☆ tell me whats wrong

Je ne pouvais pas le nier, il y avait un problème. Je ne savais pas de quelle nature exactement mais je savais que jouer l'autruche n'allait rien apporter de positif. Il fallait que je prenne mon courage à deux mains et que j'aille voir Micah. C'était difficile d'aller le confronter au risque que notre duo ne s'effrite et que l'un de nous ne supporte plus de travailler avec l'autre. On avait réellement merdé... Ou alors, l'un de nous avait la sensation d'avoir plus merdé que l'autre. Je ne regrettais pas la nuit qu'on avait passé ensemble mais depuis, il semblait faire comme si de rien n'était. On était amis et pourtant, j'avais la sensation que si on en discutait pas, j'allais finir par devenir folle. Micah n'était pas du genre à ne pas dire les choses, ni même à se voiler la face mais avec moi, il le faisait. Il devait regretter nos ébats et ne pas savoir comment agir... C'était prévisible et décevant à la fois. J'avais de réels sentiments pour lui et à mon sens, il y avait quelque chose de possible même si on bossait ensemble. Ca c'était déjà du par le passé après tout.

Je levais la tête de mon dossier, Micah était plongé dans le sien. Je mordais l'intérieur de ma joue me demandant comment aborder un tel sujet maintenant. C'était l'occasion, nous étions seuls dans l'open space, il était plutôt tard... Tous les verts étaient au vert ou presque. C'était débile de ne pas réussir à faire le premier pas surtout quand on savait que nous nous connaissions depuis des années. On avait vécu pas mal de choses ensemble et si ça ne ressemblait en rien à une histoire d'amour, j'avais envie de croire que c'était aussi fort. L'amitié peut tout dépasser à mon sens. J'attendais qu'il se lève pour aller dans la petite salle de pause et je le suivais avant de pousser la porte. On était seuls dans le service mais si quelqu'un passait, je ne souhaitais pas qu'il entende notre échange. Micah, tu ne crois pas qu'il serait temps qu'on parle ? dis je en le regardant, croisant les bras sur ma poitrine. J'en ai un peu marre de faire comme si de rien n'était, avouais je en le laissant se servir du café. Je ne savais pas comment la conversation allait tourner mais je savais que j'étais bien trop investie dans cette histoire d'un soir pour que ça me laisse indemne. J'étais vraiment douée pour tomber amoureuse de la mauvaise personne même si je ne voulais pas me dire que Micah était une mauvaise personne pour moi, au contraire.

w/ @Micah Lewis    

☆ tell me whats wrong

Je tapais frénétiquement sur le clavier de mon ordinateur, un dossier confidentiel à gauche de mon coude qui me permettait de rédiger mon rapport sur ce que nous avions observé sur le terrain. Mon café ne fumait plus et était déjà probablement froid. Focalisé sur mon écran, je sentais le regard de ma coéquipière sur moi, mais j’évitais d’y prêter attention. Je repoussais l’inévitable depuis des jours et des jours. J’avais douté de ma capacité à supporter notre bévue et j’avais eu raison. Nous n’aurions jamais dû franchir cette limite. Au-delà de l’éthique au travail remise en cause, c’était le fait que je n’étais pas en mesure de lui offrir ce qu’elle méritait, ce qu’elle devait convoiter. Elle m’avait confié avoir eu un crush sur moi et je ne pouvais pas jouer avec ça alors que ça remontait même à notre adolescence. Et puis, comment travailler avec la personne qu’on fréquente sans s’inquiéter et faire d’impair ? Tout devenait incompatible et jamais je n’aurais dû aller jusqu’à coucher avec elle. J’aurais dû freiner ses ardeurs et les miennes. D’autant plus que j’avais revu Olena, et mes sentiments avaient brisé le mur que j’avais érigé pour me protéger. Je pensais à elle nuit et jour. Ce n’était pas juste pour Cassie. Mais je n’étais pas prêt à lui briser le cœur, à être un goujat qu’elle avait déjà que trop croisé dans sa vie. Lui faire du mal ne faisait pas partie de mes plans, mais mon cœur me jouait des tours, la vie aussi avec le retour de mon ex qui annihilait ma capacité de jugement. Incapable de réfléchir, je saturais et je me levais subitement attrapant ma tasse de café pour m’en refaire un, allant dans la salle de repos sans un mot. Allumant la machine qui avait dû s’éteindre automatiquement à force de ne pas l’avoir utilisée, je me faisais couler un café alors que Cassie m’y rejoignait. L’inévitable se produisit. Elle voulait parler de notre nuit, et surtout de ses répercussions. Je détournais le regard de la machine à café pour le reporter sur elle. Je hochais la tête. Elle avait raison et je me pinçais les lèvres, redoutant tout de suite notre échange. La solution temporaire que j’avais trouvée ne pouvait pas tenir longtemps, je le savais. Désormais, il fallait faire face à nos bêtises, à nos responsabilités. Je soupirais. « Je suis conscient que je n’ai pas été correct, Cass’. » Arrêtant la machine à café, je venais m’asseoir dans un des canapés, ma tasse à la main. Il fallait que je trouve un moyen de la respecter, sans lui faire de la peine, sans la heurter, parce qu’elle méritait d’être heureuse. Ce que nous avions vécu avait été d’une rare osmose, mais tout m’empêchait de m’y consacrer entièrement. « Je ne savais pas vraiment comment réagir. Je ne veux pas te faire de mal ni que notre relation au travail finisse par en pâtir, si les choses ne fonctionnent pas. » Et puis, je n’étais pas prêt à m’engager, le fantôme de ma relation passée encore ancré dans ma tête, et finalement de retour dans ma vie. Mais ça, je voulais éviter de le lui révéler.

w/ @Cassie Hawkins      

☆ tell me whats wrong

Je pouvais voir à sa façon de se tenir qu'il était un peu crispé, sans doute redoutait il cette conversation. J'avais laissé trainer les choses ne sachant pas non plus comment réagir, il n'y avait pas de fautif à mon sens même si la société voulait plus souvent que l'homme prenne les choses en main, régularise ce type de malentendu. J'avais fait le premier pas parce qu'on travaillait ensemble et qu'il était difficile de faire comme si il ne s'était rien passé. Outre ce fait là, nous étions également amis et rien que pour ça, j'avais envie de clarifier les choses. Ce n'est pas une question d'avoir été correct Micah, j'ai aussi laissé les choses trainer, et les non dits s'installer d'ailleurs. Je le regardais arrêter la machine à café et prendre place dans un des canapés. Ils n'étaient pas des plus confortables mais quand on passait plusieurs jours ici, c'était mieux qu'une chaise de bureau pour faire une pause. Je m'approchais, me servant un café d'abord avant de m'asseoir en face de lui. Pourquoi tu me ferais du mal ? demandais je avant de prendre une gorgée de mon café. On était tous les deux consentants. Bien sur, je n'ai pas envie non plus que notre relation en pâtisse, que ce soit au travail ou en dehors, Je tenais particulièrement à lui, nous avions grandi ensemble et si la vie nous avait séparé, du moins ses décisions plus spécifiquement, j'étais heureuse de l'avoir retrouvé. Mes sentiments étaient réels mais je n'arrivais pas à identifier si il ressentait la même chose ou si au contraire, il était mal à l'aise parce qu'il ne ressentait rien de plus pour moi. C'était évidemment effrayant d'aimer quelqu'un qui ne nous aimait pas en retour mais je préférais le savoir plutôt que de me faire des idées. Je mordais l'intérieur de ma joue avant de reprendre. Est ce qu'il y a quelque chose que tu ne me dis pas ? osais je demander sans savoir si j'étais dans le vrai ou pas, mais je laissais la porte ouverte afin qu'il puisse être honnête. Si il y avait bien quelque chose que je voulais préserver c'était lui ; Micah était quelqu'un de bien et j'espérais qu'un jour, on arrive à passer outre tous les aspects compliqués de nos vies pour construire quelque chose ensemble. Les fantômes du passé devaient rester dans le passé, peut être qu'il le comprendrait à force de passer du temps en ma compagnie.

