. Elle buvait toutes ses paroles, admirative de sa force autant que de sa sincérité. Elle avait toujours trouvé refuge dans le déni autant que dans le mensonge. Elle n’était pas une bonne personne comme lui, à l’intérieur.

- Non, t’excuse pas, j’adore t’écouter.

Archibald faisait partie de ces gens qui semblaient avoir les mots pour tout, ce qui n’était clairement pas le cas d’Harmony. Elle aimait discuter, mais elle n’avait pas son éloquence, pas sa manière de décrire les choses avec transparence.

 - Je ne peux t’offrir que mon soutien, mes deux oreilles, quelques conseils d’un imbécile heureux, et… mes épaules, si un jour, tu as besoin de t’y appuyer pour reprendre ton souffle. 

Il la fit sourire en ajoutant ça. Il disait ces mots comme s’il n’avait rien pour elle alors que c’était déjà beaucoup plus que ce qu’elle avait espéré trouver quand elle avait fini par franchir la porte des AA le jour de sa première réunion. Elle avait cru que ça ne servirait à rien, et elle l’avait encore pensé en rejoignant ce café ce matin, et pourtant tout lui prouvait petit à petit qu’elle avait fait ce qu’il fallait. La question, maintenant, c’était de savoir combien de temps elle tiendrait. Parce qu’en étant sobre, on se rendait vite compte que la vie était bien terne. Une échappatoire de moins. Elle ne répondit pas. Pas parce que ça ne lui inspirait rien. Seulement parce que se taire avait toujours été plus facile pour elle.

 - Je ne peux t’offrir que mon soutien, mes deux oreilles, quelques conseils d’un imbécile heureux, et… mes épaules, si un jour, tu as besoin de t’y appuyer pour reprendre ton souffle. 


Elle rit en l’imaginant en vieux sage sur la colline. Harmony serait bien incapable de méditer. Elle pensait beaucoup trop pour ça. Il valait mieux pour elle qu’elle s’occupe l’esprit à totalement autre chose. 

 - Tu as des centres d'intérêts ? Des milieux que tu voudrais explorer ou découvrir ? Pour toi, Harmony. Juste pour toi. 

Plein. Quelque chose brilla dans ses yeux quand elle entendit cette question. Les adultes ne s’intéressaient souvent qu’au métier de leurs semblables, et peu au reste. Aux passions. Aux loisirs. Aux curiosités. Mais Harmony, elle avait rempli sa vie avec ça. Bien sûr, elle ne lui parlerait pas de sa passion – parce que c’en était une – pour les passeports et papiers officiels qu’elle s’amusait à contrefaire. Parce que oui, c’était ce qu’elle considérait comme sa plus grande passion, son métier, et le meilleur jeu du monde. Le chat et la souris. Mais elle en avait d’autres.

- Je suis guitariste dans un groupe depuis le lycée, on s’appelle Rebel Rage.


Un groupe entièrement féminin. Il ne restait, parmi elles, que deux membres d’origines dont Harmony. Elles jouissaient d’une petite réputation à Monterey, qui s’étendait un peu plus loin en Californie mais guère au-delà. Elles n’avaient jamais aspiré à la gloire de toute façon, même si elles se produisaient régulièrement et avec plaisir. Souvent dans des bars, d’ailleurs. Peut-être qu’Archie avait entendu parler d’elles, un jour ? Peut-être s’étaient-ils croisés sans le savoir ? Peut-être même sans s’en souvenir.

- Sinon… J’ai toujours dessiné beaucoup, j’adore ça. C’est pour ça que je suis devenue tatoueuse.

Elle dessinait encore, même pour elle. Un carnet pour les tatouages, un pour les images qui hantaient son esprit. Elle ne sortait quasiment jamais sans. Ils traînaient au fond de son sac, actuellement. Lentement, elle sortit celui des deux qui regroupait les flash qu’elle proposait à ses clients, et quelques ébauches de projets plus personnalisés pour ceux qui le lui avaient demandé. Elle le posa sur la table, du côté d’Archibald.

- Si tu veux regarder.

Elle ne savait pas à quel point ça l’intéressait, mais il avait demandé, et elle était passionnée. Pour de vrai.

- Sinon, il y a aussi le skate avec Mira… Ça aide à réfléchir, des fois. Mais je crois qu’il vaut mieux que je réfléchisse pas trop.


