Le temps unit certaines personnes (brandon)

Le temps unit certaines personnes
feat @Brandon Bloom
16 aout 2024

tw :: aucun, pour le moment.

Rhéa a commencé un peu plus tard qu'à son habitude. En fait, il avait une personne qui n'a pas rentrer qui travaille ce soir. Rhéa s'est proposé de le faire étant donné qu'elle a préférer se reposer et prend soin d'elle avant d'aller au travail. Rhéa a eu du mal à dormir puisqu'elle est maintenant à son nouvelle appartement depuis une semaine. Elle ne veut pas l'avouer mais, elle a peur d'être seule à la maison. Elle a confiance que l'avenir fera en sorte qu'elle se sentira en sécurité et bien dans son condo. Rhéa ne veut pas avouer qu'elle fait des crises d'angoisses. Elle fait toujours en sorte de mettre beaucoup de maquillage pour qu'on ne voit pas ses aires de fatigue. Rhéa ne veut pas tout de suite dire qu'elle ne peut pas vivre seule après une semaine. Elle a beaucoup de solutions en tête avant de retourner vivre chez Iris qui est maintenant officiellement sa mère. Ce n'est pas qu'elle ne l'aime pas. Elle souhaite prendre son envol. C'est quelque chose qui est important pour elle. Rhéa relaxe devant la télévision. Elle finit par s'endormir sur le sofa. Elle fait le saut quand elle voit l'heure sur son téléphone. Elle se prépare à toute vitesse. C'est certain que ses patronnes vont comprendre. Elle n'a pas envie de l'expliquer. C'est à la course qu'elle arrive au boulot. Elle s'habille en tant que serveuse. C'est partie pour un chiffre qui va être bien intéressant. Les clients sont assez sympa. Il n'a pas trop de clients chiants, rien de bien grave. Heureusement parce que on ne sait pas si la patiente de Rhéa sera présente avec la fatigue qu'elle a. Rhéa trouve l'énergie d'être souriante et gentille avec toute le monde. Elle mange un repas vers la fin du chiffre puisqu'il a presque plus personne. Elle remarque qu'une jeune homme qui dessine. Il semble avoir beaucoup de temps d'ailleurs.

- Je suis désolé. Nous sommes fermés

Rhéa baisse un peu la tête. Elle se sent mal de la déranger surtout après la soirée qui ne semble pas à sa hauteur.

Un après midi d’été comme il en existe tant d’autres. Chaud, ensoleillé, animé. Les rues de Monterey étaient remplies de touristes qui flânaient au rythme de leurs envies, d’étudiants qui se dépêchaient pour se rendre au travail, profitant des vacances pour remplir leurs comptes en banque avant de repartir pour un nouveau semestre financièrement difficile et d’enfants insouciants qui n’avaient que faire des soucis des grandes personnes et jouaient en bandes dans un concert de cris. Brandon quant à lui n’appartenait à aucune de ces catégories, mais pour quelques petites semaines encore il était tout à fait libre. Pas de travail, pas de soucis financiers, pas de contrôle parental…

C’est ainsi qu’il s’était retrouvé assis dans ce café. Cahier de dessin à porté de main, crayons et fusains rangés avec soin juste à côté, il avait élu domicile dans cette salle ouverte, animée et lumineuse et y avait commandé un café. La boisson pourtant n’avait guère suscité son intérêt. Il n’avait pas fallut longtemps pour que l’artiste exhume son matériel de sa besace et se mette à dessiner. Tout était la faute de ce couple de touristes qui, penché sur un plan de la ville, discutait du programme de l’après-midi. Cette dignité dans le maintien de l’homme avait obligé Brandon à immortaliser la scène. Puis aussitôt fini, il avait remarqué la jeune femme assise seule dans un coin, airpods dans les oreilles et livre en main. Un manuel de psychologie. Nul besoin de mener l’enquête pour deviner sur quels bancs la jeune inconnue s’assiérait bientôt. Et bientôt ce fut un moineau qui attira l’attention de Brandon…

Il en fut ainsi durant tout l’après-midi. Le dessinateur manipula ses fusains durant des heures sans jamais bouger de la table à laquelle il avait élu domicile. Ses doigts noirs suivaient une chorégraphie bien à eux, ils volaient au dessus du papier, en caressaient son grain pour créer un effet avec le charbon… il était si absorbé par son travail qu’il remarqua à peine le temps qui passait, ne se rendit pas compte que le monde se dépeuplait peu à peu autour de lui et qu’il finit par se retrouver seul dans le café.

