Mon collègue me demandait quand j’aurais mes prochaines vacances… ce à quoi je répondis :

« -Je n’en sais rien, tu sais je n’ai pas de famille donc forcément je passe dans les derniers et puis honnêtement je ne sais pas ou je pourrais aller… une plage de nudiste tu crois qu’il voudrait de moi ? »

Mon collègue Logan rit avant de me répondre :

« -Tes trop beau pour aller la bas mec… »

La radio grésilla un petit instant avant de nous transmettre un message venant du central, okay une intervention dans une maison apparemment une petite dame serait tombée. Aller à nous d’y aller ramasser une grand-mère okay… je n’espère juste pas voir de culotte de grand-mère cette fois-ci, j’en ai assez vue pour la semaine.

On arrive à la maison de la dame on s’occupe d’elle avant d’aller la déposer à l’hôpital…ou on resta un petit moment pour s’occuper des papiers, et draguer aussi les infirmières. Ça faisait une pierre deux coups… et puis en général j’avais le droit à un ou deux numéros, c’était pas mal… avec mon collègue une fois fini on rentra à la caserne pour refaire le plein.

Et repartir en ville, prendre une pause, avec un café ou un sandwich la ou le vent nous porteras, sans nous douter une seule seconde que mon collègue manquerait de se faire renverser par quelqu’un avec son vélo et que moi je finirais parterre à tomber sur quelqu’un.

« -Et bah merde… »

Seuls mots qui sors j’en dirais un autre plus tard :

« -Pardon… »

Oreillettes vissées dans les oreilles, je me perds dans des classiques du Jazz en abreuvant Eden de multiples SMS. Là, actuellement, notre conversation me sert à faire la liste des courses, si bien qu’entre la mention “cannelle" et celle de la “farine”, apparaissent des commentaires d’une importance capitale comme “Tu rentres voir tes parents pour les fêtes ? “. L’avantage avec moi, c’est que je me fais les questions ET les réponses. J’en suis donc à lui signifier de laisser tomber, parce que moi non plus, je ne mettrais pas le plus petit orteil dans ce territoire hostile, mais que bon, s'il veut, je peux cuisiner pour son frère et sa sœur, même si l’un me fait flipper et que l’autre… me fait flipper aussi, mais d’une façon tout à fait différente.

Je suis tant absorbée par mes propres bêtises, si occupée à ricaner dans ma barbe, que je ne vois rien venir. Je glisse tranquillement sur mes rollers, évitant consciencieusement toute autre personne sur ma trajectoire. En une seconde, je me retrouve le cul par terre, emportée par un poids lourd d’origine inconnue. - Bordel ! La surprise me coupe le souffle. J’ai le cœur qui bat à trois mille miles à l’heure. Je ne peux pas faire une crise cardiaque, je suis trop jeune ! J’affiche un air complètement ébahi, digne de la truite tirée de son étang, un bon matin, par un pêcheur un chouïa trop zélé. « -Pardon… »J’observe le coupable, sidérée par ce qu’il vient de se produire. Mes doigts sont rétractés autour de mon téléphone. Lui, au moins, est sain et sauf. - Aïe ! Fais-je, levant le nez vers mon malencontreux assaillant.

Putain, mais j’ai mal en fait ! Sérieusement ! Ok, ne paniquons pas, ne paniquons pas ! PAS DE PANIQUE. - Je crois que j’ai un truc planté dans la cuisse. La délicatesse de mon expression ferait rougir de honte un éléphant dans un magasin de porcelaine. Autrement dit, j’ai l’air complètement con. Je grimace, cherchant à repérer l’origine de ma douleur. C’est là derrière ma cuisse, juste en dessous de mon postérieur. Au toucher, je crois distinguer un éclat de verre, assez large. Au ressenti, je dirais bien que c’est carrément une stalactite, mais on va encore dire que j'exagère. - Oh putain ! Putain, putain, putain ! L’oscar du meilleur couinement est attribué à …. Roulement de tambour… Moi-même ! TADA ! Fabuleux, j’arrive même à me faire honte. - Aidez-moi à me relever. Je demande en tendant la main, déterminé à virer ce truc de mon corps avant de m’évanouir.

@Lewis Hobbs

HJ : Je n’imagine pas une grosse blessure même si des points de suture peuvent être nécessaires. Je ne souhaite pas qu’elle soit blessé au point d’être immobilisée, mais pour le reste, sens-toi libre d’en ajouter

Bon bah ça c’était fait… la demoiselle qui m’avait heurté était tombée parterre, et moi je n’étais pas en bien mieux état puisque j’étais aussi parterre. Et j’avais eu mal…enfin mon égo surtout plus qu’autre chose.

