Tu es rentrée de France hier. En plein jet-lag, tu t’es réveillée en retard ce matin. Tu as sauté aussi vite du lit qu’une sauterelle paniquée. Une jolie robe fleurie avec de la broderie, une chevelure lissée, une brume pailletée sur le corps et une touche rose pâle de maquillage sur les yeux, tu fonces jusqu’au gîte.
Tu as aussitôt fouiné partout, croisant les premiers employers. Tu as fait le point sur la semaine passée, les réservations et un prochain événement à venir. Tu fais le tour des chambres, vérifiant que tout est en ordre, que rien n’a été oublié durant ton absence. Tu es la patronne pointilleuse, celle qui peut avoir une allure sévère, une rigidité et un perfectionnisme lassant. Tu tiens à ce gîte, tu as laissé une bonne partie de toi ici.
C’est ton histoire, ton avancée en mode solo à côté du domaine Patterson. Tu as envie de faire quelque chose avec tes propres moyens, dont une bonne partie qui a été financée avec l’argent de ton défunt mari.
Tu es en train de déjeuner sur la terrasse, avec une vue sur le joli parc bien fleuri et arboré. Tu es exténuée, cette semaine en France n’a pas été de tout repos : de belles balades, visites, mais surtout tu as réussi à obtenir des pieds de vignes à un prix cassé. C’est ça le business : savoir se vendre pour avoir les meilleurs prix et les meilleurs produits. Les pieds arriveront à la fin de l’été, prêts à être plantés dès l’automne sur les terres qui ont brûlé. Il est temps de laisser cet incendie derrière toi et d’aller de l’avant. Encore un événement dont tu te relèves.
Dernier morceau de pomme avalé, tu aperçois derrière tes lunettes de soleil deux silhouettes au loin. Un sourcil arqué, un soupire entre tes lèvres, tu te lèves en chicanant pour retourner à l’intérieur.
Une partie de l’après-midi se passe, où tu en as profité pour passer des commandes pour ajouter de la décoration dans certaines chambres. Tu as fini par lever tes fesses, pour te rendre aux écuries.
- Bonjour !
Tu t’avances en claquant tes talons sur le sol bétonné. Tes bras se rejoignent l’un à l’autre pour les croiser. Ton petit air de peste qui te colle au visage à cet instant, tes lèvres légèrement pincées.
- Votre pause a été bonne ?

Tu t’avances d’un pas sûr, laissant tes talons raisonner sur le sol bétonné. Tu t’approches, le laissant arrêter sa tâche et le saluant. Tu pointes sa pause déjeuner. Tu arrives toujours à garder ce visage de marbre, celui où tu peux être si inexpressive et si fière, que tu peux en être déconcertante. Sans doute que cela est dû à ta déformation professionnelle, l’habitude de te dire que dans le business tu ne dois jamais rien laisser transparaître.
Tes bras se croisent, ressentant cette petite once d’agacement en toi quand il te dit avec son sourire satisfait que sa pause déjeuner s’est bien déroulée. Tu aurais envie de saisir la pelle qu’il a entre les mains pour lui en donner un coup sur la tête.
- Charles-Edouard de Montignac, charmant français ! Insistes-tu en ajoutant un petit sourire. Je ne sais pas, mais j’ai obtenu mes pieds de vignes, je dirai que l’essentiel a été accompli ! Oui, c’était surtout un voyage d’affaires, pour acheter des pieds de vignes afin de relancer une production et les planter dès l’automne. Tu as dû négocier avec ce fameux français, héritier d’un vignoble et châtelain. Tu as même dû lui faire croire que vous avez couché ensemble, laissant ta petite culotte rouge en dentelle sur l’oreiller. Heureusement, les somnifères l’ont emporté si vite dans les bras de morphées, qu’il a cru mot pour mot ton histoire d’ébats sexuels torrides. Cela fait bien longtemps que la tristesse m’a quitté ! Tu aimes ça, être évasive dans tes mots, ne jamais réellement dire ce que tu sous-entends. Tu le sais bien qu’il faut toujours garder une part de mystère avec les hommes ; tu le faisais même avec ton mari.
Un léger soupir sort de ta bouche au moment où tu t’adosses au mur, regardant le brun qui est en face de toi.
- C'est dommage ta copine a l'air plutôt jolie. Tu lâches ça, avec une telle aisance qu'on dirait que tu parles de la pluie et du soleil. Te voilà en train de lâcher des petites bombes, si facilement.