« Je suis désolée nous sommes fermés. »

Les paroles de la serveuse brisèrent la bulle que Brandon avait battit autour de lui sans le vouloir. Ses yeux papillonnèrent lorsqu’il les leva vers elle, comme sortant d’un rêve. Il lui semblait soudain changer de monde. Il y eut un temps de flottement où Brandon demeura immobile à fixer ces yeux d’un bleu si pur… Des restes de magie créatrice animèrent un instant encore l’esprit de l’artiste qui évaluait le potentiel de ce regard une fois reproduit sur le papier. Mais l’étincelle s’éteignit rapidement. Le visage qu’il avait devant lui attendait une réaction de sa part, non un dessin. Brandon s’anima soudain.

« Oui ! Oui bien sûr ! »

Maladroit, empressé, il posa son carnet sur la table, rata son coup et en cogna le coin en voulant attraper sa besace. Le café se renversa.

« Ho non ! Non pas ça ! »

Il se saisit d’un chiffon dans la poche latérale de sa besace et tenta d’essuyer au mieux le liquide brun qui maculait désormais le papier. Ce dernier avait bu la boisson que lui-même n’avait pas touché et désormais le petit garçon et son ballon de foot se trouvaient défigurés. Brandon poussa un soupir fataliste.

« Ça m’apprendra ! »

Bougon, il rassembla ses fusains avec des gestes désormais moins précipités, empreints de déception. Même si son dessin n’avait rien eu d’extraordinaire il n’aimait pas gâcher ses travaux, quels qu’ils soient. Retenant un nouveau soupir, il s’adressa cette fois à la jeune femme, conscient de la déranger, de l’empêcher de faire son travail.

« Je suis désolé, je vais m’en aller, ne vous inquiétez pas. » puis avisant la tasse de café froid il réalisa : « Combien je vous dois déjà ? » demanda-t-il en relevant les yeux vers elle.

Le temps unit certaines personnes
feat @Brandon Bloom
16 aout 2024

tw :: aucun, pour le moment.

Les journées d'été sont toujours rempli dans le restaurant. Les gens adorent prendre un verre quand il fait beau. C'est bien connu. En plus, il a également la terrasse qui est ouvert. Ce qui attire certains clients qui aiment bien se faire bronzer et profite du soleil. Rhéa aime bien l'été également. D'ailleurs, malgré que ca ne soit pas la femme la plus positif de la terre. Rhéa trouve toujours le positif de chacune de ses saisons. Rhéa n'a pas vu le temps passé jusqu'à la fermeture du restaurant. Il est maintenant 21 heures. Tout le monde est partie sauf un homme qui est entrain de dessiner. Rhéa se sent un peu mal de le déranger. Par contre, il comprend que celui-ci est occupé. Malheureusement, le restaurant doit fermer enfin que tout le monde rentre à la maison ou fait un autre activité. Rhéa ne sait pas encore ce qu'elle désire faire après avoir fermé le restaurant. Celui-ci est compréhensible. Il range maintenant ses choses afin de se préparer à sortir du restaurant. Il essaie par contre de se dépêcher il fait un petit dégât de café. Rien de bien grave qui se passe. Par contre, il va falloir le ramasser tout de même. Heureusement, Rhéa n'a pas encore fait la vadrouille. Elle n'a que faire le balai.

- Ne vous en faites pas. Je peux le nettoyer. Je dois quand même faire la vadrouille à la fin de chaque chiffre. J'espère que cela n'a pas abimer votre dessin qui semble magnifique d'ailleurs.

