Joanne Prescott // Caleb Adelson // Andrea Hopkins // Thomas Fraser // Valeria Myers // Gregory Sutterlee // Eli Hartley // Nyls Norwood // Charlie Sharp // Stefan Salomon // Oonagh Fitzgerald
Trente ans, la jeunesse qui s’échappe, le poids des responsabilités marquant mon visage mais une étincelle dans le regard qui prouve qu’il me reste encore tant à vivre.
Déception ambulante dans le domaine que je ne connais que trop peu. Le manque de temps m’a empêché de m’engager et d’explorer bien des opportunités. Me pensant en couple depuis des années, vive désillusion, je me considère désormais comme libre, restant toutefois enchaînée à un amour avec lequel je n’aurais jamais dû rompre.
Après sept années d’engagement auprès de “Médecins sans Frontières”, je suis désormais Chirurgienne Traumatologue au Monterey Memorial Hospital. Je tente de trouver mes marques dans un nouvel environnement, de composer avec mes collègues. Tâche ardue quand l’indépendance et l’adaptation perpétuelle ont été mes deux piliers de carrière depuis toujours.
J’ai dégoté un bungalow très simple, dans un coin reculé de Monterey, dans le quartier Est. À deux pas de l’océan, je renoue avec cette liberté qui me rassure et une solitude qui me soulage du brouhaha permanent du monde qui vit, inlassablement, autour de mon esprit parfois engourdi.
Thought I couldn't breathe without you
I'm inhaling
You thought I couldn't see without you
Perfect vision
You thought I couldn't last without you
But I'm lastin'
You thought that I would die without you
But I'm livin'
✵ Ne porte que des Converses
✵ Porte constamment du vernis noir aux pieds
✵ Farceuse, elle pouffe de rire sans arrêt, sourit à chaque occasion
✵ Asmathique
✵ Porte une chaîne de cheville avec des perles de toutes les couleurs
✵ Se fait masser une fois par semaine, suite à sa sévère chute à cheval
✵ A réservé un mur dans son bureau à l’hôpital rien que pour sa collection d’affiches de films de cinéma
✵ Très friande de la voyance, elle consulte au minimum une fois par mois
✵ Sait coudre à la perfection
✵ Son prénom est un hommage à sa Grand Mère qui a vaillamment combattu pour le droit des femmes
✵ Distribue le courrier dans son quartier, extrêmement serviable
✵ A une passion secrète: les bouteilles de rhum pour lesquelles elle dépense de véritables fortunes
✵ Ambidextre
Sans pour autant traîner des pieds, le temps me paraît bien long. Quoi de plus naturel, me direz-vous, après dix huit heures d'affilée d’intense concentration et de multiples ascenseurs émotionnels? C’est pourtant la vie professionnelle que j’ai choisi de mener et le stress de mon nouveau poste, chirurgienne en traumatologie, est un adversaire contre lequel je n’ai de cesse de me battre. Véritable passionnée dans l’âme, je n’en reste pas pour autant une femme fatiguée, parfois désabusée et profondément déstabilisée par les nouvelles conditions qui s’offrent à moi. Un hôpital aux fondations solides et murs érigés et faits pour durer, des médicaments à profusion, un encadrement relativement stable… Cela me change de la jungle profonde où j’ai eu le plaisir d’exercer pendant sept ans! Mais accepter de revenir à Monterey était non seulement un défi que je devais relever mais également une nécessité: j’avais envie de retrouver mon clan, de me rapprocher de Reyner, mon meilleur ami depuis de si longues années. Et puis, ce petit village, perdu au bout du monde, perdait son attrait sans Teddy, la femme dont j’étais… (je suis?) éperdument amoureuse. Trop de souvenirs, initialement si bons, qui ont fini par devenir néfastes pour ma santé mentale, qui se mêlaient à mes larmes qui coulaient inlassablement sur mes joues. Alors, j’ai fuis. Ou plutôt, j’ai retrouvé le chemin de la raison… et celui de mon foyer initial?
C’est durant une courte accalmie que je me pose cette question existentielle, le regard planté dans le vide, le trognon de la pomme que je grignote depuis près de vingt minutes prêt à rejoindre le sol tant la pression de ma main est faible. Je soupire, me fait à l’idée que boire un café ne me fera plus si grand mal, ce ne serait que le huitième depuis le début de la journée quand soudain, la double porte des urgences s’ouvre, laissant apparaître un brancard, encadré de plusieurs soignants et pompiers en uniformes, dont un visage que je reconnais instantanément. L’absurdité d’une telle rencontre me paralyse, le temps d’une poignée de secondes, mais je reprends rapidement mes esprits et secoue la tête, rejoint une femme brave, courageuse, que j’admire profondément et demande, si bêtement, entrée en matière désordonnée mais qui pourtant franchit la barrière de mes lèvres:
Wow, Maïa… Qu’est ce que tu fais là…?
Stupide Christa qui semble avoir le cerveau ramolli par son travail épuisant. Faisant parti des pompiers de Monterey, Maïa accompagne un blessé grave, le brief qu’on me transmet me pousse à froncer les sourcils et à prendre les choses en main, distillant mes ordres tout en jetant enfin ce fichu goûter terminé depuis belle lurette dans une poubelle environnante:
Merde… Préparez-le immédiatement pour le bloc, je suis à vous d’ici dix minutes.
