Sur le point d'épouser le quart de siècle, Rio fêtera ses vingt-cinq ans le 22 décembre prochain
Une belle relation de deux ans réduite en cendres à l'instant où les choses se sont compliquées, Rio est un coeur à prendre que la méfiance accompagne pourtant au quotidien.
Ancien surfeur professionnel à qui tout semblait réussir, il est aujourd'hui vendeur de planches de surf et à l'occasion, il prend en charge les plus jeunes pour leur montrer les premières postures, bien en sécurité sur la plage
S'il n'a pas pu se résoudre à venir vivre près de l'océan, il a pris ses quartiers dans le centre de la ville, dans un duplex confortable et agréable.
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Sujet: Et l'océan se déchaîne ~ Malakai Sam 21 Sep 2024 - 20:34#
Alors qu’il observe l’horizon devant lui, les surfeurs se faire plaisir sur les vagues de l’océan, Rio sent son cœur se serrer, ses émotions se bousculer à l’intérieur de sa tête. Il rêve de les rejoindre, il pourrait tuer pour dépasser cette crainte qu’il ressent et pourtant, il n’y a rien à faire, il ne peut pas. Le cul posé sur le mur qui entoure la plage, il ne fait que regarder, il vit par procuration la passion qui l’a toujours animé, depuis qu’il est gosse. Il voudrait les prévenir des dangers, les alerter sur ce qui pourrait leur arriver mais ça aussi, il en est incapable. Il se sent impuissant, particulièrement lâche et la peur le tenaille et l’enchaîne depuis des mois et des mois. Il pensait que ce sentiment finirait par passer, il aurait aimé ne plus se sentir aussi minable à la simple idée de devoir se poser sur une planche à nouveau. Pourtant, il est incapable d’y retourner.
Il voit le jeu des vagues, il analyse chaque brise comme il a toujours appris à le faire. L’océan est capricieux, c’est bien la première chose qu’un surfeur apprend. Tout peut basculer en un instant. Il voit quelques athlètes rejoindre la plage et planter leur planche dans le sable pour faire face à ce qu’ils viennent d’accomplir. Il connait ce sentiment de pleine satisfaction, la joie d’avoir réussi à chevaucher quelques belles vagues. Il est particulièrement attentif, aujourd’hui. C’est peut-être pour ça que c’est lui qui le remarque en premier. Il fronce légèrement les sourcils, pas complètement sûr, au départ. Pourtant, il doit se rendre à l’évidence très vite. Ces signes-là aussi, il les connait par cœur et il a appris à les maîtriser. Son cœur s’emballe dans sa poitrine et un rapide coup d’œil lui indique qu’il est vraiment le seul à l’avoir vu. La plage n’est pas si fréquentée, en cette fin de journée. Il se précipite sur ses deux jambes, faisant fi de la douleur qu’il ressent avant de se précipiter vers l’avant. Courir lui est douloureux, quasiment impossible depuis presque un an et pourtant, il se démène pour traverser la plage en quelques foulées. Il pensait y arriver, il a cru, l’espace d’un instant, qu’il pourrait le faire. Et pourtant, la peur lui saute à la gorge à quelques mètres des vagues. Il apostrophe le premier surfeur qu’il voit et qui est en train de sortir de l’eau. Il se précipite vers lui. « Là-bas ! » Il l’incite à se retourner, il pointe du doigt la masse qui se débat contre la nature tempétueuse de l’océan. Maintenant qu’il est plus proche, il peut entendre sa détresse. « Il faut l’aider ! » Pourtant, il ne peut pas plonger, il décharge lâchement sa responsabilité à quelqu’un d’autre.
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Malakai Ferguson
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Avatars by Pasty & Gifs by elly
@Timaël Sörensen,@Taeko Lucero, @Thao Schäfer
Ses yeux ont découvert la cruauté de ce monde par la journée particulièrement pluvieuse du 06 août 1996. Malakai a donc entamé depuis peu, sa 28e année d’existence et d’errance.