Apparemment la demoiselle était aussi étonnée que moi de ce qui venait de se passer, en revanche elle avait l’air un peu douillette… du moins c’est ce que je pensais jusqu’à voir la fourchette en plastique de mon futur repas qui n’en était plus un vue qu’il été éparpillé parterre.

Elle me demandait de l’aide pour l’aider à se relever ce à quoi je dis :

« -Non on va vous laisser parterre et vous soigner… Logan ?! »

Monsieur regardait la scène sans rien dire, ce à quoi je fini par dire :

« -Non mais LOGAN réagit bordel, aller hop…va chercher ce qu’il faut dans l’ambulance. »

Mon collègue compris enfin et réagit, quand il me donna ce qu’il fallait il fila chercher la chaise dans l’ambulance pour pouvoir mettre la demoiselle dessus et qu’elle ne soit pas encore parterre.

« -Alors rien de grave juste une fourchette qui est dans la cuisse, ça aurait pu être bien pire. Et comme elle n’est pas enfoncée super loin je peux l’enlever mais faut pas bouger. »

Je n’ai pas souvent des cas comme ça, en général c’est une personne qui l’enfonce dans un membre de quelqu’un et ça ce n’est pas joyeux. Enfin passons donc je m’atèle juste à mettre une compresse contre sa blessure.

- Hein ? Je vous passe l’incroyable grâce de mon expression faciale, une main toujours tendue vers ce mec, l’autre fermement accrochée à mon téléphone portable. Comment ça, je reste par terre ? En quel honneur ? Attendez… C’est plus grave que ce que je pense ? À quel moment j’ai le droit de m’autoriser à paniquer ? - Non, non, je te jure. Je vais me relever, tout va bieeeeeeeeen. J’expire un rire nerveux en observant le dénommé Logan. Franchement, je suis à deux doigts d’applaudir quand il se fait engueuler. Je plante mes billes bleutées sur mon agressauveur (oui, ce mot existe, dans mon langage.). - Je vais mourir ? Je suis beaucoup trop jeune pour mourir. Quoi ? 30 ans, avec un ressenti émotionnel de 21, C’EST JEUNE. Je suis au début de ma propre aventure. Je n’ai pas encore dépassé le chapitre 5 de ma future biographie. Celle qu’on écrire quand je serais enfin devenue une rockstar de la cuisine.

Ils finissent par m’apporter une civière, sur laquelle je dois m’allonger sur le côté pour qu’ils puissent examiner ma plaie, étant donné que je suis dans l'incapacité la plus totale de m'assoir sur mon auguste postérieur. Sur le trottoir. Au milieu des passants. Bordel, il n’y a qu’à moi que ça arrive ce genre de chose. J’ai envie de pleurer et de me marrer, en même temps. D’ailleurs, je suis capable de cumuler ses deux émotions contradictoires sans le moindre souci. J’excelle en la matière. - L’enlever ? Non, non, non, non, NON ! J’écarquille les yeux en accrochant son bras pour le tenir à distance. Tu t’es cru où, Sam le Pompier ? L’accro aux séries TV que je suis s’empresse de lui remettre les pieds sur terre. - Je ne vous donne pas du tout mon consentement pour me retirer ce truc, ok ? Alors, vous …. Vous faites rien du tout ! J’ai l’autorité d’une enfant de trois ans face à un gamin plus âgé. Autrement dit : je ne suis pas du tout impressionnante. - D'accord ? Il ne manquerait plus que je bégaie un "s'il vous plaît" pour parfaire mon rôle de godiche.

Je gémis mollement, tout en essayant de me tortiller pour constater l’étendue des dégâts. - Dis-moi Logan ? Logan, c’est ça ? Il s’appelle comment celui qui veut me charcuter la jambe ? Le collègue en question se marre avant de se proposer de s’occuper de moi. Alors là, hors de question. Je veux dire, que voudrait être pris en charge par quelqu’un incapable de réagir dans la seconde ? Il m'arrive quoi si la fourchette a touché une artère et que je commence à me vider de mon sang ? Il va juste regarder le sang gicler avec son regard de bovin ? Nop ! Je n’ai pas confiance.