Se prendre la tête et ruminer ne lui avait jamais rendu service jusqu’à présent. Il était temps qu’elle se trouve de quoi faire taire ses pensées ou qu’elle apprenne à les révéler au grand jour. Qu’elle fasse quelque chose pour calmer la tempête qui heurtait sans cesse son crâne.

- Et toi ? Le dessin et le bois ? Tu fabriques des choses ?
Demanda-t-elle avec un intérêt sincère. Elle aimait travailler de ses mains. Et elle aimait savoir comment les autres le faisaient aussi.

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Archibald Monroe

Archibald Monroe
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31 ans, né le 21 juillet 1992
Le cœur profondément épris. Il a fini par donner une chance au coup de foudre ressenti pour Eden. Si l'intensité de ce que le tatoueur lui fait ressentir l'effraie encore, il n'a qu'à plonger dans ses yeux pour s'abreuver d'une forme étonnante de confiance.
Ébéniste - Sculpteur sur bois - Architecte pour le compte de son père, occasionnellement et à son corps défendant.
Dans l'immense villa de sa bienfaitrice, Edna, à l'extrême Est de la ville. Son atelier borde Jacks Peak Park
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MessageSujet: Re: It's in the taste between life and death It's in the taste between life and death EmptyMer 24 Avr - 15:48#

- T’es une bonne influence sur le monde, regarde, tu vas me faire goûter ce truc ! Je me surprends à me laisser aller à sourire de façon plus chaleureuse. - Tu n’as pas tort. Amusant, comme je lui accorde ce droit alors même que je passe mon temps à être désolé de n’être que moi. Je le fais même sans rougir ou chercher à me dédouaner, ce qui rend les choses encore plus exceptionnelles. Peut-être est-ce sa façon de présenter les choses. L’idée que je puisse “influencer” des petits événements m’effraie probablement moins. Puis, dans son ton se loge, se fond d'humour et de dérision qui me plaît, immanquablement. Non pas que boire de l’eau pétillante aromatisée ne soit pas important ! C’est simplement plus à ma mesure. De fil en aiguille, la conversation se fait plus profonde. J’aborde, du mieux possible, mon propre parcours. S’il est chaotique et non-linéaire, je m’efforce de l’assumer en toute transparence.

À quel moment quelque chose se déverrouille entre nous ? Aucune idée. J’ai l’impression qu’Harmony accepte d’entrouvrir la porte de sa personnalité. - Les Rebel Rage, c’est un nom qui claque ça ! Fais-je d’un ton empreint de bienveillance. - Je serais curieux d’écouter. En petit comité ou dans le confort de mon atelier, évidemment. Mes dernières tentatives d’assister à des concerts n’ont pas été des plus concluantes. Les foules anonymes m'oppressent et m’inquiètent. Je ne m’y suis jamais senti très à l'aise.

Mon regard s’éclaire quand elle mentionne le dessin. Nous voilà donc un autre point commun, beaucoup plus socialement acceptable que l’alcoolisme. Je tique également à la mention de son métier. Quelle étrange coïncidence. L’univers semble déterminé à mettre sur ma route des artistes sur peaux. Andréa, d’abord. Eden, ensuite. Harmony, aujourd’hui. J’ai la naïveté d’y voir un signe, quand on sait l’importance que les deux premiers ont acquise dans ma vie. Ou peut-être que j’ai simplement envie d’y croire. Lentement, je tends la main pour récupérer le carnet, sincèrement touché par ce geste de partage. - Merci beaucoup. Page après page, je découvre son univers. Je tâche d'accorder à chacun de ses travaux la même importance, le même intérêt.

- Sinon, il y a aussi le skate avec Mira… Ça aide à réfléchir, des fois. Mais je crois qu’il vaut mieux que je réfléchisse pas trop. Là, je relève la tête. - Sache que je suis spécialiste de la question. J’ai un doctorat en réflexions paralysantes alors je ne peux que soutenir ton point de vue. Réfléchir oui, mais trop quand même. - J’ai l’art de penser en amont, aux milliards de conséquences possibles, avant de seulement envisager de prendre une décision. La plupart du temps, quand je décide de me lancer, il est déjà trop tard. Le monde va trop vite ou bien vais-je trop lentement ? Je me plais à croire que je suis mon propre rythme. Je pose mon index sur un dessin en particulier, très floral et travaillé. - J’aime beaucoup celui-ci. Tu es très talentueuse. Je n’ai pas encore fini mon exploration lorsqu’elle m’interroge sur mes activités. Je relève les yeux vers elle en réfléchissant quelques secondes.

