Joanne Prescott // Caleb Adelson // Thomas Fraser // Andrea Hopkins // Gregory Sutterlee // Nyls Norwood // Valeria Myers // Eli Hartley // Charlie Sharp // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
Le glas a sonné, mon pauvre, tu ne t'y attendais pas, mais tu ne fais plus parti de cette génération où la fougue et l'imprévu sont de la partie... 31 ans, tu t'en fous, ça ne t'empêche pas de mener ta vie comme tu l'entends.
La personnification même de la déception. Des années à entretenir le souvenir d'une relation perdue, espérant que dans les bras d'une autre, j'arriverais à l'oublier... En vain.
Mais la persévérance finit toujours par payer. Je l'ai retrouvé, cette Italienne flamboyante, volcanique.
Conclusion? Fiancé à Magdalena Pastore.
Une carrière professionnelle? Très peu pour moi. Je me laisse porter par ma passion pour les émotions fortes : moniteur de saut en parachute, qui reste mon activité principale. Et pour rajouter une source acceptable de revenus, je suis chauffeur Uber quelques soirs par semaine... Et pompier volontaire, n'oubliant jamais que me rendre utile n'est pas une option.
Dernièrement, un projet m'obsède. J'aimerais qu'il se réalise... Mais c'est pas gagné, putain.
J'ai été le colocataire imprévu de Sawyer, ma grande soeur et ensuite celui de Célian, mon meilleur ami. Sans le vouloir, j'ai cherché à me rapprocher de celle que je considère comme mon véritable foyer. Depuis quelques semaines, j'habite dans l'immeuble communautaire, au 3B... L'autre nom sur la boîte aux lettres, c'est Magdalena Pastore.
✗ Pratique la plongée depuis des années, il a une tortue tatouée dans le dos, symbolique forte dessinée grâce à une habitante de Haïti
✗ Adore l'origami
✗ Véritable globe trotteur, il a visité pas moins d'une trentaine de pays, aime beaucoup les road trip et ne prévoit aucun détail à l'avance
✗ Est en train d’apprendre le coréen et l’arabe, simultanément. Il est du genre à aimer les défis
✗ Hyperactif depuis toujours, il n'a jamais terminé ses études
✗ Son guilty pleasure? Les comédies romantiques
✗ Grand fan de Karting
✗ Part en festival tous les étés
✗ Dans son portefeuille, il conserve la photo de ce village en Italie, celui qui l'a marqué pour toujours
✗ Surfeur à ses heures perdues, joue très bien de la guitare
" Profite de la vie avant qu'il ne soit trop tard.
Mieux vaut s'éteindre avec des remords que des regrets "
Derrière mon volant, avec la fatigue que j’accumule, je pourrais presque piquer du nez, me laisser sombrer dans un sommeil qui me manque tant, ces derniers jours. N’ayant jamais vraiment eu besoin de beaucoup d’heures afin de récupérer, je peux désormais sentir que le temps fait son œuvre sur ma carcasse et que je pourrais, incessamment sous peu, atteindre ma limite, mon point de non retour. Après tout, je suis un véritable boulimique des activités: moniteur de saut en parachute, chauffeur uber, pompier volontaire, rendant quelques services loin d’être moraux à Blake pour son bar, le Wolf Garden… Et voilà que depuis ma demande en mariage, j’ai accepté un extra dans un des restaurants du centre ville. Un job plus que contraignant de par ses horaires et l’aspect multi tâches qu’il exige. Mais si je veux offrir le mariage que mérite ma fiancée, je dois dès maintenant économiser tout l'argent que je peux, voilà pourquoi j’ai accepté ce petit boulot que j’estimais sans conséquence. Mais il n’en est rien. Car au delà de l’extrême engagement que je fournis et qui j’épuise, une idée à germer dans ma tête, une éventualité dont je ne peux me défaire:
J’ai envie d’ouvrir un restaurant. Mais pas tout seul.
Est-ce la peur d’échouer qui me pousse à trouver un partenaire dans cette folle aventure? Cela fait des jours que cette question me tourmente et me pousse dans mes retranchements les plus inattendus. Tout ce que j’ai entrepris, dans mon existence, je l’ai réalisé seul. Et cela n’a pas toujours été une franche réussite. J’ai perdu mon meilleur ami dans un incendie car je manquais de réactivité et de compétences afin de le sauver, je me suis fait dupé comme un bleu durant un voyage en Thaïlande, ce qui m’a valu un séjour de trois semaines dans une prison traumatisante…. J’entreprends, certes, mais je m’éparpille. La preuve en est avec mes multiples activités. Hyperactif sur les bords, j’ai besoin de vivre intensément, de sans cesse être en mouvement afin de ne pas avoir de moments de creux pour réfléchir. La voilà la crue vérité.