Célibataire. Bien que toujours en bonne compagnie, Malakai a toujours veillé à ne partager que son lit. Il s’agit là d’un choix assumé, se considérant incapable d’aimer, d’offrir à une femme tout le bonheur mérité. Bien que certaines relations auraient pu naitre et durer, c’est à l’auto sabotage que notre jeune homme aime à se livrer, les blessants au point de ne jamais pouvoir être pardonné. Être détesté est plus facile que d’être aimé, brisant de ce fait toutes les attentes que l’on pourrait lui vouer.
Chef mécanicien au sein de la Witcox racing, une écurie automobile qui est aujourd'hui bien déterminée à obtenir une grande renommée en remportant la NASCAR. Une promotion considérée par beaucoup comme non méritée, le jeune homme s'étant vu confier un poste a responsabilités sous prétexte qu'il est le fils d'Esteban Witcox, le fondateur de l'écurie.
Malakai habite dans un bel appartement du centre de Monterey. Etant au dernier étage, il dispose d'une petite vue sur la ville, mais aussi d'une magnifique terrasse parfaitement agencée pour des soirées chill sous le ciel étoilé. Appartement moderne et au design épuré, le jeune homme n'a jamais véritablement pris la peine de le décorer selon ses goûts et sa personnalité.
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Sujet: Re: Et l'océan se déchaîne ~ Malakai Sam 21 Sep 2024 - 21:17#
Et l'océan se déchaîne
Planche en main, Malakai s’était levé aux aurores pour profiter de la plage en toute tranquillité, ainsi bien décidé à l’apprécier avant que cette dernière ne soit trop envahie par les derniers touristes de l’été. La mer était particulièrement agitée en cette matinée, mais il savait que trop bien qu’il ne serait aucunement le seul à ne pas se laisser décourager. La cire appliquée, ses affaires abandonnées sans craindre qu’elles ne lui soient volées, Malakai pris le temps de savourer son entrée en luttant contre les premières vagues qui virent s’abattre contre son corps. L’eau était tiède, parfaite pour une première tête avant de grimper sur sa planche et ainsi s’éloigner du rivage et du quotidien qu’il cherchait à oublier. Suffisamment éloigné, c’est avec confiance qu’il en vint à ramer de ses deux bras synchronisés, gagnant en vitesse avant de sauter sur deux jambes pour le moins entraînées. Glissant sur l’eau de droite et de gauche, un fin sourire pris forme sur ses lèvres bien incapables de masquer tout le plaisir procuré. Sa planche, veille de plusieurs années, menaçait de se briser à chaque envolée, pourtant le jeune homme ne parvenait aucunement à s’en détacher, à envisager de simplement en changer. Peut-être bien à l’image de ce passé qu’il lui était impossible d’oublier pour mieux avancer. Bien peu décidé à se laisser contrôler par tout un flot de pensées, Malakai se dirigeait à nouveau vers l’horizon, prêt à affronter de nouvelles vagues capables de lui procurer de véritables sensations.
Après quelques heures écoulées, c’est assis et le regard tourné vers l’horizon, que nous pouvions le retrouver, à proximité de ses affaires et de sa planche habilement plantée à ses côtés. Le soleil s’était imposé sans que ce spectacle n’en vienne à lui échapper, appréciant ces moments pleins de simplicité. Le calme avant la tempête, celle d’une nouvelle journée qui s’annonçait particulièrement chargée. Fait de sourires bien souvent tronqués, d’une vie rêvée, souvent enviée, pourtant bien incapable de pleinement l’apprécier. C’est alors qu’une voix vint interpeller un surfer sortant tout juste de l’eau, inquiète et en quête d’un brin de solidarité « Là-bas ! » Le surfer, peu enclin à l’écouter, ne pris aucunement le soin de se retourner, avançant dans une ignorance contre laquelle il serait difficile de ne pas s’emporter. « Il faut l’aider ! » Poussé par la curiosité, Malakai pris le soin de rejoindre l’homme agité, remarquant au loin une personne qui semblait se noyer. « Allons-y, je t’accompagne » Mais à peine quelques enjambée amorcées là où ils avaient encore pieds, Malakai en vint à s’arrêter puis à se retourner, constatant que sur le bord de plage, le jeune inconnu était resté. De toute évidence peu décidé à l’aider. « Sérieusement ? Tu compres rester planté là ? » Dans un premier temps déconcerté, Malakai fit le choix de ne pas davantage s’attarder. Le temps lui était compté. «Laisse tomber, j’y vais » Malakai se jeta la tête la première dans l’eau pour rejoindre la jeune femme, à bout de force pour continuer à lutter. Sa tête délicatement calée pour éviter qu’elle ne soit de nouveau submergée, plusieurs minutes s’écoulèrent avant qu’ils ne touchent enfin terre. Elle était inanimée, aurait-il finalement échoué à la sauver ? La posant sur le dos, son regard traversa la foule qui s’était depuis rassemblée, à la recherche de celui qui l’avait missionné pour ce sauvetage improvisé « Hey ! Dis-moi que tu connais au moins les gestes de secours ?! » Pour sa part jamais il ne s’en était soucié, bien incapable de lui prodiguer. Laissant à l’homme tout le loisir de l’aider, Malakai pris le soin de se relever pour écarter les regards indiscrets « Bougez d’la bordel, de l’air, elle a besoin d’air. Hey toi ! Éteins ton tel ou je te jette à la mer avec !»