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☆ tell me whats wrong

J’avais fini par me rendre compte que j’étais dans de sales draps. Et pourtant, Cassie n’était même pas au courant de tout. Je ne comptais d’ailleurs pas l’accabler avec des révélations qui lui feraient encore davantage de mal. J’étais dans une impasse. J’adorais Cassie, elle avait toujours été là pour moi, mais j’avais la sensation de ne pas être l’homme qu’elle recherchait. Peut-être me le rentrais-je dans le crâne parce que je pensais encore à Olena et surtout à ce qui s’était passé. A nos retrouvailles, à la sensation d’une exquise plénitude à savoir qu’elle cherchait à renouer. Cependant, j’avais souffert une fois, et je continuais de la laisser me polluer l’esprit, alors que je savais bien ce qui s’était passé après notre rupture. J’étais stupide de me laisser embobiner alors que Cassie n’avait jamais fauté et qu’elle avait suffisamment souffert à cause d’autres qui l’avaient bernée. Etais-je de ceux-là ? Le souci c’est qu’elle n’était pas en mesure de comprendre ce que j’allais lui dire, et je rechignais à me lancer dans cette conversation. « Je ne peux pas garantir que ça n’arrive pas… » Je grimaçais, parce que personne ne pouvait prédire l’avenir, mais de rester aussi évasif me torturait autant que ce que ça la maintenait dans le flou et ça n’aidait en rien. On avait trop laissé trainer et je me retrouvais le cul entre deux chaises, à ne plus savoir quoi faire. Ma seule solution, c’était d’invoquer notre travail comme excuse, mais elle ne tiendrait pas bien longtemps et ça me contrariait de ne pas lui dire totalement la vérité. Elle méritait mieux que ça. Elle s’était installée en face de moi, et je m’efforçais de la regarder sans ciller, mon café entre les mains. J’avais fait une erreur. J’aurais dû l’arrêter ce soir-là, parce que c’était l’option la plus raisonnable, et à ce moment-là, je ne savais pas encore que ma vie prendrait un nouveau tournant. Olena. Elle revenait sans cesse dans mon esprit, et ce n’était pas juste pour Cassie. Je me maudissais d’avoir provoqué une telle situation, d’autant plus que la femme que j’avais en face de moi en cet instant était formidable. Elle avait tout pour plaire, et surtout, elle était la bonté incarnée. C’était elle qui m’avait accueilli à la mort de ma mère, elle qui avait toujours été disponible, elle qui avait depuis toujours eu des sentiments pour moi et malgré toutes ces évidences, je ne me laissais plus tenter parce que mon passé ressurgissait. « Oui, mais tu sais qu’on ne peut pas construire quoi que ce soit en étant partenaires au travail. Et je trouve qu’on fait la paire, alors ça serait dommage qu’on doive trouver d’autres partenaires… » Elle voulait faire des concessions et j’invoquais une dégradation de notre relation possible. En fait, c’était surtout qu’à avoir son partenaire comme compagne ou compagnon, on se mettait forcément en danger car on craignait pour la vie de l’autre, en plus de manquer de discernement parce que l’amour rendait aveugle. Mais chercher à lui faire comprendre ça ainsi, me faisait me sentir encore plus mal. Parce que ce n’était pas la réelle raison de mon silence et du malaise que je ressentais à prendre part à cette discussion. Voilà qu’elle comprenait déjà que je n’étais pas entièrement honnête, et je buvais alors une gorgée de mon café, pour finalement donner la raison principale de toute cette mascarade. « Je crois que je ne suis pas prêt à me lancer dans une relation. » Ou du moins pas tant que je n’avais pas fait la lumière sur mon ancienne relation qui surgissait à nouveau dans le paysage et qui m’appelait avec déraison. J’avais envie de prendre ce risque, au détriment de l’évidence peut-être.

w/ @Cassie Hawkins      

☆ tell me whats wrong

Je le regardais ne sachant pas si c'était une technique pour se défiler ou si il était réellement sincère quand il me disait que ça pouvait arriver. Effectivement, personne ne pouvait prédire l'avenir ni même le mal que l'on pouvait faire aux gens. Pour autant, je ne voyais pas en quoi cela pouvait rentrer en ligne de compte parce que si on s'arrêtait à ça, personne ne vivait rien avec personne. J'avais tendance à dire que la peur n'évite pas de danger. Personne ne le peut, les relations ne sont pas des valeurs sures, C'était un peu la loterie même si on pouvait faire ce qu'on pouvait pour bien agir et être correcte avec l'autre. Je n'avais pas vraiment eu de chance en amour, j'avais été dans des relations qui ne m'avait pas apporté grand chose si ce n'était de la peine et de la déception. La roue allait peut-être tourner, après tout, j'avais rebondi professionnellement parlant, je ne voyais pas pourquoi je n'aurais pas de chance en amour si les étoiles s'alignaient. Je le regardais, installée devant lui. J'étais prête à entendre ce qu'il avait à me dire mais à ses premiers mots, je devinais que je n'allais pas forcément aimer cette discussion. Ce n'est pas le scénario idéal, je te l'accorde mais je ne crois pas qu'on soit les premiers à passer ce cap... Et personne n'a dit qu'on devait en parler non plus, Après tout, on ne savait même pas si ça pouvait marcher entre nous alors pourquoi alerter tout le monde ? On pouvait très bien prendre le temps et voir ce que ça pouvait donner. J'étais sure d'une chose, je tenais à lui, j'avais des sentiments pour lui et j'étais assez pro pour ne pas laisser ce que je ressentais impacter notre travail. On était des adultes sains, du moins, c'était ce que je pensais. Finalement, Micah me disait ne pas être prêt pour une relation. Je devais admettre que je ne m'y attendais pas vraiment, c'était un peu comme un coup de marteau sur la tête mais je restais digne. Que pouvais je faire de plus ? Le supplier ? Certainement pas. Il avait été échaudé par son ancienne relation, il avait probablement besoin de temps et ce temps là, il ne souhaitait pas le passer avec moi. C'était douloureux et j'espérais qu'un jour, il oublie cette fille. Je vois... Je comprends, dis je en prenant une gorgée de mon café. Ça faisait mal et je ne parlais pas du café brulant qui passant dans mon œsophage. J'espère vraiment que tu l'oublieras, que tu réussiras à aller de l'avant Micah parce que tu le mérites vraiment, Un jour peut-être, il serait prêt. En attendant, je ne veux pas que ça change quoi que ce soit entre nous, je tiens à toi comme ami et partenaire et ça ne changera pas, Je lui offrais un sourire sincère même si au plus profond de moi, je savais que mes sentiments n'allaient pas bouger du jour au lendemain et que ça allait être plus difficile pour moi que pour lui. Je gardais la face, un peu par fierté et par ego également mais je n'étais pas loin d'avoir envie de m'effondrer. Croire en l'amour c'était réellement stupide.