- Je… Oui. Je… J’ai une formation d'architecte. Comme si cela avait la moindre importance en dehors du monde de mon paternel. - Je fais… Toutes sortes de choses. Tout à fait inutiles selon certaines personnes mais… Je me dis que ce qui est inutile et également essentiel, par certains côtés. Non pas que… Enfin… Je m’égare. Quel désastre ! - Attends, je vais te montrer, ce sera mieux. Je retire de mon doigt un anneau en bois que je dépose entre nous. - J’ai l’ai créé il y a quelques années. Je restaure parfois des meubles, contemporains ou d’époques. Je réalise des pièces sur commande, ou parfois, juste parce que j’en ai envie. N’ayant rien d’autre sous la main, je déverrouille mon téléphone et y cherche l’album concernant mes créations. Meubles, tableaux, sculptures, objets de décorations et bijoux s’y côtoient indifféremment. Je le lui tends en précisant. - Tu peux faire défiler les photos, si… si tu veux. J’ai un atelier, en bordure de la ville et je mets en vente dans une boutique partagée dans le centre. Si un jour, tu as envie de venir, j’y suis généralement le jeudi. Parfois, le vendredi aussi. Je ne rechigne jamais à remplacer mes collègues. Considérant mon incapacité à dire “non”, cela n’a rien d’étonnant.

- Si un jour, tu as envie d’essayer la gravure sur bois. Enfin, je ne sais pas… C’est que… J’ai un ami tatoueur ! Comme si cette précision allait rendre ma proposition plus claire ! Je grimace, mortifié par mes compétences sociales. Pour tenter de me redonner contenant, j’avale une bonne gorgée d’eau pétillante avant de souffler. - Je reprends. Je me disais que si tu veux et, si tu as un salon, ou une salle attitrée, on pourrait te faire un panneau en bois, que tu pourrais graver toi-même. Enfin, ce n’est qu’une idée comme ça. Après plusieurs froncements de sourcils et trois raclements de gorge, j’en reviens à son carnet, dont je dévore, avec attention, les dernières pages. - Je pourrais laisser tes coordonnées dans la boutique aussi si tu veux. Tu ne serais pas la première, mais ça me ferait plaisir d'aider le monde à découvrir ce que tu fais.

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En charge de sa demi-soeur de 6 ans, à la recherche de son père disparu, un dos brûlé depuis sa plus tendre enfance qu'elle cache au mieux et en pleine tentative de sevrage

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MessageSujet: Re: It's in the taste between life and death It's in the taste between life and death EmptyMer 1 Mai - 12:47#

L’enthousiasme d’Archibald la faisait un peu sourire. Elle avait un peu de mal à savoir avec certitude s’il pensait cela, ou s’il agissait comme un parent qui serait de toute façon toujours fier de ce que son enfant pouvait bien lui montrer. Il fit un commentaire sur le nom du groupe, il regarda ses dessins avec attention dans son carnet… Harmony se sentait un peu ridicule mais elle essayait de ne pas y penser. C’était toujours plus simple que de parler des vrais problèmes, pas vrai ? Toujours plus simple que d’avouer à Archie qu’elle ne s’en sortirait sûrement jamais, parce que même si l’alcoolisme était un gros problème il n’était pas le seul, ni même le plus dangereux. Et qu’au moins, celui-là était légal.

Elle l’écouta rebondir sur ce qu’elle disait à propos du fait de trop réfléchir. Ils n’avaient manifestement pas le même genre de problème, même si ça se rejoignait un peu. Archie n’osait pas, ou pas assez vite. Harmony, elle osait tout de suite, elle ne se posait pas de questions, elle fonçait. Alors à quoi pouvait-elle tant réfléchir ? A tout ce qu’elle avait fait sans penser aux conséquences, à toutes ces manières qu’elle avait eu de gâcher sa vie. Encore plus inutile finalement, car aucune décision ne pourrait jamais corriger le passé, ou en tout cas jamais le racheter. Au moins Archibald semblait tourné vers l’avenir, lui.

- Merci,
répondit-elle tout simplement quand il changea de sujet en complimentant un de ses dessins, avant de lui demander à son tour ce qu’il faisait.

Architecte ? Elle n’aurait pas parié là-dessus, mais à vrai dire c’était le premier architecte qu’elle rencontrait et qui se présentait comme tel. Contrairement à lui, elle n’avait pas pour habitude de deviser sur l’essentiel, le nécessaire et le contingent. Elle fit sûrement une drôle de tête quand il commença à expliquer qu’il faisait quelque chose d’inutile et d’en même temps primordial, cherchant à comprendre où il voulait en venir jusqu’à ce qu’il se propose de lui montrer.