Dernière édition par Malakai Ferguson le Ven 25 Oct 2024 - 16:26, édité 1 fois
Rio Villanueva
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Sujet: Re: Et l'océan se déchaîne ~ Malakai Dim 22 Sep 2024 - 9:40#
Le premier surfeur ne semble même pas se préoccuper de ce qu’il lui dit, l’angoisse lui étreint le cœur. Il est bien incapable de songer à plonger dans l’eau, il ne peut pas. Il entend une autre voix et il se retourne brusquement tandis qu’un autre se précipite pour sauver la jeune femme. Mais il se retourne et semble compter sur sa présence. Les émotions se bousculent en lui, en même temps qu’une culpabilité grandissante. Il fait un pas mais c’est bien tout ce qu’il peut faire et tout ce qu’il a le temps de faire. Piqué au vif par la remarque du jeune sauveur, il regarde, sans pour autant se précipiter à sa suite. Il sent ses jambes trembler sous l’effort qu’il fournit. Il n’aurait été d’aucune utilité. En plus de sa peur et de ses angoisses, il n’est pas sûr de pouvoir nager une aussi longue distance sans risquer de se noyer lui-même. Le blond aurait eu du mal à gérer deux noyés à sauver en même temps, il aurait été plus un boulet qu’une aide, il en est convaincu.
Le cœur battant la chamade, il prend à peine conscience que des curieux se sont amassés autour de lui tandis que l’inconnu revient avec la jeune femme inanimée entre ses bras. A peine quelques minutes plus tôt, elle criait et se débattait, elle ne doit pas être inconsciente depuis longtemps. « Hey ! Dis-moi que tu connais au moins les gestes de secours ?! » Au moins ? La condescendance de ce type est en train de lui griller les nerfs, même si pour l’heure, ce n’est pas la priorité. Il ne réfléchit pas avant de s’agenouiller dans le sable aux côtés de la victime. Il prend son pouls, écoute le silence morbide qui s’échappe de ses lèvres. Elle ne respire plus. « Il faut appeler les secours ! » Que quelqu’un prenne son téléphone et compose le numéro d’urgence ! Sans pour autant attendre qu’ils débarquent, c’est avec un automatisme certain qu’il exécute les gestes qu’on lui a appris dès ses premières années à l’école de surf. Il faut pouvoir sortir un camarade de l’eau et lui porter secours, c’est une règle essentielle dans le monde de la planche. Et aucun professionnel ne saurait se lancer dans une compétition sans pouvoir fournir les premiers gestes. Mêlant massage cardiaque et bouche à bouche, il se met à prier en même temps, demandant à Dieu de lui ramener la jeune femme. Il est inconcevable qu’elle perde la vie entre ses bras.