Rhéa ne peut pas nier qu'elle n'a pas remarquer ses dessins. C'est rare qu'elle voit un homme avec autant de talent qui vient au restaurant. Elle ne peut pas s'empêcher d'observer. C'est la curiosité que voulez vous. Celui-ci commence à nettoyer tout de même. Il semble insister sur le fait que lui qui a fait cette gaffe. Il doit bien sûr le nettoyer. Rhéa le laisse faire. Elle se dit que c'est bien rare qu'un client prend cette initiative.

- Je vous remercie d'avoir nettoyer. Vous savez, vous n'êtres pas obliger.

Rhéa lui fait un petit clin d'oeil de complice. Celui-ci insiste pour partir. Rhéa n'a pas terminé sa fermeture du magasin. Elle a une bonne confiance en lui mais, si elle le connait peu. Elle apprécie sa politesse. Celui-ci lui demande combien il lui doit.

- Vous me devez 25 dollars si vous plait.

C'est maintenant que Rhéa tend sa main. Elle se demande si il paie en argent comptant ou par carte. C'est bientôt qu'elle pourra le découvrir.

- Vous savez, je voulais pas vous presser. Si vous avez besoin de rester encore jusqu'à temps que je finisse de nettoyer. Ca me dérange pas vous savez.

Le dessin tout tâché du petit garçon et de son ballon de foot sous le bras désolait Brandon. Il l’aimait bien ce dessin. Ce n’était pas le meilleur de sa carrière, c’était certain, mais il avait aimé le créer, il avait aimé en dessiner les courbes et les ombres. À présent il était fichu. Du gâchis. Brandon se fendit malgré tout de quelques coups de chiffon de plus pour nettoyer le peu de café qui avait coulé sur la table au lieu de son dessin. Perdu pour perdu, il pouvait bien terminer d’imbiber son chiffon, il le mettrait dans le linge sale en rentrant. C’était toujours ça de gagner pour la serveuse qui devait attendre avec impatience qu’il décampe, même si elle n’en disait rien. Ou plus exactement, si, elle lui dit quelque chose, qu’il n’était pas obligé. Brandon eut un petit rire amusé tout en finissant son geste de nettoyage.

« Rien ne m’oblige non plus à laisser quelqu’un nettoyer mes bêtises. » fit-il en rendant son clin d’œil à la jeune femme.

Qu’une personne soit payer pour faire le ménage était une chose qui n’empêchait en rien l’existence d’un certain savoir-vivre. Déjà qu’il la gênait pour finir son travail, il pouvait bien prendre quelques secondes pour éponger sa bêtise tout de même ! Une fois le gros du travail fait, il s’attelle au rangement de ses affaires pour débarrasser le plancher rapidement, afin de laisser libre la serveuse qui avait sûrement bien mieux à faire de sa soirée que de chasser une tête en l’air un peu encombrante et maladroite. D’ailleurs, il restait encore la question de la note, Brandon le réalisait soudain. Et tandis qu’il posait la question, sa main se tendait déjà vers son porte-feuilles.

Il suspendit son geste, interloqué par le prix annoncé. Cette fois, il n’y avait plus de sourire sur le visage de l’artiste, il était indécis, gêné.

« Je… hum… il doit y avoir une erreur. » osa-t-il dire malgré le malaise qu’il sentait monter en lui.

Il n’avait commandé qu’un café, n’est-ce pas ? Était-il si distrait qu’il avait commandé pour vingt cinq dollars ? Cela lui paraissait peu probable. Une erreur, ou même une blague lui semblait plus logique. Suspendu dans une position peu confortable, il préféra se redresser tandis que ses yeux scrutaient la serveuse à la recherche d’un indice. Se moquait-elle de lui ? Peut-être pour lui faire payer le temps qu’il lui faisait perdre ? Il ne savait que penser.

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feat @Brandon Bloom
16 aout 2024

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Rhéa a l'habitude de toujours nettoyer après les autres sans dire aucun mot. Elle sait que cela peut être difficile pour certaines personnes. Rhéa sait la chance qu'elle a. Elle a maintenant un travail. Avant elle vivait dans la rue, elle ne savait pas si elle allait manger le lendemain matin. Heureusement que cela est derrière elle. Elle sait que maintenant, elle peut compter sur plusieurs personnes. Elle espère ne plus jamais seul. Pour le moment, elle remarque qu'elle peut compter sur sa famille de coeur et sur certains amis qu'elle s'est lié, il y a peu.

- Je comprends. Je vous remercie de m'aider. C'est simplement que je ne suis pas habitué d'un client m'aide à ce genre de tâche. J'apprécie mais, je suis simplement contente d'avoir un emploi avec tout ce que j'ai vécu.

Ce genre de client, Rhéa n'est pas du tout habitué. Rhéa a de la chance de pouvoir tomber sur lui, ce soir. En plus, Rhéa n'a pas réaliser qu'elle s'est confié sur un point qu'elle a rarement dit à qui ce soit. Elle essaie de changer les idées de place. Elle ne sait pas si Leila sera d'accord qu'elle parle de son parcours pour se rendre ici. C'est rare qu'une femme comme elle travaille dans un restaurant comme celui-ci sans expérience. Rhéa s'est mélangé entre deux factures.

- Je vous prie de m'excuser. C'était la personne avant vous. Vous c'est seulement 3 dollars.

Une maladresse, ce soir on dirait que Rhéa.

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Ouf ! La correction effectuée par la serveuse soulagea Brandon. Ni cerveau en panne, ni mauvaise blague, il ne s’agissait tout bêtement que d’une erreur. Le sourire réapparu sur le visage de l’artiste qui termina alors son geste pour attraper son portefeuille.

« Vous m’avez fait peur » plaisanta-t-il pour chasser le léger malaise « J’ai cru que j’avais été encore plus distrait encore. »

Il eut un petit rire en brandissant un billet de cinq dollars. Il le tendit alors à la jeune femme et rangea son portefeuille.

« Gardez la monnaie pour vous, on pourra dire que c’est pour le temps qu’il vous a fallut pour me chasser. »

Brandon essayait de faire au mieux pour se rendre plus agréable alors qu’il retardait la jeune femme dans sa fermeture, et donc son retour chez elle. Un ton léger, un sourire et des excuses étaient ses seules armes et il espérait que cela suffisait. Bien sûr, elle serait sûrement plus soulagée encore une fois qu’il aurait décampé pour de bon. D’ailleurs, l’artiste se pencha pour récupérer sa besace qu’il suspendit à son épaule, prêt à lever le camp. Mais avant de s’en aller, empathie oblige, il ne put s’empêcher tout de même de revenir sur ses paroles précédentes.

« Je suis désolé pour ce que vous avez vécu. Surtout si cela vous étonne que l’on puisse être respectueux. J’espère que ça ira mieux désormais. »

C’était peut-être déplacé mais il ne pouvait s’en empêcher. Parfois, un peu d’humanité donnée sans rien demander en retour, cela faisait du bien. Alors même si ce n’était pas grand-chose Brandon essayait d’en offrir un peu quand cela lui était possible. Avec un peu de culot, il aurait peut-être osé demander, il aurait aimé entendre son histoire, mais il ne voulait pas se montrer plus indiscret, ni plus envahissant. Elle voulait sans aucun doute le voir disparaître. Alors il se tourna vers la sortie dans l’intention de lui laisser le champ libre.