Et maintenant que cette idée s’est infiltrée dans mon esprit, il est devenu impossible de l’en déloger. C’est comme un virus qui se développe à une vitesse exponentielle et qui faufile ses racines si profondément, déterminé à rester afin de survivre. Je ne peux plus supporter que mes envies restent au stade de simple fantasme, j’ai besoin d’exposer cette idée à la seule que j’estime capable de m’accompagner dans cette folle aventure: Magdalena.
Bien sûr, j’ai peur. J’ai peur qu’elle ai peur. Ma demande en mariage surprise, datant d’il y a quelques semaines (déjà?) a marqué le début d’une nouvelle dynamique entre nous. Certes, nous sommes toujours aussi amoureux et fougueux qu’au premier jour, en Italie, quand nous étions adolescents. Mais désormais, tout est différent. Les tensions sont de l’histoire ancienne et une stabilité qui paraissait autrefois si effrayante devient la seule option que je désire. Les préparatifs sont lancés, nous organisons doucement et sûrement notre prochaine union. Et si ce projet était le grain de sable de trop dans notre machine que nous avons équilibré et huilé avec tant de difficulté?
De toute manière, je ne peux pas rester prostré bien longtemps, il faut que je sorte de la voiture et que je rejoigne notre appartement. J'ai mal partout, c'est une horreur, les courbatures sont intenses et chaque mouvement me fait grimacer. Soupirant, je défais ma ceinture de sécurité, m’extirpe et claque la portière, si fortement que j’effraie un chat qui prend la poudre d’escampette dès qu’il entend ce bruit effrayant. Peiné d’avoir causé du tort à une pauvre bête qui n’avait rien demandé à personne, c’est plutôt résigné que je fais mon apparition chez nous, là où tout est calme, là où tout est si paisible. Là où rien ne semble impossible. Déposant avec précaution ma veste sur une des patères dans l’entrée, je fais quelques pas discrets jusqu’à la cuisine allumée, demandant d’une voix grave:
Magda… T’es là…?
Quelle question idiote, bien sûr qu’elle est rentrée. Je peux sentir son envoûtant parfum gagner mes narines et j’aperçois presque son doux visage qui me fait perdre si souvent la raison. Maintenant, il est temps de s’armer de courage et de confier à la femme que j’aime comme un dingue un projet qui me tient tout autant à coeur et qui est aussi fou que notre histoire…
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ONE MORE LIGHT
Should've stayed, were there signs, I ignored? Can I help you, not to hurt, anymore?
30 ans. Le cap de la trentaine vient de sonner à sa porte, une nouvelle année, une nouvelle décennie à aimer, pleurer, découvrir mais toujours continuer d’y croire… Elle est née le 4 juillet.
Son coeur ne bat que pour une seule âme : STEFAN.
Aujourd’hui, Mag est plus amoureuse que jamais. Son annulaire gauche témoigne la promesse de toute une vie : Elle est fiancée à Pulcino ♡
Institutrice de 4rd grade dans une école primaire, joueuse dans une équipe de roller derby ; Les Furies de Monterey sous le pseudonyme de Mag’ma
Magdalena vit depuis fin juillet 2023 dans un immeuble communautaire qui lui a été recommandé par son amie, Hope qui y vit déjà depuis quelques temps. Ancienne locataire du 3B, a déménagé au 4B, penthouse exceptionnel avec accès sur le toit, situé à l’Est de la ville qu’elle partage avec son Pulcino ♡
« Quand tu tombes amoureux de la lune, tu arrêtes de regarder les étoiles. »
L’entraînement des Furies a été particulièrement éprouvant aujourd’hui. Val est un peu à côté de ses pompes, vu le mal inconnu qui la ronge, et je ne lui en tiens pas rigueur, bien entendu, elle nous a donc fait suer deux dix fois plus !! J’ai les jambes en compote, j’ai hâte de rentrer chez moi, de m’affaler sur le canapé et allumer la télévision pour la laisser me regarder pendant que je taperai un petit somme réparateur en attendant le retour de Pulcino. Lui aussi, il trime comme un dingue ces temps-ci, n’hésitant pas à faire plus d’heures que d’habitude afin de réaliser —je le cite; mon rêve de petite fille ! Monsieur Salomon s’est mis en tête de m’offrir un mariage de Princesse. Et quand il sous-entend « princesse » c’est THE marriage, en grande pompe. Comme toutes les petites filles de ce monde, j’ai imaginé ce jour fabuleux dans les moindres détails: un grand mariage avec une belle et longue robe blanche, du cristal partout, des invités à n’en plus finir… Le clou de cette journée inoubliable : avancer vers l’autel au bras de mon merveilleux prince charmant. Bien entendu, un enfant dans toute son innocence n’imagine pas un seul instant que beaucoup de choses deviennent futiles. Aujourd’hui, je ne rêve plus d’un mariage tape à l’œil, mais seulement d’un mariage entouré de ma famille et mes plus proches amis. Je ne suis pas difficile mais allez dire ça, au futur marié ! Lui qui ne semble pas comprendre que je n’ai pas besoin d’autant de paillettes dans ma vie. Je l’ai lui, et c’est le plus important, à mes yeux.
