Urgh… T’as pas assez dormi. Il est 14h quand tu ouvres les yeux, mais tu t’es couché aux alentours de neuf heures du matin. T’as passé la nuit dans une cellule. Encore l’autre chieur de flic qui t’as choppé, cette fois, t’as pas couru assez vite pour lui échapper. Quelle plaie. Tu sors du lit, ta mère est levée. C’est une bonne chose. Tu l'embrasses sur la tempe. Elle est si froide et frêle. Tu lui souris et tu lui parles comme si de rien était, mais l’inquiétude et la tristesse sont toujours présentes. Tu sors, t’as besoin de prendre l’air. Ca pue la maladie dans votre appart. Tu t’allumes une clope, et tu marches sans but. Tu rejoins le parc, les gens t’énervent, la majeure partie ont l’air heureux, et l’autre partie ne laisse pas vraiment transparaître leur sentiment. Tu t’éloignes, et c’est à la sortie du parc que tu la vois. Une gamine qui tourne sur elle-même, les larmes aux yeux.

“Hey petite? Tout va bien?” Elle se tourne vers toi, te regarde, mais ne dis rien. Elle est muette ou quoi? “Tu es toute seule? Perdue?”

Si elle continue de te regarder sans rien dire, ça va être compliqué de l’aider. Les enfants sont généralement bavards. Ils sont capables de tenir une conversation sur les sujets les plus inintéressant possible, et pourtant être trop contents.

“Papa dit qu’il faut pas parler avec les étrangers.”

Ah… La seule gamine au monde à suivre ce conseil semblerait-il. Elle a la voix tremblante. Tu lui souris et t’accroupie pour être à son niveau. Au moins, elle a bien compris que les inconnus sont un potentiel danger, mais être toute seule comme ça dans la rue, c’est pas super sécure non plus.

“J’m’appelle Felix! Tu vois? Je ne suis plus un inconnu! Mais toi si! Comment tu t’appelles?”

On va espérer que ta technique fonctionne. Les enfants ont tendance à t’apprécier. Et tu les aimes bien aussi. Ils sont tous si insouciants, et résilients. “Zoé” Qu’elle te répond tout doucement alors qu’une larmes coule sur sa joue.

“Pourquoi ces larmes? T’es perdue?” Elle acquiesça. “Okay… Ça arrive à tout le monde! Et tu sais quoi? On retrouve tous notre chemin!”

Tu te redresses et lui tend la main. T’as rien de mieux à faire que de l’aider, et puis, tu ne vas pas laisser une gamine toute seule, c’est dangereux. Le monde n’est pas tendre avec les enfants qui s’égarent.

“Et regardes! Y’a même un vendeur de glace. Ça t'aiderait à arrêter de pleurer une glace? Moi, ça m’aide toujours quand je suis triste! Viens… Une glace et puis on part à la recherche de tes parents… Ils sont sûrement en train de te chercher dans le parc!”

Tu la mène jusqu’au stand de glace, sans lui lâcher la main, tu paye, et tu marches avec elle en la questionnant sur la personne qui l’a amenée. Elle était là avec son père. Ça réduit le profil à rechercher.

“Regarde bien tous les gens! Et dis moi si tu vois ton papa, d’accord! T’inquiète pas! On va le retrouver!”

Tu scannes tous les passants du regard à la recherche d’un type affolé par la disparition de sa fille. Du moins tu espères qu’il est affolé, sinon, c’est clairement pas un bon parent.  