w/ @Micah Lewis    

☆ tell me whats wrong

Je m’en voulais. Je me tenais responsable de cette dégradation entre nous. Certes, nous étions tous les deux professionnels et je ne pensais pas réellement que le travail en pâtisse. Je pensais plutôt que c’était notre relation en elle-même qui risquait d’en prendre un coup. Je voyais bien qu’elle s’était attachée plus que de raison, que l’alcool et nos révélations sur nos amourettes passées avaient visiblement réveillé des sentiments chez elle, et j’étais confus. Cassie était une femme incroyable, la femme dont tout le monde rêvait. Indépendante, humaine, passionnée, plus que débrouillarde, les superlatifs pouvaient tout autant se succéder. Et malgré ça, Olena me restait en tête. J’avais vécu un moment suspendu avec elle, mais la culpabilité de penser à une autre me rongeait. Elle ne méritait pas ça. Et je comprenais qu’elle soit sceptique. Elle n’avait pas tous les tenants et les aboutissants et j’étais trop évasif pour la convaincre. Je tâchais de réfléchir, serrant la mâchoire, cherchant une solution pour lui faire comprendre qu’elle n’avait rien à se reprocher que le seul problème c’est que je dysfonctionnais encore, sous l’emprise de cet amour qui ne disparaissait pas malgré avoir vu voler toute ma vie en éclats. Je ne voulais pas qu’elle me considère comme ces goujats qui voulaient lui faire du mal. C’était justement pour ça que je me torturais et était incapable de lui dire les choses parce que je savais que ça lui ferait de la peine. Pourtant, elle me connaissait honnête. Mais j’avais de l’affection pour elle, au-delà de l’aimer comme j’aimais Olena, Cassie était un pilier de ma vie. Plus importante que tout, son amitié m’était plus que chère. Je n’avais pas envie de perdre cette relation, sachant très bien que je serais incapable de lui donner tout ce que j’avais. Je la regardais, sans savoir quoi lui répondre. Elle avait raison, on ne pouvait rien prévoir, mais mon ex était bien trop présente dans mon esprit et mon cœur. Il fallait que je lui en parle, c’était certain, mais d’abord je voulais faire passer la pilule et c’était un exercice que je ne maitrisais en rien. « Je sais. Mais plutôt que de te faire du mal ou qu’on s’inquiète mutuellement pour l’autre, je préfèrerais qu’on ne s’aventure pas sur cette pente. » Je souhaitais qu’elle comprenne sans que j’aie à aborder les sujets qui fâchent, mais je savais que c’était utopique que de penser que j’allais m’en sortir aussi facilement. Et je ne pouvais qu’être honnête avec elle. Je n’étais pas prêt à envisager quelque chose de plus avec Cassie, parce que je n’étais pas au clair sur ce que je ressentais, encore moins après ce qui s’était passé avec Olena. Je n’avais pas fait le deuil de ma relation, j’en étais encore à me maudire d’avoir fauté à bord de mon avion de chasse, et Olena arrivait à me faire tourner la tête en un rien de temps. Je ne pouvais décemment rien promettre à Cassie, qui méritait bien plus que le peu de considération que je pouvais lui accorder. « Je suis vraiment désolé Cass’, mais je ne peux décemment pas tenter quelque chose avec toi sans être à 100% dedans. Ca n’est pas juste pour toi. » Avais-je besoin de temps pour réfléchir, pour mettre mes idées au clair ? Peut-être, mais je ne voulais pas lui demander de m’attendre et la décevoir davantage. J’étais déjà bien assez mal à l’aise. Elle restait digne, mais je sentais que la discussion avait un effet néfaste sur elle. Je soupirais, abattu par ses propos qui étaient pourtant adorables alors que je venais de lui infliger un coup de couteau. Elle était admirable. Je hochais la tête, et je renchérissais à ses propos. « Moi non plus je ne veux pas perdre ce qu’on a. Je sais que ça peut paraitre déplacé mais tu comptes véritablement pour moi et notre amitié est plus importante que tout. » Je venais alors la prendre dans mes bras comme pour lui montrer ma sincérité, mais aussi quelque part, pour la réconforter et la remercier d’être si compréhensive. La culpabilité en revanche, ne disparaissait en rien. Pourquoi j’avais laissé Olena reprendre sa place comme si rien ne s’était passé ?

w/ @Cassie Hawkins      

☆ tell me whats wrong

Je tentais de garder la tête haute mais cette discussion n'allait pas du tout dans le sens attendu. Ce qui me dérangeait le plus, c'était cette impression persistante que je ressentais ; Micah ne me disait pas tout, il n'était pas 100% honnête. Je ne savais pas ou était la dissimulation mais j'avais souvent fait confiance à mon instinct et il m'avait rarement trompé. J'étais tiraillée entre ce que je ressentais pour lui et ce que je me devais de ressentir comme partenaire de travail... Dans quel bourbier je m'étais encore mise ? J'avais juré ne plus laisser aucun homme me mettre dans un sale état et voilà que je recommençais. Pire, j'allais travailler avec Micah et donc, mettre mes sentiments de côté allait être un combat quotidien. J'avais envie de me mettre des claques mais comme souvent, je gardais la face. C'est la vraie raison ça ? demandais je en lui donnant l'opportunité d'être plus franc. Je me trompais peut-être mais au moins, si je lui tendais des perches, je n'aurais pas de regrets qu'il les prenne ou non. C'était une déception parce que je m'étais bêtement imaginé construire une belle histoire avec Micah mais que pouvais je faire ? Il semblait sur de lui. T'en fais pas, j'suis une grande fille, je peux gérer, dis je en lui souriant légèrement. C'était mon ego qui parlait évidemment et c'était sans doute un peu bête de ne pas lui dire combien j'avais de la peine mais jouer la femme forte était plus simple à cet instant. Elle est ou ta tête ? J'avais besoin de savoir si elle était dans le travail ou si il avait rencontré quelqu'un d'autre, revu quelqu'un ? Bref, je ne m'attendais pas à ce qu'il me dise les choses mais encore une fois, je lui laissais la possibilité de le faire. Il appuyait sur notre amitié et je comprenais que j'étais la seule à avoir envisagé qu'on dépasse ce stade... Cette nuit avait été magique mais pas assez pour qu'il tombe amoureux de moi. C'était une dure fatalité mais j'allais encaisser même s'il allait me falloir quelques verres après le service. Je me crispais légèrement quand il me prenait dans ses bras mais je lui rendais son étreinte malgré tout. Micah comptait pour moi et je me devais de préserver notre duo. Allez, on a du boulot, dis je en me dégageant de ses bras. Dire que je n'aurais pas aimé y rester était mentir mais je n'y étais accueilli que comme une amie et ce n'était pas suffisant pour me combler. J'inspirais légèrement avant de prendre ma tasse à café, j'avais espoir que les dernières heures passent vite.