Je ferme les yeux, complètement paniquée à l’idée d’être soignée. - Sérieusement, fallait que ça tombe sur moi. Évidemment, hein ? Karma is a bitch ! Mais qu’est-ce que je raconte ? J’ai plutôt l’impression d’être une bonne personne. La majorité du temps. Alors pourquoi est-ce que le sort s’acharne sur moi ? - Le destin a un sacré sens de l’humour, je vous le dis. Sur le bras de l’ambulancier, mes doigts crispés tremblent nerveusement. J’ai la trouille. Même si tout ça n’a l’air de rien, j’ai gardé une forme de peur à l’égard du personnel médical. Même les plus sympas me rappellent des heures moins glorieuses de ma vie. Je grimace en marmonnant - Vous me promettez que vous savez ce que vous faites ? Si jamais, ça se passe mal… Si, ça peut arriver. - Je m’appelle Casey Holmes et toutes les décisions me concernant devront être prises par Eden Beckett. Vous trouverez son numéro dans mon téléphone. J’angoisse. Je me crispe. Et je lâche finalement prise, les larmes au bord des paupières. - Allez y.

Tout ça pour une putain de fourchette. Si je meurs à cause de ça, Eden va se foutre de ma gueule au paradis. Enfin, façon de parler.

@Lewis Hobbs

D’accord okay elle n’était vraiment pas à l’aise la demoiselle, je me retins de rire un petit peu avant de reprendre mon sérieux… Logan lui de son côté avait encore un peu de mal à faire ce qu’on lui disait dans l’urgence en dehors du travail habituel.

« Non il ne faut pas se relever sinon vous allez tout aggraver et là par contre ce n’est pas genre un petit truc ça sera plus grave donc on reste parterre. »

Oui j’avais pris un ton un peu plus sec et direct mais je n’allais pas non plus la laisser se faire du mal. On la met sur la civière et je regarde, ça va aller ce n’est pas si profond que ça ; Juste mal tomber.

« -Bah alors deux solutions… je vous l’enlève et vous serez libre plus vite ou sinon je vous la laisse et vous avez de la chance d’être prise aux urgences pas très rapidement. Bon bien sur ils vont faire tout un tas de check up mais voilà. »

Je faisais un rapide discours dont j’étais assez fier, Logan se retiens de rire en voyant que la demoiselle essaie de l’engueuler comme elle peux dans sa panique la plus totale. Je hausse un sourcil avant de laisser Logan dire :

« -Euh c’est mon Lieutenant et il se prénomme Lewis… »

Ça s’est fait, bon je prends une inspiration avant de lui dire :

« -Vous n’êtes pas la seule je vous rassure, une fois je revenais de vacances un débile à eu la bonne idée de me couper la priorité quand j’étais en vélo et résultat une jambe de cassé. Deux mois de vacances obligatoires… et je demande quotidiennement à Logan de prendre le café parce qu’en général j’ai tendance à faire tomber mon gobelet trois quarts du temps. »

C’était aussi pour lui remonter le moral et lui dire qu’il n’y avait pas qu’elle, d’ailleurs la demoiselle prénommée Casey me dit que s’il y avait un truc c’était un certain Eden qui devait prendre les décisions.

« -Hey mais on n’en a pas là vous en faites pas. Pas de stress… on va y aller doucement et surtout on ne va pas non plus vous laissez vous vider de votre sang. »

Il m’a eu à la simple mention des urgences, ce bougre ! À mon avis, j’ai dû devenir plus pâle qu’un linge. - Pas d’hôpital. Rien que l’idée m’empêche de respirer. Je déteste cet endroit. J’y ai passé trop de temps, à essayer d’égayer les séjours de ma grand-mère jusqu’à ce qu’elle y meure. En plus, je leur dois assez d’argent comme ça ! Je me passerais bien de faire enfler ma dette. Actuellement, je panique. Je suis fébrile, j’ai la trouille, ce qui me rend plus bavarde qu'un moulin à paroles. Est-ce que je devrais me taire ? Je n’en sais trop rien. Toujours est-il que Lewis finit par me gagner à sa cause. - Lieutenant, c’est pas mal comme grade, non ? C’est en dessous de capitaine, c’est ça ? On s’en fout. Moi la première ! Je ne dis ça que pour faire la conversation. Je crois qu'inconsciemment, je repousse le moment où je vais devoir être prise en charge.

Le ton de Lewis m’apaise un peu. Je reprends contenance progressivement. Enfin… Avant d’être saisie par une nouvelle attaque d’inquiétude. - Attends, tu n'arrives pas à tenir ton gobelet entre les mains et tu penses pouvoir gérer ce truc ? Fais-je en indiquant la fourchette, toujours plantée dans ma cuisse. C’est plus fort que moi. Je me mets à rire, persuadée que je vais mourir dans les minutes à venir.

