Le fantôme d'un homme qu'il a aimé de longues années continue de le hanter chaque jour. Les courbes féminines n'y font rien, les étreintes masculines n'y changent rien. S'y perdre quotidiennement n'atténue pas la douleur de sa disparition.
photographe-reporter pour le journal local
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Sujet: You can’t teach an old dog new tricks / Lioko Jeu 25 Juil - 21:53#
Mais pour qui il se prend, cet abruti ? Lior est incroyablement énervé, tendu et sur les nerfs. Une parfaite combinaison pour une conversation sereine et détendue, n’est-ce pas ? Il se demande un instant si c’est une bonne idée, d’aller confronter l’abruti qui lui sert, parfois, de collègue de travail. Pas que ça l’enchante, la plupart du temps, loin de là mais il s’est plié à la règle avec facilité, s’adaptant au changement et aux évolutions sans sourciller. Il faut dire qu’en tant qu’ancien flic, il a l’habitude de voir défiler ses coéquipiers et de devoir coopérer avec de parfaits idiots ou avec l’élite. Mais là ! Le rédacteur du journal doit avoir une sacrée dent contre lui pour lui avoir fait un coup pareil et lui avoir collé ce mec complètement imbuvable qui se croit tout permis et au-dessus des autres ! l’envie de lui faire voir sa façon de penser est diablement tentante mais quelque chose lui dit, pour l’avoir côtoyé plusieurs heures durant, que ça lui en touchera une sans faire bouger l’autre, comme son père n’arrêtait pas de le lui répéter. Alors à quoi cela pourrait bien lui servir d’aller vociférer et de se fatiguer à lui faire admettre qu’il a eu tort d’agir de la sorte ? La réponse est toute trouvée, à son sens, il n’en tirera rien de bon.
Le problème c’est que laisser Lior tourner en rond comme un lion en cage n’a jamais rien donné de bon. Parce que c’est littéralement ce qu’il est en train de faire. Incapable de se concentrer plus de cinq minutes sur ce voudrait faire, puisqu’il ne peut pas bosser sur cette piste que Taeko lui a volé. Il n’est pas question non plus de le balancer au rédacteur en chef, il n’a pas l’âme d’un gamin de maternelle, voilà bien longtemps qu’il règle ses problèmes seul, comme un grand garçon. C’est en passant devant le bureau du reporter que Lior décide que la meilleure manière pour lui de se calmer les nerfs, c’est d’essayer d’emmerder cet emmerdeur. Alors, il descend au rez-de-chaussée pour aller récupérer une canette de soda et un paquet de chips au distributeur et quand il remonte, c’est pour se diriger vers un bureau qui n’est pas le sien. Un sourire lui effleure les lèvres en découvrant l’espace de travail de son acolyte et ses yeux analysent tout ce qui leur passe sous la pupille. Tout est rangé, à sa place, parfaitement positionné. Le sourire de Lior s’agrandit. Il prend rapidement place sur son fauteuil et ouvre son paquet de chips. Un par un, ses pieds trouvent leur place sur le bureau, en décalant légèrement les dossiers qui se trouvent impeccablement alignés dessus. Il croise ses chevilles et vient prendre appui sur le dossier, il s’avachit carrément et ouvre un tiroir pour y attraper le premier truc qui lui passe sous les yeux pour le feuilleter du regard. Quand Taeko fait son apparition, il sait que c’est lui sans même avoir à relever le nez. « Tiens, la balade a été agréable ? » Sa familiarité va de pair avec la manière dont il vient d’investir les lieux. Le jeune reporter a décidé de ne pas le respecter ? Il a bien l’intention de lui faire goûter un peu de son traitement.