Finalement, hors de question de m’affaler sur le canapé en après-midi. Pas que je ne veuille pas, mais je ne peux pas ! J’échange quelques textos avec Valéria malgré qu’on se soit vues ce matin, et avec quelques filles de l’équipe afin d’assurer le moral des troupes pour la semaine prochaine, contre ces pétasses de Los Angeles !!! Je sens qu’on va en chier mais pas question qu’on abandonne notre capitaine ou qu’on se repose sur nos lauriers. Et peu importe la charge de travail qui m’attend à la rentrée, je serai aussi au rendez-vous et prête à affronter cette nouvelle année scolaire dans de bonnes conditions. Voilà pourquoi je ne peux pas me reposer cet après-midi. J’ai toujours mon programme d’étude à préparer pour la rentrée dans moins de deux semaines. Retrouver mes petits protégés n’a pas de prix pour moi. J’ai si hâte de les retrouver pour une nouvelle année. Certains de mes élèves de l’année dernière restent en quatrième, d’autres ne seront plus dans ma classe. J’accueille deux petites filles supplémentaires. Je ne les ai pas encore rencontrée mais j’ai déjà eu les parents au téléphone et le courant passe plutôt bien. Du coup, je m’éparpille sur la table de la cuisine, tout en préparant le souper. Un truc rapide, j’ai pas envie de cuisiner (bien que c’est mon domaine de prédilection en temps normal). Un crayon dans les cheveux, je note des choses importantes, gribouille à la va-vite dans mon cahier quadrillé quand j’entends une voix qui me fait immédiatement sortir de mes notes et qui me fait sourire plus que de raison. Toujours dans la cuisine, je me lève de ma chaise afin de le retrouver et de poser mes avant-bras sur ses épaules. Je croise mes doigts derrière sa tête et dépose mes lèvres sur les siennes.
Ciao Pulcino.
Mes doigts glissent naturellement sur ses épaules, ses bras, avant de finir leurs caresses sur ses hanches. L'agrippant fermement, je l’attire davantage contre moi. Je murmure, mes lèvres effleurant à peine les siennes :
Tu m’as manqué, bébé.
Pulcino me connaît, il sait ce qu’il me ferait plaisir —là, tout de suite. Je n’ai besoin de rien d’autre que lui et je dois dire que ces derniers temps, je suis légèrement frustrée. La fatigue qui s’est accumulée chez mon fiancé à cause de ses nombreuses heures supplémentaires commencent sérieusement à me gaver. Et tout ça pour quoi ? Notre mariage. Ça promet si les préparatifs durent un an !!!! Dans l’immédiat, ce n’est pas les couleurs des fleurs qui m'intéressent, ni ce qu’il y aura sur le menu ce jour-là mais plutôt l’affection de Stefan. Ses bras me manquent, ses baisers me manquent, ses mains absentes sur mon corps me rendent extrêmement irritante, comme si j’avais mes règles. Vous voyez le genre ? Alors, je tente ma chance, comme souvent ces jours-ci. Sans sommation, je cherche à lui retirer son pull, lui faire comprendre mes intentions mais je sens une résistance familière s’insinuer entre nous. Putain ! J’le sens même sur ses lèvres. Je soupire :
Tu es fatigué… encore !
Je me détache de lui, croise les bras. Avec Stefan, je ne cache pas mes sentiments : comme le fait d’être frustrée de ne pas avoir toute l’attention que je mérite. Si c’est ça notre vie de couple à l’avenir, les tensions vont rythmer notre quotidien et il n’en est pas question !!! J’ajoute ensuite :
Tu travailles trop. Et tu n’as pas de temps pour moi.
(c) DΛNDELION
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« Anything is possible as long as you have enough guts »
Joanne Prescott // Caleb Adelson // Thomas Fraser // Andrea Hopkins // Gregory Sutterlee // Nyls Norwood // Valeria Myers // Eli Hartley // Charlie Sharp // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
Le glas a sonné, mon pauvre, tu ne t'y attendais pas, mais tu ne fais plus parti de cette génération où la fougue et l'imprévu sont de la partie... 31 ans, tu t'en fous, ça ne t'empêche pas de mener ta vie comme tu l'entends.
La personnification même de la déception. Des années à entretenir le souvenir d'une relation perdue, espérant que dans les bras d'une autre, j'arriverais à l'oublier... En vain.
Mais la persévérance finit toujours par payer. Je l'ai retrouvé, cette Italienne flamboyante, volcanique.
Conclusion? Fiancé à Magdalena Pastore.
Une carrière professionnelle? Très peu pour moi. Je me laisse porter par ma passion pour les émotions fortes : moniteur de saut en parachute, qui reste mon activité principale. Et pour rajouter une source acceptable de revenus, je suis chauffeur Uber quelques soirs par semaine... Et pompier volontaire, n'oubliant jamais que me rendre utile n'est pas une option.
