monter à cheval, c'est emprunter la liberté ~ Anastasia

Monter à cheval, c'est emprunter la liberté

juillet 2024

Célian aime cet endroit. Il respire le grand air de la nature en inspirant profondément au moment où il quitte l’habitacle de sa voiture. Les étendues sont magnifiques, par ici et le ranch est incroyablement chaleureux. Célian aime la famille Harlow, un tantinet plus depuis qu’il en fait partie. L’alliance à son doigt est le symbole de cet amour qui l’unit maintenant à cette grande et belle famille. Il sait aussi, pour avoir échangé par sms avec une infiltrée, qu’il n’y a personne aujourd’hui dans ces lieux. Et c’est bien la raison de sa présence ici maintenant, sans que Malone lui-même ne soit au courant. Il sourit un peu en repensant à cette idée qu’il a eu, quelques semaines plus tôt, quand il a pris contact avec Anastasia pour monter ce plan. Décidément, faire ses coups en douce va devenir son activité préférée. Mais il n’y a rien à faire, il aime bien trop voir brûler le feu de la surprise dans les iris de son tendre époux. Et la première fois qu’il est venu ici avec lui, il n’a pas brillé par son sens de l’équilibre sur une bête dotée d’une volonté propre. Ce qui est incroyablement ironique pour un sportif comme lui qui se lance de nouveaux défis à chaque instant. Et voilà le prochain qu’il s’est lancé : monter sur un cheval, y rester suffisamment longtemps pour une balade incroyable avec son mari. Et puis, qui sait, peut-être que l’idée leur viendra plus tard d’aménager un coin à la maison pour y amener deux bêtes pour leurs balades. Il a envie de partager ce que Malone aime et il n’y a pas à dire, il est diablement sexy quand il s’élance au galop sur son poney. Il a envie de lui offrir une totale évasion, sans qu’il n’ait peur de le voir chuter tous les cinq mètres. Son égo ne s’est pas encore bien remis de cette toute première balade.

C’est pourquoi il n’a pas l’intention de faire appel à Malone pour lui apprendre à chevaucher. Parce qu’il revoit encore bien trop son regard rieur et ses moqueries enfantines. Même s’il ne s’en est pas vexé, il n’a plus l’intention de lui donner l’occasion de le taquiner de la sorte. Il veut en tous points l’épater. Mais pour ça, il va falloir qu’il affronte un autre canasson, celui que la jeune femme qu’il s’apprête à retrouver lui désignera.

Il s’approche des grandes, où elle lui a indiqué se trouver et il pénètre dans l’une d’elle. « Hey, y a quelqu’un ? Anastasia ? » Il cherche un peu, observe les bêtes magnifiques qui se reposent dans leur box pour l’instant quand il tombe nez à nez avec la jeune femme au détour de l’un d’eux. Une main sur le cœur et une exclamation de surprise, il sursaute. « Bon sang, tu as été ninja dans une autre vie ? » Il demande, un sourire rieur au coin des lèvres. En bon élève, Célian s’est habillé comme elle le lui a suggéré : un pantalon confortable et surtout, des habits auxquels il ne tient pas particulièrement. « Prête pour supporter le pire élève que t’aies jamais eu l’occasion d’entraîner ? J’espère que mère nature t’a doté d’une certaine patience. » Il avoue, dans un sourire s’excuse, ponctuée d’une petite moue adorable pour se faire pardonner d’avance son manque de coordination sur un cheval. Pourtant, il devrait avoir l’habitude, il devrait être plus agile que ça. Une certaine appréhension l’empêche clairement d’être à l’aise. C’est un peu stupide, probablement, mais après tout humain.

« Tu vas bien ? » Il n’a pas croisé la jeune femme souvent mais le feeling est bien passé, entre eux, sinon il n’aurait jamais envisagé de lui demander le moindre coup de main. Reste à savoir si elle sera capable de faire de lui un cavalier digne de ce nom en quelques leçons.