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@Timaël Sörensen, @Thao Schäfer
Né le 22 Juin 1991, beaucoup peinent à croire que je cumule trente-trois années d’existence. Bien souvent aveuglés par ce visage qui reflète généralement l’innocence d’une jeunesse qui me fut pourtant volée
Célibataire. L’attachement, les sentiments, sont bien souvent source de tourments. Sans oublier ce métier qu’il me serait obligé de dissimuler en me livrant au mensonge, d’une vie bien rangée. Surfer sur une vague de liberté au gré de mes envies me semble donc plus adapté, préférant de loin la séduction à la concrétisation d’une quelconque relation
Mercenaire. Une activité au demeurant secrète, couverte par le métier de Reporter au The Real Newsen, relatant ainsi l’actualité à Monterey et bien au-delà de ses frontières.
Dans un petit loft à l'allure industrielle à l'Est de Monterey, non loin de l'aéroport. Plutôt lumineux par sa grande baie vitrée, son mur en brique et sa décoration moderne (principalement en bois) font ressortir les poutres métalliques. Dans le salon trône un grand terrarium pour Banzaï, mon caméléon a qui je confies mes journées et mes péripéties.. Enfin que ne serait pas un bel appartement sans quelques plantes d'intérieur soigneusement disposées pour apporter un peu de chaleur.
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Sujet: Re: You can’t teach an old dog new tricks / Lioko Ven 26 Juil - 17:56#
« Merde, fait chier » La mâchoire serrée, c’est par un coup sec que j’arrachais la compresse ensanglantée, y dévoilant au bas-ventre une entaille qui me laisserait assurément un souvenir amer de cette mission pourtant parfaitement menée. Du moins à une estafilade près. La plaie n’avait de toute évidence pas résisté au poids des bagages acheminés lors de mon petit détour a mon domicile, n’ayant ainsi pas à besoin d’apporter tout mon attirail au sein même du journal et des civils. A nouveau désinfectée et bandée, c’est avec une chemise aussi sombre que mon humeur que j’en vins à la masquer. Coup d’œil au cadran de ma montre, oups, mon retard ne ferait qu’accroître la rancune que le rédacteur en chef nourrit à mon encontre. De toute évidence peu enclin à me pardonner d’avoir séduit une collègue avec qui il entretenait une relation cachée. Mais comment aurais-je pu deviner ? Ne prêtant que peu d’attention aux rumeurs qui parcourraient les couloirs pour être finalement évoquées autour de la machine à café. Aurais-je pour autant été dissuadé ? Le mystère demeure, mais il fallait reconnaître que j’avais pour habitude de n’obéir qu’à mes propres envies, quel qu’en soit le prix. Allez ! Il était temps pour moi d’y aller !
Quelques minutes auront suffi à rejoindre le journal, gratifiant d’un sourire quelques collègues après ce petit séjour au Portugal. L’été s’annonçait particulièrement sec et chaud, si bien qu’un énorme incendie s’était déclenché à Castelo Branco, 300 personnes étant depuis mobilisées, jour et nuit dans l’espoir de le maîtriser. Triste actualité, mais idéale pour voyager sous prétexte de couvrir l’actualité. Pour autant, je me savais particulièrement attendue, ayant fait faux bond à ce collègue que l’on avait tenté de m’imposer pour cette actu’. Un sourire amusé vint animer mon visage, l’imaginant que trop bien en proie à la rage, et pourtant, ce fut bel et bien mon sourire qui en vint à disparaître, découvrant le malotru trônant sur mon siège de bureau en véritable maître. « Tiens, la balade a été agréable ? » Les yeux plissés, je pris le soin d’examiner l’emplacement de ses chaussures dégelasses, ces dernières menaçant de faire tomber ma pile de dossiers et/ou de les couvrir de crasse. La mâchoire crispée, j’étais suffisamment entraîné pour comprendre à quel petit jeu il souhaitait jouer. Mon regard en vint naturellement à glisser sur ce paquet de chips tout aussi menaçant que ses pieds par le gras des miettes dispersées. « Magnifique, dommage que tu aies raté l’avion. » Je me refusais de le satisfaire en lui montrant une quelconque faille de sécurité, m’approchant du bureau pour y déplacer la pile de dossiers à l’autre bout du mobilier. D’un pincement de doigts, j’en vins à me saisir de son pantalon au niveau de ses chevilles que j’imaginais particulièrement gonflées, soulevant la première jambe pour la laisser vulgairement tomber au sol tel un déchet dont on souhaite vite se débarrasser « Aurais-tu l’obligeance de bouger ton cul de ma chaise ? J’ai un article à rédiger et toi des photos à numériser » C’est avec une nonchalance habituelle que je déposais à présent l’appareil sur le bureau, lui laissant ainsi tout le loisir d’utiliser ou non les clichés de l’incendie et de ses héros. De toute évidence, un autre incendie risquerait fort de se déclencher, si Lior venait à décider de jouer plus longtemps avec mes nerfs déjà ébranlés, par une douleur contenue et étouffée.