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feat @Brandon Bloom
16 aout 2024

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Rhéa commence à se sentir un peu fatigué d'être au travail. C'est difficile le service à clientèle de nos jours puisque les clients sont plus difficiles qu'avant. Par contre, la plupart des clients sont sympa. Il suffit qu'il a pour rire ou gâcher sa journée. Rhéa a fait une erreur entre la facture du dernier et l'avant dernier client. Heureusement que celui-ci a compris que ca peut arrivé de faire des erreurs. Rhéa s'est senti mieux. Habituellement, Rhéa ne fait pas vraiment d'erreurs. La pauvre fait beaucoup d'anxiété dernièrement puisqu'elle pense à son départ de la seule maison ou elle se sent bien. Le client lui dit qu'il a peur. Il a peur que ca soit lui qui a plus commandé que prévu. Finalement, il lui dit qu'il comprend que les gens ne sont pas parfaits. Ca peut arriver à tout le monde, des erreurs. Celui-ci lui donne également un pourboire. C'est gentil de sa part. Il a été généreux pour un simple café.

- Ce n'est pas grave. Vous avez encore le temps. Je vous remercie pour le pourboire, c'es toujours apprécié.

Rhéa lui fait un petit clin d'oeil de complice. Sans savoir pourquoi, Rhéa s'est confié à ce client qui ne vient pas souvent. Rhéa a envie de se confier ce soir. Elle a vécu des moments traumatisants de sa vie. C'est difficile de pouvoir mettre cela derrière elle même si c'est son souhait le plus cher. Cet inconnu lui donne des mots encouragements. Cela lui fait un grand bien.

- Je vous remercie. Je suis désolé de m'avoir plaint de la sorte. C'est simplement que c'est difficile pour moi en ce moment. Je ne voulais pas vous dérangez. Je fais mon mieux pour aller mieux et mettre le passé dernièrement moi. Ce qui concernant les clients, je pense qu'il va toujours en avoir des désagréables. Il suffit d'en rire.

C'est la première fois que Rhéa se confie de la sorte à un client. Rhéa n'est pas totalement à l'aise à cette idée. Elle ne sait pas trop comment réagir. Elle se sent simplement à l'aise avec lui. Il ne semble pas être un homme qui juge les autres. Rhéa a essayé de le rassurer de la situation. Il faut bien essayer de voir le positif pour s'encourager ainsi que les autres.

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Si Brandon faisait de son mieux pour alléger l’attente de la jeune femme, il n’en était pas moins très gêné de l’avoir retenue jusque là. La pauvre. Ce n’était pas très rigolo comme situation. Il espérait ne pas lui gâcher sa soirée.

Mais il lui sembla que ce n’était pas le cas lorsque, alors qu’il s‘était déjà tourné vers la sortie, la jeune femme répondit à ses mots empathiques. Aussitôt, il se tourna de nouveau vers elle et lui sourit avec chaleur.

« Ne vous excusez pas. Si c’est sorti c’est que vous en aviez besoin. Est-ce que vous voulez en parler ? »

Le culot et la hardiesse dont il faisait preuve l’étonnaient lui-même mais Brandon ne pouvait s’en empêcher. La jeune femme semblait en avoir gros sur le coeur et l’artiste sentait qu’elle aurait bien envie de se confier, de s’alléger un peu de son poids. S’il y avait une chose que Brandon savait faire c’était bien écouter, observer, être attentif à autrui. On le lui disait souvent et ses dessins en étaient la preuve évidente : il avait l’oeil. Il alla même jusqu’à lui désigner une chaise qu’elle n’avait pas encore posée sur sa table pour lui proposer d’y prendre place si elle le désirait.

« Si ça peut vous faire du bien, j’ai tout mon temps. Il n’y a que mon chat qui m’attend chez moi et ce qu’il veut surtout ce sont les croquettes pour remplir sa gamelle. » ajouta-t-il avec un petit rire amusé destiné à chasser toute culpabilité chez la jeune femme si elle se refusait à l’empêcher de rentrer chez lui.

Lui-même n’osa pas s’asseoir tant que la serveuse n’aurait pas pris de décision. Il ne voulait pas la forcer à quoi que ce soit. Il se trouvait déjà bien assez envahissant.