A bout de souffle, il ne lâche pourtant rien, vaguement conscient que le sauveur a fait reculer les curieux. Quand il entend finalement la sirène d’un véhicule d’urgence et une voix s’élever pour tomber à genoux à côté de lui, en pleurs, Rio a les nerfs éprouvés. « C’est ma sœur, s’il vous plait ! » Elle le supplie jusqu’à ce que finalement, la jeune femme finisse par manifester un éclair de vie. Elle s’agite, recrache l’eau qu’elle a avalé. Rio la met sur le côté pour lui permettre de souffler. Il retombe assis sur le sable, épuisé mais soulagé d’avoir réussi à la ramener, pile au moment où les secours prennent le relais.
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Ses yeux ont découvert la cruauté de ce monde par la journée particulièrement pluvieuse du 06 août 1996. Malakai a donc entamé depuis peu, sa 28e année d’existence et d’errance.
Célibataire. Bien que toujours en bonne compagnie, Malakai a toujours veillé à ne partager que son lit. Il s’agit là d’un choix assumé, se considérant incapable d’aimer, d’offrir à une femme tout le bonheur mérité. Bien que certaines relations auraient pu naitre et durer, c’est à l’auto sabotage que notre jeune homme aime à se livrer, les blessants au point de ne jamais pouvoir être pardonné. Être détesté est plus facile que d’être aimé, brisant de ce fait toutes les attentes que l’on pourrait lui vouer.
Chef mécanicien au sein de la Witcox racing, une écurie automobile qui est aujourd'hui bien déterminée à obtenir une grande renommée en remportant la NASCAR. Une promotion considérée par beaucoup comme non méritée, le jeune homme s'étant vu confier un poste a responsabilités sous prétexte qu'il est le fils d'Esteban Witcox, le fondateur de l'écurie.
Malakai habite dans un bel appartement du centre de Monterey. Etant au dernier étage, il dispose d'une petite vue sur la ville, mais aussi d'une magnifique terrasse parfaitement agencée pour des soirées chill sous le ciel étoilé. Appartement moderne et au design épuré, le jeune homme n'a jamais véritablement pris la peine de le décorer selon ses goûts et sa personnalité.
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Sujet: Re: Et l'océan se déchaîne ~ Malakai Jeu 17 Oct 2024 - 15:22#
Qui aurait pu croire qu’il se retrouverait à jouer les sauveteurs en mer ? Lui qui abordait chaque jour cette vie non sans y ressentir un goût amer. Et pourtant il n’avait pas hésité, pas hésité à sauter dans l’eau pour prêter main forte à celle qui n’avait plus le courage de lutter. À croire que cette petite flamme qui s’agitait en lui n’était pas encore entièrement consumée, qu’un espoir, bien que son origine il ne saurait l’expliquer, semblait encore en lui subsister. Peut-être son récent changement de vie, cette roue qui semblait enfin avoir tournée pour lui offrir une existence aux airs de paradis. Malakai n’en avait aucune idée, mais pour elle, il avait sû trouver l’énergie suffisante à la sauver d’une noyade assurée. Mais à présent posée sur le sol, l’observant inanimée, impassible à ses sollicitations tant par la voie que par le toucher, il ne pouvait que s’avouer vaincu face à sa méconnaissance des gestes susceptibles de véritablement la ramener. Fort heureusement, il avait su trouver du regard l’inconnu qui l’avait missionné sans pour autant oser l’accompagner, peut-être parviendrait il à être utile et à l’aider ? Soulagé d’enfin le voir prendre place à ses côtés, de toute évidence formé à ces gestes de secours qu’il n’aurait pas su reproduire sans que la situation de la demoiselle, ne s'en retrouve aggravée. « Il faut appeler les secours ! » Ses affaires étaient trop éloignées pour envisager une nouvelle course improvisée, les forces commençaient aussi à lui manquer. C’est alors que son regard fit un tour d’horizon auprès de la foule qui s’était rassemblée dans un élan de curiosité, repérant presque aussitôt un homme bien trop occupé à immortaliser la scène plutôt qu’à les aider... « Donne-moi ça putain ! » Furieux, presque tenté de lui remettre en place toutes ses idées, c’est d’un geste vif que sa main en vint à se saisir du téléphone pour l’heure bien plus convoité. « Sans déconner, tu devrais avoir honte » Si Malakai n’était généralement pas du genre à faire preuve de grande moralité, il jugeait que si lui parvenait à faire preuve de bon sens, le reste du monde en avait tout autant, si ce n’est pas plus, la capacité. Le numéro composé, quelques mots échangés, en direction de l’inconnu son regard en vint à se tourner. Massage cardiaque et bouche à bouche alternés, la jeune femme restait inconsciente et dépourvu du moindre signe pouvant les rassurer. « Elle ne respire plus depuis plusieurs minutes, un mec essaye de la sauver… Oui oui massage cardiaque et compagnie. Magnez-vous de débarquer. » Las des protocoles et des questions par milliers, c’est au propriétaire que le téléphone fut rendu sans avoir pris la peine de raccrocher. « Guide-les jusqu’à nous. Ne t’avise pas de raccrocher pour filmer » L’absence de toute sympathie sur son visage fut suffisamment convaincante, reprenant le fil de la discussion sous son regard particulièrement méfiant.