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Sujet: Re: You can’t teach an old dog new tricks / Lioko Mar 6 Aoû - 22:56#
Rencontrer le regard de Taeko le conforte dans son idée : il aurait été totalement inutile de le confronter directement, de sortir de ses gons et de l’engueuler, cela n’aurait fait que le gratifier et lui plaire, finalement. Il n’y a qu’à voir l’éclat de son sourire disparaître pour en être tout à fait convaincu, sa méthode est bien meilleure. Il observe la manière que le jeune homme a d’analyser la situation et la position qu’il tient sur son bureau avec une légère délectation tout en admirant la capacité du journaliste à ne rien laisser paraître de son agacement. Pourtant, il sait qu’il l’est, c’est plus qu’évident. Un maniaque du contrôle qui range ses dossiers de cette façon ne peut pas approuver la manière dont ses pieds menacent cet équilibre si éphémère. Et il n’y a pas à dire, il se régale. « Magnifique, dommage que tu aies raté l’avion. » Coup pour coup, Lior encaisse en penchant légèrement la tête sur le côté. La différence entre Taeko et lui, c’est que lui a eu le temps de digérer l’affront de son collègue, ce qui n’est pas son cas. « J’ai prié très fort pour que tu ne rencontres pas la moindre turbulence, ça m’aurait emmerdé que tu ne reviennes pas. » Son sourire est au moins égal à l’hypocrisie dont il fait preuve et qui s’entend au kilomètre à la ronde. Mais tout sonne faux, de son ton faussement doux à cette inquiétude totalement feinte.
Il laisse Taeko se débarrasser de l’un de ses pieds parce que son attention s’est portée sur l’appareil photo qu’il vient de déposer. « Aurais-tu l’obligeance de bouger ton cul de ma chaise ? J’ai un article à rédiger et toi des photos à numériser » Il tourne légèrement la tête sans avoir pour autant l’intention de bouger le plus petit orteil. Il ne dégage d’ailleurs pas sa seconde jambe et lui offre un léger sourire avant de s’emparer de son appareil. « Tu veux dire que tu as pris toi-même tes photos ? Je me demande pourquoi on paye des photographes une blinde si vous êtes si doués pour les faire vous-même. » Un peu de sarcasme dans le fond de la voix tandis qu’il s’adosse sur le siège de son collègue, sans jamais avoir donné l’impression qu’il l’a entendu quand il lui a demandé de bouger son cul de là. Maintenant concentré sur l’objet qu’il tient dans sa main, Lior fait défiler une à une les photos prises en grimaçant légèrement. Il lève une main, comme s’il s’apprêtait à interrompre Taeko. « Ah non, ne réponds pas à ma question, j’ai ma réponse. » Il secoue la tête, totalement dépité par ce qu’il fait défiler mais il tient à aller au bout de ce massacre visuel. « Tu étais bombardé par un sniper embusqué pour avoir autant de clichés flous, dis-moi ? » Il retire rapidement ses pieds de son bureau mais ne se lève pas pour autant. Il pose l’appareil avec un certain mépris. « Si tu crois que je vais numériser ça et y apposer mon nom, tu te goures sur toute la ligne. Tes photos, tu te démerdes avec et bon courage pour les retoucher pour en faire quelque chose d’exploitable. » Oh, il pourrait rattraper le massacre avec son logiciel de retouche, il pourrait faire des miracles bien entendu, mais il n'en a absolument aucune envie.