Dernièrement, un projet m'obsède. J'aimerais qu'il se réalise... Mais c'est pas gagné, putain.
J'ai été le colocataire imprévu de Sawyer, ma grande soeur et ensuite celui de Célian, mon meilleur ami. Sans le vouloir, j'ai cherché à me rapprocher de celle que je considère comme mon véritable foyer. Depuis quelques semaines, j'habite dans l'immeuble communautaire, au 3B... L'autre nom sur la boîte aux lettres, c'est Magdalena Pastore.
✗ Pratique la plongée depuis des années, il a une tortue tatouée dans le dos, symbolique forte dessinée grâce à une habitante de Haïti
✗ Adore l'origami
✗ Véritable globe trotteur, il a visité pas moins d'une trentaine de pays, aime beaucoup les road trip et ne prévoit aucun détail à l'avance
✗ Est en train d’apprendre le coréen et l’arabe, simultanément. Il est du genre à aimer les défis
✗ Hyperactif depuis toujours, il n'a jamais terminé ses études
✗ Son guilty pleasure? Les comédies romantiques
✗ Grand fan de Karting
✗ Part en festival tous les étés
✗ Dans son portefeuille, il conserve la photo de ce village en Italie, celui qui l'a marqué pour toujours
✗ Surfeur à ses heures perdues, joue très bien de la guitare
" Profite de la vie avant qu'il ne soit trop tard.
Mieux vaut s'éteindre avec des remords que des regrets "
Des éléments semblables, de même composition et qui pourtant ne semblent pas cohabiter convenablement. Les opposés s’attirent pour les plus belles des raisons mais comment doivent se comporter ceux qui sont de parfaites exactitudes? Quand les flammes se rejoignent dans le brasier, flirtent ensemble et mènent un combat où les forces sont égales… Ça promet un sacré spectacle, du genre inoubliable. Je n’ai pas envie d’y assister et pourtant, je deviens le protagoniste d’une histoire impossible à éviter. Je suis poussé par une main invisible afin de me placer bien au centre de la scène, les projecteurs braqués sur mon joli minois, aveuglé par cette lumière qui ne me foutra jamais la paix. Et que le show commence pour ne jamais s’achever.
À peine ai-je effectué quelques pas dans l’appartement que je sens que cette soirée ne ressemblera à aucune autre. Mon état de fatigue étant difficilement accessoire, c’est presque en m’écroulant dans ses bras que je salue mon adorée, non sans frissonner tandis qu’elle prononce ce surnom unique me concernant. J’aime sa voix, j’aime ses caresses, j’aime cet amour qui nous inonde. Mais rapidement, la tension apparaît tandis qu’elle souhaite emprunter un chemin pour lequel je ne suis clairement pas en forme. Lui faire comprendre ma position sur le sujet se résume à mes mains qui se posent sur ses poignets et qui opposent une certaine résistance. Et bien entendu, la suite arrive, sans crier gare. Elle est violente, ses sourcils froncés, sa mine circonscrite. Je la vexe, je la braque, je ne vais pas dans son sens, les flammes deviennent si vigoureuses, redoublent d’intensité. Et pour la première fois depuis si longtemps, je n’arrive pas à prononcer le moindre mot. Je conserve un silence religieux, plus par manque de réflexion qu’autre chose. Et je laisse mon esprit plonger dans de profondes réflexions faire le reste…
Magda a tout. Elle semble si épanouie, sa vie est si remplie. Elle a son travail, son poste dans l’équipe de roller derby, ses amitiés, son sourire… Elle est parfaitement équilibrée, terriblement attirante pour toutes ses raisons. Elle est complète, merveilleuse, magnifique et presque inatteignable, tel le Soleil, tant elle est unique en son genre et inspirante. Et moi, de mon côté, je me cherche encore. Je navigue, je doute, je tente, j’échoue et malheureusement, je n’ai pas la sensation de réussir outre mesure. Certes, mon quotidien, je l’exploite à cent à l’heure. Je multiplie les activités, je cherche des moyens afin de gagner de l’argent, même si l’aspect matériel d’une vie n’a jamais réellement compté à mes yeux. Mais au fond, je n’ai rien. Sauf elle. Elle est le centre de mon univers, la raison pour laquelle mon coeur bat aussi fort, pour la première fois depuis ma naissance. Et il est hors de question que je gâche une opportunité aussi folle que notre futur mariage afin de lui prouver l’ampleur de mon amour. Je ne peux pas échouer, la réussite est la seule issue possible. Je m’en veux d’être aussi distant et à la fois, je ne peux pas me forcer, je suis bien trop préoccupé. Alors, dépité, je détourne le regard, croise les bras sur ma poitrine tendu et lui gromelle:
Oui, je travaille, Magda. Et tu sais très bien pourquoi…
Tel un non-dit qui plane entre nos deux corps en ébullition, je soupire, tente d’éviter un drame qui paraît pourtant inévitable. Je la sens, cette tension, prendre de l’ampleur, quitte à nous priver d’oxygène. Mais pour une fois dans ma vie, je n’ai pas envie d’agir avec la stupidité qui me colle à la peau. Je n’ai pas envie de m’engouffrer dans cette brèche qui pourtant reste la solution la plus évidente. Je suis plus mature, plus réfléchi et c’est l’homme que mérite désormais Magda, je dois m’y tenir. Alors, je prends mon courage à deux mains et accompagne ma partenaire en direction d’un autre sujet, bien plus dangereux:
Il faut que je te parle. D’un projet. De nous deux.