w/ @Micah Lewis    

☆ tell me whats wrong

Je sentais qu’elle n’était pas dupe, qu’elle comprenait aisément que je ne lui disais pas toute la vérité. Comment lui dire ? Que la nuit que nous avions passée était géniale mais qu’entre temps j’avais flippé, puis revu mon ex et que j’avais fait bien plus que de la regarder dans le blanc des yeux ? Je me maudissais d’avoir été un pareil crétin et d’avoir cédé alors qu’il aurait mieux valu que rien ne se passe entre nous. Je sentais la tension qui s’installait, je la voyais se crisper devant moi et je savais que je finirais par lui dire la vérité plutôt que de tourner autour du pot, mais je voulais être sûr de ce que je dirais, je ne voulais pas la blesser. Trop tard, pensais-je déjà. J'avais merdé et je me devais d'assumer. Comment pouvais-je en vouloir à Olena de ne pas avoir été honnête et faire la même chose avec Cassie ? Je soupirais, cherchant un moyen de me faire comprendre sans pour autant être évasif. J'étais coincé. Je me voyais mal lui mentir. Pas à elle. Elle ne méritait pas ça. « En partie. Il n’y a pas que ça. » J'amorçais la discussion, de plus en plus mal à l'aise. Je faisais probablement le mauvais choix en l'éconduisant, et en croyant en mon histoire avec Olena, ou du moins à son renouveau. Je grimaçais, me frottant les mains, pesant le pour et le contre à toute vitesse. Il fallait que je prenne une décision, je ne pouvais pas la laisser dans le flou, et peut-être qu'elle me donnerait son avis sur la question, même si elle était plus ou moins impliquée et que ça lui desservait. C'était stupide de croire qu'elle accueillerait bien la nouvelle. « Tu peux gérer, je n'en doute pas, mais je m'en veux parce que ça me rend aussi naze que les autres. » Mais bon, je commençais à avoir l'habitude de descendre de mon piédestal. « En fait, suite à notre nuit, j'ai un peu pris peur de où ça nous mènerait, peur que ça fonctionne pas, et que je te perde. Et dans le même temps... Olena a ressurgi du passé. » Et c'était là tout le fond du problème, parce que face à elle, j'avais été incapable de tenir bon, de la ranger au fin fond de mon passé. J'avais réveillé la passion qui sommeillait. Et si ça me redonnait vie, j'étais également embêté par rapport à Cassie. La jeune femme n'avait jamais eu de chance, elle m'avait soutenu récemment, et je ne devrais probablement pas replonger dans mes travers comme elle me l'indiquait, mais je ne pouvais m'en empêcher. Cassie n'avait pas besoin de quelqu'un qui n'était pas dévoué à elle. Elle méritait que quelqu'un l'aime à juste titre, sans penser à son passé, sans lui faire de peine. Et malheureusement, je n'étais pas en mesure de lui offrir ce qu'elle souhaitait. Elle m'enlaçait malgré tout, même si je pouvais me douter que ça devait lui faire autant de mal que de bien. Alors qu'elle souhaitait couper court, je ne m'y opposais pas et j'acquiesçais, me relevant du canapé, finissant ma tasse de café à la hâte, la rinçant rapidement. J'avais conscience que les relations n'allaient pas être les mêmes, mais je ne pouvais pas la blâmer, j'étais le seul responsable.

w/ @Cassie Hawkins      

☆ tell me whats wrong

Je sentais déjà que notre relation en avait pris un coup. Pas tant par la nuit que nous avions passé mais plutôt la façon dont on le gérait désormais. J'étais sure de mes sentiments mais j'étais la seule à savoir parfaitement ce que je voulais dans cette affaire. C'était sans doute ce qui faisait toute la différence d'ailleurs. Nous étions collègues, pire, partenaires, il n'y avait pas vraiment de moyen pour que je m'échappe, que je prenne mes distances ou que je le sorte de mon esprit. Bon sang, c'était la merde. Je le regardais et arquais un sourcils quand il finissait par admettre qu'il n'y avait pas que ça. On avançait même si j'avais la sensation de lui tirer les vers du nez ; chose que je trouvais plutôt désagréable. Je me retenais de lui dire qu'il faisait déjà partie des nazes, que c'était trop tard. En vérité, je ne le pensais pas réellement, c'était principalement mon ego qui avait envie de le penser. Le reste de mon cerveau savait que Micah n'était pas une mauvaise personne, il faisait simplement, à mon sens, le mauvais choix. En soit tant que tu restes honnête, ça fait pas de toi un naze, Dernière perche que je lui lançais pour qu'il soit franc sur les raisons qui le conduisait à mettre un terme à ce qui n'avait été qu'un coup d'un soir. C'était douloureux et je me prenais un nouvel échec dans la tête. Ca n'aidait pas, et je culpabilisais d'avoir céder à son corps, d'avoir mis en déroute cette nouvelle dynamique de vie que j'appréciais tant. En entendant le prénom d'Olena, je sentais mes membres se crisper. Celle-là... Je me retenais de dire quoi que ce soit pour l'instant mais je faisais rapidement le lien de tout ce qu'il tentait de me dire. Il ne fallait pas être sortie de Saint-Cyr pour comprendre que le retour de son ex avait chamboulé sa vie, ses envies et qu'il avait préféré tout envoyer valser plutôt que de lui tourner le dos. Elle l'avait brisé mais il lui redonnait une chance. Incompréhensible. Tu peux aller droit au but au lieu de me dire que tu avais peur d'où ça pourrait nous mener ou de me perdre. La vérité, c'est qu'elle est revenue et que tu préfères te rejeter à corps perdu dans votre histoire, n'est ce pas ? Je le regardais sans savoir si j'étais en colère ou tout simplement jalouse. Je ne suis personne pour te dire quoi faire Micah, mais en tant qu'amie, je me permets de te dire que parfois le passé doit rester ou il est parce que rien de bon n'en ressort surtout quand tu as mis des années avant de sortir la tête de l'eau, Cette fille était un poison, et il allait se brûler les ailes à ses cotés. Il devait s'en douter après tout, si elle l'avait fait une fois, elle pouvait tout à fait le refaire. On pouvait dire des femmes qui aimaient les hommes compliqués mais certains hommes n'étaient franchement pas mieux. Je reprenais mon souffle doucement et posais ma tasse à café dans l'évier avant de me diriger vers notre bureau, bien que je n'avais réellement plus envie de travailler ni même de faire quoi que ce soit, si ce n'était prendre une bière peut-être.