D’autres badauds filmaient la scène, s’amassant en cercle et de plus en plus près pour ne rien manquer de cette tragédie des temps modernes. Il n’en fallait pas moins pour l’agacer, lui dont le calme et la bonne humeur semblaient s’être envolés. Dans un manque de délicatesse avéré, Malakai entreprit d’écarter la foule sans hésiter à les menacer de représailles s’ils continuaient à avancer ou à filmer. C’est alors que toute son attention est attirée par une femme qui était parvenue à se hisser jusqu’à la femme inanimée, déclarant être la sœur de notre petite noyée. Sa peur et sa tristesse étaient loin d’être simulées, suppliant l’homme de tout faire pour la sauver. Il n’aura dans tous les cas pas démérité, il aura tout tenté. Une sirène puis des voix en approche, Malakai fit en sorte de frayer un chemin aux secours qui, à notre retour, furent ravis de constater qu’elle avait enfin retrouvé une forme de vitalité. Naturellement, la victime était la priorité, cette dernière étant prise en charge afin d’être évacuée, mais c’était bel et bien vers l’homme que son regard en vint à se tourner, prenant place à ses côtés. « Finalement, tu es plus doué que je ne l’ai cru... » Bien que peu du genre à se confondre en excuses, Malakai savait parfois prendre du recul et admettre qu’il s’était trompé. Un petit sourire amusé sur ses lèvres en vint même à pointer le bout de son nez, certainement bien plus soulagé qu’il ne l’avait imaginé. « Comment tu te sens ? » Épuisé sûrement, car s’il ne s’y était jamais véritablement initié, il avait eu vent de toute l’énergie nécessaire pour espérer qu’une vie soit sauvée. « Allez, vient le héros ! Je récupère mes affaires et je t’offre une bière, ça va te requinquer. Oui, s’il était bien incapable de s’excuser, Malakai savait à sa façon l’exprimer, lui offrant sa main pour l’inciter à y prendre appui et ainsi se diriger en direction de la paillote où ils pourront tous deux se remettre de cette matinée.
Sur le point d'épouser le quart de siècle, Rio fêtera ses vingt-cinq ans le 22 décembre prochain
Une belle relation de deux ans réduite en cendres à l'instant où les choses se sont compliquées, Rio est un coeur à prendre que la méfiance accompagne pourtant au quotidien.