Il était charmant ce beau français, un brin séducteur, un brin trop poli et un brin radin. Son accent français mélangé à son anglais pour échanger avec toi était harmonieux. Mais même avec tout ça, même avec le château, l’argent, tu ne t’es pas laissée séduire. Une rencontre entièrement professionnelle, n’ayant pas l’envie de goûter à la luxure du charme français. Et pourtant bon dieu qu’on sait que tu apprécies ce charme, ton défunt mari avait des origines françaises. Sans doute pour cela que tu ne remettrais pas le couvert avec l’un d’eux.
Il joue de son regard, de son intonation. Qu’est-il en train de faire ? Alors qu’il y a à peine une heure sa petite-amie était collée à lui pour le déjeuner. Il joue à un jeu dangereux ; il risque de se brûler à force ! Ou au moins qu’il y ait des étincelles.
Et te voilà lui parlant d’elle, que tu la trouves plutôt jolie. Tu as envie de voir sa réaction, ce qu’il va en dire. Il prononce son prénom, s’approchant bien trop près de toi. Ton regard l’interroge, tandis que tu lâches un rire du coin des lèvres quand il te demande si tu te sens en concurrence. Alors, tu fais un pas de plus pour te rapprocher davantage et laisser ton index se coller à ses lèvres, avant de le laisser glisser jusqu’à sa nuque.
- Je crois que tu as oublié que je suis Leila Patterson, je ne suis en concurrence avec personne, c’est toujours les autres qui sont en concurrence avec moi !
La voilà ta petite facette où tu es sûre de toi, légèrement troublante.
- Et je peux savoir pourquoi tu me demandes ça ? Tu aurais voulu que je te dise oui ?
Ton regard reste fixé sur lui. Te satisfaisant du fait que la plupart des autres employés sont en congés annuels ou alors déjà rentrés. Tu n'aurais pas voulu te faire surprendre aussi proche d'Esteban. Tu as envie de garder l'image d'une patronne rigide, perfectionniste.

Tu l'interromps en plein dans son travail. Tu fais bien comme tu as envie, c’est toi qui dirige ici, qui mène la danse auprès des employés. En plus, étant en période estivale, tu sais qu’il y a moins d’employés et pourtant le nombre de réservations augmente. Un couple ne va pas tarder à arriver d’ici une petite heure. Donc, tu ne dois pas tarder et ne pas continuer à t’amuser avec le brun. Sauf qu’il maintient ton attention. Te voilà lancée dans un jeu dangereux, mais qui dans le fond t’amuse. Cela éveille ton esprit, ton petit côté sûre de toi et impénétrable. Son regard est bien trop insistant, bien trop plongé dans le tien, mais tu persistes et tu ne détournes pas le tien. L’un de tes sourcils s’élève lorsqu’il reprend la parole et parle de sa chère et tendre petite-amie.
- Oh ! Je suis donc une concurrence à ta petite-amie ?
Et tu continues d’enrichir tout ça, plutôt que de tourner les talons. On dirait que tu as envie de connaître la suite, d’en savoir un peu plus sur ce qu’il a en tête.
- Une mine-crise… Qu'insinues-tu ? Et oui, je suis venue pour savoir quelle femme à passer du temps ici. Je suis la propriétaire des lieux, j’aime savoir qui entre et sort d’ici !
Tu as toujours une petite excuse qui sort de ton esprit. Tu sais vite rebondir, l’envie d’avoir souvent le dernier mot.
Et tu frissonnes quand tu le sens un peu trop près de toi, quand tu sens son souffle chaud à quelques centimètres de ton oreille et qu’il commence à murmurer.  Ta respiration se bloque, pour te concentrer, pour ne pas craquer, pour continuer à avoir ce visage neutre et de marbre.
Alors, tu l’as rendu jaloux, vraiment ? Effectivement, tu avais pu déceler à la lecture de ses messages, que ton passage chez ce charmant Charles-Edouard avait écourté votre conversation.
- Jaloux de Charles-Edouard ?! Il n’y a pas de quoi ! Non, vraiment pas, même l’accent français n’a pas réussi à te faire flancher pour terminer dans son lit. Où veux-tu en venir Esteban ? Tu tournes la tête, croisant d'encore plus près son visage.