w/ @Micah Lewis    

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Au risque de me répéter, elle ne méritait pas une pareille infliction de ma part. Cassie n'avait jamais fait le moindre faux pas. Toujours présente, une main tendue, elle avait été exemplaire. Et la flic formidable qu'elle était ne devrait pas se retrouver dans une telle situation car notre relation allait s'en ressentir. Par ma faute. Je ne pouvais décemment pas blâmer le vin que nous avions bu, ce n'était en aucun cas la raison qui m'avait poussé à finir la nuit dans ses bras. J'en avais eu envie, tout simplement. Que faire pour rattraper cette situation désagréable à part me confondre en excuses ? Même les excuses ne changeraient rien. J'avais fauté. Quelque chose aurait pu naitre de cette nuit magique si je n'avais pas recroisé Olena. Mais c'était bien là le problème. J'étais faible face à mon ancien amour, face à cette femme qui me faisait défaillir peu importe la souffrance infligée, peu importe si elle avait totalement gâché ma vie. Je soupirais, parce qu'elle me reprochait à demi-mot de ne pas être honnête et elle avait raison de le faire. Toutefois, je n'étais même pas sûr de moi, j'étais dans le flou le plus total et c'était un comportement auquel je n'étais pas habitué, moi qui assumais toujours toutes mes décisions. "Cass, c'est même pas une histoire d'honnêteté, c'est juste que je ne sais plus où j'en suis, et égoïstement je ne prends pas de décisions parce que j'ai peur de le regretter." C'était ce que je ressentais. Je ne savais plus si je devais écouter mon cœur meurtri ou faire le choix de la raison. Je me passais la main sur le front, parce que je ne savais même pas comment m'exprimer, et c'était étrange. Je n'avais jamais eu ce genre de problème. Mais il s'agissait de Cassie. La personne sur Terre qui méritait le moins qu'on la blesse. Lui expliquer, c'était s'engouffrer dans cette brèche et justement la toucher sans le vouloir. J'étais coincé, et elle me le faisait bien savoir. Je cherchais à me défendre malgré tout, tracassé. "Mais j'ai peur de te perdre, Cassie!" Et puis il fallait que je me jette à l'eau. "Oui, je suis complètement chamboulé par son retour, parce que mes sentiments n'ont jamais cessé. Mais ne crois pas que ça veut dire que je m'en fous de toi, que tu n'existes pas. Je sais juste plus où j'en suis. Et si ça venait à ne pas fonctionner entre nous, je te perdrais pour de bon." Je tenais à elle, ça j'en étais certain. L'aimais-je ? Pas comme j'aimais Olena, mais j'avais passé six ans de ma vie avec elle, ça n'était pas comparable. J'acquiesçais à ses dires, joignant mes mains devant moi, toujours assis sur le canapé. "Je sais que tu as raison, mais je n'arrive pas à la repousser. Je me dis qu'elle a pu changer, que si elle est de retour, c'est peut-être pour une bonne raison ?" Je cherchais à être optimiste surtout après ce que nous avions vécu récemment, mais je ne pouvais pas en parler à Cassie, ça lui ferait trop de peine. Et je lui en faisais déjà bien assez. Je me levais pour la rejoindre dans le bureau, posant ma tasse dans l'évier comme elle. Attrapant sa main pour la forcer à me faire face, je l'implorais du regard: "Laisse-moi du temps Cass'. Laisse-moi être un abruti si ça me chante et venir te dire après que tu avais raison, mais je ne veux pas te perdre." Elle était bien trop précieuse.

w/ @Cassie Hawkins      

☆ tell me whats wrong

Je trouvais ma situation un peu injuste. Je n'avais jamais joué avec les sentiments de qui que ce soit, j'avais toujours été fidèle et toujours honnête avec les hommes que j'avais fréquenté. Il fallait croire que, de nos jours, être quelqu'un de bien ne suffisait plus. Olena avait brisé la vie de Micah et pourtant, elle battait des cils et il retombait dans ses bras. J'étais à la fois extrêmement jalouse et agacée de le voir devenir aussi faible. C'était parfois ce que l'amour faisait aux gens même à aux plus forts. Il fallait que je me rende à l'évidence, je ne faisais pas le poids face à elle, face à leurs souvenirs et tout ce qu'ils avaient vécu, que ce soit positif ou négatif. J'étais reléguée au second plan, dans la jolie friendzone. C'était douloureux mais je ne montrais rien, encore une fois, par souci d'ego ou juste parce que j'étais trop fière pour ça. C'est peut-être parce qu'elle t'a retourné le cerveau que tu ne sais plus ou tu en es, non ? Je ne savais pas si ma question allait être bien interprétée mais Micah me connaissait assez pour savoir que je n'étais pas piquante, pas avec lui en tout cas. Je m'inquiétais juste qu'il se perde dans quelque chose qui le blesse, outre notre histoire d'un soir, il remettait une nouvelle fois son cœur entre les mains d'une femme qui lui avait déjà piétiné sans vergogne. Je le regardais alors qu'il me disait avoir peur de me perdre. J'avais envie de lui répondre qu'on bossait ensemble, que j'allais rester que je le veuille ou non, dans sa vie mais j'étais consciente qu'il ne parlait pas spécifiquement de ma présence physique mais bien de notre amitié. T'as tout dit Micah, tu l'aimes donc évidemment il n'y a pas de place pour moi ou pour nous, Il fallait être pragmatique, il était amoureux d'elle et aimer deux personnes, ça ne fonctionnait pas, sauf peut être dans les films et encore. J'ai du mal à croire à la rédemption mais tu la connais mieux que moi, Il voulait surement que je le rassure mais je refusais de le faire. J'étais certaine que ce retour de flamme était une mauvaise idée et je ne comptais pas aller dans son sens juste au nom de notre amitié. Évidemment, j'étais franche, je ne disais pas tout cela à cause des sentiments que je ressentais pour l'ancien aviateur. Je sentais sa main prendre la mienne, il me forçait à lui faire face et je ne luttais pas. Je tenais à lui, et j'aimais ce qu'on avait été le temps de quelques heures mais je voulais aussi préserver notre amitié et notre relation de travail. J'avais perdu beaucoup en quittant l'armée et il n'était donc pas envisageable que je perde ce job ni même que je chamboule, une nouvelle fois, ma vie. J'avais besoin de stabilité et cela allait passer par une phase de deuil, celui de ce qu'on ne serait jamais, lui et moi. Je vais te laisser faire Micah, j'espère que tu ne te bruleras pas les ailes... Pas une deuxième fois. Tu ne mérites pas ça. Par contre... Au nom de notre amitié, si ça ne fonctionne pas avec elle, ne revient pas vers moi s'il te plait. Je ne supporterai pas d'être un lot de consolation, le second choix... Je ne l'accepte plus. Je vaux plus que ça et je sais que tu le sais aussi, Dire ces mots me faisait mal au cœur, au corps, à tous les membres qui respiraient encore en moi mais je le devais. Je méritais quelqu'un qui ne voyait que moi et qui ne revenait pas vers moi après avoir été déçu par une autre. En revanche, je reste l'amie que j'ai toujours été pour toi, clarifiais je en serrant légèrement ma main dans la sienne.

