Les séances photos qui ont généralement lieu en ville ne sont pas les contrats qui me rapportent le plus d’argent mais ce sont ceux qui s’avèrent le plus pratique pour moi. Après tout, ça m’évite d’avoir à me déplacer à l’autre bout du pays et surtout à manquer des cours. Je sais que je devrais tout simplement abandonner l’université pour me concentrer sur ma carrière de mannequin mais j’aurais l’esprit plus tranquille avec un vrai diplôme en poche. Après tout, qui sait combien de temps mon succès dura ? Et puis si jamais je finis par me lasser des projecteurs ? Des exigences des photographes ou encore des stylistes ? Et tout simplement du concept : sois beau et tais-toi.

Une fois la séance maquillage terminée, je me dirige vers le porte-vêtement pour enfiler l’une des tenues que je dois porter le temps de la séance photo. En général pour ce genre de vêtement on envoie un styliste pour s’assurer que les stupides mannequins que nous sommes ne les portes pas n’importe comment mais cette fois-ci je ne vois pas de vieil excentrique râleur et j’ai beau regarder autour de moi, je ne vois personne dédié aux essayages. Peut-être que cette fois-ci il n’y aura personne ? Je balaie la salle du regard et le seul visage que je n’avais encore jamais vu ni identifié jusqu’à présent est celui d’un jeune homme de mon âge occupé à faire la conversation à un assistant. Lorsque nos regards se croisent, il cesse immédiatement ses activités et vient me rejoindre en souriant. D’un sourire auquel j’ai du mal à ne pas répondre et qui ne me laisse pas indifférent.
« Bonjour. Je suis Samuel Lee. C’est toi qui dois m’aider à m’habiller ? »
On a le même âge alors je peux me permettre d’être familier, non ? Et puis je ne sais pas très bien pourquoi, je ne sens soudain très bizarre en sa présence. Peut-être parce que je le trouve charmant ? Et il l’est. Certainement un peu trop même et puis ce n’est pas mon genre de craquer au premier regard. Qu’est-ce qui me prend de le dévisager comme ça ? Ok, il est mignon mais nous le sommes tous dans le milieu, non ?

Lauren commençait à avoir l'habitude de fréquenter des mannequins sur une base quotidienne dans le cadre de son travail mais il faut avouer que certains le laissent beaucoup moins indifférents que d'autres. Il est occupé à discuter avec un des assistants lorsque la personne pour son essai suivant entre dans la salle. Comme toujours, le styliste déblatérait des stupidités à son collègue qui riait avec lui en répondant de son mieux, jusqu'à ce qu'il réalise que l'attention de Lauren l'avait complètement quitté. Ce dernier dévisageait le mannequin nouvellement arrivé avec un sourire niais. Il ne lui faut d'ailleurs que quelques secondes pour effacer la distance qui les séparait et se planter à ses côtés sans que son sourire ne le quitte.

Samuel Lee.

Il répète son nom avec un certain intérêt, réalisant que le jeune homme devait, lui aussi, être d'origine coréenne. Pour sa part, Lauren n'en parlait pas la langue et n'y connaissait pas grand chose puisqu'il était le seul dans sa famille à ne pas être né en Amérique. D'ailleurs, il n'avait jamais été attiré par les mecs qui trempaient trop près de son pays d'origine inconnue, essayant plutôt de prouver qu'il était aussi américain que le reste de la famille. Mais ce Samuel Lee...

Oui, c'est moi qui t'aidera... Tu peux m'apeller Lauren.

Comme le mannequin s'est montré familier, il décide de faire de même. De toute façon, vu la façon dont ils soutienent leurs regards comme s'ils étaient prêts à se dévorer mutuellement, les formules de politesse n'avaient pas lieu d'être. Lauren doit cependant interrompte cet échange pour se tourner vers le portant à vêtements. Il prend la première tenue et se tourne à nouveau vers Samuel.

Viens avec moi.

Il se retient pour ne pas le toucher et se contente de lui faire signe de le suivre derrière un paravent.

Tu peux te déshabiller ici pour plus d'intimité.

Après tout, d'autres mannequins et membres de l'équipe circulaient fréquemment dans cette salle, c'était donc la moindre des choses. Lauren ajoute néanmoins, avec un sourire en coin:

Par contre, tu n'as pas à être pudique avec moi. Tu dois avoir l'habitude des stylistes.