Avec Esteban, tout s’est succédé rapidement. Votre rencontre hasardeuse dans un bar, suivi d’une nuit endiablée. Le lendemain, il devenait employé au gîte sous ta direction. Et vous avez continué ce jeu dangereux. Même lorsque tu as su qu’il était déjà en couple, tu n’as pas reculé d’un pas ; tu as persisté dans le jeu.
Il faut dire que ta vie amoureuse n’a jamais cessé d’être chaotique depuis le décès de ton mari. Tu es restée volontairement seule longtemps, pour digérer et incapable de même remettre quelqu’un dans ton lit. Tu as ensuite enchaîné les défaites. Mais Esteban, il retient ton attention. Et aujourd’hui encore plus. Il est différent, ce côté joueur semble plus sérieux.
Tes yeux roulent au ciel quand il te demande si tu fais ça avec tous les employés, de demander des comptes sur qui vient déjeuner. Tu souffles, ne prenant même pas la peine de lui répondre ; parce qu’au final tu n’as pas envie de dire que c’est la première fois que tu fais ça.
Il est proche, trop proche de toi, au point où tu sens son souffle caresser ta peau. C’est terrible ! Tu aurais envie de te jeter sur lui, mordiller ses lèvres avant de succomber pleinement. Et finalement les mots qu’il prononce ensuite attirent ton attention. tu te retrouves contre lui, tes mains caressant sa nuque, ton regard qui se mêle au sien. Tu restes intriguée. Il semble vraiment penser ce qu’il dit, mais alors que fait-il encore avec sa jolie Bonnie ?
- Tu ne peux pas être avec deux femmes en même temps ! Enfin tu peux, mais je ne pense pas que Bonnie serait d’avis de te partager. Et moi… Tu laisses un laps de temps, laissant ton doigt parcourir le contour de ses lèvres. Je suis trop égoïste pour partager aussi. Tu n’aurais pas envie de partager un homme, pas Esteban. Surtout, si comme il l’a signifié cela dépasse une histoire de fesses.

Tu es en train de te livrer au démon. Tu te laisses aller à ce jeu, tu rentres complètement dedans. Tu ne te sens retenue par rien, ni même ta raison, qui parvenait jusqu’à maintenant à te raisonner si fort pour éviter d’autres dérapages. Parce qu’il y a Bonnie. Tu l’as croisé au mariage de ton ami Jeremy. Et tu as eu ce moment gênant en toi, l’impression de voler quelque chose à quelqu’un. Tel un enfant qui arrache le goûter d’un autre lors de la récréation. Toi, tu lui arraches Esteban, et tout ceci n’était même pas planifié. Toi, qui a l’habitude de tout planifier, continuellement à cause de ton côté perfectionniste et rigide.
Tu lui souffles ces mots, que tu es égoïste et que tu n'accepterais pas de le partager avec Bonnie. S’il te choisit, il devra la retirer de son coeur, de son horizon. Tu scrutes son regard.
Un problème qu’il doit résoudre… Tu ne sais pas vraiment ce qu’il sous-entend. Mais tu sens le contact de sa main sur ta joue, avant de laisser ses lèvres se coller doucement aux tiennes. Tu te laisses encore plus aller. Oubliant même que tu es au gîte et qu’un autre employé pourrait débarquer d’une minute à l’autre. L’une de tes mains se perd dans sa chevelure, pendant que ta langue danse avec la sienne. Tu ressens la sensation des papillons dans le ventre, comme s’ils prenaient leur envol pour suivre une jolie lueur étincelante. Sensation qui ne s’est pas saisie de toi depuis de trop longues années. Tu finis par rompre le baiser, laissant quelques secondes s’écouler avant de te ressaisir.
- Viens chez moi ce soir ! 19h, c'est un ordre !
Une femme directe, qui n'a pas froid aux yeux, voilà qui tu es ! Tu recules d'un pas, légèrement déroutée par ce qui vient de se passer.
- Tu peux terminer ce que tu es en train de faire et rentrer, je te donne ton après-midi.
Te voilà déjà en train de tourner les talons pour retourner à l'intérieur du gîte et te remettre de tout ça.