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feat @Brandon Bloom
16 aout 2024

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Maintenant que le paiement est terminé, il faut que Rhéa se plaint. C'est rare que Rhéa s'ouvre à un inconnu. Elle ne pourrait pas dire pourquoi mais, elle a une confiance aveugle envers cet homme qui ne semble pas avoir de jugements. En plus, il semble comprendre les autres gens autour de lui sans nécessairement penser comme eux. Rhéa ne réalise même pas qu'elle s'est un peu confié à cet inconnu.

- Ce n'est pas nécessaire. Je n'ose pas vous dérangez.

Rhéa baisse légèrement la tête. Rhéa n'est pas du genre à s'imposer. Elle préfère non seulement observer même si elle peut avoir l'air étrange par moment. Celui-ci essaie de la détendre. Il dit que personne ne l'attend sauf son chat. Il n'a pas personne dans sa vie, que ca soit des enfants ou un partenaire de vie. Rhéa se mit à rire avec lui de sa blague.

- Disons que je n'ai pas eu la meilleure enfant. Mes parents n'ont pas voulu de moi. C'est ma grand-mère qui a prit soin de moi pendant mon enfance. Le problème est qu'elle est tombé malade dès que j'ai terminé mon enfance. Elle est malheureusement décédée peu après. Mes parents n'ont pas su prendre soin de moi. J'ai décidé de quitter la ville ou j'étais. J'ai atterri ici. J'ai rencontré ma mère de coeur qui a su m'aider et me comprendre pour la première fois de ma vie. Maintenant je vais quitter la maison familiale. J'ai peur de tout perdre ce lien que j'ai toujours voulu avoir.

Rhéa a décidé de se confier tout de même. Elle se sent un peu timide de se confier à un inconnu. Elle espère que quelques mots lui fera du bien. Elle a besoin de se faire rassurer.

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Comme il fallait s’y attendre, la jeune femme non plus ne voulait pas déranger. C’était compréhensible, Brandon lui-même agissait ainsi avec elle mais… il avait tout de même voulu insister un peu, juste au cas où elle en ressentirait le besoin et se sentirait entravée par la bienséance ou une quelconque pudeur. Il voulait lui inspirer confiance. Une petite blague, une petite confidence sur sa propre vie et le tour était joué. La serveuse acceptait son invitation. Brandon en fut ravi. L’invitation fonctionna si bien qu’elle se confia finalement sans chichi, sans même prendre le temps de s’asseoir comme il l’y avait invitée. Visiblement, il fallait que ça sorte.

Alors Brandon écouta. Il eu de la peine pour cette petite fille qui avait grandi comme elle avait pu, en s’accrochant à ce qu’elle pouvait, comme elle pouvait. Il devinait derrière tout ça un manque de confiance lattent, une peur de l’abandon et un grand besoin de tendresse. Que quelqu’un lui dise combien elle comptait, ou qu’on était fier d’elle. Alors c’est d’un voix douce qu’il prit la parole, presque tendre. Inconsciemment il essayait de devenir comme… une famille ? Oui, un grand frère, à défaut d’être son père. Ou quelque chose comme ça.

« Bien sûr que vous avez peur. Pourquoi n’auriez-vous pas peur ? Mais cette maison ce n’est sûrement pas la seule chose que vous avez en commun avec votre mère, si ? Et qu’est-ce qui vous empêche de retourner y dormir de temps en temps ? Ou simplement d’y prendre un café avec elle ? »

Brandon s’approcha doucement et se tordit un peu pour attraper le regard de la jeune femme qui contemplait le sol pour fuir son regard à lui. Il lui sourit, rassurant, et posa une main légère sur son bras, presque un frôlement pour ne pas être intrusif.

« Il y a aussi le téléphone. » ajouta-t-il avec un sourire entendu alors qu’une alerte l’avertissait justement qu’il venait de recevoir un sms.

Ce petit objet, lui, était fort intrusif. Toujours vissé dans les mains, permettant de garder le contact h24 pour raconter tout et n’importe quoi à tout le monde et n’importe qui. L’idéal dans la situation qui inquiétait tant la jeune femme.

« Et vous savez quoi ? Je suis sûr que vous vous en sortirez très bien ! »