Je lève des yeux humides vers le ciel en priant pour un miracle. On ne sait jamais. Qui ne tente rien n’a rien. Il a l’air de savoir ce qu’il fait. Sa voix se fait rassurante.  - En formation, vous avez des cours pour adopter ce ton, hein ? Je suis sûre que vous faîtes le coup à toutes vos patientes ? Pas la peine de répondre, dans le fond, je le sais. N’empêche que c’est suffisamment efficace pour me calmer. -  Ok, ok. Lewis ? Je dois te dire quelque chose sur moi. Je ne tiendrais même pas deux semaines si je devais être immobilisée. Sérieusement, je te promets. Quatre heures, c’est mon grand maximum !  Je me concentre sur mon téléphone le temps de mettre une playlist de Jazz. - Ça ne vous dérange pas de faire ça en musique ? Je me concentre sur les notes pour me canaliser avant de laisser tomber le haut de mon corps sur la civière pour les laisser travailler. Mes doigts tapotent le rebord en rythme. - Dites-moi, tous les deux. Vous avez dû voir bien pire en termes de situations what the fuck, non ? Enfin, ceci dit, moi aussi. Question ridicule, je n’en suis pas à mon coup d’essai. Simplement d’habitude, je n’en souffre pas physiquement. - Lewis ? Je vais avoir mal ? Genre... Vraiment mal ?

@Lewis Hobbs

En voyant la demoiselle devenir aussi pâle qu’un cachet d’aspirine je comprends qu’elle ne veut pas aller à l’hôpital, oui mais elle ne va pas trop avoir le choix. Surtout si elle continue à autant bouger, je fini par lui dire :

« -Alors on va rester zen on souffle doucement, et on se reprends. Et oui c’est en dessous de capitaine… »

Elle finit par rire je comprends aussi que c’est plus pour éviter de crier ou encore de sans doute péter un plomb, je reste toujours sur un ton calme avant de répondre :

« -Oui mais c’est aussi mon ton de tous les jours, je suis loin de le faire à tout le monde, juste au plus jolie. »

Petit clin d’œil pour la mettre bien à l’aise, et surtout je retiens un rire avant de lui dire de nouveau :

« -Justement si vous rester zen encore pas longtemps je vous libère bientôt, mais à force de gigoter ça sera pire que deux trois points de sutures. »

La demoiselle me dit qu’elle ne tiendra jamais si elle doit rester immobilisé ce à quoi je souris avant de répondre :

« -Pas de souci je comprends et promis ça va aller… pour la musique ça me va. »

Elle demande si on à déjà vue pire… on se regarde avec Logan avant de retenir un rire et je dis alors :

« -Et bien disons que oui, mais ça va nous n’avez pas grand-chose. Et non vous n’aurez pas mal, si vous me laisser faire et que vous vous concentrez sur la musique. »

Se calmer et respirer. Alors, oui, dit de cette façon, les consignes ont l’air faciles à appliquer, mais j’aimerais bien l’y voir, lui s’il avait une fourchette plantée dans le derrière. Je suis plus nerveuse que la nervosité elle-même ! "juste au plus jolie." Tellement que quand il m’envoie la phrase de drague la plus clichée du monde, je… ris comme une dinde. Voilà. Le féminisme vient de s’allonger en position latérale de sécurité face à mon talent pour perdre mes moyens. Soyons positifs, si je ne meurs pas d’une hémorragie, la honte se chargera de finir le travail.

C’est le moment ? Sur la civière, je serre les poings en m’en faire blanchir les jointures. J’essaie de me concentrer sur la musique, mais c’est trop difficile alors je remue naturellement le pied. Je bats la mesure pour m’apaiser. Le problème ? En bougeant, je ne laisse pas l’urgentiste faire son boulot. - Pardon ! Je suis vraiment la plus horrible patiente du monde. - Toute petite, j’étais déjà mauvaise à 1, 2, 3 soleil. Je ne devenais jamais le soleil. Pourtant, je suis drôle comme nana, tu sais ? J’aurais fait un super soleil. Personne n’aurait pu me détrôner. Mes grimaces auraient fait fureur et…. Putain qu’est-ce-que je raconte ? - Je parle trop, hein ?

Je suis horriblement gênée.
Et gênante.

Allez, j’inspire un grand coup, je ferme les yeux. Ça va le faire, ça va aller. Ce n’est pas si grave que ça. Il faut juste espérer que je ne doive pas vendre un rein et la moitié de mon volume sanguin pour assumer les frais médicaux liés à cette mésaventure. Ça y’est, rien que d’y penser, j’ai la tête qui tourne.