Je retiens mon souffle, je cherche comment aborder cette idée qui me tient tellement à cœur. Rah, que c’est difficile, bon sang! Putain mais je dois y arriver, hein, c’est pas si difficile, merde! Afin de me donner de la consistance, je puise mon inspiration à travers les mots que Célian, mon meilleur ami, a pu m’envoyer, lors de notre dernier échange écrit. Je crois y croire, plus que jamais, sinon, comment la convaincre?! Je tente de faire le tri tout en me concentrant sur l’essentiel: cette passion qui m’anime désormais, qui doit contaminer Magdalena, je ne le supporterais pas autrement. Je rejoins, en quelques pas, la femme qui me fait tourner la tête et lui avoue enfin le fond de ma pensée:
30 ans. Le cap de la trentaine vient de sonner à sa porte, une nouvelle année, une nouvelle décennie à aimer, pleurer, découvrir mais toujours continuer d’y croire… Elle est née le 4 juillet.
Son coeur ne bat que pour une seule âme : STEFAN.
Aujourd’hui, Mag est plus amoureuse que jamais. Son annulaire gauche témoigne la promesse de toute une vie : Elle est fiancée à Pulcino ♡
Institutrice de 4rd grade dans une école primaire, joueuse dans une équipe de roller derby ; Les Furies de Monterey sous le pseudonyme de Mag’ma
Magdalena vit depuis fin juillet 2023 dans un immeuble communautaire qui lui a été recommandé par son amie, Hope qui y vit déjà depuis quelques temps. Ancienne locataire du 3B, a déménagé au 4B, penthouse exceptionnel avec accès sur le toit, situé à l’Est de la ville qu’elle partage avec son Pulcino ♡
« Quand tu tombes amoureux de la lune, tu arrêtes de regarder les étoiles. »
Pulcino qui refuse ouvertement mes avances de cette manière me ferait presque sortir de mes gonds. En fait, je sors carrément de mes gonds mais silencieusement, à l’intérieur de mon être se propage un ouragan, je hurle de frustration. A l'extérieur, je me contente de retenir toute cette fureur, d’afficher une mine boudeuse et de soupirer comme je ne l’ai jamais fait ! Par contre, j’ai plutôt envie de lui exprimer mon mécontentement. D’un air capricieux, je rétorque :
Travail, travail, travail… T’as juste ça à la bouche !!!! J’EMMERDE LE TRAVAIL !!
Oui Magda, montre lui que t’es vénère, que tu ne signes pas pour vivre comme une célibataire alors que ton annulaire gauche prouve justement TOUT LE CONTRAIRE. Alors oui un mariage ça coûte un certain budget, que vous n’allez pas vous marier en chemises d’été ni manger un buffet froid dans des assiettes en carton… Je sais que l’argent va cruellement nous manquer, à la hauteur de nos envies… de mes envies à en croire l’amour de ma vie… mais je ne veux pas perdre de vue mon histoire avec Stefan. Je ne veux pas que cela nous éloigne. C’est censé nous rapprocher et c’est en train de faire tout l’inverse. Je cherche également des solutions, afin d’économiser un maximum parce que je ne veux pas que mes parents paient pour tout. Bien que dans toutes les familles, les parents ont tendance à participer plus que de coutume mais ça me gêne vraiment beaucoup.
Par ailleurs, les miens vont tout de même s’occuper de certaines choses en Italie, qu’il m’est impossible de faire depuis Monterey et l’aide de ma sorella va m’être d’un très grand soulagement afin d’éviter les débordements que risquent de causer ma famille ! A les écouter, on devrait inviter touuuuuuut Corniglia, mia città natale. Je crois qu’on va éviter ! J’ai pas des millions à dépenser pour une seule journée, je préfère quelque chose de moins… étouffant, moins tape à l'œil, aussi. Tout est d’une extravagance chez les Pastore et bientôt, les Salomon vont s’en rendre compte !
Alors, je continue de bouder, de laisser ma fureur prendre le dessus tandis que je me retourne pour rejoindre la cuisine et faire semblant de faire quelque chose ; comme –par exemple– me rasseoir à table et retrouver mes notes, mes cahiers etc. Quand Stefan prononce le fameux il faut qu’on parle, mon sang ne fait qu’un tour dans mes veines et je relève la tête en sa direction. Parler de nous, d’un projet ? Mais de quoi il parle ?