Il risquait d'ailleurs d'avoir les mains particulièrement baladeuse pour le coup.

« Enchanté de faire ta connaissance Lauren. »
Je me fais plus charmeur que je le devrais et je crois bien que je le dévore littéralement du regard. Pourtant, des jolis garçons j’en rencontre tous les jours dans mon travail mais il se dégage quelque chose de ce Lauren qui n’a rien à voir avec tout ce que j’ai pu connaitre jusqu’ici. Est-ce son sourire ? Ou tout simplement sa façon d’être ? Il va pourtant falloir que je me calme, sinon je vais finir par le faire fuir car tous les stylistes ne sont pas forcément gays ou attirés par les hommes. Et moi, en général, je ne suis pas comme ça, à sauter sur mes collègues de travail…

Je le suis jusqu’à un paravent qui me permettra de me changer en toute discrétion. En réalité j’aurais pu faire sans mais puisqu’il y en a un, autant l’utiliser. Quant aux paroles de Lauren, elles me font sourire. Dois-je comprendre quelque chose ? Dois-je lire les lignes ? J’imagine que je le saurais bien assez tôt car je ne tarde pas à retirer mon t-shirt, sans me soucier qu’il soit encore là ou plutôt, je le fais délibérément. Après tout, il est sensé m’aider et il m’a dit de ne pas me montrer pudique avec lui.
« Je te fais confiance pour m’aider. »
Je retire également mon jeans et me retrouve pieds nus en boxer, attendant qu’il me tende la première pièce de vêtement.
« Voilà, je suis tout à toi. »
Et si nous avions été seuls, je crois que je n’aurais pas résisté à l’envie de l’embrasser.

Même sa voix est aussi agréable que son physique. Lauren a pourtant l'habitude de fréquenter de jolis hommes dans le cadre de son travail mais aucun ne se montre aussi charmant dès les premiers instants. Il le guide vers un paravent même si quelque chose lui dit que Sam n'est pas du genre pudique. Le styliste préfère néanmoins que ses collègues ne remarquent pas à quel point il dévore le mannequin du regard car, même si Lauren est du genre tactile, il le fait généralement par habitude et pour mettre les gens confortables. La façon dont il dévore Sam du regard est bien différente. Ce dernier retire alors son t-shirt ce qui n'arrange rien. Lauren le regarde en se mordant la lèvre inférieure, tentant de se montrer désinvolte en glissant une main dans ses cheveux avant de chercher son ruban à mesurer.

Ah c'est... Mon travail.

Lorsqu'il se retourne avec son instrument de travail, Sam ne porte plus que son boxer. Il s'agit pourtant d'une situation normale dans ce contexte mais Lauren a du mal à dissimuler l'effet qu'il lui fait, lui qui perd rarement ses moyens.

Tu es... À moi?

Il s'exclame avant de réaliser qu'il s'agit simplement d'une façon de parler dans le cadre de son travail.

Oui bien sûr. Laisses moi vérifier certaines mesures avant d'apporter les tenues.

Il force un sourire en s'approchant de Sam, prenant son ruban qu'il enroule autour de sa taille, ses doigts effleurant sa peau alors qu'il s'assure de garder son visage vers le bas pour éviter que le mannequin ne remarque les rougeurs sur son visage. Son regard se fixe sur son entrejambe dont il devine les contours à travers le tissu. Jamais il ne s'était sentie aussi inconfortable à effectuer son travail et pourtant, il souhaitait que cet instant ne prenne jamais fin.

J’ai l’impression que je lui plais. En tout cas je lui fais de l’effet c’est certain. Bien sûr, je ne le connais pas alors je peux me tromper mais je sais que je suis beau et charmant. Si ce n’était pas le cas, je ne serais pas mannequin. Cela étant dit, Lauren doit en rencontrer et en côtoyer souvent alors ça ne veut rien dire. Alors pour qu’il comprenne que je suis intéressé, je ne me cache pas un seul instant en le dévorant du regard, même si ça me rend insistant et malaisant. De toute façon je ne fais rien de mal puisque je ne le touche pas. Lui en revanche, il va devoir me toucher pour prendre mes mensurations.
« Je te l’ai dit, je suis tout à toi et prêt à suivre toutes tes instructions. »
Mon sourire se veut à la fois innocent et charmant, même si mon regard trahi mon désir. Je ne suis pourtant pas ce genre d’homme. Je suis sérieux dans mon travail et je ne mélange jamais vie professionnelle et vie personnelle. Draguer sur une séance photo, ça ne m’était encore jamais arrivé et je dois avouer que je ne sais pas ce qui me prend mais depuis que mon regard s’est posé sur lui, je n’arrive pas à me montrer raisonnable, ni à repousser cette douce chaleur qui m’envahi et me donne envie de l’embrasser mais aussi de l’étreindre.
« Alors fait de moi ce que tu veux. Je suis à ta disposition. »
Et parce que je trouve qu’il a un joli prénom, je ne résiste pas à l’envie de le prononcer dans un murmure suave :
« Lauren. »