- Lewis ? La tête entre mes bras, je colle mon front contre la civière. - La musique, ça ne marche pas. Racontez-moi des trucs sur vous. N’importe quoi, mais parlez-moi ! J’en sais rien. Vous avez un chat ? Un chien, peut-être ? Des lapins et des chinchillas ? Des frères ou des sœurs ? Pitié, j’ai besoin de me concentrer sur autre chose que sur le fait d’être dans cette situation. - Rassurez-moi, vous n’êtes pas diabétique ? Il ne manquerait plus qu’il nous fasse une crise hypoglycémique et tombe dans les pommes. - C’était votre pause-déjeuner ? J’ai ruiné votre pause-déjeuner. C’est un comble ! Désolée mais je ne me peux pas rester immobile ET silencieuse. En tout cas pas en même temps. Comme j'ai arrêté de gigoté dans tous les sens, je compense en parlant. Beaucoup. Trop. Et après, je me demande encore pourquoi les gens me trouvent aussi épuisante.

@Lewis Hobbs

Bon décidément la demoiselle elle avait un sacré bagou, ce qui me fit rire et apparemment j’ai réussi aussi à la faire rire, bien ça se détends un peu…et elle s’excuse aussi je lui dis :

« -Pas de souci. Et je suis sûr que vous auriez était un joli soleil. »

Je rigole de nouveau quand elle me dit parler un peu trop… Riley me demande alors de lui parler de moi, de n’importe quoi… euh oui bien sûr. Bon bah on va tenter :

« -je ne suis pas sûr d’être beaucoup aidant, mais on va tenter. Et bien je suis secouriste, heureusement pour vous… j’ai deux chats et un chien, on va éviter les autres animaux qui demande de l’attention. »

Logan se fou de ma gueule et je lui dis :

« -Oh ça va Logan… tiens passe moi les compresses s’il te plait. »

Je rigole un peu avant de répondre :

« -Six frères et sœurs, on nous appelle les 7 nains. Je ne suis pas diabétique et oui c’était mon déjeuner et c’est pas grave, vous êtes plus importante que mon déjeuner à l’heure actuelle. »

Finalement j’arrivais à enlever la fourchette sans le moindre souci, et je mis un jolie pansement avant de dire :

« -Bon j’ai réussi a vous sauver la jambe mais un tour à l’hôpital ne vous fera quand même pas de mal, en plus si c’est pris en urgence avec moi vous ne paierais pas grand-chose. »

- Grave ! Merci de le reconnaître. J’aurais fait un super soleil ! Il m'encourage, presque sans en avoir l'air et la stratégie fonctionne redoutablement bien. Parler m’aide à canaliser mon stress. Sans m’en rendre compte, j’ignore volontairement le fait qu’il ait dit “joli soleil”. Je ne sais pas pourquoi, mais je n’arrive pas à tenir compte de ce genre de compliment. Ah si, en fait, je sais ! J’ai passé mon adolescence au fin fond du trou du cul du monde, affublé des étiquettes telles que l’orpheline, la weird girl, la déjanté. Puis finalement, j’ai d'autres objectifs dans la vie que ceux d’être “jolie”. N’empêche, dans sa bouche, ça me fait bizarre.

Je ricane en entendant Logan se faire gentiment reprendre. Ils ont l’air de bien s’entendre ces deux-là. J'imagine que bosser ensemble sur des situations stressantes noue forcément des liens. - Laissez-moi deviner, vous êtes…. Pas prof déjà ! Je retiens mon envie de rire pour éviter de bouger. Je tâche de me souvenir de la liste complète des nains. En tant que fan de Disney, ce serait quand même la honte de pas y arriver. - Il y a qui déjà ? Logan ? Tu me files un coup de main ? Quoi ? Il a le droit de jouer lui aussi s’il veut. Puis, moi, ça m’évitera de penser au fait que j’ai une partie de mon fessier à l'air libre. - Grincheux, Atchoum, Timide… Non, Timide, c’est pas vous non plus. Dormeur ? Ça peut mais je dirais plutôt que vous êtes Joyeux ! Simplet est super mignon mais clairement, je vous imagine pas en train de rougir devant une jolie fille. Alors, j’ai bon ? C’est que j’ai envie de savoir moi !

