Elle était parvenue à me faire oublier tous mes tourments en un instant. Qui d’autre qu’elle l’aurait pu ? Je ne pensais pas que quiconque aurait pu déconnecter mon esprit de la sorte. Olena était la femme de ma vie, j’en restais fermement convaincu et nos ébats torrides dans ma voiture me confortaient dans ce sens. Le plaisir qu’elle me faisait ressentir était indescriptible. Les râles se multipliaient, la force de nos échanges traduisait une puissance de sentiments retrouvés. Moi qui n'avait plus eu l’envie de retrouver quelqu’un, même si je m’étais laissé aller à un instant délicieux avec Cassie, j’avais l’intime conviction que j’avais bien fait d’attendre son retour. Elle me rendait dingue, et pourtant le paysage autour de nous valait le détour, mais elle éclipsait tout. Ses gémissements me transcendaient, mon bassin ne faisait que se hisser pour la posséder davantage, mes yeux ne voulaient plus lâcher son regard. Et si cela sonnait le renouveau plutôt qu’un moment d’égarement qui nous ferait réaliser que nous n’étions plus sur la même longueur d’onde ? Je m’emballais, certes, mais c’était toute la puissance de mon amour pour elle. Je ne pouvais plus réagir avec la raison, c’était le cœur qui prenait toute la place. Nos voix s’élevèrent en même temps, atteignant la plénitude totale, expiant tous les griefs que je pouvais ressentir à son égard dans un baiser passionné. C’était plus que grisant, j’avais perdu toute volonté de dire quoi que ce soit. Une fois nos lèvres décollées, je retrouvais la peau de son cou que je cajolais de mes lèvres, ravi, peinant à réaliser ce qui venait de se passer. Mon passé était de retour pour mon plus grand bonheur, malgré la souffrance infligée. A quoi cela rimerait une fois que je redescendrais de mon nuage ? Je n’avais pas envie d’y penser. Tout ce qui me restait en tête, c’était le plaisir qu’elle n’avait pas boudé, sa peau bouillante contre la mienne, son odeur dont je ne me lassais pas. Elle avait raison, c’était parfait. Je ne pouvais pas le nier. Je ne réalisais même pas ce qui s’était passé, je ne pensais même pas aux répercussions de nos actes, juste à ce sourire qu’elle avait, et qui était à se damner. Ma main parcourut son visage et vint se nicher dans ses longs cheveux blonds, laissant ma main glisser entre ses mèches, lui caressant le dos. « Tu m’avais manqué, Lena. » Osais-je dire à des maigres millimètres de ses lèvres. Un nouveau baiser et des envies de renouveau. Ici ? Je ne pouvais décemment pas prendre la route maintenant, même pour l’inviter chez moi. « Viens. » Je n’avais que faire des potentiels regards, sachant de toute façon que nous étions seuls. J’ouvrais la portière, tenant la jeune femme dans mes bras, toujours dénudés, et je l’amenais sur le capot de la voiture, que je touchais du bout des doigts, ravi que la voiture soit à l’ombre pour que la tôle ne lui brûle pas la peau. Je l’allongeais là, me penchant au-dessus d’elle, la contemplant un maigre instant, avant de dévorer sa peau de baisers, glissant le long de l’arête de son cou, décorant son buste tandis que mes mains l’entouraient et se plaisaient à la caresser de tout son long. Moi non plus, je ne voulais pas que le rêve prenne fin.

Était ce de la manipulation de dire combien j'aimais l'emprise que j'avais sur lui ? Je n'en savais rien mais il n'était pas vraiment tant de se poser la question. J'avais tenu tête à ses reproches, j'étais restée presque stoïque face à son agressivité et ça avait payé. Je me retrouvais nue dans ses bras, sentant ses caresses et la chaleur de sa peau contre la mienne. Il n'y avait pas meilleure sensation et fermant les yeux, le temps de quelques secondes, je perdais totalement pied ne sachant plus ou je me trouvais si ce n'était au paradis. Chaque caresse qu'il m'offrait était un bulle de bonheur que je savourais. Je ne savais pas comment on avait pu tenir le coup, l'un sans l'autre, l'un sans le corps de l'autre. C'était une addiction, peut-être encore plus intense qu'au cours des six années qu'on avait partagé. Je lui souriais quand il me disait que je lui avais manqué. C'était tout ce que je voulais entendre. Toi aussi, tu m'as manqué Micah, J'étais sincère et si je ne l'avais pas toujours été, il fallait le reconnaitre, je voulais m'améliorer. Aucun de nous ne semblait savoir ou cette escapade allait nous mener mais je voyais dans ses yeux, un brun d'espoir. Notre relation pouvait renaitre de ses cendres tel le Phoenix. C'était une possibilité, je lui avait dit quelques minutes plus tôt, je n'étais plus la même personne, je ne voulais plus refaire les mêmes erreurs. Mon passé ne devait plus définir mon présent, c'était mon nouveau mojo désormais. En une année, tout avait changé, le retour de Sawyer, de Matt, un chamboulement qui m'avait poussé à revenir vers lui, vers l'homme de ma vie. Je le laissais m'emmener vers l'extérieur de la voiture, dans ses bras et je laissais échapper un petit rire. Nous étions nus, dehors, probablement à la vue de tous mais il n'y avait heureusement personne aux alentours. En vérité, je n'en avais que faire, je n'étais pas pudique et ce moment suspendu valait bien le coup. J'étais allongée sur le capot et je le regardais, souriant en coin. Les arbres le surplombait et le vent soufflait légèrement amenant une brise rafraichissante après nos ébats torrides. Quelque chose me disait que ce n'était d'ailleurs pas terminés. Je fermais les yeux en sentant ses lèvres sur mon cou, redécouvrant chacune des courbes de mon échine. Il savait y faire, il n'y avait aucun doute là dessus. Il descendait sur mon buste, mon ventre et je sentais un frisson me parcourir de la pointe de mes cheveux jusqu'à mes pieds. Ne t'arrête pas, soufflais je en glissant ses mains sur ma poitrine les resserrant au passage. Il était hors de question de s'arrêter là, cette journée marquait le retour de quelque chose et le début d'une incroyable partie de jambes en l'air qui ne prendrait fin qu'une fois totalement rassasiés.