« A moins que tu puisses me dire pourquoi tu as cru et jugé bon de faire cavalier seul quand ce n’était pas tout à fait la consigne qu’on a pu te donner. » Il lève les yeux vers lui, bien décidé à obtenir une réponse à ce sujet. Parce qu’il n’a pas l’intention de se laisser mettre de côté une fois de plus et que les choses risquent de s’envenimer entre eux s’ils ne parviennent pas à coopérer un minimum.
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Célibataire. L’attachement, les sentiments, sont bien souvent source de tourments. Sans oublier ce métier qu’il me serait obligé de dissimuler en me livrant au mensonge, d’une vie bien rangée. Surfer sur une vague de liberté au gré de mes envies me semble donc plus adapté, préférant de loin la séduction à la concrétisation d’une quelconque relation
Mercenaire. Une activité au demeurant secrète, couverte par le métier de Reporter au The Real Newsen, relatant ainsi l’actualité à Monterey et bien au-delà de ses frontières.
Dans un petit loft à l'allure industrielle à l'Est de Monterey, non loin de l'aéroport. Plutôt lumineux par sa grande baie vitrée, son mur en brique et sa décoration moderne (principalement en bois) font ressortir les poutres métalliques. Dans le salon trône un grand terrarium pour Banzaï, mon caméléon a qui je confies mes journées et mes péripéties.. Enfin que ne serait pas un bel appartement sans quelques plantes d'intérieur soigneusement disposées pour apporter un peu de chaleur.
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Sujet: Re: You can’t teach an old dog new tricks / Lioko Ven 16 Aoû - 15:23#
« J’ai prié très fort pour que tu ne rencontres pas la moindre turbulence, ça m’aurait emmerdé que tu ne reviennes pas. » Son hypocrisie était à la hauteur de sa sournoiserie, laissant un petit sourire s’échapper de mes lèvres tout en me rapprochant de mes dossiers, afin de les sécuriser bien loin de tout danger. « Je t’aurai manqué, c’est sûr ! Surtout de voir s’envoler toutes tes chances de mener à bien cette petite vengeance qui consiste à menacer mon bureau et mes dossiers. Ta vie doit être d’un ennui, je compatis. » À mon tour, j’usais d’ironie, acquiesçant à plusieurs reprises d’un signe de tête tandis que mes sourcils en virent à s’élever contre toute sa connerie. De nouveau impassible, j’en vins à contourner mon bureau, y scrutant du regard chaque bibelot, pour finalement m’attarder un court instant sur ses pieds dont leur présence suffisait à elle seule à le souiller. Un premier pied retiré, une première demande formulée, à la hauteur de mon humeur, je ne pu que constater combien Lior était décidé à ne pas en bouger pour mieux s’y éterniser « Tu veux dire que tu as pris toi-même tes photos ? Je me demande pourquoi on paye des photographes une blinde si vous êtes si doués pour les faire vous-même. » Alors que Lior prit le soin de s’adosser, réaffirmant ainsi son attention d’aucunement céder, mon corps prit appui contre le bureau, bras croisés pour tenter lentement de respirer bien que la douleur prît malin plaisir à me rappeler ô combien je n’étais guère un super-héros. Non sans un petit sourire amusé, simulé pour mieux dissimuler, les épaules un court instant haussées, ma réponse était toute trouvée, bien qu’intérieurement, je reconnaissais que sa remarque restait pour le moins pertinente et fondée. Mais alors que je m’apprêtais à me rendre coupable de mauvaise foi et d’un