Grâce à notre conversation, je parviens à me tenir à peu près tranquille le temps des premiers soins. J’ai l’impression que le courant passe plutôt bien. Personne ne devrait garder de séquelles de ce dramatique incident. J'atteint presque un niveau acceptable d'énergie au moment où Lewis reprend la parole. Il aurait tout aussi bien pu me balancer un seau d'eau glacée en pleine tronche, cela aurait eu le même effet. - Non, pas d’hôpital ! Je bondis pour me rassoir sur la civière, plus vite qu’il n’en faut pour dire 1, 2, 3, soleil justement. Mon tempérament nerveux reprend ses droits. Ma jambe s’agite et tressaute. - Désolée, Lewis, on peut pas … trouver une autre solution ? Je flippe. J’affiche le regard d’une biche aux abois. Pitié, les mecs ! Soyez sympas. - Non, vraiment, je … J’ai assez de dettes comme ça. Même pas trop cher, ce sera toujours au-dessus de mes moyens. La honte me cuit les joues. Qui apprécierait de devoir parler du désastre de sa situation financière à de presque inconnus ? - Ton déjeuner ! Fais-je, sur le ton de “Eurêka, j’ai trouvé !” - Vous me ramenez là où je bosse, et je vous offre le déjeuner pour le désagrément. À tous les deux ! Et pendant qu’on mange, vous me dîtes ce que je dois surveiller sur mes fesses, je le ferais mais, sérieusement… Pas d’hôpital. Je veux pas. Du bout des orteils, je bouscule gentiment le genoux de l'urgentiste. Ouai, clairement, j'essaie de l'amadouer. Il m'a vu à moitié à poil, je pense qu'on peut dire qu'on est potes maintenant. - On a un deal ? S'te plaît !

@Lewis Hobbs

« -Mais de rien… vous feriez toujours un joli soleil d’ailleurs. »

Oui bon il faut bien la distraire j’essaie de trouver ce que je peux, en tout cas mon collègue lui il ne disait pas grand-chose il riait je le savais bien. Il me le paiera ça c’est sûr.

Elle me fait rire en cherchant mon surnom je la laisse faire avant de la voir demander à Logan de l’aider à chercher mais mon regard veut tout dire, et je fini alors par répondre :

« -Vous avez oublier Atchoum, c’est celui que je suis. On ne cherche pas son surnom perso c’est ma grande sœur qui la choisi pour moi. Et pourtant j’arrive à rougir pour une fille je vous assure. »

Ça m’était déjà arrivé, en l’occurrence avec ma meilleure amie ça l’était… mais bref… quand je parlai de l’hôpital je dis à la jeune femme :

« - Sinon y’a une clinique pas loin si vous préférez. »

Et voilà de retour son côté nerveux qui refait surface avant de tenter de la calmer, je reprends un ton calme avant de dire :

« -Bon à la clinique comme dit ils feront ça en deux secondes et vous n’aurez rien à payer. Je sais comment charmer la médecin en question… Et Logan s’entends bien aussi avec. »

Logan rougit d’un coup, oui il était clairement amoureux de la médecin mais il ne lui avait pas dit, la demoiselle Riley me parla de mon déjeuner ceux à quoi je souris avant de dire :

« -Ah ça marche seulement si vous faites un petit tour par la case clinique, l’hôpital on va pouvoir s’en passer, je suis assez doué ils ne vont pas avoir grand-chose et puis vous allez manquer Logan en train de draguer ? franchement ça vaut le détour. »

Je fis une petite pause :

« -Et dans ce cas ça sera un deal. »

L’avantage de connaître des gens c’est qu’on sait à qui parler et surtout comment amadouer les gens, donc si elle voulait bien la demoiselle aurait alors rien à payer.

J’ai oublié Atchoum ? Je pensais pourtant l’avoir dit. Je fronce les sourcils en essayant de me rappeler les mots exacts étant sortis de ma bouche. Comme si ça avait la moindre importance… Tout le monde zappe toujours l’un des sept nains ! C'est genre, une règle tacite. Quand ce n’est pas l’un, c’est l’autre. Quand il me dit être capable de rougir devant une nana, je réplique en ricanant. - Alors, là, je demande à voir. Vous voyez ? Tout se passait pourtant bien, jusqu’à la mention du mot “hôpital”.

Les premières tentatives de Lewis pour me calmer lui valent un haussement de sourcils, peu convaincue. Je suis à deux doigts de lui demander s’il compte la charmer en rougissant ! Heureusement, j’ai - pour une fois - la présence d’esprit de fermer ma grande bouche. Je me contente d’essayer de marchander ma libération anticipée à coup de bons petits plats. Les tractations suivent leur cours jusqu’à ce que je fixe l’urgentiste dans les yeux, persuadée que, sous sa tranquille assurance, il prend un malin plaisir à me torturer. Le fait qu’il soit mignon n’y change rien. Il peut ranger sa bouille de gentil garçon, je l’ai démasqué  !  Reste forte, Riley ! “.. Logan en train de draguer ? franchement ça vaut le détour.”  Naturellement, je jette une œillade à Logan.