De quoi tu parles ?
Je ne sais pas pourquoi mais en l’espace de quelques secondes, j’oublie le mot “projet” de la phrase et ne pense qu’à “il faut qu’on parle de nous deux”. C’est le genre de phrase qui me fait flipper à mort mais je dois faire bonne figure, je ne dois pas laisser mon esprit me convaincre qu’en l'espace de quelques instants, Pulcino ait changé d’avis sur notre relation !! Oh non, je ne peux ABSOLUMENT pas y penser… Du coup, je suis suspendue à ses lèvres, le regard angoissé, le souffle coupé, la respiration totalement oubliée. S’il ne craque pas ses mots, je risque de faire un malaise !
Enfin, les mots sortent. Le projet de retour dans mes pensées. Stefan veut lancer son propre restaurant. PUTAIN, j’ai cru qu’il allait me quitter !! Je soupire en fermant les yeux puis me lève de ma chaise afin de faire face au blondinet. En soit, l'idée est géniale. Ca lui correspond parfaitement bien, d’ailleurs, de tenir un restaurant. Il ferait un patron très juste. Par contre, il le trouve où son temps ? J’ose lui dire –malgré ma mauvaise humeur– ceci :
Stefan… L’idée est géniale, crois-moi, j’aime beaucoup mais tu t’éparpilles. Où est-ce que tu vas trouver le temps pour ce restaurant entre tout ce que tu fais déjà ? Tu vas prendre sur le peu de temps que nous avons à deux ?? Je te préviens tout de suite, il n’est pas question que j’épouse un fantôme !
Ça y est, je l’ai dit. Je ne veux pas continuer sur cette pente si c’est pour finir seule la plupart du temps. Je poursuis :
… Que tu t’engages dans des choses que tu aimes, qui te passionnent, ça ne me dérange absolument pas, au contraire, j’suis prête à t’encourager dans cette direction mais pas au détriment de notre relation, de notre avenir. Ou de notre famille…
Non j’accepterai pas ça du tout. Faisons les comptes tout de suite, Stefan Salomon avant qu’il n’y ait vraiment de la casse…
(c) DΛNDELION
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« Anything is possible as long as you have enough guts »
Joanne Prescott // Caleb Adelson // Thomas Fraser // Andrea Hopkins // Gregory Sutterlee // Nyls Norwood // Valeria Myers // Eli Hartley // Charlie Sharp // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
Le glas a sonné, mon pauvre, tu ne t'y attendais pas, mais tu ne fais plus parti de cette génération où la fougue et l'imprévu sont de la partie... 31 ans, tu t'en fous, ça ne t'empêche pas de mener ta vie comme tu l'entends.
La personnification même de la déception. Des années à entretenir le souvenir d'une relation perdue, espérant que dans les bras d'une autre, j'arriverais à l'oublier... En vain.
Mais la persévérance finit toujours par payer. Je l'ai retrouvé, cette Italienne flamboyante, volcanique.
Conclusion? Fiancé à Magdalena Pastore.
Une carrière professionnelle? Très peu pour moi. Je me laisse porter par ma passion pour les émotions fortes : moniteur de saut en parachute, qui reste mon activité principale. Et pour rajouter une source acceptable de revenus, je suis chauffeur Uber quelques soirs par semaine... Et pompier volontaire, n'oubliant jamais que me rendre utile n'est pas une option.
Dernièrement, un projet m'obsède. J'aimerais qu'il se réalise... Mais c'est pas gagné, putain.
J'ai été le colocataire imprévu de Sawyer, ma grande soeur et ensuite celui de Célian, mon meilleur ami. Sans le vouloir, j'ai cherché à me rapprocher de celle que je considère comme mon véritable foyer. Depuis quelques semaines, j'habite dans l'immeuble communautaire, au 3B... L'autre nom sur la boîte aux lettres, c'est Magdalena Pastore.
✗ Pratique la plongée depuis des années, il a une tortue tatouée dans le dos, symbolique forte dessinée grâce à une habitante de Haïti
✗ Adore l'origami
✗ Véritable globe trotteur, il a visité pas moins d'une trentaine de pays, aime beaucoup les road trip et ne prévoit aucun détail à l'avance
✗ Est en train d’apprendre le coréen et l’arabe, simultanément. Il est du genre à aimer les défis
✗ Hyperactif depuis toujours, il n'a jamais terminé ses études
✗ Son guilty pleasure? Les comédies romantiques
✗ Grand fan de Karting
✗ Part en festival tous les étés
✗ Dans son portefeuille, il conserve la photo de ce village en Italie, celui qui l'a marqué pour toujours
✗ Surfeur à ses heures perdues, joue très bien de la guitare
" Profite de la vie avant qu'il ne soit trop tard.