Ne travaillant pas aujourd'hui, Qiang avait promis à sa fille de l'emmener au parc. Le temps était beau et cela faisait aussi longtemps qu'il n'avait pas pu profiter d'un moment ensemble. Le jeune père était souvent à son travail le week-end et rattrapait ses jours-ci la semaine alors que Zoé était à l'école. Cela lui permettait toutefois de récupérer la petite à la sortie de l'école et de passer le reste de la journée avec elle. C'était une enfant qui comprenait que son père adoptif ne pouvait pas être tout le temps présent, vu qu'il devait arrêter les méchants comme elle le disait. Qiang s'en voulait toutefois de ne pas être là plus, mais il n'y pouvait pas grand-chose. La seule note positive c'était que durant sa "punition", il avait pu finir à des heures plus décentes que lorsqu'il était sur le terrain. Son métier était souvent imprévisible alors parfois il rentrait à des heures tardives, et appelait Linh au secours pour qu'elle puisse aller chercher Zoé à la garderie et la garder ensuite chez elle. Heureusement que l'écrivaine était là sinon il ne savait pas vraiment comment il ferait pour la garde de la petite.
Ce n’était cependant pas le seul sujet qui le préoccupait en ce moment, il y avait aussi un certain dealer. Depuis leur dernière conversation, Qiang avait bien saisi de le laisser donc tranquille - du moins de cesser de vouloir l'aider - et il avait donc pris ses distances. Pas plus tard qu'hier soir, il l'avait encore attrapé en train de vendre de la drogue. Cette fois-ci, le policier l'avait seulement ramené au commissariat sans rien dire de plus. Alors qu'il accompagnait Zoé jusqu'au parc, son portable s'était mis à sonner dans sa poche. C'était son père.

- Reste là

Qiang s'était un peu éloigné de quelques pas, pour que Zoé n’entende pas la conversation. Il ne voulait pas mêler l'enfant à ses problèmes familiaux, surtout que son "grand-père" n'avait pas digérer encore le fait que son fils avait adopté une petite fille. Ce jour-là, Qiang s'était pris une soufflante, surement la pire dans ses souvenirs mais il était resté campé sur sa position de garder Zoé avec lui. Il l'aimait comme sa propre fille et faisait de son mieux pour l'élever. Ce n'était pas souvent qu'il tenait tête à son père, mais le policier ne voulait pas laisser tomber la petite alors qu'elle avait besoin de lui et n'avait personne pour s'occuper d'elle. Cette information ne l'avait toutefois pas arrêté de vouloir marier son fils à une femme respectable. Lorsque Qiang avait raccroché, il se retourna pour rejoindre Zoé mais elle n'était plus là.

- Zoé ??

Le jeune père s'était mis à paniquer intérieurement, sachant que cela ne servait à rien de s'affoler. Il fallait garder son calme. En tant que policier, il fallait commencer par interroger les autres personnes présentes sur les lieux. C'est ainsi que Qiang avait interpellé les passants, en décrivant avec tout ce qu'il pouvait sa fille.

- Papa !

Le policier se retourna en reconnaissant la voix de Zoé. Cette dernière lui faisait de grand signe de la main, une glace dans l'autre et se tenant près d'un homme qu'il reconnût aussitôt. Félix. A croire que le destin avait décidé d'entremêler leur vie, ce n'était pas possible autrement que comme par hasard se soit cet homme. Qiang avait toutefois rejoint à grande enjambée le duo, s'accroupissant devant la petite.

- Tu n'as rien ? Pourquoi tu n'es pas resté où tu étais ?

- Il y avait un chien trop adorable et après je t'ai perdu ! Et j'ai rencontré Félix ! Il est gentil il m'a offert une glace ! Je sais tu m'as dit de pas parler aux inconnus mais il l'est plus

Le policier soupira, se redressant pour regarder le jeune dealer.

- Merci d'avoir veillé sur elle, je m'appelle Qiang. Je suis son père adoptif.

Se présenta-t-il en lui tendant la main. Parce qu'ils se connaissaient tous les deux simplement dans le cercle du travail mais pas ailleurs. Qiang n'était pas seulement un policier qui s'amusait à le mettre dans une cellule pour la nuit mais aussi un être humain comme tout le monde.

C’est ton jour de bonne action. Pas que tu laisserais un enfant dans la merde, quelques soit les circonstances. Un adulte, probablement mais pas un gosse. Alors tu aides cette petite. Tu fais en sorte de faire sécher ses grosses larmes avec une glace. Et peu de temps après tu l’entend crier “papa”. Elle se précipite vers un homme que tu reconnais bien vite. Trop vite. C’est l’autre keuf. C’est vraiment pas comme ça que vous vous croisez habituellement. Père adoptif… drôle de façon de se présenter. Tu lui serres la main, et tu t’accroupies au niveau de la jeune fille.