Merde.
Je suis foutue.

Dans un soupir à vous fendre le cœur, je cède : - Deal. Je tends la main en direction de Lewis, de façon à pouvoir sceller notre accord. - Mais sérieusement Atchoum, tu ne sais pas à quoi tu t’engages. Je suis une patiente…. Vraiment merdique. Je me tasse sur la civière en essayant de me calmer. Assise en tailleur, mes jambes s’agitent nerveusement. J’ai la trouille. Sérieusement, je flippe comme une malade à l’idée de me rendre dans un lieu de soin. Tout me stresse là bas. Les gens, les bruits stridents des machines, l’agitation, l’énervement, les odeurs. L’arrière de ma tête cogne contre la paroi de l’ambulance tandis qu’ils s’organisent pour savoir qui va prendre le volant, et qui va rester sagement à me surveiller à l’arrière. C’est à ce dernier que je m’adresse au moment où le véhicule se met en route. - On se fait un combat de pouce ? Je suis totalement sérieuse ! Ça passera le temps et ça m’évitera de trop réfléchir.

Je finis tout de même par reprendre la parole pour leur fournir quelques explications. - Atchoum ? C’est quand la dernière fois que t’as rougi devant une fille ? Tu me racontes et je te raconte mon dernier date ? Je te jure, après ça, Logan sera vacciné de sa timidité. Tous les moyens sont bons pour que mon calvaire passe plus vite. En vérité, j’éprouve bien des difficultés à me canaliser. Mon cœur bat à toute allure dans ma poitrine. Par habitude, un immense sourire reste scotché sur mes lèvres.

@Lewis Hobbs    

Je la fais douter c’est bien au moins ça lui évite de réfléchir un petit instant, et surtout de bouger pendant que je fini de la soigner, parce que si ça continue je vais devoir l’endormir et ça ne va pas lui faire plaisir.
Je rigole un petit peu avant de répondre :

« -Et pourtant. »

Logan devient tout rouge quand je parle de la médecin, il est mal à l’aise il n’est déjà pas super aidant mais la encore moins… Et puis elle finit par me dire oui, en me tendant sa main, ce qui me fait rire…

« -Chère Blanche-Neige même si vous êtes une patiente merdique comme vous dites, l’Atchoum que je suis est assez bien patient. Avec des petits frères et sœurs très enquiquinant on l’apprend rapidement. »

Oui elle me prénomme Atchoum elle sera donc Blanche-Neige, du moins pour l’instant. Et puis c’était mignon n’est-ce pas ? La demoiselle Riley me proposa un combat de pouce :

« -Okay. »

Logan avait voulut conduire pourquoi ? parce que monsieur avait peur de faire mal les soins avec la demoiselle et puis surtout selon lui j’avais un meilleur contact… il me le paierais pas méchamment mais je pense que je vais lui demander de trouver un autre coéquipier, vue comme il à pas été super utile.
Riley me posa des questions sur la dernière fois que j’ai rougi devant une fille… euh…

« -Euh bah … c’était quand j’ai dû récupérer mon chat qui s’est fait la malle, sauf que j’étais en peignoir et je suis tombée sur ma charmante voisine. J’étais tout rouge parce que la voisine était sacrément jolie. »

Et qu’elle me faisait du rentre dedans alors qu’elle est mariée ? non ça je n’allais pas le dire, j’ai déjà assez honte de moi.

« -Et toi du coup ? »

- Ça doit être super cool d’avoir des frères et sœurs. J’aurais adoré ça. Je n'ai pas de mal à m'imaginer une grande famille. Toutes les journées, passées dans la ferme des Beckett quand j'étais ado, m'ont donné un bon aperçu de ce que signifie être issue d'une grande famille. Dans un haussement d’épaule, je précise. - Je suis fille unique. Sur le trajet, je trouve toutes les excuses du monde pour ne pas penser à cette clinique. Nous entamons un très sérieux combat de pouce, prenant fin à cause d’un dos d’âne. Je lâche un rire en tendant la main pour recommencer tout en discutant.