[...] Tu as terminé ce que tu devais effectuer comme tâches principales pour le gîte. Tu as même eu le temps de passer une tête au restaurant, pour vérifier l’installation de la salle de restaurant pour le dîner et recueillir les manquements en approvisionnement. Tu as passé une commande à l’un des producteurs de légumes et fruits de Monterey.
Tu es rentrée chez toi. Dès que tu as posé le pied dans ta demeure, tu as ressenti une certaine angoisse : et s’il ne venait pas ? Il a pu changer d’avis entre temps, alors que toi tu es enjouée à l’idée de goûter à la suite de cette aventure. Et s’il a croisé Bonnie ? Qu’il aurait ouvert les yeux, en se disant qu’il se trompait dans son choix ? Tu secoues la tête, te chassant ses idées. Le meilleur moyen pour toi est de chasser les ruminations en cuisinant. Tu sors le nécessaire afin d’élaborer un menu pour ce soir. Tu as envie de faire quelque chose de simple, et rapide car tu n’as pas beaucoup de temps devant toi. Tu prépares deux parts de Millefeuilles au chocolat et poire poêlée. Pour le plat, tu restes bloquée quelques secondes, tapotant tes doigts sur le rebord de ton plan de travail, avant de te lancer dans la réalisation de gnocchis fondants, truffe noire et vieux comté, jus de volaille.
Il est temps de passer sous la douche, accélérant le mouvement, car tu n’as pas vu l’heure passer. Aussitôt sortie et séchée, tu enfiles ta tenue.
Tu te précipites jusqu’à ta cave où tu sors un millésime en vin blanc de 2021. Tu organises tout pour ne rien avoir à penser.
Tu prends enfin le temps de souffler quelques secondes, mais la sonnette retentit. Alors, il est vraiment venu ! Tu te racles la gorge, te regarder une dernière fois dans l'immense miroir du salon et tu vas lui ouvrir la porte.
Tu souris en apercevant le beau bouquet de fleurs.
- Wooh ! Il est sublime... Tu regardes Esteban de haut en bas. comme toi ! Tu prends le bouquet, te poussant pour le laisser entrer chez toi. Je ne te fais pas visiter, tu connais les lieux ! Il commencerait presque à être un habitué. Tu attrapes un ancien bouquet de fleurs qui commence à faner pour le remplacer par le nouveau qu'il vient de t'offrir.
Tu restes quelques secondes silencieux. Pour une fois tu sembles avec le bec cloué. Peut-être parce que sa présence ce soir, ici, est différente des autres fois. Finalement, au lieu de parler, tu te décides d'attraper avec l'une de tes mains le col de sa chemise pour l'attirer vers toi et poser tes lèvres sur les siennes.

Tu l’attends. Des sensations nouvelles, un rendez-vous officiel entre lui et toi ; où cela va vous mener ? Cette soirée est importante à tes yeux, peut-être qu’elle sera décisive pour la suite. Les dernières semaines vous semblez avoir beaucoup joué à ce jeu de chat et de la souris, à vous chercher, vous rendre jaloux, vous amusez à flirter, jouer avec le feu.
Tu as tenté de penser aux moindres détails, pour tout avoir à disposition durant cette soirée ; ne rien oublier pour profiter de chaque instant avec lui. Alors, tu as même pensé à remonter une bonne bouteille de ta cave.
La sonnette laisse un doux bruit retentir. Tu te rapproches de la porte d’entrée pour ouvrir. Tu aperçois aussitôt le magnifique bouquet, tu es touchée par cette intention. Alors sous cette façade de bad boy énigmatique, il y aurait aussi une lueur romantique ?
Tu souris lorsqu’il te complimente, qu’il te fait comprendre que tu es sublime. Il sait trouver les bons mots pour t’attendrir. Tu le laisses entrer, t’occupant de mettre le bouquet de fleurs dans un vase rempli d’eau.
Tu ne peux t’empêcher de faire remarquer ses précédentes visites dans ta maison, lui signifiant qu’il connaît les lieux. Bon, il manque encore certaines pièces qu’il n’a pas encore eu l’occasion de visiter. Si la soirée se passe bien, il n’y a pas de doute, vous baptiserez certainement toutes les pièces. Quoi ? Aurais-tu déjà des idées mal placées ?!
Tu l’attires contre toi pour lui voler un baiser. Tu pouffes de rire.
- Tu sais la plupart des employés m’imaginent comme une femme tyrannique, rigide. Tu abuses peut-être un peu… Ou pas ! Tu n’as pas le diplôme de la patronne la plus drôle de l’année, bien trop perfectionniste quand il s’agit du travail.
Tu ne t’attendais pas à sa sincérité, à cette révélation qui suit. Ces paroles te touchent. Tu restes muette quelques instants, sans doute parce que tu savoures, parce que tu te laisses bercer par cette chaleur entre-vous.
- Je suis certaine que tu ne me feras pas regretter cette soirée ! Sa présence ici va contre tes valeurs du travail et des relations que tu entretiens avec tes employés. Sauf que lui... Il est bien différent des autres ! Sache que j'aime l'idée d'hanter tes pensées ! Et je souhaite continuer à les hanter... Evidemment que tu vas tout mettre en oeuvre pour obséder ses pensées.
- Un peu de vin pour débuter la soirée ? Tu ne serais pas une vraie Patterson si tu n'ouvrais pas une bouteille de vin pour une soirée comme celle-ci.