Mieux vaut s'éteindre avec des remords que des regrets "
Je déteste ce que nous sommes en train de devenir. Comme une version odieuse d’elle et moi, le pire multivers qui puisse exister, le dénouement d’une histoire qui se forge dans un tourbillon d’incompris. Je suis si fatigué, ma vision se trouble, je n’ai pas envie de céder à la facilité, voilà pourquoi je lutte pour ne pas exploser en plein vol et que je puise tout au fond de mes insoupçonnées ressources, m’exprimant d’un ton si mesuré, un véritable exploit en ce qui me concerne:
Mag’, t’énerve pas, s’il te plaît…
Et depuis quand j’utilise cette voix mielleuse avec elle? Loin de moi l’idée de lui manquer de respect mais cette sensation de marcher sur des œufs, c’est insupportable, ça ne nous ressemble pas. Nous qui sommes si explosifs, si spontanés, si indomptables d’ordinaire. Nous voilà transformés en ce vieux couple mariés depuis des années alors que ma demande ne date que de quelques semaines…! Le temps semble s’écouler de manière bien abrupte, rien n’a de sens, tout s’entremêle. Est-ce ma faute? Oui, sans aucun doute. Je suis tellement perdu et franc que j’ai oublié de la protéger contre moi-même. Seul depuis des années, désormais la moitié d’un tout, j’agis comme un cavalier solitaire et je paie les pots cassés d’un tel égoïsme. Parce que tout le monde doit assumer ses actes, tôt ou tard. Parce que tout le monde doit payer la facture, il n’y aucun échappatoire. Et je ne suis pas du genre à fuir, non, ce n’est pas moi, ça. Ce n’est pas elle non plus.
Se jeter dans le vide, je connais bien, j’adore ça, d’habitude. Mais là, ce soir, face à Madga, je perds mes moyens. J’ai l’impression que les tracas de fond de ce mariage refont surface, davantage que sa forme: la question de l’argent est un sujet tabou, certes, mais ce n’est pas réellement ce qui me préoccupe tant. Non, ce qui m’agace au plus haut point, c’est que les non dits commencent à sérieusement nous grignoter, à nous détruire. Si je travaille autant, ce n’est pas pour la fuir, pas plus que pour lui offrir le mariage de ses rêves. Non, ce qui m’importe, c’est de nous construire un futur, au-delà de cette journée qui promet d’être sensationnelle. Magda n’est pas une femme vénale, non, loin de là, mais d’un autre côté, elle mérite le meilleur. Nous méritons que cette union soit inoubliable, à la hauteur des années qui ont passées jusqu’à nos fameuses retrouvailles. Je n’oublierais jamais le sentiment qui m’a gagné quand je l’ai perdu, alors que je n’étais qu’un adolescent, tout autant que celui qui m’a étreint la poitrine cette fameuse soirée, au bar, quand je l’ai retrouvé, visage étincelant dans une foule d’inconnus insignifiants.
Elle est mon essentiel. Tout ce que je désire, c’est vivre pour elle, grâce à elle, avec elle.
Et j’ai bien conscience de ne pas avoir les codes, d’être maladroit, de tout faire de travers. J’ai tant envie de satisfaire ses envies et besoins, de ne pas faillir à ma mission, de ne pas la décevoir avant de la rendre heureuse. Tout est si confus depuis ma demande en mariage, j’ai eu l’impression de faire les choses dans l’ordre mais maintenant, je panique, tout se brouille, j’ai tant envie de devenir quelqu’un par moi-même, tel le solitaire que je suis depuis ma naissance et à la fois, l’inclure dans cette incroyable aventure n’est pas une option. J’ai besoin d’elle tout autant qu’elle me comprenne, qu’elle accepte ma folie, qu’elle m’aime comme je suis, pour de vrai. Je bouillonne, sans doute à cause de la colère qui enfle tandis que je sens que la situation m’échappe. Stefan, garde ton calme, ne jette pas de l’huile sur le feu déjà bien intense qu’est Miss Pastore. Tente d’être adulte, tempéré… tente de devenir celui que tu n’as jamais su être. Juste pour elle. Car elle le mérite.
Après un long silence, de plusieurs secondes ou peut-être de quelques heures, je finis par soupirer, me sentant si vieux, si las et relance notre conversation, m’accrochant au bien fondé de ma pensée véritable:
Magda, tu ne comprends pas… Il s’agirait de justement cesser de m’éparpiller pour me concentrer sur ce… restaurant. Que j’aimerais qu’on gère… tous les deux.
Lui forcer la main, moi? Personne n’est capable d’un tel miracle, personne ne peut prétendre à un tel affront. Mais moi qui ne tardera pas à devenir son mari, je n’ai pas peur de lui exposer mon plan. Et ce qu’elle doit retenir, plus que tout, c’est que je ne compte pas l’exclure, non, bien au contraire: Il s’agit de nous construire un avenir. Ensemble…
30 ans. Le cap de la trentaine vient de sonner à sa porte, une nouvelle année, une nouvelle décennie à aimer, pleurer, découvrir mais toujours continuer d’y croire… Elle est née le 4 juillet.