w/ @Micah Lewis    

☆ tell me whats wrong

Cassie visait juste, et je ne pouvais pas lui en vouloir parce que je n'avais rien fait pour prévenir d'une telle situation. J'aurais peut-être dû refuser ses avances lors de cette fameuse soirée, ou j'aurais dû faire en sorte de maintenir Olena à distance, mais je n'avais rien fait de tout ça. J'avais cédé à des envies, passagères ou non, à des émotions qui m'avaient sorti temporairement de ma détresse. Olena m'avait-elle retourné le cerveau ou l'avais-je tout simplement laissée faire parce que je le voulais bien ? Les torts ne venaient pas que d'elle et c'était ce que Cassie laissait entendre. Elle avait raison. La réponse à lui fournir elle-même, n'était pas claire. Pourtant j'essayais de faire face à ses dires: "Je ne sais pas, Cass. Son retour en lui-même m'a déjà retourné le cerveau. Rien que de la voir ici, je me suis demandé pourquoi." Et rien que ça, m'avait poussé à la laisser rentrer dans ma vie, juste pour avoir une réponse. Pourquoi avais-je dû subir tout ça, pourquoi avais-je vu ma vie défiler alors que nous aurions pu être heureux ? Une deuxième chance ? Etait-ce ça que la vie m'offrait, ou juste le moyen de la reléguer au passé ? Cassie pensait que la deuxième option était valable. Et moi qui ne m'étais jamais vraiment remis en question, à la limite de l'arrogance tant j'avais confiance en moi, j'avais l'impression que l'image que je reflétais n'était plus qu'une pâle copie. Cassie me mettait face à mes responsabilités et mes choix, et c'était bien la première personne à le faire. Je ne pouvais rien dire pour me défendre à part lui signifier que je tenais malgré mes fautes, à elle. "Crois-moi, je préfèrerais que mes sentiments ne m'empêchent pas de réfléchir, d'être pragmatique." Le coeur a ses raisons que la raison ignore. Ca ne devait rien enlever à qui elle était, une personne exceptionnelle qui en valait la peine et qui devait cesser de m'idéaliser, je n'étais en rien respectable. Tout ce dont j'étais fier, je ne l'avais plus. J'étais peut-être stupide de croire qu'Olena avait changé, qu'elle pouvait à nouveau me rendre heureux, mais je le saurais bien assez tôt. "Tu sais, si je me suis planté, je m'en prendrais qu'à moi." Elle savait que je fonçais tête baissée, c'était un défaut chez moi, et peut-être qu'un jour je finirais par m'en rendre compte. "Tout ce que je veux, c'est que tu te réalises ici, avec nous, et que tu ne cesses pas de sourire à cause d'un con de plus." Le con c'était moi. J'avais la sensation d'être schizophrène à me mettre dans le même sac que les gens que je condamnais, mais je le pensais. Mon frère serait également de cet avis. Alors que nos regards se croisaient, forcés par le contact de ma main dans la sienne, elle m'implorait de ne pas la considérer comme une façon de rebondir, et je comprenais sa requête même si quelque part, ça me blessait qu'elle puisse envisager une telle chose. Peiné, je grimaçais avant d'acquiescer. "Tu sais comme moi que je ne penserais jamais que tu es un lot de consolation. J'ai plus que de l'estime pour toi, et je voudrais que tu sois heureuse. A être aussi pure que toi, on devrait récolter le bonheur." Ma main quitte la sienne pour caresser sa joue avec affection, même si je sais que je n'en ai pas le droit, mais soulagé qu'elle reste à mes côtés. M'autorisant à sourire, j'ajoute à ses dires: "Et une partenaire exceptionnelle." Il n'y avait pas photo.

w/ @Cassie Hawkins      

☆ tell me whats wrong

Je ne connaissais pas Olena, du moins pas personnellement. Tout ce que je savais, c'était que son arrivée dans la vie de Micah avait créé une cassure entre nous et que c'était de nouveau le cas aujourd'hui. Je ne savais pas si je manquais d'objectivité ou si, tout simplement, c'était un fait ; cette femme m'empêchait d'être quoi que ce soit dans la vie de Micah. J'avais très envie de la détester et c'était sans doute le cas même si j'avais également un brin de jalousie qui bouillonnait au fond de mon être. Foutu sentiments. Je le regardais sans savoir quoi en dire ; si j'en disais trop, on pourrait croire que je souhaitais l'orienter mais si je ne disais rien, c'était un manque d'intérêt. Et tu lui as demandé pourquoi elle était là ? A mon sens, il avait été bien trop faible avec elle mais qui étais je pour juger ? Ce n'était pas ma place surtout pas au vu de l'état de notre relation. Je préfèrerai aussi mais ça ne se choisi pas vraiment, admis je. Je voulais être objective, lui parler en mettant mes sentiments de côté et en étant l'amie que j'avais toujours été. C'était un exercice difficile mais je tenais trop à lui pour lui faire un coup tordu, contrairement à d'autres. Je ne pouvais pas approuver ses dires à haute voix mais pourtant, j'en avais envie. Bien sur qu'il ne pourrait s'en prendre qu'à lui si il finissait par souffrir, par se brûler les ailes ou même le coeur entier. Je compte bien continuer à tout donner, ça ne changera rien, Il était hors de question que je remette tout en question pour lui ou pour qui que ce soit. Cette histoire me faisait apprendre d'avantage sur moi-même mais aussi sur mes limites et ce que je pouvais et voulais espérer dans ma vie ou dans ma carrière. Je souriais légèrement à ses mots, j'avais envie de les prendre et de les croire surtout. Néanmoins, j'avais la sensation qu'en étant une peste comme son ex, on récoltait parfois bien plus... Evidemment, ça me rendait triste parce que je n'allais pas changer, ni pour lui, ni pour devenir comme elle. Jamais. Un jour peut-être, Le bonheur, je l'attendais et si je ne voulais pas y croire sur l'instant, j'avais bon espoir qu'il frappe un jour à ma porte et qu'il guérisse mes plaies. Je me forçais à ne pas réagir quand il caressait ma joue mais cette tendresse me faisait autant de bien que de mal. Bien évidemment, dis je dans un sourire.

Quelques semaines plus tard.

Je faisais de mon mieux pour travailler avec Micah et surtout pour ne rien montrer de ce que je ressentais encore pour lui. J'aimais notre duo et on bossait extrêmement bien ensemble. Cette harmonie était assez dingue et c'était peut-être une façon pour moi de combler le vide laissé par notre nuit tous les deux. C'était un brin malsain, j'en étais consciente mais ça m'aidait aussi à avancer et me faire une raison sur notre histoire. Je n'avais pas reparlé d'Olena avec lui et je devinais qu'il esquivait également le sujet. C'était une bonne chose ; je n'avais pas envie de déguster leur bonheur ou bien d'entendre qu'elle avait encore merdé même si, si cela avait été le cas, j'en aurais surement su quelque chose.

Installée à mon bureau, j'entendais mon nom. Hawkins, un bouquet pour toi, Je levais la tête. Quoi ? Je reculais ma chaise pour me lever et aller vers Tomas, de l'accueil. Il est magnifique, je ne sais pas qui t'envoie ça mais t'as un sacré admirateur ! Je souriais et prenais le bouquet, comprenant rapidement de qui il venait. Des Lys et des roses... Dante. Merci, répondis je simplement en retournant vers mon bureau. Micah était là, le timing était parfait aussi pitoyable ce plan était il.