mensonge éhonté, Lior se complaisait dans son parfait petit numéro en m’interrompant par un doigt levé « Ah non, ne réponds pas à ma question, j’ai ma réponse. » Le regard rivé sur son doigt aussi vite retombé, mes pensées en virent à s’égarer, l’imaginant tordu puis brisé, à l’image de cette suffisance avec laquelle il osait me parler. « Tu étais bombardé par un sniper embusqué pour avoir autant de clichés flous, dis-moi ? » Ramené brusquement à la triste réalité, celle où je me trouvais blessé et contraint de ne pas trop la ramener, mes lèvres lui concédèrent un sourire amusé, bien loin de se laisser atteindre par ses piques répétées. « Non, il y avait des soldes sur Madison Avenue, je ne voulais pas rater le premier vol » Bien évidemment, il n’en était rien, mon regard suivant son dernier pied qui eut finalement la décence de se retirer. « Si tu crois que je vais numériser ça et y apposer mon nom, tu te goures sur toute la ligne. Tes photos, tu te démerdes avec et bon courage pour les retoucher pour en faire quelque chose d’exploitable.» Sa rancune était compréhensible, pour autant son rejet plein de mépris devenait presque risible. Pensait-il vraiment me mettre en difficulté ? Croyait-il sincèrement que sa venue allait tout révolutionner ? Mon réseau s’était étoffé depuis toutes ces années, pas de quoi donc m’alarmer. « Comme tu veux, ça m’est égal, dans ce cas, on s’est tout dis non ? » Pour autant, le fessier de Lior restait dans mon fauteuil bel et bien ancré, de toute évidence pas encore décidé à se lever pour s’en aller. « A moins que tu puisses me dire pourquoi tu as cru et jugé bon de faire cavalier seul quand ce n’était pas tout à fait la consigne qu’on a pu te donner. » Malheureusement, il s’agissait là d’une réponse que je ne pouvais lui donner, bien incapable de satisfaire sa curiosité sans le mettre en danger. L’ignorance était parfois préférable à la connaissance. « Bon ! De toute évidence, tu m’apprécies trop pour me laisser. Soit ! Lâchant un soupir un brin exagéré, du bureau, j’en vins à me décoller pour rejoindre ses jambes trop confortablement installées. S’il refusait de se lever, de mon fessier, il allait devoir s’accommoder ! « Pour répondre à ta question ; j’aime voyager léger » Ouvrant mon PC, gesticulant pour un peu mieux m’installer, j’en vins naturellement à ouvrir une page blanche, agissant dans la plus grande indifférence. Assurément, il m’était plus facile de me faire détester, que d’avoir à me justifier. Il l’ignorait, mais c’était aussi tout aussi bien dans son intérêt. Lui tournant le dos, mes yeux restent un instant clos, prenant une petite inspiration, non pas par manque d’inspiration, mais dans l’espoir que mon corps endolori tienne jusqu’au soir. « Je me débrouillerai pour l’article, mais je te laisserai expliquer pourquoi ton nom n’y figure pas. Bien évidemment, tu peux essayer d’expliquer au boss que je t’ai berné, mais je pense aisément deviner qu’il te balancera sa réplique favorite : il faut toujours vérifier ses sources ! Ne compter que sur soi-même ! » Le doigt levé, la voix transformée, je l’imitais non sans mon sourire amusé. Tout le monde aimait rire de ses petites manies, de ses anecdotes appartenant à une autre décennie. Pivotant légèrement, ma main vint s’emparer d’une chips croquée avec amusement. Lior devrait se rendre à l’évidence, me faire confiance revenait tout autant à succomber à une forme de démence.
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Sujet: Re: You can’t teach an old dog new tricks / Lioko Mer 18 Sep - 21:28#
« Je t’aurai manqué, c’est sûr ! Surtout de voir s’envoler toutes tes chances de mener à bien cette petite vengeance qui consiste à menacer mon bureau et mes dossiers. Ta vie doit être d’un ennui, je compatis. » Le sourire de Lior ne s’efface pas une seule seconde, il ne perd pas une miette de cette joute verbale et s’il veut être tout à fait honnête, il s’amuse un peu, également. « Il fallait bien que je compense l’affreuse sensation de ton absence. Tu m’as privé de travail, je te ferais remarquer. Je devrais rester occupé pour justifier mon salaire. » Il cligne légèrement des yeux, l’air parfaitement innocent dessiné sur les traits. Taeko a beau faire preuve de toute la maîtrise de soi possible et tenter de rester impassible, Lior ne rate rien du mouvement de son regard vers ses fichiers, ses affaires et tout ce qui aurait pu être menacé par lui. Et il n’y a rien à faire, il s’en régale pendant un long moment. Il n’a pas l’intention de bouger d’un pouce, de se décaler d’un centimètre, en déplaise au propriétaire des lieux. Il lui apprendra à le tenir à l’écart de la sorte, à le chasser de son propre travail. S’il pouvait croire qu’il ne réagirait pas, il se fourrait le doigt dans l’œil. Il a pris la décision de ne pas le confronter directement à sa petite mesquinerie et tout, dans l’attitude de Taeko, lui prouve qu’il a usé de la bonne stratégie.
Il l’observe, le scrute et il peut au moins lui reconnaître une chose, il est très doué pour camoufler ses émotions. Passer de l’impassibilité la plus totale au sourire saturé d’ironie la seconde suivante ne semble lui demander aucun effort. Tant mieux, s’il veut jouer, Lior est tout disposé à le faire, en revanche, il n’est pas question d’accéder à sa requête de bouger de son bureau. « Bon ! De toute évidence, tu m’apprécies trop pour me laisser. Soit ! » Il n’a pas vraiment le temps d’arquer un sourcil qu’il le voit bouger et sans avoir eu le temps de réagir, le voilà complètement coincé par la masse que représente son collègue de travail. Il vient donc de s’asseoir sur lui, aussi simplement que cela ? Il ne bouge pas, pendant environ trois secondes parce qu’il est pris dans son récit. « Je me débrouillerai pour l’article, mais je te laisserai expliquer pourquoi ton nom n’y figure pas. Bien évidemment, tu peux essayer d’expliquer au boss que je t’ai berné, mais je pense aisément deviner qu’il te balancera sa réplique favorite : il faut toujours vérifier ses sources ! Ne compter que sur soi-même ! » S’il s’amuse, pendant environ deux secondes, du ton de sa voix et de la couleur de son ironie, Lior finit simplement par se poser dans le fond du fauteuil, très tranquillement. « Tu as conscience que si le fameux boss entre à cet instant précis, il va nous coller ensemble pour les huit prochaines missions ? Et pas question que tu me fasses faux bond, cette fois. » Il sourit, même si Taeko ne peut plus vraiment le voir. S’il croit le déranger, il se trompe lourdement, presque aussi sûrement qu’il lui lance. « Tu n’aurais pas abusé de la malbouffe, pendant ton séjour ? » Il se moque, il taquine, il titille. Juste avant de reprendre le chemin des véritables hostilités. « Tu sais quoi ? Je prends le risque de me faire remonter les bretelles, j’ai assez confiance en mon talent pour savoir que le boss ne me virera pas pour si peu. Tu te démerdes avec tes photos. » Le ton de sa voix se fait légèrement plus autoritaire. Il ne se laissera pas dicter sa conduite par un mec qui croit pouvoir le berner et s’en sortir sans dommage par la suite.
« Tu m’excuseras, j’ai de véritables photos à développer maintenant, si tu veux des cours, je pourrais me montrer conciliant si tu te montres gentil. » Il ironise complètement. Pendant qu’il parle, il faufile une de ses mains vers l’abdomen du jeune homme pour venir lui pincer la peau, histoire de le pousser à bouger. Sans savoir qu’il touche du bout des doigts une blessure fraîche et douloureuse, il compte plutôt sur l’effet de surprise tout en relevant les genoux pour l’inciter à dégager de là, maintenant.
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Sujet: Re: You can’t teach an old dog new tricks / Lioko Jeu 17 Oct - 15:28#
« Il fallait bien que je compense l’affreuse sensation de ton absence. Tu m’as privé de travail, je te ferais remarquer. Je devrais rester occupé pour justifier mon salaire. » Son petit numéro eu le don de m’amuser, sentant mes lèvres un brin s’étirer. Le jeune homme tenait sa vengeance, jouissait de cette dernière à outrance en menaçant perpétuellement mes dossiers, d’une chute si son pied se décidait à faire une embardée pour mieux les bousculer. Et si bien évidemment je ne pouvais que m’en soucier, détestant que le désordre soit semé, je me refusais à lui conférer la victoire en me laissant aller à des sentiments incontrôlés. Rester maître de soi, telle était la clé. « Ohhh..j’ignorais avoir un tel pouvoir sur ta personne, ni si je dois en être flatté ou véritablement m’en inquiéter, mais ok, la prochaine, je te laisserai un coloriage pour t’occuper. » Mon sourire en vint légèrement à s’élargir, insinuant que cette mésaventure pourrait à nouveau se reproduire, mais aussi et surtout, que son attitude s’apparentait à celle d’un enfant mécontent d’avoir été laissé sur le banc. Les dossiers enfin sécurisés, si le jeune photographe avait daigné retirer de mon bureau ses deux pieds recouverts de saletés, ce fut bel et bien sur ses deux jambes que mon fessier pris le soin de s’ancrer. Il n’avait qu’à se lever, mieux encore, vaquer à ses occupations en parcourant les rues de Monterey à la recherche du parfait cliché. Mais non ! Il fallait qu’il me donne une leçon, du moins-là était certainement son plan. Lior l’ignorait certainement, mais je restai un esprit aussi libre que le vent. Impossible à manier, à contrôler malgré bien des tentatives pour que de ma trajectoire, j’en vienne à me dévier, à tout simplement changer. Bien des gens s’y étaient pourtant essayés, tous, avaient finalement échoué en beauté. Il lui était pour autant permis d’espérer, m’amusant de ces tentatives qui n’auraient d’autres effets que de le décourager. Ainsi, il finirait par faire comme tous les autres, tout abandonner. « Tu as conscience que si le fameux boss entre à cet instant précis, il va nous coller ensemble pour les huit prochaines missions ? Et pas question que tu me fasses faux bond, cette fois. » Il était vrai que cette position reflétait une certaine complicité, a bien des sous-entendus elle pouvait tout autant s’y prêter, mais je n’étais pas de ceux qui prêtaient grandement attention aux rumeurs échangées dans les couloirs ou autour d’un café. J’haussais les épaules dans une désinvolture habituelle, le regard rivé sur quelques lignes tapées à la hâte en plein ciel. Il me fallait tout relire, modifier ou réécrire…Survivre à cette journée dans l’espoir que mon contact pourrait me recevoir et soigner cette plaie qui me tiraillait. « Mhm, pas de coloriage alors ? En réalité, je pense qu’on s’en tirerait avec tout un discours sur combien il est important de ne pas mêler vie personnelle et professionnelle. » Cette simple idée suffisait à me faire rire non sans une certaine sincérité, le boss étant lui-même particulièrement doué pour rompre sa propre moralité chaque fois que Miss Spencer faisait son entrée. « Si ça ne manquait