Son coeur ne bat que pour une seule âme : STEFAN.
Aujourd’hui, Mag est plus amoureuse que jamais. Son annulaire gauche témoigne la promesse de toute une vie : Elle est fiancée à Pulcino ♡
Institutrice de 4rd grade dans une école primaire, joueuse dans une équipe de roller derby ; Les Furies de Monterey sous le pseudonyme de Mag’ma
Magdalena vit depuis fin juillet 2023 dans un immeuble communautaire qui lui a été recommandé par son amie, Hope qui y vit déjà depuis quelques temps. Ancienne locataire du 3B, a déménagé au 4B, penthouse exceptionnel avec accès sur le toit, situé à l’Est de la ville qu’elle partage avec son Pulcino ♡
« Quand tu tombes amoureux de la lune, tu arrêtes de regarder les étoiles. »
Ne pas m’énerver ? NE PAS M'ÉNERVER ?? Elle est vraiment bonne celle-là !! J’suis pas capable de rester calme quand je vois mon fiancé rentrer une fois de plus à une heure variable. Une fois c’est vingt heures, puis un autre soir c’est vingt et trois heures. Il arrive parfois que c’est en pleine nuit et que je dors déjà. Au petit matin, pas le temps de se faire un bisous, je pars pour l’école tandis que lui dort encore… Ce rythme de vie m’angoisse plus qu’autre chose. Ne pas prendre le temps de se dire bonjour le matin, s'engueuler le soir, ne pas du tout se voir de la journée… C’est pesant, à force. Je ne veux pas vivre comme ça pour le restant de mes jours. J’apprécie les efforts de Stefan pour m’offrir un beau et grand mariage mais des fois, j’ai pas l’impression qu’il me comprenne. Je n’ai pas besoin de toutes ces choses si futiles. Du moment qu’il est à mes côtés, c’est ça qui m’importe le plus. Je me fiche de ne pas avoir une robe comme dans les Contes de fées. Je me fiche du grand banquet gastronomique, tout le monde gaspille dans les mariages, de toute façon, on le sait ! C’est Stefan qui perd de vue l’essentiel, pas moi et ça m’enrage qu’il n’en fasse qu’à sa tête. Il est têtu, borné, sourd d’oreille mais BORDEL je n’aime que lui ! Et mon amour pour lui, mérite bien tous les sacrifices du monde. Tous, sauf un : sa présence au quotidien. C’est non négociable et je compte bien me faire entendre sous peu !
J’ai besoin de calmer ce volcan dans ma poitrine qui gronde à chaque mot, un peu plus. Il est fatigué, n’a pas envie de moi… OK J’AI COMPRIS. Pas besoin de créer une dispute pour faire diversion pourtant, c’est ainsi que je le vois. Et quand il m’expose son projet alors que j’ai occulté ce mot de mes pensées le temps d’une mini crise cardiaque, je comprends surtout que Stefan veut se lancer dans un projet professionnel et tout de suite, c’est encore le temps qui manque à l’appel. Comment fera-t-il pour concilier tout ça ? Il n’est déjà plus capable d’avoir assez de temps pour moi sans que je fasse ma crise comme une gamine de cinq ans qui tape la sienne au beau milieu d’un rayon de Whole foods market parce que maman à dit non à un sac de bonbons. Les enjeux sont tellement différents, avec mon blondinet, je ne veux pas risquer de le perdre pour des conneries où pour des comportements complètement puérils. Alors je tente de lui dire qu’il n’a qu’à faire comme bon lui semble, mais qu’il n’oublie pas d’avoir les pieds sur terre, surtout. Le temps manque, il va devoir faire des concessions, j’en ai suffisamment pour me permettre de lui demander où il va trouver ces moments pour pouvoir tout combiner ?
Je range alors mes cahiers de notes, tandis que le silence s’installe entre nous, le temps de réflexion. Quand Stefan m’informe que je fais fausse route, je tourne la tête vers lui, en fronçant les sourcils. Je ne sais pas du tout comment réagir à une telle demande :
qu..qu…qu?... quoi ? … Et là, j’analyse chaque mot que j’ai entendu.
Gérer tous les deux ? Mais Stefan, j’ai déjà un travail…
Gérer une telle enseigne, à deux, ça exige des sacrifices. D’énormes sacrifices que… (panique à bord) je ne suis pas prête à prendre. Je veux dire, enseigner c’est toute ma vie, un rêve de petite fille devenu réalité. Aussi loin que je m’en souvienne, je donnais des cours dans les rues de Corniglia. Pour jouer, bien sûr mais je savais que je voulais devenir maîtresse d’école, et personne ne peut me prendre ça, pas même Stefan…
J’espère que t’es pas en train de me demander de laisser mon poste à l’école primaire, hein ? Parce que j’aime mieux te dire que c’est non, mai nella vita…
(c) DΛNDELION
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