« Et c'est sur ces bonnes paroles, que je vous dis à demain matin 6h, soyez au rendez vous et surtout, prenez soin de vous ». Il est 10h05 du matin quand, comme chaque jours depuis plusieurs années maintenant, Ayla rend l'antenne. Elle a passé 4h à animer son émission de radio, accompagnée de ses chroniqueurs et comme d'habitude, elle est rincée. Elle adore son métier. Discuter de tout et de rien, parler sur divers sujet, conseiller les gens qui appellent la radio parce qu'ils ont besoin d'un avis, ça la fait kiffer, mais ça la fatigue énormément aussi. Pourtant, elle n'échangerai son job pour rien au monde. Il lui fait peu de temps pour remballer ses affaires et quitter la radio. Comme à l'accoutumée, en rentrant chez elle, elle passe par le Starbucks pour se prendre une boisson bien chaude. L'automne est déjà bien installé et mine de rien, il commence à faire froid. Aprés avoir flâner un peu dans les rues de Monterey, elle finit par rentrer chez elle, au chaud. A peine est elle arrivée qu'elle se jette dans son lit, pour taper la meilleure sieste de sa vie.

Il est quatorze heure quand elle rouvre enfin les yeux. En vitesse elle sort de son lit et se jette sous la douche, elle avait oublié, mais elle est censée passer l'aprés midi avec une amie à elle, et si elle continue de flemmarder comme ça, elle va finir par être en retard. Au bout d'à peine dix minutes, elle sort de la douche. Elle a fait vite mais c'est parce qu'elle a décidé qu'elle lavera ses cheveux un autre jour. Elle enfile une tenue basique, un jean, un pull, une veste et une écharpe, le tout accompagné de sa nouvelle paire de Doc Martens qu'elle vient d'acquérir. Une fois prête, elle file enfin retrouver son amie.

L'aprés midi va bon train et passe même à une vitesse folle. Bientôt, le soir tombe et les deux amis sont toujours entrain de rigoler et de flâner dans les rues de Monterey. Elles décident de dîner ensemble dans leur restaurant japonais préféré et finissent par se quitter quelques heures plus tard. Il fait déjà bien noir et minuit à déjà sonné depuis un bon bout de temps. Comme à son habitude, c'est à pied qu'elle rentre. Oh bien sûr qu'elle à le permis, mais elle adore aussi marcher à pied. Sans savoir vraiment pourquoi, ses pieds la ménent jusqu'au Pandémonium. Elle à dû y aller une ou deux fois, mais ce n'est pas vraiment son délire. Pour éviter la foule de gens plus ou moins bizarre, elle contourne le bâtiment et c'est là qu'un peu plus loin, elle remarque une silhouette, avachie contre le mur, visiblement en piteux état.

Sans faire de bruit, elle s'approche et il ne lui faut pas longtemps pour reconnaître quelqu'un qu'elle n'avait pas vu depuis vraiment trés longtemps. « Putain Kenny..  » lance t-elle, presque en chuchotant, aprés s'être approché du jeune homme et l'avoir reconnu. Elle le connait depuis longtemps, Kenny, depuis le lycée. Elle a beau être plus vieille que lui, le fait d'avoir redoubler plusieurs fois, fait qu'au final, elle a partager une année avec lui. On ne peut pas dire qu'ils étaient proches mais ils ne se détestaient pas non plus. Ils ont même parfois discuter lors de diverses soirées organisées par des amis qu'ils avaient en commun. Elle se demande bien ce que le jeune homme fait là et surtout dans un tel état. A première vue, il à consommer de la drogue, peut être même un peu trop vu son air hagard. La drogue elle connait bien, elle en à beaucoup consommé au lycée, parfois même au point de se retrouver dans le même état que Kenny. Doucement pour ne pas le brusquer, elle s'accroupie en face de lui, posant délicatement sa main sur son bras. « Qu'est ce qui t'arrive ? Qu'est ce qui vaut la peine de se mettre mal à ce point là ? » demande t-elle, la voix la plus douce possible. Elle sait trés bien, que si ça se trouve, il n'y a aucune raisons, mais elle sait aussi qu'il peut y en avoir milles et unes. Elle sait aussi que peut être, il ne va pas lui répondre, soit parce qu'il ne la reconnait pas, soit parce qu'en vrai, ça ne la regarde pas. Mais elle est comme ça, Ayla, elle ne peut pas s'empêcher de tendre la main à son prochain, d'autant plus si c'est quelqu'un qu'elle connait et d'autant plus si autrefois, elle avait le béguin pour cette personne, malgré le fait qu'il soit plus jeune qu'elle. « T'es pas obligé de répondre, si t'en a pas envie. Par contre, je vais m'asseoir là, à côté de toi, parce qu'il est hors de question que j'te laisse là, tout seul. » Le ton de sa voix est toujours aussi doux, et doucement, elle exécute ses paroles et se laisse glisser contre le mur du bâtiment pour se retrouver assise à côté de lui.