pas de crédibilité, on détiendrait le parfait moyen d’être définitivement séparés. » J’en étais tout bonnement persuadé, mais si j’étais particulièrement doué pour masquer mes émotions, il m’était clairement difficile de simuler un quelconque sentiment d’affection. L’amour était certainement le plus complexe d’entre eux, imprévisible et tempétueux, ravageant tout votre univers pour créer de nouvelles frontières, à l’équilibre fragile et menaçant à chaque instant de redevenir poussière. Ce sentiment ne m’offrait qu’une vision pleine de vulnérabilités, tant qu’il m’était impossible que l’envisager, d’ériger autour de mon cœur un mur fait de béton armé. « Tu n’aurais pas abusé de la malbouffe, pendant ton séjour ? » Les doigts un instant figés au-dessus des touches de mon clavier, j’en venais à me retourner pour me confronter à son regard amusé. Bien évidemment que j’en avais abusé ! Bien loin d’en être blessé, il me fut facile de rétorquer non sans un sourire amusé. « Vraiment, c’est tout ce que tu as trouvé ? Me tacler sur mon poids ? C’est ce que l’on appelle du muscle, tu le saurais si tu fréquentais ne serait-ce que la salle de sport du rez-de-chaussée. » Coup pour coup ? À sa bassesse, je m'étais abaissé, ne s’attardant pas davantage pour retrouver du regard mon article bien loin d’être finalisé. Cafette, salle de sport et de détente, le journal s’était modernisé à l’image des nombreuses start-ups où le bien-être des salariés était bien souvent vanté. « Tu sais quoi ? Je prends le risque de me faire remonter les bretelles, j’ai assez confiance en mon talent pour savoir que le boss ne me virera pas pour si peu. Tu te démerdes avec tes photos. » Une autre solution, il me faudrait donc trouver, fort heureusement, j’avais déjà ma petite idée. « Parfait ! Je lui dirai de t’accorder au moins un bon point pour toute cette confiance en toi. »
Incroyable ! Lior semblait enfin décidé à me quitter ?! Sortez les clairons pour fêter ma liberté retrouvée ! Bien facile, il me fut d’ignorer cette dernière pique bien placée, tant mon esprit s’en retrouva totalement accaparé par son bras qui vint m’effleurer. À quoi jouait-il encore ? Nul temps de laisser libre cours à l’imagination qu’une douleur vint percuter mon corps. « P..putain ! » Légèrement cambré sur le côté, pour que de l’emprise de sa main, je sois dégagée, j’en vins naturellement à me lever, jetant un œil en direction de ma main à présent ensanglantée. La plaie s’était remise à saigner, ne laissant de toute évidence aucune chance au bandage de la dissimuler « Je ne te retiens pas Hauffmann, je vais gérer pour l’article.» Mon esprit se voulait une nouvelle fois factuel et déconnecté de toute réalité, se souciant uniquement de rassurer Lior comme si cette blessure n’avait jamais existé. Divertir son esprit pour ne plus ressentir, me confronter à la douleur faisait partie intégrante de mon métier, j’y étais habitué. Attendre la nuit tombée pour la rejoindre me paraissait compliquée, sentant bien que mes jambes peinaient soudainement à me porter. « N’appelle pas les secours ok … ? Pour ça, aussi, je vais gérer… Je dois juste m’asseoir et..et..trouver de quoi me soigner» Accroché par une main au bureau boisé, je ne pu m’empêcher de lâcher un « fait chier » quand j’en vins à constater que je l’avais moi-même souillé. Trouvant refuge dans le fauteuil qui malheureusement ne parvenait pas à empêcher la terre de tourner, ma main s’y reprit à plusieurs reprises pour trouver dans le second tiroir des antidouleurs avec soin dissimulés. Deux cachets avalés, il me fallait à présent patienter sans sombrer. « La pharmacie…. Tu sais où es la pharmacie ? » Bien qu’il me serait impossible de lui avouer, son visage familier parvenait à m’apaiser…Mais allait-il rester, ou tout comme autres, abandonner ?