- Oh, donc tu rougis vraiment devant les jolies filles ! J’ai l’air d’en rire, alors qu’au fond, je ne suis pas mieux lotie. Reine de la maladresse, facilement déstabilisée quand un bel homme essaie de flirter, mes contacts avec le sexe opposés frôlent le chaos. - C’est parce que tu es pudique ? Je l’interroge, sincèrement curieuse de savoir ce qui a bien pu le mettre mal à l’aise. - Au moins, t’étais pas complètement à poil ! Là, ça aurait été vraiment gênant. Quoi que… Je me mets à chuchoter : - Si ça se trouve la sacrément jolie voisine en aurait profité pour se rincer l'œil ! Hein, Logan ? Je ne voudrais pas que notre conducteur s’ennuie, ni qu’il se sente exclu.

Quand vient mon tour, je me mâchonne nerveusement les lèvres en grimaçant. Un deal est un deal ! C’est sacré ! Je vais donc devoir raconter mes derniers exploits en date. - C’était un client. Il a demandé mon numéro après mon service, et… Je ne sais pas pourquoi j’ai dit oui. Le truc, c’est que… Quand on est parti boire un verre en terrasse, il y avait un chien dans une voiture. Tu sais, c’est quand il a fait super beau, ces derniers jours. Le temps passait, je l’écoutais parler, j’étais calme, mais… J’arrivais pas du tout à être attentive ! Il y avait ce gros chien dans la voiture, la fenêtre était à peine entrouverte et il avait super chaud et soif. Je l’entendais gémir ! Son maître ne revenait pas, j’ai cru qu’il allait mourir, vraiment ! Oui, j’essaie déjà de me justifier, aussi démonstrative que si je revivais la scène. Parce que, une grimace plus tard, les yeux fermés, et en riant de gêne, je finis par me confesser. - Je suis allé casser le carreau de la caisse. Le propriétaire m’a vue et il m’a tapé l’embrouille. Je lâche un petit rire. - Autant te dire qu’après ça, mon date m’a ghosté. Je lui ai envoyé un message pour m’excuser. Il n’a jamais répondu. Du grand Riley, tout ça. Réfléchir avant d’agir, je ne connais pas vraiment. J’aime à penser que mes actions sont dictées par mon cœur. Quoi que je fasse, j’y mets toute mon âme et toute mon énergie.

- Mais c’est pas grave. Le célibat, ce n’est pas si mal que ça. C’est, en tout cas, ce dont j’essaie de me convaincre. Je ne suis pas sûre de vraiment croire à l’amour. L’expérience m’a surtout montré que les êtres humains essaient de se convaincre qu’ils sont faits pour être ensemble même quand ce n’est pas le cas. En revanche, parfois, je me sens horriblement seule. - C’est juste que… Ghoster, ça se fait pas. Ne faites jamais ça les mecs. Ok ?

@Lewis Hobbs

• «- Oui c’est assez cool. Je suis l’un des plus vieux en plus donc je veille sur eux même si j’ai le droit au fait que je sois un chouilla trop protecteur. »
  
  Riley me dit qu’elle était fille unique ce à quoi je lui souris avant de dire :
  
  « -Quelquefois la famille ce n’est pas top et on se fait une famille avec des amis, qui parfois sont bien plus utiles qu’eux. »
  
  J’avais une famille adorable, mais j’avais aussi d’absolument super amis sur qui je peux compter, on prend un dos d’âne assez coriace ce à quoi je crie un :
  
  « -Logan fait gaffe bordel. »
  
  Il sortit un : « désolé » avant de continuer jusqu’à la clinique en essayant de me lancer des regards au loin, ce à quoi je le fusillai de mon côté. Avant de reporter mon regard sur la jolie demoiselle avec qui j’étais en plein combat de pouce, et je comptais bien un jour gagner.
  
  « -Et oui je rougis vraiment devant les jolies filles… Oui elle en aurait été bien capable d’ailleurs… »
  
  Je fis une pause quand elle me demandait si j’étais pudique :
  
  « -Disons que oui. »
  
  Je n’aime pas vraiment montrer mes fesses et autres parties de mon corps enfin dans un contexte je ne dirais pas non, mais là non merci. Et puis Riley me raconta son fameux « date » et à la fin je fis une grimace en disant :
  
  « -Et bah c’est un con. Vraiment ce n’est pas cool. Le célibat à ses bons et mauvais côté je dirais mais de mon côté je ne dirais pas non à me mettre en couple. Mais faudrait déjà que je trouve la bonne. »
  
  Je rigole un peu avant de répondre :
  
  « -Je t’assure je me suis déjà fait ghoster par une femme. Et je ferais jamais ça pour ma part. cependant quand je dis c’est fini c’est vraiment fini surtout quand on me fait un coup foireux. »
  
  Nous voilà presque arrivé à la clinique d'ailleurs, Logan se gare en douceur parce qu'il sait qu'il y à un joli dos d'âne.