Lauren n'a pas l'habitude d'être aussi déstabilisé en présence d'un mannequin. Des jolis hommes, il en fréquente beaucoup et il n'hésite pas à se montrer tactile et à en profiter. C'est également le cas avec Sam mais il y a quelque chose qui le trouble chez ce dernier. Peut-être est-ce son regard insistant et pénétrant? Oui, c'est certainement ce qui le déstabilise à ce point. Ça et son sourire qui se veut innocent mais qui sous-entend tellement de choses, tout comme ses paroles d'ailleurs. Lauren a du mal à réfléchir correctement aux prochaines étapes de son travail. Clairement, Sam le fait exprès en répétant plusieurs fois qu'il peut faire ce qu'il veut de lui. L'imagination du styliste se barre si loin qu'il a du mal à revenir à l'instant présent. C'est tout juste s'il ne salive pas en observant le corps presque complètement nu de l'autre homme.

Alors qu'il glisse ses mains autour de sa taille avec son ruban à mesurer, Lauren essaie de se concentrer sur son travail, même si son regard est attiré vers le bas, sur l'entrejambe de Sam, puis sur ses fesses fermes qu'il meurt d'envie d'empoigner. Ce dernier finit par murmurer son prénom de façon si sexy que Lauren en échappe son ruban à mesurer.

Pardon!

Il s'agenouille aussitôt pour le récupérer mais ne se redresse pas immédiatement. Après tout, il n'a pas terminer de vérifier les mensurations de Sam et ça inclus celles de ses jambes.

Essaie de rester le plus droit possible.

Il essaie maintenant de contrôlé sa voix qu'il essaie de garder basse et aussi suave que celle de Sam mais qui donne plutôt l'impression d'être haut perchée et instable. Trop tard pour reculer maintenant. Le mannequin doit bien se rendre compte qu'il ne le laisse pas indifférent. C'est pour cette raison que Lauren décide d'en profiter. Ses mains glissent le long des cuisses et des jambes de Sam, feignant difficilement son professionnalisme.

Tu as de jolis jambes... Tu dois t'entraîner souvent.

On dirait que je le trouble et je dois avouer que ça m’amuse tout en flattant mon égo. Il est encore plus mignon quand il prend un air gêné. Il me donne envie de le dévorer tout cru. Je ne suis pourtant pas un prédateur et je n’ai pas l’habitude de me comporter de cette manière mais ce type… je ne sais pas pourquoi il m’attire autant et éveille à ce point ma libido. Je ne suis pourtant pas en manque et il n’a rien à voir avec mes conquêtes habituelles mais il se dégage de lui quelque chose d’irrésistible. Il n’y a pas d’autre mot pour expliquer ça. Alors forcément lorsqu’il s’agenouille, je ne peux m’empêcher de laisser mon imagination vagabonder. A ce rythme, je risque de bander alors je veille quand même à garder le contrôle de moi, même si clairement mon entrejambe est un peu plus gonflée que d’habitude.

Quand il commence à toucher mes cuisses, je ne peux m’empêcher de pousser un soupir de plaisir. C’est agréable et ça me donne envie d’en avoir plus. Ce n’est pourtant pas raisonnable. Et puis pour quoi je vais passer ? Une grosse chaudasse ? Un gars en rut incapable de se retenir ? Je suis pourtant un professionnel mais à cet instant, c’est plus fort que moi. Je ne peux pas m’empêcher de lui faire du rentre dedans.
« C’est vrai. Je vais beaucoup de sport pour m’entretenir. Est-ce que ça te plait ? »
Ma question est déplacée. Peu importe que ça lui plaise, il n’est pas ici pour ça. Alors dans une dernière tentative pour rester professionnel, j’ajoute :
« Je veux dire, ça ne posera pas de problème pour les vêtements, n’est-ce pas ? »
Qu’il m’aidera bien sûr à enfiler pour que je puisse encore sentir ses mains sur mon corps, même si ce n’est pas raisonnable et que j’aurais bien du mal à me retenir de l’embrasser. De toute façon derrière ce paravent, personne ne nous verra faire, n’est-ce pas ? Et puis qu’est-ce qu’un malheureux baiser ?