Ancien surfeur professionnel à qui tout semblait réussir, il est aujourd'hui vendeur de planches de surf et à l'occasion, il prend en charge les plus jeunes pour leur montrer les premières postures, bien en sécurité sur la plage
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Sujet: Re: Et l'océan se déchaîne ~ Malakai Jeu 14 Nov 2024 - 20:10#
Une vague d’un intense soulagement lui soulève l’abdomen quand les secours prennent le relais. Il se recule légèrement en observant leurs gestes et il reste attentif à ce qu’ils font, pour être sûr que la jeune femme continue de reprendre son souffle. Elle est restée inanimée un long moment, il ne sait pas quel genre de séquelles elle pourrait alors avoir mais il espère qu’elle s’en sortira pleinement, qu’elle pourra reprendre sa vie et le cours de son existence, sans craindre en plus les caprices de l’océan. Il sait trop ce que ce genre d’expérience peut engendrer, il a bien trop conscience de la peur qui pourrait se développer en elle. Il inspire un bon coup tout en laissant les secouristes faire leur travail, sans pour autant réussir à s’éloigner totalement. Pas seulement pour veiller mais aussi parce que pour l’instant, il ne peut pas se relever. Il voit dans le regard de la sœur de la noyée une incroyable reconnaissance quand elle se tourne vers lui. Elle le remercie et il hoche légèrement la tête, heureux de cette issue incroyablement chanceuse. Il inspire profondément une nouvelle fois en voyant la victime s’en aller avec l’ambulance et progressivement la foule se disperse. Pris dans sa mission, il a pourtant été conscient de ce que le véritable sauveur de la situation a pu faire pour le laisser agir sans être encombré par la foule de curieux. Il l’a entendu dissuader qui que ce soit de s’approcher. Pour autant, il est à présent persuadé que le garçon s’est barré, lui aussi. C’est pourquoi il ne s’attend pas à le voir s’écrouler à côté de lui et il tourne la tête, véritablement surpris. « Finalement, tu es plus doué que je ne l’ai cru... » Une légère amertume lui envahit la langue, une drôle de réplique le démange. Juger sans savoir, c’est bien la pire des idées. Pour autant, il ne peut pas vraiment blâmer le surfeur, en réalité. Il aurait sûrement agi comme lui, plus d’un an auparavant. L’impuissance ne cesse de grandir en lui, depuis des mois et des mois. « Comment tu te sens ? » La question le surprend et il se tourne vers l’homme, curieux de savoir pourquoi il lui pose cette question. « Sûrement mieux qu’elle. Il lui faudra du temps pour se remettre, si elle s’en sort sans séquelle. » Voilà, se concentrer sur la victime lui semble une excellente idée « Allez, vient le héros ! Je récupère mes affaires et je t’offre une bière, ça va te requinquer. » Là encore, c’est la surprise qui domine quand il suit son regard et qu’il le voit se relever. Il analyse sa main tendue et il hoche légèrement la tête. Sans être réellement sûr qu’il va tenir debout pour autant, il prend son courage à deux mains, accepte son offrande et se remet droit sur ses jambes. Un instant, il a l’impression qu’il tangue mais il se reprend rapidement. Il analyse le visage de l’inconnu en fronçant les sourcils.
Tandis qu’ils marchent vers les affaires du jeune homme puis vers la paillotte désignée, Rio finit par se débarrasser un peu de ses pensées néfastes. « C’est toi qui l’as sorti de là, c’est toi, le héros. Je lui ai sûrement fait perdre du temps précieux en cherchant quelqu’un pour y aller. » Il déteste l’amertume dans sa voix mais plus encore la culpabilité qui pointe le bout de son nez. Une incroyable frustration lui soulève l’abdomen. Rapidement, et pour son plus grand plaisir, il s’installe et trouve rapidement un appui pour reposer sa jambe endolorie. La manière dont il a procédé pour sauver la jeune femme a sûrement flingué un sacré nombre d’heures de rééducation. Il jette un œil au sauveur du jour et désigne sa planche. « Sympa, ta planche, je n’ai pas eu la chance de te voir surfer mais tu dois réaliser de belles prouesses avec elle ». Il en parle comme un passionné, comme quelqu’un qui comprend que le surf, c’est l’alliance entre le surfeur et sa planche. C’est une communion, une histoire de confiance. Et depuis qu’il s’est spécialisé dans leur vente, il est plus que convaincu de ce lien qui lie le sportif à son instrument. Il repense aux sensations de voler sur l’eau, celles qui lui manquent tant et il coupe le flot de ses pensées pour se recentrer. « Au fait, moi c’est Rio. » Il lui tend la main pour se présenter. « Et comment s’appelle le héros du jour ? » Il demande, un léger sourire au coin des lèvres. Il reprend progressivement des couleurs et un peu de cette chaleur qu’il dégage habituellement.