Ma voix est rauque, faute à une gorge nouée par l’inquiétude et enrouée par un si long moment sans prononcer le moindre mot. Mais là, il s’agirait de remettre la machine en marche et de ne pas perdre une seconde… Sauf pour une priorité qui s’impose et que je choisis d’aborder auprès de Maïa, attrapant tendrement son poignet malgré le contexte formel qui s’impose entre nous:
Il est salement amoché… Je pars pour l’opération mais, si tu as fini ta garde, bien entendu, tu pourrais m’attendre dans mon bureau? On se boit un café? J’en ai pour deux heures, à la louche.
Proposer aussi allègrement un tête à tête avec ma sœur alors qu’un homme est littéralement en train de se vider de son sang n’est pas aussi étrange qu’on pourrait le penser. Malgré l’urgence de la situation, je vois surtout là une précieuse occasion de profiter d’un des membres de ma famille, sans doute celle avec qui je partage le plus intense des points communs: notre dévotion pour les autres, notre envie de soigner, d’aider et de secourir les personnes qui en ont le plus besoin.
Quand le destin s’en mêle, impossible de le contredire. Les Harlow, au féminin, sont une espèce rare de supers héroïnes. Et, qui plus est, si fière de pouvoir se retrouver sur le champ de bataille afin de combattre côte à côte…
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« Heaven is a » place on Earth ✵
When you walk into the room You pull me close, and we start to move And we're spinnin' with the stars above And you lift me up in a wave of love
Maïa Harlow
19
Coco - Elle
Hanako Greensmith
Wild Heart <3
Marinna, la pédiatre au grand coeur
Née le 2 septembre 1996, Maïa à 28 ans
Célibataire
Pompier au pôle sauvetage au centre de secours de Monterey
Maïa vit dans l'immeuble communautaire. Ancienne locataire du 1B, un studio, elle vit depuis l'été dans le 2B, ancien appartement de son beau frère Célian.
new to the community
Sujet: Re: « Héroïne au carré. » Jeu 21 Nov - 20:38#
Hospital Monterey, Centre, Monterey. CA. Novembre 2024
Je rentre de ma dernière intervention en discutant avec mes collègues tout baillant à m'en décrocher la mâchoire. En théorie, j'aurais dû finir ma garde ce matin mais j'ai accepté de prendre quelques heures en plus en raison d'un collègue absent. Je jette un œil à ma montre. Ma garde touche à sa fin et je suis affamée. Avec un peu de chance, je vais pouvoir manger et faire de la paperasse en attendant tranquillement l'heure de rentrer chez moi. Mais ça aurait été trop beau. A peine me suis-je assise, une assiette dans les mains qu'on nous annonce une nouvelle urgence. Je grogne avant de me lever, tout en jetant un regard noir à ceux qui ne sortent pas, ce qui provoque quelques rires chez mes collègues. J'attrape quand-même un morceau de pain que j'avale en quelques bouchées avant de grimper dans le camion. Durant le trajet, je me force à garder les yeux ouverts. C'est partit pour un accident de la route.
Mais sitôt sur le terrain, l'adrénaline s'empare de moi et la fatigue n'a plus sa place. Comme dans un ballets consciencieusement répété, nous travaillons à sauver les victimes. La plupart s'en sortent bien, contenu des circonstances. Un automobiliste a vu un cycliste au dernier moment, l'obligeant à faire un écart. Le cycliste a néanmoins chuté, mais il a eu de la chance, ses blessures son sans trop de gravité, quelques égratignures et un tour à l'hôpital pour vérifier qu'il n'y ai pas eu de dommages à la tête. L'automobiliste ne s'en sors pas à si bon compte. S'il a évité la collision avec le cycliste, il est venu se prendre un mur de plein fouet et le résultat n'est pas joli à voir.
Nous accompagnons les ambulanciers pour leur prêter main forte. A l'hôpital, nous transférons notre patient à une nouvelle médecin inconnue à certain de mes collègues. Mais pas à moi, même si elle est surprise de me voir.
"J'essaye de faire en sorte que ce gars ne crève pas, un accident de la route, résultat plutôt moche."
Je laisse le débrief formel à mon supérieur et souris à la médecin. Ce que je suis contente de la voir ! Entre mon voyage et le sien, j'ai été privée de ma grande sœur depuis beaucoup trop d'année et son retour à Monterey de remplis de joie. En même temps, mis à part Malone, elle est la personne dont je suis le plus proche dans la famille. Lorsqu'elle s'attarde quelques instants pour me proposer un café, je me réjouis. Un oeil sur ma montre me confirme que je peux accepter son offre. "Parfait, j'ai finis ma garde. Je rentre à la caserne ranger, me changer et manger un morceau. Par contre si tu es libre avant moi prépare la tisane plus que le café, ma garde a été longue, je n'ai pas envie d'avoir une insomnie à cause d'un café. A tout à l'heure" .Je lui dépose un baiser sur la joue avant de courir rejoindre mes collègues.
Un repas et des vêtements propre plus tard, je suis de retour à l'hôpital. A l'accueil, je demande où se trouve le bureau du docteur Harlow. C'est drôle d'appeler Christa comme ça. Quand on me demande pourquoi je veux la voir, je réponds que j'ai rendez-vous, avant de préciser "je suis sa sœur", avec une pointe de fiertés dans la voix. La dame qui me renseigne affiche un air surpris, presque dubitatif. C'est vrais que physiquement, on peut difficilement être plus différentes. Néanmoins, elle ne remet pas (ouvertement) ma parole en doute et m'indique le chemin. Le bureau est ouvert. J'entre et m'assois sur une chaise, attendant le retour de Christa.
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La famille, c'est comme les branches d'un arbre : nous grandissons tous dans des directions différentes, mais nos racines sont les mêmes. ♛ by wiise
« Héroïne au carré. »
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