Lauren n'est pas du genre timide, pas du tout. Pourtant, devant Sam, il a l'impression de perdre le contrôle et ça le déstabilise. Lui qui est toujouts plein d'assurance il n'arrive pas à se concentrer ou même à se montrer séducteur comme il en a l'habitude. Déjà, d'avoir so nvisage si près de l'entrejambe du mannequin qui n'est recouvert que par son sous-vêtements suffit à éveiller son imagination. Celle-ci semble d'ailleurs être particulièrement à l'étroit ce qui ne fait que déstabiliser davantage Lauren qui a du mal à maîtriser sa curiosité. Il doit retenir ses mains de s'accrocher au morceau de vêtement pour le retirer. Il a l'impression d'être un véritable animal avec toutes ces pensées.

Comme si ça pouvait détourner son attention, le styliste prend des mesures inutiles, simple excuse pour palper les cuisses de Sam qui sont aussi entretenues que le reste de son corps. Lauren n'hésite d'ailleurs pas à le complimenter, se demandant si l'homme est réellement intéressé par ce qui lui plaît. Il répond néanmoins, avec un sourire trop grand pour être iinnocent.

Oui j'adore.

Il réalise alors que Sam posait la question par soucis pour les vêtements, donc pour son travail, ce qui fait réaliser à Lauren à quel point il est déplacé.

Ah euh... Non normalement ils sont faits sur mesure. Pour toi.

Il se redresse finalement, son visage se retrouvant anormalement proche de celui de l'autre homme. Il ne fait pourtant aucun mouvement pour s'éloigner, se mordant la lèvre inférieure avec envie avant de finalement se râcler la gorge et se retourner.

Laisses moi aller chercher les premiers morceaux.

Lauren quitte le paravant, se pinçant subtilement les bras pour essayer de contrôler ce début d'érection qui risque de ne pas passer inaperçu dans son jean. Il prend les premiers vêtements qu'il trouve et revient, tout comme son début d'érection qui avait à peine eu le temps de se calmer.

Le cuir est tendance alors les vêtements sont assez ajustés. Je vais t'aider d'accord?

Rien pour arranger sa tension en outre.

Lapsus révélateur ou maladresse de langage ? Dans les deux cas, j’ai quand même la certitude que je lui plais, du moins physiquement. Lui aussi il me plait. Est-ce qu’il s’en rend compte ? Je suis à deux doigts de lui sauter dessus mais je me retiens. Il y a du monde derrière le paravent et je suis attendu pour la séance photo. Pourtant, je pourrais quand même lui voler un baiser, non ? C’est ce que je me dis en voyant son visage si proche du mien. Malheureusement je mets bien trop de temps avant de me décider et voilà qu’il s’éloigne déjà. Tant pis, je n’ai plus qu’à guetter la prochaine occasion. En attendant, je me contente d’afficher un léger sourire, tout en continuant de le dévorer des yeux alors qu’il s’éloigne pour prendre les vêtements dans lesquels je dois poser.

J’acquiesce à ses paroles et le laisse m’aider à m’habiller. Je ne fais pas beaucoup d’effort pour les enfiler car je veux qu’il pose le plus possible ses mains sur mon corps. Chaque fois que ses doigts entrent en contact avec ma peau, je sens un frisson d’excitation parcourir mon corps et par moment, je dois me faire violence pour ne pas capturer ses lèvres si tentantes mais surtout pour ne pas lui arracher ses vêtements.
« C’est vrai que ces vêtements sont très ajustés. Tu me trouves comment dedans ? Est-ce qu’ils me vont vraiment ? »
Maintenant que je suis habillé, je n’ai plus d’autre choix que de rejoindre le photographe. Je n’ai pourtant pas envie de quitter Lauren.
« Après cette tenue, il y en a beaucoup d’autre ? »
Alors que je fais un pas vers lui pour effacer la courte distance qui nous sépare, j’entends le photographe m’appeler et me demander si je suis prêt. On dirait qu’il s’impatiente et moi je me contente de pousser un profond soupir, contrarié à l’idée d’être interrompu et surtout de devoir laisser mon beau styliste.
« Je dois y aller mais je compte sur toi pour m’aider à me déshabiller juste après. »
Je pose une main sur son épaule avant de laisser mes doigts glisser le long de son bras.
« A tout de suite Lauren. »