w/ @Micah Lewis    

☆ tell me whats wrong

Cassie parvenait à viser juste, à poser les bonnes questions, là où j'étais penaud, incapable de faire sens, complètement annihilé par les sentiments forts que je ressentais pour mon ex-compagne, celle dont je souhaitais jadis demander la main. Le ferais-je encore aujourd'hui ? C'était trop tôt pour le dire, mais je respirais Olena jour et nuit. Tout me ramenait à elle, et plus rien n'était rationnel. C'était terrible parce que pour elle, je négligeais tout le reste, dont Cassie. Elle me désarçonne, me pose une question à laquelle je n'ai pas la réponse. Pourquoi était-elle revenue ? Pour me récupérer ? Pour refaire sa vie, changer de voie ? Je n'en ai aucune idée parce que mes retrouvailles avec Olena ont été aussi explosives que sensuelles et que j'ai perdu toute notion de temps et d'espace. "Je ne sais même plus si je lui ai demandé..." Je grimace, je n'ai rien à dire de plus à ce sujet. Elle était revenue, et c'était la seule chose qui m'importait. C'était pitoyable de dépendre à ce point de quelqu'un. Cassie avait raison une fois de plus, je ne choisissais pas ce que je ressentais, certes. Mais la raison aurait pu l'emporter malgré tout. Sinon, le monde serait décadent. On m'avait appris au sein de l'armée à toujours jauger chaque situation avec précision, et avant mon crash, je ne m'étais jamais trompé, parce que je rationnalisais tout. Désormais, je ne savais comment procéder pour retrouver une capacité d'analyse. Comment Cassie était-elle capable de le faire alors que j'étais en train de piétiner ses sentiments ? Les femmes semblaient avoir une ressource que nous n'aurions jamais: la résilience. "Je suis pas si insensible que j'en ai l'air..." Soufflais-je alors que je m'étais longtemps cru intouchable, arrogant au possible, me targuant d'être le meilleur. Au final, je ne valais pas mieux qu'un autre, et il était peut-être temps que je le comprenne, si je ne voulais pas voir ma vie voler en éclats. Et je tenais à lui dire que j'étais prêt à sacrifier mes intérêts si elle ne parvenait plus à mettre de côté ce qu'elle ressentait. Je ne savais pas vraiment ce qui l'animait, si le crush qu'elle avait eu adolescente était toujours intact ou si elle ressentait quelque chose de plus fort encore à mon égard, mais je ne voulais pas remuer le couteau dans la plaie. La discussion était déjà suffisamment difficile à supporter. "Je n'en doute pas. Mais promets-moi de me le dire plutôt que de te ronger si ça devient insoutenable... Je ferais en sorte de te trouver un meilleur partenaire." Je le pensais. Bien sûr pour moi, il n'y avait pas meilleure qu'elle, qui avait l'habitude de terrains bien plus techniques, même si les métiers étaient bien différents, son expérience était plus qu'utile dans le travail et nous nous comprenions d'un regard, ce qui faisait des merveilles au quotidien, mais je ne voulais pas qu'elle subisse mes erreurs.

Quelques semaines plus tard

Contrairement à ce que je craignais, nous étions capables de fonctionner sans problème. Le travail était fluide, et si je pouvais ressentir une gêne chez elle, la complicité était presque à son beau fixe. Ca me soulageait, je devais l'avouer, mais je savais qu'elle prenait beaucoup sur elle, et ça me pesait, parce que je ne pouvais rien faire pour lui retirer ce poids, si ce n'était de renoncer à travailler avec elle. Les résultats étaient là, alors je tâchais de lui montrer qu'en plus d'être partenaires, nous étions quand même proches. Je me refusais cependant à lui parler d'Olena, pour ne pas lui faire de la peine, parce que la blonde faisait de nouveau partie de ma vie. On se fréquentait, pour le moment pas tous les jours, mais le manque d'elle était là, et je réprimais presque mon envie permanente de lui envoyer des messages. Je ne savais où ça me mènerait, mais pour l'instant, ça m'allait. Et plutôt que de faire exploser mon bonheur à la gueule de Cassie, je lui parlais de travail et de sujets qui n'appartenaient pas au domaine de la sphère personnelle. Ces derniers temps, nous avions pris un groupe de malfaiteurs en filature, et nous avions quelques preuves qui nous permettraient de faire avancer l'enquête sur laquelle les stups travaillaient. Aussi, je tapais un rapport, ne levant pas la tête alors que Cassie était appelée pour une histoire de bouquet. Si je ne relevais pas, je regardais malgré tout la date sur mon calendrier. Ce n'était pas son anniversaire. Je me levais pour prendre un café, le mien était fini depuis plus d'une heure, et avant de pouvoir sortir de la pièce avec mon mug, Cassie revint, un bouquet énorme dans les bras. Il était resplendissant. "Depuis quand on reçoit des fleurs ici ?!" La taquinais-je, affichant une moue. Le service n'avait que très rarement vu passer des cadeaux, sauf pour les pots de départ. "C'est pourtant pas ton anniversaire..." Une autre occasion ? Elle n'avait pas d'enfant, donc la seule raison qui pourrait être valide, c'est qu'elle ait un admirateur - secret ou non. Cela signifiait qu'elle était parvenue à passer outre. Ca aurait dû être un soulagement, mais mon égo me soufflait qu'elle était rapidement passée à autre chose, et un peu trop à mon goût. "Tu as trouvé quelqu'un ?" Je lui souriais comme un ami le ferait, mais intérieurement, je ressentais un pincement au cœur. Ce n'était pas juste, je l'avais éconduite pour Olena. Mais je savais que c'était une femme incroyable et peut-être me rendais-je compte de ce que j'aurais potentiellement pu avoir.

w/ @Cassie Hawkins      

☆ tell me whats wrong

J'étais un peu surprise de ce que mon confiait Micah. Il n'avait pas demandé à Olena si elle était de retour pour de bon ni même si elle était revenue pour lui ou pour une toute autre raison. Je devinais que la passion qui l'animait avait pris le dessus sur le reste et qu'au final, je ne faisais pas le poids face à elle. J'avais le sentiment qu'elle était comme une mante religieuse même si j'en convenais, la comparaison était un peu violente. En tout cas, en deux battements de cils, elle avait réussi à s'immiscer dans l'esprit de Micah et totalement l'embuer. Je préférais ne pas répondre, après tout, je n'avais aucune envie de le conseiller ou même d'entendre quoi que ce soit sur leurs retrouvailles. J'étais assez blessée pour ne pas tomber si bas en devenant sa confidente. C'était douloureux mais je gardais la face, autant pour mon propre honneur que par amitié pour lui. Je ne t'ai jamais cru insensible, clarifiais je tout de même sans savoir si c'était réellement nécessaire ou non. Si on s'arrête, sans parler de ton ex, c'est aussi pour éviter que tu aies à me trouver un nouveau partenaire non ? Donc, t'en fais pas, ça le fera, Je me voulais rassurante même si je ne savais pas moi-même si ça allait le faire. Les jours qui arrivaient allait me le dire et j'allais aviser... La chance qu'on avait, c'était qu'on avait assez de travail pour se fourrer la tête dedans et ne pas avoir le temps de penser à autre chose.

Quelques semaines plus tard.

Dante avait donc tenu parole et si je ne doutais pas de lui, j'étais quand même surprise qu'il ne m'ait pas prévenu que c'était aujourd'hui. Néanmoins, il devait l'avoir fait exprès afin que ma surprise soit réelle et non feintée. Je posais le bouquet sur le bout de mon bureau et haussais les épaules à la question de mon partenaire. Aujourd'hui j'imagine, répondis je sans le regarder et en posant mes yeux sur la petite carte qui accompagnait les fleurs. Je sentais que son ton n'avait rien d'amical même s'il tentait de le dissimuler ; déformation professionnelle sans doute, j'arrivais à déceler les émotions des gens autour de moi. A croire qu'il ne faut pas attendre un anniversaire pour faire plaisir, dis je en reprenant place dans mon fauteuil avant de regarder Micah qui venait de me poser LA question fatidique. Il semblait s'y intéresser comme un bon pote le ferait mais était ce vrai ? Pour le coup, je ne savais plus. On va vraiment parler de ça ? demandais je en fronçant le nez. Je n'avais pas envie de m'étaler et je savais qu'il ne voulait savoir que pour combler une certaine curiosité. Je ne lui posais aucune question sur sa vie privée avec son ex redevenue son actuelle ou peu importait ce qu'elle était... Pas que je n'en avais pas envie mais je me protégeais. C'est plaisant de recevoir un si beau bouquet, Et peu importait de qui en fait, le geste me touchait. Bien évidemment, il avait été monté de toute pièce avec mon ami Dante et c'était un brin puérile si on analysait réellement la chose mais je m'en fichais, c'était ma façon aussi de guérir et de récupérer un léger intérêt dans l'esprit de Micah.

w/ @Micah Lewis    

☆ tell me whats wrong

Je sentais que le sujet lui déplaisait. En même temps, elle avait recherché la confrontation pour tenter de comprendre et c’était admirable, mais je me doutais que ça devait la blesser. Aussi, je ne voulais pas en rajouter, je ne tenais pas à ce qu’elle prenne sur elle juste pour endosser encore une fois ce rôle de confidente. Elle méritait de l’égard, et sachant que parler d’Olena devait la contrarier, je décidais de ne pas détailler davantage. Mais je voulais malgré tout qu’elle sache que j’étais prêt à faire en sorte que les choses fonctionnent au niveau professionnel et si ce n’était plus le cas, je confierai à nos chefs qu’il fallait qu’elle puisse bénéficier d’un binômage qui lui permettrait de poursuivre sa progression et non de la freiner. Bien sûr, je préférais que nous restions ensemble car nous faisions la paire et que ce retournement de situation pouvait une fois de plus la mettre à mal. L’avenir dirait si nous étions capables de prendre sur nous. Et je voulais lui faire comprendre que je n’étais pas dupe, que ce choix de faire une croix sur ses sentiments était plus difficile qu’il n’y paraissait. « Oui, mais je te connais Cassie, tu m’as pas confié tes sentiments pour les balayer du revers de la main. » Ca prendrait du temps, surtout que ce qu’elle ressentait remontait à une époque lointaine, nous avions déjà vécu de nombreuses choses entre temps, et malgré tout, elle avait encore éprouvé de forts sentiments à mon égard. « Ce que je veux te dire, c’est que je ne veux pas que tu te contraignes pour moi. Alors si tu as besoin de temps et que je doive m’adapter au travail, je le ferais. » Elle n’était pas obligée de m’adresser la parole en permanence, on pouvait malgré tout faire en sorte de trouver un équilibre sans que ce ne soit trop dur pour elle.

Quelques semaines plus tard

D’un côté, j’étais content pour elle de voir que quelqu’un était suffisamment investi pour lui offrir des fleurs, et pour lui donner l’attention qu’elle méritait, et de l’autre je ne pouvais m’empêcher de me demander si ce n’était pas un beau parleur, le genre de mec qui essayait de l’amadouer avec des fleurs et qui allait la faire souffrir. Il n’y avait pas que ça. J’avais aussi la sensation que ça ne devrait pas être le cas, comme si je devrais être celui qui lui offrait des fleurs, et pas celui qui commentait comme si elle ne les méritait pas. Pourtant, je préférais plaisanter plutôt que de donner le fond de ma pensée. « Hey si on commence à t’offrir des pots de fleurs toutes les semaines, ce bureau va devenir une pépinière ! » Je haussais les épaules tandis que j’avais toujours ma tasse à la main et que je souhaitais remplir, mais je ne pouvais m’éclipser en plein milieu de cette discussion. D’ailleurs, elle n’avait pas l’air de vouloir la poursuivre, m’ignorant à moitié, me questionnant sur l’intérêt de discuter de sa vie amoureuse. « Simple question Cass’. Je suis content pour toi, voilà tout. » L’étais-je ? Je ne pouvais pas me cacher derrière une simple envie de savoir si elle était heureuse, encore moins donner l’excuse du boulot pour m’assurer que cet homme était valable. Elle avait l’air contente de recevoir un bouquet, et je ne pouvais pas non plus lui gâcher cet instant. « J’espère juste que c’est un mec bien. » Qui étais-je pour le dire alors que je l’avais éconduite après avoir passé une nuit avec elle ? Un gros con. Je profitais de cet instant pour aller me faire un café, et revenir avec un café chaud dans ma tasse que je posais sur mon bureau plus épuré que jamais. Je n’avais même pas une photo de mon frère qui égayait le tout. Simplement les dossiers liés au boulot. Posant ma tasse fumante sur le bureau, je me mettais à taper un rapport, ne sachant plus si je devais poser de questions à Cassie. Je la sentais sur la défensive.

w/ @Cassie Hawkins      

☆ tell me whats wrong

C'était évident que les prochaines semaines allaient être compliquées mais je ne voulais pas m'en faire avant de les vivre. J'avais pris mon courage à deux mains pour parler avec Micah, à coeur ouvert ou presque, et je ne voulais garder que cette note positive. Bien sur, ce n'était pas agréable et la tournure des évènements ne me plaisait pas spécialement mais je n'avais pas d'autres choix, actuellement, que de l'accepter la tête haute. Non mais je ne vais pas les faire interférer dans notre job, dis je en le regardant. J'étais plus mature que ça même si ça allait me demander de l'énergie. C'était plus facile d'être aigrie, de se lamenter ou même d'accuser l'autre mais ça n'allait avancer à rien. De plus, Micah n'était pas que mon partenaire, à la base, c'était aussi mon ami ; on pouvait au moins essayé de sauver ça si tant est que c'était encore possible. C'est noté et entendu, Je ne savais pas de quoi l'avenir serait fait mais j'avais trop sacrifié pour ce travail et je refusais de perdre ce que j'avais construit ici avec mes collègues notamment.

Quelques semaines plus tard.

Micah tentait de plaisanter sur les fleurs qu'on venait de me livrer. Je ne savais pas réellement comment il le prenait, était ce un sourire de façade ? Je ne pouvais pas le deviner mais ça ne le laissait pas indifférent et bêtement, ça satisfaisait mon ego. J'crois qu'on est loin des fleurs toutes les semaines et de la pépinière rassure toi, répondis je en haussant les épaules. Mais si c'est ça qui t'inquiète, j'ai la main verte, plaisantais je ensuite en poussant le bouquet dans le coin de mon bureau. Il était beau, imposant et je réalisais que Dante n'avait pas fait les choses à moitié. J'allais m'empresser de lui écrire un message dès que j'aurais un peu de temps et que les yeux de Micah ne seraient plus braqué sur moi. Je le regardais alors qu'il me disait être content pour moi. Content pour quoi exactement ? T'es content qu'on m'offre des fleurs ? Oui moi aussi, j'aime bien les fleurs, J'éludais évidemment la question mais c'était volontaire parce qu'au final, je n'étais pas si à l'aise que ça. Pas parce que rencontrer quelqu'un aurait été dérangeant mais surtout parce que derrière ce cadeau, il n'y avait qu'un ami. C'était finalement un jeu puérile que je jouais là mais tant pis, c'était fait. Dur de juger ça uniquement sur un cadeau, on sait que les apparences sont parfois trompeuses donc on verra ça sur le long terme, répondis je avant de prendre ma tasse et de faire de même : j'avais besoin d'un café noir bien serré parce que la journée risquait d'être longue.

w/ @Micah Lewis