Une bague. Archibald l’avait enlevée de son doigt pour la montrer. Harmony la saisit délicatement, et l’approcha un peu de son visage pour observer les moindre détails de la gravure. C’était très fin, très joli, très subtil d’une certaine manière. Totalement Archie, au fond. Elle aurait pu regarder la bague pendant de très longues minutes s’il n’avait pas attiré son attention avec son téléphone. Alors elle reposa le bijou sur la table, exactement là où il l’avait déposée un peu plus tôt

 Tu peux faire défiler les photos, si… si tu veux. J’ai un atelier, en bordure de la ville et je mets en vente dans une boutique partagée dans le centre. Si un jour, tu as envie de venir, j’y suis généralement le jeudi. Parfois, le vendredi aussi.

Harmony était curieuse. Elle faisait défiler les photos avec intérêt, trouvant Archibald vraiment doué de ses mains. Elle, elle était habile, elle faisait tout un tas de choses qui réclamaient de la minutie, mais elle savait qu’elle n’aurait jamais la patience de travailler sur des choses aussi imposantes que des meubles.

- J’adore ce que tu fais.


Elle était sincère. Ça ne voulait pas dire qu’elle irait lui commander un meuble, après tout sa maison avait déjà plus de meubles qu’il n’en fallait… Mais pour son shop ? Elle s’était beaucoup investie dans la décoration de l’endroit mais c’était encore un peu jeune, des améliorations étaient à envisager. A prévoir.

- Si un jour, tu as envie d’essayer la gravure sur bois. Enfin, je ne sais pas… C’est que… J’ai un ami tatoueur ! 

Elle releva la tête du téléphone et finit par le lui rendre, en le regardant avec une certaine… perplexité. Elle était certaine qu’Archie devait avoir une idée derrière la tête seulement voilà, elle, elle n’y comprenait pas grand-chose. Il avait l’air mal à l’aise tout d’un coup, du genre qui a besoin de le cacher dans une gorgée d’eau, et Harmony choisit de ne rien dire pour le moment. Elle n’avait pas envie de dire une bêtise. Pas maintenant. Pas à son parrain, qui était déjà bien gentil de lui tenir compagnie et de lui proposer son aide.

- Je reprends. Je me disais que si tu veux et, si tu as un salon, ou une salle attitrée, on pourrait te faire un panneau en bois, que tu pourrais graver toi-même. Enfin, ce n’est qu’une idée comme ça. 


L’idée était incroyable. Harmony sourit, on voyait l’étincelle de l’enthousiasme dans ses yeux alors qu’Archie baissait à nouveau la tête vers son carnet rempli de dessins de tatouages, allant jusqu’à proposer de lui faire un peu de publicité. Il était tellement… Gentil ?

- Ce serait vraiment super cool ! Je passerai voir ta boutique aussi, j’ai vraiment envie de voir ce que tu fais en vrai. Et ta bague est vraiment… C’est du beau travail.

Harmony plongea ses yeux dans ceux d’Archie une nouvelle fois. Parce qu’il y avait une chose qu’elle avait envie de lui demander mais elle n’était pas certaine d’en avoir le droit, elle n’était pas certaine que ce ne serait pas abuser de sa bonté. Elle se décida quand même.

- Tu crois que… Si je suis sobre assez longtemps… Tu pourrais me faire un jeton, à moi aussi ?

Comme celui qu’il lui avait montré plus tôt. Une preuve de sa réussite. Elle se disait qu’avoir un objet, quelque chose de tangible, de physique, pour lui rappeler ses efforts ne pourrait que l’aider. Quelque chose qu’elle pourrait regarder quand elle sentirait que ça devenait compliqué, en se disant qu’elle devait le mériter, qu’elle avait déjà vécu ça et qu’elle ne lâcherait pas. Parce que même si elle se persuadait souvent du contraire, même si elle répétait à qui voulait l’entendre qu’elle n’avait pas la force de faire tout ce qu’il fallait, c’était plus compliqué que ça. Avoir Mira comme motivation, c’était avoir une détermination sans faille. Ce qui faisait peur à Harmony, ce n’était pas d’échouer, parce que tant qu’elle réessayait alors ce ne serait pas totalement un échec. Elle avait peur de décevoir ceux qui croyaient en elle. Elle avait peur de trahir leur confiance.

@Archibald Monroe

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