Il était devenu nécessaire pour Lauren de s'éloigner de Sam ne serait-ce que temporairement pour éviter de faire une connerie qui risquait de lui coûter cher. Parce que même si on commençait à s'habituer à son côté tactile, même avec les mannequins, jamais il ne s'était montré déplacé au point de vouloir en embrasser un ou de le toucher à un endroit qui pourrait porter à confusion.

Lorsqu'il revient vers Sam, Lauren doit néanmoins l'aider à se vêtir, pour son plus grand plaisir, même s'il doit faitre très attention aux réactions de son corps. Ses doigts entrent en contact avec la peau douce de l'autre jeune homme et bizarrement, c'est lui qui frémit comme si on le caressait. Les vêtements sont à la fois serrés et révélteurs et lorsque le mannequin lui demande comment il le trouve, Lauren lui offre son plus beau sourire.

Tu es magnifique.

Et il n'exagérait pas. Malheureusement, maintenant que Sam portait sa tenue, leurs chemins allaient se séparer pendant un instant. Sam s'approche néanmoins de lui, faisant battre son coeur plus rapidement alors qu'il mord sa lèvre inférieure pour conserver une attitude décente.

Il n'y en a que deux pour ce concept.

Les paroles du mannequin sont néanmoins asse ambigüe pour donner espour à Lauren qu'il n'était pas le seul à être déstabilisé par cette rencontre. Il n'y a qu'à voir la façon dont Sam laisse sa main glisser le long de son bras.

Avec plaisir, je t'attend ici.

Il a réellement envie de le déshabiller. Complètement. D'ailleurs, c'est ce qu'il fait avec son regard en le regardant s'éloigner, son pantalon moulant particulièrement bien ses fesses. Il n'allait certainement pas survivre à un autre moment en tête à tête avec lui sans se montrer déplacé.

J’ai du mal à réprimer un sourire lorsqu’il me dit que je suis magnifique. J’ai beau le savoir, l’entendre de sa bouche à une saveur différente. Et en parlant de saveur, je me demande quel goût peuvent bien avoir ses lèvres. Malheureusement il me faudra attendre le bon moment pour ça, même si je n’ai pas beaucoup de temps devant moi puisqu’apparemment, je ne pose qu’avec deux tenues pour ce shooting. En plus le photographe s’impatiente.

Retenant un soupir, j’adresse mon plus beau sourire à Lauren avant d’aller remplir mes obligations. D’habitude, j’éprouve beaucoup de plaisir à poser devant un appareille photo mais cette fois-ci, j’ai autre chose en tête et j’avoue que j’ai bien du mal à me concentrer sur les instructions qu’on me donne. Cela ne me ressemble pas mais c’est la faute de Lauren. Il ne veut pas quitter mes pensées. D’ailleurs je ne peux pas m’empêcher de le chercher du regard.

Quand la première série de photo se termine, je ne peux pas m’empêcher de pousser un profond soupir. Je n’en pouvais plus. Elle m’a semblé interminable mais maintenant, je vais pouvoir retrouver Lauren dans l’intimité que nous offre le paravent et je vais devoir me faire violence pour ne pas l’embrasser.

La première chose que je lui dis en lui retrouvant :
« Me voilà. Tu m’aides à me déshabiller ? »
Et j’aimerais tellement que ça ne soit pas uniquement dans le cadre de l’essayage. Malheureusement il y a encore trop de monde autour de nous et je ne peux pas me permettre de céder à la tentation. Pas tout de suite. Après la prochaine série de photo peut-être…

Lorsque Sam quitte pour retrouver le photographe, adressant son plus beau sourire à Lauren qui sent ses jambes faiblir, ce dernier s'empresse d'aller retrouver ses collègues. Il leur raconte à quel point le mannequin qu'il vient d'habiller est certainement l'homme le plus séduisant qu'il a rencontré, allant même jusqu'à leur décrire la forme de son entrejambe qu'il a pu deviner dans son sous-vêtements. Habitués aux histoires de Lauren, ses collègues l'encouragent à sauter la barrière du professionnalisme, sans doute pour s'amuser à ses dépends. Mais évidemment, le styliste qui avait déjà du mal à résister est plus que tenté par leurs encouragements.