“Tu vois.. je t’ai dis, on retrouve toujours son chemin!... mais on évite de trop s’éloigner de ses parents… même pour des chiens.”

Même si tu comprends que les boules de poils sont adorables, il faut faire attention. Surtout à son âge. Toi quand tu vous des chiens t’as aussi envie de les caresser, mais il faut aussi respecter les propriétaires et les toutous. Tu te redresses. Mission réunion de famille réussie. Tout est bien qui se finit bien.

“Elle est mignonne, c’était pas compliqué de l’aider.”

En tout cas, plus mignonne que son père. Elle au moins ne t’as pas cassé les couilles pour ton taf… pas qu’elle sache ce que tu fais. Tu n’irais pas parler de ça à des enfants. Tu as un minimum de retenue face à eux. Tu fais attention à ce que tu dis quand même.

“Tout ce qui compte c’est qu’elle ait retrouvé son papa.”

Ce genre de choses peut aussi très mal finir malheureusement. On le voit dans les faits divers, ce n'est pas toujours joli. Disons le, le monde est rarement un conte de fée, c’est plutôt un film d’horreur et le plus tard les enfants l’apprennent le mieux.

Qiang était rassuré d'avoir retrouvé sa fille en un seul morceau. Pendant des minutes qui lui avait paru des heures, il s'était imaginé le pire. S'il était arrivé quelque chose à la petite, c'était certains qu'elle lui serait enlevé et le policier n'avait pas envie que Zoé parte de sa vie alors qu'elle y avait pris une sacrée place. Avant son arrivée, on pouvait vraiment dire que le jeune homme ne vivait et ne respirait que par son boulot. Puis Zoé lui avait ensuite montré que dans la vie il y avait autre chose de merveilleux et d'une certaine manière elle l'avait aussi rendu meilleur, plus humain. C'était surement aussi pour cette raison qu'il voulait aider Félix à se sortir de la drogue même si ce dernier ne lui rendait pas la tâche facile. Et voilà qu'alors que Qiang avait pris la décision de le laisser "tranquille", il apparaissait près de Zoé. Un autre que lui, aurait surement paniqué en voyant son enfant avec un dealer mais le jeune père savait que malgré son langage vulgaire et son comportement de délinquant, il ne ferait pas de mal à un enfant. La petite avait hoché la tête suite aux paroles de Félix mais Qiang se doutait qu'elle se ferait encore une fois distraire par un chien ou tout autre animal.

- J'ai eu de la chance que vous passiez par là

Il ne devait pas être le seul adulte à être passé dans une petite fille effrayée mais malheureusement, il y avait peu de gens qui prêtaient attention à ce genre de situation. Trop pressé, trop individualiste. Et des disparitions pourraient être évités si les gens y mettaient plus du leurs dans la vie.

Zoé s'était alors approché de Félix pour le serrer dans ses petits bras. Bien que la scène était surement touchante, le policier pouvait imaginer que le jeune homme ne se sentait pas à l'aise dans ce câlin.

- Merci de m'avoir aidé à retrouver mon papa ! Tu es tout seul ? Tu veux venir jouer ?

Demanda-t-elle ensuite après l'avoir relâché.

- Zoé il a surement des choses à faire

Même s'il voyait bien la petite moue de déception sur sa fille, Qiang ne voulait pas non plus retenir Félix plus longtemps. Alors qu’il allait rajouter quelque chose il entendit quelqu’un crier « attention » et eut juste le temps de se décaler devant Félix, un ballot de foot venant heurter sa tête à la place de celle du dealer. La douleur le faisant tomber à genoux, sa main sur son crâne au niveau de la cicatrice qu’il avait eu l’Eté dernier à la suite d’une agression durant une intervention policière, qui l’avait conduit à un traumatisme crânien. Le docteur lui avait dit de faire attention à sa tête car un simple coup pourrait être dangereux. Pour le moment c’était surtout la douleur qui l’envahissait, ses oreilles sifflaient, le rendant incapable d’entendre ce qui se passait autour de lui ni Zoé qui était en train de l’appeler.