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ft. @Célian Harlow-Barrows

La journée d’aujourd’hui va être un peu particulière. Le fait que le ranch soit vide n’est pas vraiment une grande nouveauté, ça arrive plus ou moins souvent, l’été. Mais le fait que je me retrouve à donner des cours d’équitation, c’est carrément nouveau, par contre. La seule personne à qui j’ai donné cours dans ma vie, c’est ma fille, mais ce n’est pas vraiment pareil que ce qu’il va se passer ici. Dans le cas présent, je vais donner des « cours » à Célian, un jeune homme que j’ai rencontré il y a quelques temps et avec qui je m’entends plutôt bien. Pourquoi j’ai accepté ? Parce que la raison pour laquelle il veut prendre des cours, elle me réchauffe vachement le cœur. Tout le monde ici a déjà entendu parler de son mariage avec Malone et de l’entrée officielle de Célian dans la famille. Même sans avoir été invitée au mariage, j’ai déjà vu plus d’un cliché de l’heureux évènement et, mon avis a toujours été le même : tout avait l’air parfait. Alors oui, quand Célian s’est tourné vers moi en me demandant de l’aider à faire une surprise à Malone, je n’ai pas traîné avant d’accepter parce que bon sang, même si je ne crois plus à l’amour quand ça me concerne, je reste du genre guimauve, donc la simple idée de ce genre de gestes romantiques et bien.. Ouais, disons les choses simplement, ça me fait fondre. Bon, par contre, de ce que j’ai eu l’occasion de comprendre, le niveau de Célian est assez bas, m’enfin, j’attends de voir pour juger. Puis au pire des cas, on va dire qu’il faut bien commencer quelque part, non ?

Ma journée s’est terminée depuis peu, la charge de boulot étant pour une fois plutôt minime. Malgré tout, je suis encore au niveau des écuries en train de m’assurer que tout est parfaitement à sa place avant que Célian n’arrive et qu’on quitte ces dernières. Un simple regard vers ma montre m’indique qu’il devrait arriver bientôt, pour ne pas dire très bientôt et, à cette idée, un sourire s’étire sur mes lèvres. Finalement, quelques minutes plus tard, c’est la voix du jeune homme en question qui me sort de mes pensées et, tout aussi rapidement, je rejoins la partie principale de l’écurie, le tout en le surprenant, visiblement. Un léger rire s’échappe d’entre mes lèvres face à sa remarque. « Pas un ninja non, mais j’ai une fille qui a le sommeil très léger, donc j’ai appris à être discrète ! » Et, visiblement, je garde cette habitude quand je ne suis pas chez moi, considérant que Célian n’est pas nécessairement le premier à me faire cette remarque. Je jette un rapide coup d’œil à sa tenue, appréciant de voir qu’il a suivi mes conseils. Enfin, je me doutais bien qu’il allait le faire, sinon autant dire que le cours aurait très mal commencé. Quand il reprend la parole, un sourire amusé s’étire rapidement sur mes lèvres alors avant que je ne lui réponde. « Vois le côté positif, j’ai jamais eu d’élèves, donc tu seras mon pire élève, mais aussi mon meilleur ! » Au moins, disons que la barre n’est pas nécessairement très haute vu que je n’ai absolument aucun point de comparaison. En plus de ça, j’ai appris l’équitation quand j’étais gosse, donc autant dire que je n’ai pas vraiment de souvenirs de cette époque et du niveau de certains de mes camarades -ou même du mien, d’ailleurs-. « Dans tous les cas, je suis sûre que tout va bien se passer, si ça peut te rassurer ! » Peut-être que je suis un peu trop optimiste à ce niveau-là, m’enfin, je verrai bien une fois que le cours aurait commencé. Je me dirige finalement vers un des box, lui faisant signe de me suivre au passage. « Je me suis dit que t’allais tenter ta chance avec Caspian. Il est du genre calme et patient, je pense que c’est le meilleur choix pour que tu apprennes. » Tout en parlant, je passe ma main dans la crinière du cheval, le regardant l’espace d’un instant avant de reposer mon regard sur Célian.

Un nouveau sourire s’étire sur mes lèvres quand il reprend la parole. J’acquiesce d’abord avant de finalement lui répondre. « Ca va oui, la journée a été plutôt calme en plus, ça fait du bien. Et toi, comment ça va ? » Il n’est définitivement pas le membre de la famille Harlow que j’ai eu l’occasion de croiser le plus souvent mais, malgré tout, j’ai passé assez de temps avec lui pour savoir que je l’apprécie, le courant étant plutôt bien passé entre nous. Alors en plus de l’aider à faire une surprise à son mari, ces cours me permettent aussi de passer un peu plus de temps avec lui et, peut-être même d’apprendre à un peu plus le connaître, ce qui me ravit presque tout autant.

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@Anastasia Bianci

juillet 2024

« Pas un ninja non, mais j’ai une fille qui a le sommeil très léger, donc j’ai appris à être discrète ! » Célian lui adresse un magnifique sourire. Ça, il peut largement le comprendre. Même s’il n’a pas d’enfant et qu’il n’est pas encore tout à fait prêt à en avoir, il s’attendrit facilement de ce genre d’anecdote, parce qu’il adore les enfants et leur innocence. Il est toujours attendri par les familles et il sait qu’un jour, il souhaitera construire la sienne. Il a déjà commencé, auprès de Malone à présent, il se voit vivre de longs jours heureux. Dans cette maison qu’ils vont construire, dans laquelle ils vont finir par habiter définitivement un jour. « Dis moi juste que tu ne l’as pas amené pour qu’elle assiste à mon horrible humiliation ! » Il exagère un peu, ou peut-être pas après tout. Sa dernière tentative a été un désastre, Malone se marre encore de cette anecdote à chaque fois qu’il en a l’occasion. Il faut dire qu’une discipline sportive dans laquelle il n’excelle pas, ça reste assez rare pour être souligné, ou moqué. Mais c’est bien ce qu’il compte changer aujourd’hui, et pour plusieurs autres heures, tout ce que la jeune femme sera disposée à lui accorder. « Vois le côté positif, j’ai jamais eu d’élèves, donc tu seras mon pire élève, mais aussi mon meilleur ! » Un sourire éclatant lui éclaire immédiatement le visage. « J’aime ton optimisme, garde cet état d’esprit, je pense que ça te sera utile ! » Il est pourtant plutôt arrangeant comme garçon et généralement, il écoute ce qu’on lui dit. Ce n’est pas vraiment le problème, dans l’immédiat. « Je promets de tout faire pour que cette expérience te soit assez agréable pour que t’aies envie de recommencer un jour, qui sait ? » Il se veut appliqué et concentré et c’est tout ce qu’il a l’intention d’être, aujourd’hui. Au signal d’Anastasia, Célian prend sa suite jusqu’au box pour observer la bête qui y trône. Est-ce que les chevaux sentent la nervosité ? Parce que la sienne vient de grimper de quelques points. Il ne sait pas d’où lui vient cette appréhension, d’où elle sort et pourquoi il se trouve aussi nerveux. Sa première expérience n’était pas une réussite mais pas de quoi le mettre réellement en difficulté, normalement. L’enjeu, probablement, le rend légèrement impatient mais aussi prudent. Il serait heureux de pouvoir offrir de vraies balades à son mari, c’est ce qui le pousse à se dépasser. Mais ça, il en a l’habitude, il le fait au quotidien. « Je me suis dit que t’allais tenter ta chance avec Caspian. Il est du genre calme et patient, je pense que c’est le meilleur choix pour que tu apprennes. » Célian observe la bête qu’elle lui désigne et demande. « Je peux ? » Il approche sa main à son signal pour venir caresser la bête délicatement. « De la patience, il va falloir qu’on en ait tous les deux. » Il passe doucement sa main sous sa crinière et cherche à établir un contact avec l’animal.

Par-dessus le cheval, il reçoit la réponse de la jeune femme et hoche légèrement la tête. « Il y a des journées calmes au ranch Harlow ? Tu m’en apprends une belle ! C’est sûrement parce qu’il n’y a personne, je me trompe ? » Il se marre doucement, légèrement moqueur mais surtout bienveillant. Parce qu’il aime cette famille dont il fait à présent partie et justement, il trouve leur dynamique incroyable et exceptionnelle. Il est heureux aujourd’hui de pouvoir porter ce nom et il veut en être digne. « J’ai la pression, je n’ai pas beaucoup de temps pour devenir un cavalier incroyable alors j’ai pensé qu’à ça ces derniers jours. Malone ne se doute de rien, je suis devenu maître dans l’art de lui faire ce genre de surprise. » Là, c’est son amour qui transparaît à travers ses mots. Les cachotteries qu’il fait à son époux n’ont qu’une seule vocation : lui faire toujours plus plaisir. Il n’est pas le roi de la dissimulation mais pour le combler, il est prêt à tout. « Alors, par quoi est-ce qu’on commence, professeur ? » Son ton, à nouveau, cache une légère ironie tendre. Il l’observe pour savoir à quelle sauce elle va vouloir qu’il soit dévoré.

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ft. @Célian Harlow-Barrows

Un rire s’échappe d’entre mes lèvres face à la remarque de Célian. C’est sûr que, s’il se retrouvait à tomber du dos du cheval, Abigail serait capable d’en rire. Ca ne serait pas méchant du tout, mais disons que ça l’amuserait, surtout si elle voyait qu’il ne s’était pas fait mal. Puis mine de rien, elle a plus ou moins grandi en étant entourée de chevaux, donc elle n’en a absolument pas peur, surement que ça jouerait aussi sur le fait qu’elle serait capable d’en rire. « T’inquiètes pas, elle n’est pas là ! Et comme cette session d’entraînement est notre petit secret, je te promets que je ne dirai à personne ce qu’il se passera ! » Même si bon, je maintiens que je doute fortement du fait qu’il puisse être mauvais à ce point, mais j’imagine que je verrais bien en temps voulu, de toute manière. Après, peut-être que c’est parce que je suis optimiste, il vient de le dire lui-même après tout mais, malgré tout, je doute quand même. Parfois, il suffit juste d’apprendre d’une autre manière et d’un coup, tout fonctionne bien. Qui sait, peut-être que ça serait le cas ici ? Non pas que son mari ne soit pas de bons conseils, mais justement, le fait d’avoir une personne extérieure qui intervient, ça peut aider aussi, parce que moi, il n’a aucune raison de vouloir m’impressionner ou me faire plaisir. « Tu verras, je suis sûre que ça se passera bien ! » Et quand il mentionne l’idée de pouvoir recommencer un jour, un sourire songeur s’étire bien vite sur mes lèvres. Devenir professeure d’équitation n’a jamais été mon objectif principal dans la vie mais, malgré tout, c’est une idée qui m’a toujours plu, en grande partie parce que si j’adore passer du temps avec les animaux, c’est encore plus le cas dans le cas des chevaux. Je ne me sens jamais autant à l’aise que quand je suis avec eux, de toute manière. « L’idée d’enseigner m’a toujours plu, honnêtement. Je préférais l’idée de m’occuper des chevaux plutôt que d’enseigner aux gens mais, quand même, l’idée me plaisait. C’est toujours le cas, d’ailleurs. » Ca serait inutile de dire le contraire. J’aime ma vie professionnelle telle qu’elle est, j’aime même ma vie comme elle est tout court mais, malgré tout, ça ne m’empêche pas de penser aux fameux « et si ? » même si, dans le cas présent, ça ne changerait pas grand-chose.

Finalement, je l’amène au niveau de Caspian, le cheval que j’ai choisi pour la séance d’aujourd’hui -et les prochaines, s’il doit y en avoir d’autres-. Il me semble être le cheval le plus adapté à Célian et, la seule chose que je peux espérer, c’est ce que je ne me trompe pas. Je remarque le changement de comportement de Célian quand on arrive au niveau de Caspian et, directement, je lâche le cheval du regard, le posant sur le jeune homme. « T’inquiètes pas, je te promets que ça va bien se passer, il est vraiment gentil comme cheval. » Ce n’est pas pour rien que je l’ai choisi, après tout. Après évidemment, c’est toujours possible que je me trompe mais, dans le cas présent, je n’ai pas l’impression que ça soit le cas. J’acquiesce quand il me questionne. « Vas-y. » Un premier contact entre Célian et le cheval les aidera tous les deux à s’apprivoiser, donc autant dire que je n’ai aucune raison de refuser, c’est même plutôt l’inverse. S’il n’avait pas voulu le faire, je lui aurais probablement proposé malgré tout. Un sourire s’étire quand il reprend la parole et, finalement, j’acquiesce. « L’équitation est un jeu de patience pour tout le monde, surtout au début. Mais tu verras, tu n’as aucune raison de t’inquiéter ! » Peut-être bien que je me répète mais bon, ça ne lui fera pas de mal d’entendre ce genre de choses plusieurs fois, je n’en doute pas.

Quand on parle du ranch, un rire s’échappe d’entre mes lèvres. Ok, peut-être bien que parler de calme est un petit peu excessif mais, dans tous les cas, je ne l’ai que rarement connu aussi calme, donc ce n’est pas comme si j’exagérais vraiment ! « Bon, c’est définitivement parce qu’il n’y a personne, mais le résultat est le même ! Puis j’apprécie, ça permet de voir le ranch autrement, c’est plutôt cool. » C’est toujours agréable de pouvoir voir les choses sous un nouvel angle, surtout quand on connait le lieu en question depuis longtemps. Finalement, j’écoute ses paroles, un petit sourire s’étirant sur mes lèvres face à ses paroles. L’idée de surprise qu’il a eue me touchait déjà de base, mais le voir être autant déterminé, ça fait plaisir. Alors évidemment, ça veut dire qu’il se met la pression et ça, par contre, ça ne me ravit pas, mais disons que c’est de l’ordre du détail et, à l’heure actuelle, je préfère ne pas me concentrer là-dessus. « Je suis sûre qu’il sera vraiment content. Et tu sais.. Je peux comprendre qu’après ce qu’il s’est passé la dernière fois tu es peur, c’est humain après tout, mais tu verras, en y allant étape par étape, il n’y a pas de raison que ça recommence comme la dernière fois. Et puis mine de rien, en décidant de t’entraîner, tu as fait le plus dur ! » Parce qu’au final, c’est ce que tout le monde dit : remonter à cheval après une chute, ce n’est pas évident mais lui, pour le coup, le fait même volontairement. Alors évidemment, théoriquement, il n’est pas encore remonté à cheval mais on sait tous les deux que ça arrivera très bientôt. « On va commencer par les sortir. Je vais prendre Edyll, au cas où on parte faire un petit tour, elle sera déjà dehors comme ça. Tu te sens d’amener Caspian ? Tu peux te contenter de nous suivre, Edyll et moi, il comprendra parfaitement le message. Sinon, je peux prendre les deux. » Le but n’est pas de prendre le risque de le braquer, au contraire même !

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@Anastasia Bianci

juillet 2024

« T’inquiètes pas, elle n’est pas là ! Et comme cette session d’entraînement est notre petit secret, je te promets que je ne dirai à personne ce qu’il se passera ! » D’un échange complice, Célian hoche légèrement la tête en souriant. En voilà une promesse qui lui réchauffe le cœur. Il a beau s’amuser et prendre tout ça à la légère, il reconnaît la pression qu’il ressent derrière toute cette mascarade. Il veut faire les choses bien et il n’est pas aussi à l’aise qu’il voudrait le faire croire. Il se cache derrière un sourire impeccable qui ne trompera personne bien longtemps. Alors, avoir l’assurance que tout ce qui se passera durant cette séance restera entre eux le rassure, d’une certaine façon. Parce qu’il y a des limites à ce que son égo est capable d’assimiler, en termes d’humiliation. Il la remercie d’un regard reconnaissant de lui faire cette promesse. Il a compris, très rapidement à travers leurs échanges, qu’il pouvait lui faire confiance, qu’elle saurait garder son secret mais également, il se sent à l’aise avec elle. Il sait que même si elle se moque de ses piètres tentatives, elle saura le faire avec une certaine bienveillance. Il a toujours eu un certain instinct pour juger les autres et il ne pense pas se tromper, en confiant son éducation à la jeune femme. Elle semble elle-même assez sûre que tout ne peut que bien se passer et d’un côté, cela le rassure aussi. Probablement parce qu’elle ne l’a pas encore vu sur un cheval. Célian est agile, incroyablement habile et souple, il a une confiance sûre en ses muscles et s’il comprenait le fonctionnement de l’animal, il aurait probablement une assise parfaite. Le problème c’est la collaboration avec l’animal qui lui fait défaut et la compréhension de ses mouvements. Une chose que Malone, trop occupé à rire de ses mésaventures, n’a pas eu le temps de lui enseigner. Et finalement, il a décidé que ce ne serait pas son rôle. Cherchant à gagner un peu de temps et pour détourner légèrement le sujet une petite minute, il écoute Anastasia lui parler de l’enseignement et des cours qu’elle pourrait donner, parce que finalement, l’idée semble la séduire et ce, depuis plus longtemps qu’il n’avait l’air de le sous-entendre lui-même. « Je suis donc un peu aussi ton cobaye, pour voir si tu te plais ou si tu es douée en tant que professeure ? » Il la taquine en lui adressant un nouveau sourire. « On peut s’évaluer mutuellement à la fin de cette session si tu veux, et peut-être que ça te donnera encore plus envie de te lancer. » Il l’espère en tout cas, il est toujours incroyablement convaincu qu’il faut aller au bout de ses rêves et les réaliser tant qu’il en est encore temps. Parce que la vie n’attend pas, personne ne vient les chercher et les prendre par la main pour les emmener. D’ailleurs, c’est pout cela qu’il ajoute. « Tu peux peut-être combiner les deux, les cours et continuer à t’occuper des chevaux, en faire juste un complément ou quelque chose pour t’amuser, de temps en temps. Mais il serait bête de renoncer à quelque chose qui te donne envie ! » Il donne son opinion avec naturel et sincérité, parce qu’il en pense chaque mot. Parce qu’il est extrêmement convaincu parce qu’il est en train de lui dire. Loin de se placer en modèle à suivre ou donneur de leçon insupportable, il l’encourage doucement à se lancer, à ne pas avoir peur d’échouer, même.

Ils rejoignent finalement les box et le cheval que la jeune femme lui a désigné et Célian tente d’établir un contact avec l’animal, sous la supervision d’Anastasia qui lui confirme que tout va bien et que la bête choisie n’a aucune raison de ne pas faire preuve de patience. Il ne cesse de le caresser tendrement en cherchant à comprendre son fonctionnement, la manière dont il pourrait penser. Est-ce que ça pense, un cheval ? Il hoche la tête doucement, cherchant à se distraire en orientant la conversation vers le ranch et vers son calme apparent de ces derniers temps. Célian sourit. Il comprend ce qu’elle veut dire et d’un regard, il embrasse le ranch et son environnement. « Je crois que je vois très bien ce que tu veux dire. » Il approuve d’ailleurs ses propos, juste avant de l’interroger sur la suite à venir. Il l’écoute à nouveau avec toute l’attention du monde, fronçant légèrement les sourcils. « Si ça t’inquiète, tu peux être rassurée, ce n’est pas vraiment de la peur. Je sais que la peur n’est pas la meilleure amie d’un cavalier. » C’est ce qu’il a entendu dire un jour, parce que le cheval ressent la nervosité. Loin de lui l’envie qu’elle croit qu’il se montre macho tout à coup à se croire invincible. Sa dernière expérience était un échec, certes, mais ce n’est pas la peur qui le domine, ça n’a jamais été le cas. « J’appréhende toujours l’inconnu avec facilité, c’est comme une seconde nature, chez moi. Ne pas contrôler un environnement, c’est assez simple finalement, il suffit de le découvrir en étant prudent. Mais quand ce que l’on convoite a une volonté propre, ça devient plus complexe. J’ai moins l’habitude de composer avec ce genre de chose. » Il essaie d’exprimer ce qu’il ressent sans lui cacher quoi que ce soit. Il la regarde, pour savoir si le message qu’il veut lui faire passer est clair. « Monter, rester assis sur la selle, même tomber en réalité, ça ne m’effraie pas. Je voudrais juste comprendre les codes pour vivre cette expérience avec plus de facilité. » Il ne sait pas si ça a le moindre sens. « Et bien sûr, éviter de me vautrer ce serait quand même un sacré bonus. » Il plaisante doucement en effleurant de nouveau l’encolure de la magnifique bête qu’Anastasia lui confie. A sa proposition, il hoche vivement la tête. « Non, c’est bon pour moi, on vous suit. » Rapidement, au signal, Célian s’occupe de récupérer la longe de l’animal, de lui passer et de suivre le duo vers l’extérieur pour que la leçon commence. Il est plutôt à l’aise, à marcher à côté de l’animal mais pour l’instant, il s’occupe surtout d’analyser ses mouvements et s’imprègne du calme qu’il dégage.

« J’ai le droit à un premier bon point ? » Incorrigible, c’est un peu sa façon d’évacuer un peu de sa tension, pour éviter qu’elle ne se répercute où que ce soit et surtout pas sur le cheval sur lequel il s’apprête à monter.

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ft. @Célian Harlow-Barrows

Célian et moi, on ne connait pas nécessairement énormément mais, à mes yeux, on se connaît bien assez pour que je sois heureuse de pouvoir passer du temps avec lui, même si c’est dans le cadre d’un cours. Enfin bon, dans tous les cas, le cours en question n’est pas un cours officiel, donc ce n’est pas comme si on avait l’obligation d’uniquement parler des chevaux et pas de nos vies respectives. Evidemment, si c’est ce qu’il préfère, c’est ce qu’on fera mais, au premier abord, je ne trouve pas ça nécessaire. Et à la fois, ce cours « improvisé » sera aussi mon premier cours et, d’une certaine manière, ça me tient à cœur. Evidemment, ça me tient à cœur parce que cela me permet d’aider Célian à faire une surprise à son mari, mais ça me tient aussi à cœur parce que ça me permet de toucher à ce que j’ai presque toujours voulu faire. Et visiblement, cette information ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd. « On a qu’à dire ça comme ça oui ! Mais bon, mon but reste surtout de t’aider. » Et si ça me permet de découvrir que l’enseignement me plaît vraiment -et que je ne me débrouille pas trop mal-, disons que ça sera un bonus. « Et ok pour une évaluation, mais hors de question qu’il y ai des notes, l’école c’est fini et tant mieux ! » Si je n’ai jamais rien eu de particulier ou de concret contre l’école, j’ai toujours détesté les évaluations notées. Alors évidemment, dans le cas présent, ça serait « bon enfant », mais si on pouvait s’en passer, disons que ça serait encore mieux. En tout cas, Célian a l’air complètement décidé à faire son possible pour m’aider là-dedans, ma confession quant à ma volonté d’enseigner semblant donner un nouveau sens au cours d’aujourd’hui. « Ca pourrait être bien, honnêtement ça serait presque idéal, même. Mais ça dépendrait des Harlow, aussi, ce n’est pas comme si j’étais seule à décider. » Au contraire même, je ne suis qu’une employée, je ne peux pas vraiment prendre ce genre de décisions seule. Alors évidemment, il y a aussi le fait que je n’en ai parlé à personne, mais j’ai aussi mes raisons. Ne pas en parler, ça me permet aussi de me protéger, de ne pas prendre le risque de faire face à un refus. Alors oui, dans un sens, c’est moi-même qui me donne ce refus, mais je préfère encore que ça vienne de moi plutôt que de mes employeurs.

Quand on arrive au niveau des chevaux, je porte un peu plus d’attention à Célian et à ce qu’il fait. Après tout, j’ai beau me sentir très à l’aise -et dans mon élément- quand j’arrive au niveau des chevaux, j’ai conscience que ce n’est pas le cas de tout le monde et, dans le cas présent, je doute que ça soit le cas de Célian. Il a l’air réfléchi, sans pour autant que ça semble excessif, laissant toute son attention se poser sur Caspian. Quand il reprend la parole, me confortant quant au fait que ce qu’il ressent n’est pas de la peur, j’acquiesce, un sourire s’étirant sur mes lèvres. « C’est une bonne nouvelle. Et oui, comme tu le dis, les animaux ressentent facilement la peur des autres, et les chevaux ne font pas exception, surtout avec leur cavalier. » Et la réaction du cheval en question est généralement assez variable mais, de manière générale, disons qu’elle n’aide pas beaucoup le cavalier. Ici, visiblement, on n’aura pas besoin de s’inquiéter de cela, ce qui me rassure beaucoup. Je porte ensuite attention aux informations qu’il me donne, acquiesçant face à ses propos. La peur de l’inconnu, ce n’est pas la première fois que j’entends parler d’elle, au contraire même. « Je vois ce que tu veux dire. Ceci dit, j’ai tendance à voir l’équitation comme une forme d’osmose. Tant que tu ne cherches pas à trop contrôler ton cheval et à lui faire faire uniquement ce que tu veux, il ne devrait pas te poser trop de problèmes non plus. » Je sais que tout le monde ne voit pas les choses comme moi mais, malgré tout, ça ne m’empêche pas de lui faire part de mon raisonnement. A voir si ça servira à quelque chose mais, au moins, j’aurais essayé. « Et pour les codes, on y viendra mais je pense que, vu ta façon de voir les choses, tu ne devrais pas avoir trop de difficultés à les intégrer. » Après évidemment, tout dépendra aussi du cheval qu’il aura le jour où il décidera d’aller se balader avec son mari mais, dans l’idée, je ne vois vraiment pas de raison que les choses se passent mal. « Et pour le fait de ne pas tomber, ça viendra avec le reste, j’en suis convaincue ! Il suffira juste de ne pas vouloir aller trop vite. » Vouloir accélérer ou brûler les étapes, c’est plus que compréhensible mais, parfois, il faut accepter de prendre son temps. Et à mes yeux, on est définitivement dans le genre de cas de figure où prendre son temps est nécessaire.

On prend finalement la direction de l’extérieur, chacun avec son cheval, jusqu’à arriver à l’extérieur. Quand Célian arrive à mes côtés, m’adressant directement une remarque ironique, un petit rire s’échappe d’entre mes lèvres. « Déjà à la recherche de bons points ? Je te pensais pas aussi intéressé ! » Je laisse ma main caresser la tête du cheval présent à mes côtés, finissant malgré tout par acquiescer. « Mais allez, je suis gentille, je te le donne ton point. Fais attention à ne pas le perdre, par contre. » Je lui adresse un clin d’œil taquin avant de finalement porter mon attention sur les alentours. Considérant ce qu’il m’a déjà dit, je ne vois pas vraiment l’intérêt de rester au sol en lui donnant uniquement des informations théoriques. Au contraire, je pense que mêler la théorie à la pratique, ça ne fera pas de mal. « Qu’est-ce que tu dis du fait que l’on monte à cheval et que pendant qu’on marche un peu, on discute un peu plus d’équitation ? » Mon questionnement a un but principal : lui faire comprendre qu’il n’y a rien d’obligatoire. S’il préfère que l’on prenne notre temps et que l’on reste d’abord sur la terre ferme, je ne compte pas lui dire non, le but n’est clairement pas de le brusquer. « Et je peux t’aider à monter, ou te réexpliquer, si tu as besoin. » Considérant ce qu’il m’a dit, je pense qu’il peut se débrouiller mais, si ce n’est pas son cas, lui expliquer ne me dérangera pas du tout.

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