Après ce qui lui semble être une éternité, Sam revient de sa première séance et lui pose une question qui, malgré le contexte de leur rencontre, fait frémir Lauren de la tête aux pieds. Il rêve de le déshabiller ailleurs que derrière ce paravent mais pour l'instant, il allait devoir s'en contenter.

Oui, viens.

Il lui fait signe de le suivre à l'abri des regards même si ses collègues n'hésitent pas à détailler le mannequin du regard, sans doute curieux de confirmer les dires de Lauren. Ce dernier aide Sam à retirer ses vêtements, ses mains s'attardant toujours là où la peau se découvre et il se mord nerveusement la lèvre inférieure pour éviter un geste déplacer. C'est cependant en vain parce que ses mains traînent plus longtemps que nécessaire sur son torse au point où il doit s'en excuser.

Pardon je... Je me suis laissé emporter.

Il force un rire qui n'a rien de naturel avant d'ajouter:

Ce n'est pas tous les jours que je tombe sous le charme d'un client.

Si on peut le qualifier ainsi.

Je suis content de le retrouver et j’ai l’impression que c’est réciproque. D’ailleurs j’ai du mal à me retenir de sourire lorsque je le vois. Il est si mignon et je crois qu’aucun homme ne m’avait autant plus jusqu’à présent. Je ne saurais pas l’expliquer. C’est venu d’un coup, dès que mon regard s’est posé sur lui.

Quand il commence à me déshabiller, attardant par moment ses mains sur mon corps, je ne peux pas m’empêcher de pousser de léger soupir de plaisir. C’est agréable et j’aimerais en avoir plus. D’ailleurs je sens déjà une certaine excitation m’envahir, ce qui n’est pas pratique avec le pantalon que je porte. Un seul coup d’œil à mon entrejambe suffit à comprendre à quel point Lauren me fait de l’effet.
« Ne t’excuse pas. C’est agréable. »
Et quand il me dit qu’il est tombé sous mon charme, je sens mon cœur rater un battement avant de s’emballer subitement. Mon sourire s’agrandit alors que je rapproche mon visage du sien pour murmurer :
« Vraiment ? Tu es tombé sous mon charme ? Car c’est également mon cas. »
Sur ces mots, je capture doucement ses lèvres tout en glissant une main derrière sa nuque pour me permettre d’approfondir notre baiser. Sentir sa langue contre la mienne et nos salives se mêler fait naitre une douce chaleur au creux de mes reins. J’en oublie presque où nous sommes et pourquoi nous sommes là. J’oublie également qu’il y a du monde. Tout ce qui compte pour moi à cet instant, c’est le baiser que nous partageons. D’ailleurs j’aurais certainement été plus loin si la voix du photographe ne m’avait pas rappelée à l’ordre. C’est qu’il s’impatiente derrière son objectif…

Lauren ne sait pas s'il rêve mais il a l'impression d'entendre Sam soupirer de plaisir en sentant ses mains sur son corps. Il faut dire qu'il fait exprès pour le toucher à des endroits peu communs avec des intentions bien précises. Son regard traîne vers l'entrejambe du mannequin et encore une fois, il a l'impression de remarquer le début d'une érection. Ou alors, Sam était tout simplement très gâté par la nature? Lauren s'excuse aussitôt pour son manque de subtilité mais l'autre homme s'empresse de le rassurer en soulignant que c'était agréable. Il y a bel et bien un jeu de séduction entre eux, personne ne peut le nier. C'est pour cette raison que le styliste n'hésite pas à admettre être tombé sous son charme et lorsque Sam lui avoue que c'est réciproque, il sent son coeur battre si rapidement que ses mains tremblent contre son corps et ses vêtements. Quelques secondes après sa déclaration, Sam glisse une main sur sa nuque et soude ses lèvres à celles de Lauren qui referme aussitôt ses mains sur son vêtement pour l'attirer davantage contre lui. Heureusement que personne ne peut les voir parce qu'ils seraient non seulement témoins d'un baiser fougueux, mais également de la naissance de leur érection respective.