Il est chez toi. Et pourtant il y a encore des rayons de soleil, la nuit n’est pas tombée et tu as encore tes vêtements. Tu es sobre aussi, car la dernière fois, tu avais abusé de l’alcool et il t’avait raccompagné. Cette fois-ci, ce n’est pas un imprévu, votre rendez-vous est organisé.
Les employés ont une vision très différente de toi, la femme rigide, avec des règles strictes. Une image que tu donnes volontairement. Tu as souvent été comme ça avec les employés, sans forcément être une horrible patronne. Mais tu évites de copiner avec eux, ne voulant pas mélanger le professionnel avec ta vie personnelle. Esteban… C’est une autre histoire, c’est différent !
Tu souhaites profiter de cette soirée, où tu es uniquement avec lui. Tu vas pouvoir profiter de chaque instant, prendre le temps de discuter, de ne pas être effrayée par l’idée qu’un autre employé vous surprenne. Ton sourire s’agrandit et tu te sens apaisée de constater qu’il ne t’ait pas mis un lapin. Mais surtout, qu’il semble aussi heureux d'être là.
Tu trouveras toujours bien des façons d’hanter ses pensées, tu regorges d’idées. Ses doux baisers te font frissonner, comme une adolescente qui se fait embrasser pour la première fois. L’odeur de son parfum t'enivre. Lorsqu’il fait un pas en arrière pour retirer sa veste, tu reprends tes esprits, lui proposant un verre de vin.
- Je nous ouvre ça ! Tu attrapes la bouteille que tu as sorti de la cave, retirant le bouchon. Alors pour ce soir nous allons manger des gnocchis à la truffe noire et vieux comté avec un bon jus de volaille. Un plat que tu pourrais qualifier de simple selon toi, il t’est arrivé de cuisiner des plats bien plus pointus. Tu verses du vin dans les deux verres, lui tendant le sien;
- Merci, mais à mes souvenirs c’est essentiellement ma chambre que tu as visité ! Dis-tu en te pinçant légèrement les lèvres.
Tu commences à lever ton verre en direction du sien. Dis-moi, à quoi souhaites-tu que l'on trinque ?!

Tu bouges la tête de droite à gauche, pour lui signifier que tu n’as pas besoin d’aide. Tu as fait en sorte de tout préparer à l’avance, il n’y aura plus qu’à réchauffer. Tu avais envie de profiter de chaque minute avec lui, t’imaginant presque que cela allait être les uniques. Même s’il est là, est-ce réellement officiel pour vous deux ? Tu verras sans doute au fil de la soirée, comment il se comporte ? Ou s’il t’en touche deux mots ?
- Je suis l’une des meilleures cuisinières de la ville, j’allais pas te faire une simple purée ! Dis-tu en rigolant. Mais il est vrai que tu souhaitais l’impressionner, lui montrer aussi les bénéfices qu’il aura : manger des mets raffinés toute l’année.
- Je vois, je te ferai visiter le reste de la maison tout à l’heure. Autant qu’il connaisse cette grande maison, s’il vient souvent, au moins il pourra être à l’aise.
Tu as ouvert une bouteille de vin, les deux verres sont servis, le tien dans la main, tu lui demandes à quoi il souhaite trinquer.
- Ça me va ! A notre soirée ! Tu trinques avec lui, avant de porter ton verre à ta bouche et d’en boire une petite gorgée. Si tu traînes souvent avec moi, tu vas en goûter régulièrement des aussi bons ! Pas de mauvais vin chez une Patterson ! Et puis, il faut dire qu’avec tes cousines, tu as l’habitude d’en goûter régulièrement, notamment pour voir l’avancée de vos cuvées.
- Tu connais déjà beaucoup de chose de moi ! Tu réfléchis quelques secondes, à un élément qu’il pourrait ne pas savoir de part le travail ou tes abus avec l’alcool lors des mariages. Allez je te dis quelques anecdotes ! Au lycée, j’ai eu un an avec les cheveux roses, j’étais sans doute dans une crise existentielle de ma vie. J’étais cheerleader au lycée. J’ai mon permis moto, mais cela doit faire un an que je ne l’ai pas sorti du garage. J’ai une collection incroyable de sacs, 104 pour être exact. Et toi dis-moi des anecdotes !