Si tu avais pu faire des études, tu aurais aimé devenir pédiatre, ou instit… Malheureusement, la vie ne t’as pas épargné et les études, c’était même pas envisageable. Entre ton petit frère qui n’est encore qu’au lycée et ta mère qui… Enfin, tu as beaucoup trop de choses dont tu dois t’occuper pour faire des études, et tu n’as pas l’argent pour. Tout ce qui compte, c’est que ton frère aie une chance. Lui doit s’en sortir, il doit réussir, il peut réussir. Tu souris à la jeune fille qui te propose de jouer, alors que son père essaie de l’arrêter. Tu t'apprêtes à répondre à la jeune fille quand le flic vient se prendre un ballon à ta place et se retrouve à terre. Il a un sérieux problème de complexe de héros ce mec… Tu t’agenouilles à son niveau alors que Zoé s’inquiète pour son père.

“Ça va? Mec, quand je joue au docteur habituellement… Ce n'est pas ce genre de docteur!”

Enfin… Tu pourrais être infirmier, t’as pas la formation officielle, mais avec ta mère, c’est tout comme. C’est toi qui t’occupe de la plupart des soins, pas le choix, une aide à domicile ce serait trop cher. Tu lèves trois doigts devant lui.

“J’ai combien de doigts? Faut qu’on appelle les secours?” Le monde commence à s’agglomérer autour de vous… La bande de voyeur… “Zoé, restes près de nous… Pour les autres, si vous êtes pas médecins alors vous n'êtes pas utile à la situation! Occupez vous de vos culs!”

Après quelques regards choqués, certains s’éloignent à nouveau, non sans jeter quelques regards en votre direction. Tu ne comprendras jamais les gens qui viennent juste pour regarder, si tu aides pas, dégages… C’est pas compliqué comme règle non? Au lieu de rester planté là comme un pot de fleur inutile avec ses trois neurones.

En tant que policier c'était son rôle de protéger les autres, que cela soit d'une arme à feu ou tout simplement d'un ballon. La différence c'était qu'il ressentait l'indéniable besoin de prendre soin de Félix. Le jeune père ignorait pourquoi mais c'était plus fort que lui. Qiang avait essayé de prendre ses distances comme l'avait voulu le dealer mais encore une fois, par hasards, ils s'étaient retrouvés face à face. Il n'était pas du genre à croire au destin mais il avait commencé à se poser des questions en voyant sa fille avec Félix. Ce dernier avait failli se faire percuter par une balle et le policer s'était mis entre eux deux, malgré sa blessure à la tête. L'objet l'avait frappé là où ça faisait mal, le faisant tomber à genoux alors que la douleur était insupportable dans son crâne. A moitié sonné, il peinait à savoir ce qui se passait autour de lui. Mais Zoé devait être inquiète. Qiang essaya d'ouvrir les yeux, alors que Félix tentait une blague douteuse. Heureusement que la petite n'avait pas l'âge de comprendre. Naïvement, elle pensait maintenant que l'homme était un docteur. Visiblement pas de ceux qui s'occupaient des ballons perdus.

- Tu dois aider mon papa ! S'il te plait !

Les yeux larmoyants, elle regardait Félix. Elle avait déjà perdu ses parents, elle ne voulait pas perdre aussi celui qui l'avait recueilli.

- Ca va aller...pas besoin d'appeler les secours...

Les mots avaient réussi à sortir de la bouche de Qiang, dans un murmure que seul Zoé et Félix avaient dû l'entendre. Il avait juste besoin de prendre une aspirine et de s'allonger. Les remontrances du dealer envers les passants avaient le mérite d'être clair.

- Il faut rentrer à la maison...