C'est la voix du photographe qui fait sursauter Lauren qui tire un peu trop fort sur le vêtement de Sam, arrachant une partie de la fermeture éclaire supposé maintenir le haut en place. Il faut dire que, comme les vêtements sont faits sur mesure pour une séance photo, ils ne doivent être manipulés que par des professionnels vu leur fragilité. Et voilà que Lauren avait ruiné l'un des morceaux essentiels. Paniqué, il en oubli complètement le bonheur et l'excitation qu'il avait ressentie en embrassant Sam. Son érection avait complètement disparue.

Putain de merde...

Il se mord férocement la lèvre inférieure avant de regarder Sam avec honte.

Je ne crois pas que tu pourras terminer le shoot aujourd'hui je... Je vais devoir arranger ça.

Le photographe allait le tuer mais avec son trouble de l'attention, il n'était pas rare que ce genre d'incidents surviennent avec Lauren. Il retrouve néanmoins un semblant de sourire.

Ça veut dire qu'on devra se revoir....

En sursautant, Lauren déchire mon vêtement. Sur le moment, un sourire amusé se dessine sur mes lèvres mais il disparait bien vite en voyant mon embarra. Le voir si dépité me fend le cœur et me donne envie de le réconforter. Après tout, je suis en parti responsable de ce qui s’est passé puisque je l’ai distrait en l’embrassant. Malheureusement ce n’est pas une excuse qu’on pourra donner aux autres. On risque de nous reprocher notre manque de professionnalisme. Après tout, nous ne sommes pas censés flirter sur notre lieu de travail. D’ailleurs je risque de me retrouver avec une réputation de garçon facile si jamais ça venait à se savoir.

Rapidement, un semblant de sourire se dessine sur ses lèvres. Lauren n’a pas tort. Si la séance photo doit être ajournée, alors ça veut dire qu’on se reverra.
« Je suis désolé. C’est de ma faute. C’est moi qui t’ai embrassé et qui ai manqué de professionnalisme. »
Comme le photographe m’appelle à nouveau, je lui réponds depuis le paravent que nous avons un problème avec ma tenue et que je l’ai déchiré par inadvertance. Au passage, j’adresse un clin d’œil à Lauren avant de le pousser doucement pour sortir de derrière le paravent et montrer mon état au photographe. Inévitablement, il râle et je me confonds en excuse avant de lui donner mes disponibilités, promettant d’être moins distrait la prochaine fois. Nous échangeons encore quelques mots et nous convenons que mon agent confirmera la séance de photo de demain.

Un peu contrarié, le photographe ramasse son matériel, accompagné de ses assistants. De mon côté, je retourne derrière le paravent pour me changer et peut-être passer un moment en tête à tête avec le beau et charmant Lauren, surtout si tout le monde s’en va.

Lauren observe le vêtement avec attention, espérant trouver une solution qui lui permettrait de ne pas enrager le photographe mais il doit se rendre à l'évidence ; ça lui prendra un moment à réparer. Il repose son regard sur Sam lorsque ce dernier mentionne que c'est sa faute il secoue vivement la tête.

N-non je... Je l'aurais sans doute fais moi-même.

En effet, si le mannequin ne l'avait embrassé en premier, Lauren n'aurait sans doute pas résisté plus longtemps. La voix du photographe se fait entendre et le styliste sent son corps se crisper avant de prendre une grande inspiration pour se préparer à l'affronter. Sam le devance cependant en admettant avoir déchiré sa tenue. Lauren le regarde avec surprise. Il sent une bouffée de chaleur l'envahir en voyant le clin d'oeil qu'il lui adresse et s'il n'était pas sur son lieu de travail, à cet instant, il lui aurait certainement sauté dessus. Encouragé par l'autre jeune homme, il quitte l'arrière du paravent, incapable de regarder le photographe dans les yeux de peur que ce dernier n'y voit la vérité. Il laisse Sam prendre le blâme bien malgré lui et une fois que l'homme et ses assistants quittent les lieux, Lauren retourne avec empressement derrière le paravent avec le mannequin. Comme personne ne peut les voir, il n'hésite pas à le plaquer contre le mur le plus près pour l'embrasser avec fougue. Ses mains se referment sur son vêtement, cherchant à toucher la peau chaude de Sam sous celui-ci. Il ne quitte ses lèvres que pour reprendre sa respiration et murmurer contre celles de l'autre jeune homme:

Laisses-moi me faire pardonner. