. hold my hand .

outfit,, tu viens ?
Bien sûr qu’il venait. Qu’il soit tôt ou tard. Yuanjun lui proposait de venir si ce n’était pas lui et il s’était écoulé plusieurs jours depuis où leurs rencontres se faisaient le plus souvent au coeur de la nuit. Dans l’appartement de Yuanjun, dans son studio chaleureux où il lui était bon d’y aller. Ils ne se connaissaient pas avant, ne se connaissaient certainement pas plus désormais mais ils ne passaient pas du temps ensemble dans le silence. Yuanjun sortait certes le plus souvent de garde et de ce fait il lui était facile de sombrer dans le sommeil une fois un repas bien avalé et installé au chaud sous une couette, il y avait des moments où ils les passaient à discuter. Comme si leur rencontre ne datait pas d’hier. devant un film ou une série. D’une certaine manière, cela avait un petit côté magique à ses yeux.
Et ce soir, il venait. Revenait. Il y avait eu cet accident l’autre jour et cela lui avait causé une entorse au poignet gauche. Peu pratique en tant que musicien, même s’il était en pause actuellement et ce qu’il avait choisi de lui-même. Il était droitier, ce n’était en soi pas si gênant mais pas de guitare et du repos obligé pendant presque deux mois. Il ne le lui avait pas dit à Yuanjun, se demandait s’il n’aurait pas dû le faire. Trop tard. Il était en chemin, il se voyait mal lui envoyer un message à la dernière minute pour l’avertir.
En attendant devant la porte d’entrée qu’il ne lui ouvre, il tira sur son pull. Il avait un sac avec lui avec des affaires pour demain, il avait prévu de sortir en ville après avoir laissé Yuanjun. Il avait également acheté à manger en chemin et il lui présenta la poche lorsqu’il lui ouvrit.

« Salut, sourit-il, j’ai ramené le petit-déjeuner. Ou le déjeuner, y réfléchit-il, Quoique vu l’heure tardive, ou matinal, il puisse s’agir d’un dîner. »

Il entra, se déchaussa et se mit à l’aise. N’était-ce pas un peu étrange ? qu’importait. Il était bien ici. Il posa la poche sur la table de la cuisine et s’étira les bras en faisant attention à son poignet… malgré le fait qu’il dévoila le bandage l’entourant. Ah, ça craignait. Il posa son regard sur Yuanjun, se demanda s’il allait se faire disputer.

« Ça a été ta garde ? »

Il pouvait bien essayer.

@Yuanjun Seon

. hold my hand .

outfit,, Les moments qui semblent s’étirer dans le temps lorsqu’il est le premier à les avoir proposés. Un message un soir et puis d’autres les suivants. Jamais aux mêmes instants pourtant la présence qui gratifie de sa prestance. Jamais reparlé de cette histoire d’une nuit où les maux ont surpassé l’envie de s’éprendre de l’autre. Yuanjun ne saurait aborder le premier le sujet ; y en a-t-il réellement besoin ? Quand Kohaku s’installe à côté de lui dans le lit, qu’il pose sa tête sur son épaule et qu’il s’endort ainsi, il a l’impression que tout cela est tellement plus qu’il ne l’aurait jamais imaginé. Alors il apprécie ces heures qui sont réconfortantes, avec lesquelles il apprend à composer. Parfois, il se dit que c’est étranger pour lui que d’appeler une personne et qu’elle arrive aussitôt.
Il vient de se laver lorsqu’il entend la sonnette à la porte d’entrée. Une serviette autour des épaules sur lesquels goûtent encore un peu ses cheveux, il vient ouvrir à Kohaku. Il répond à son sourire tandis qu’une délicieuse odeur de nourriture vient éveiller ses papilles et son estomac qui se met à grogner.
— Merci. Ça sent bon, qu'est-ce que tu as pris ?
Il s’est décalé pour que son cadet puisse entrer et agir à sa guise. Yuanjun frictionne quelques secondes sa chevelure en se rapprochant du plan de travail où Kohaku dispose la nourriture. Néanmoins, bien qu’affamé, c’est autre chose qui attire l’attention de l’aide-soignant. Il fronce les sourcils, contourne le plan de travail pour se poster à côté de son invité. Invité qui, visiblement, ne se prive pas pour dévier clairement le sujet. C’est donc qu’il y a bien quelque chose.
— Ma garde s’est bien passée. J’ai aidé une petite fille à soigner son poignet car elle est tombée de vélo. Et toi, comment tu t’es fait ça ?
Yuanjun a beau avoir tendance à se déconnecter du reste du monde avec une évidente facilité, il n’en demeure pas moins attentif à ceux qui l’entourent. C’est la base de son métier mais également ce qu’il a appris de ses erreurs. Bien décidé à ne plus commettre les mêmes, il ne lâche pas le regard de Kohaku.
— Tu viens ici presque tous les jours ces derniers temps, j’aurais bien fini par remarquer le bandage à ton poignet.
Il déclare cela en abandonnant sa serviette sur le dossier d’une chaise afin de préparer des assiettes et des couverts qu’il dispose sur la petite table. Son studio n’est pas très grand mais il l’apprécie pour son côté fonctionnel et pratique. Tout est à proximité… dont Kohaku. Il tend doucement la main à ce dernier.
Montre-moi.

@Kohaku Song