Zoé attrapa son père adoptif par le bras essayant de l'aider à se lever mais il était trop lourd pour elle. Elle jeta un regard à Félix, espérant que ce dernier allait l'aider et non partir en courant. Elle connaissant par cœur l'adresse de l'appartement, qui ne se trouvait pas loin, juste à quelques rues.

Dans ton bingo de la journée, tu n’avais pas prévu la case “aider le flic qui t’as arrêté” mais si tu n’es pas un ange avec les adultes, tu ne peux rien faire d’autre que d’accepter ton sort quand sa gamine te demande de l’aide. Déjà que tu l’as aidé pour le retrouver… Dans une autre vie t’as eu d’être une lionne… Mais t’aime bien les gosses et tu ne leur ferais jamais de mal. T’aurais fait un bon pédiatre… Si tu n’avais pas eu une vie aussi chaotique que la tienne. Alors qu’il refuse l'ambulance, le propriétaire du ballon vient pour le récupérer. Tu le récupère et tire dedans pour l’envoyer valser ailleurs, loin d’ici.

“Apprend à tirer connard! Si ton père visais aussi mal tu s’rais pas là… Alors dégage!”

A jouer au ballon comme des cons, voilà ce qui arrive! Si c’était la gosse qui s’était pris le coup ça aurait pu être plus grave… Qu’ils aillent jouer ailleurs avant de blesser quelqu’un d’important. Bon, du coup tu dois jouer les aides soignantes maintenant… Comme si ta mère ne suffisait pas. Tu attrapes son bras et le passe par-dessus tes épaules pour l’aider à se relever.

“Aller les darons c’est supposé savoir mettre un pied d’vant l’autre… C’est plus facile pour se perdre en allant acheter des clopes avant de disparaître…”

Tu avances en suivant la gamine de prêt. Sérieux… Si quelqu’un te reconnait et te voit aider ce flic, tu pourrais avoir des ennuis. Ton genre n’est pas supposé être vu avec le sien… En dehors des arrestations et altercations. C’est un problème pour plus tard… Chaque chose en son temps.

“Zoé, ta mère est à la maison? Histoire que tu reste pas seule le temps que ton père soit plus sonné?”

Une commotion cérébrale, ça peut coucher un adulte pendant quelques heures… Au moins, à l’hosto elle aurait pu être prise en charge par quelqu’un.

Dans un autre état, Qiang aurait surement fait des remontrances envers le jeune homme pour avoir parlé si vulgairement devant la petite. Il n'avait pas envie d'entendre ces mots de sa part plus tard. Mais le policier avait tellement mal à la tête, qu'il avait du mal à parler. Il avait dû combattre sa douleur afin qu’on ne l’emmène pas aux urgences. Ce n'était vraiment pas la peine de l'emmener là-bas, il avait juste besoin d'un médicament et de s'allonger. Il avait senti que Zoé essayait de le relever et Qiang tenta de le faire aussi avant que Félix ne lui attrape l'autre bras pour le passer par-dessus ses épaules. Le jeune père se retrouva donc tant bien que mal sur ses pieds, alors que sa main libre était toujours plaquée sur l'endroit où ce fichu ballon avait frappé.

- Je ne fume pas...

Marmonna t-il alors qu'il mettait maladroitement un pied devant l'autre, tel un mec bourré. Juste devant, Zoé montrait le chemin en lançant des "laissez-passer" à tout va lorsqu'il y avait des personnes dans le passage. Elle s'était toutefois arrêtée à la question de Félix, se retournant vers lui.

- Ma maman elle est parti...avec mon papa...Je n'ai plus que Qiang maintenant...

Elle renifla, essayant les larmes qui avaient coulés sur ses joues avant de s'approcher de son père adoptif pour l'entourer de ses bras.

- C'est un super papa numéro 2 et il est très gentil...Il essaye de rendre le monde plus beau en arrêtant les méchants !

Déclara-t-elle avec fierté, tandis que Qiang avait doucement baissé son bras pour venir la poser sur la tête de l'enfant. Malgré la douleur, un sourire était venu s'afficher sur son visage.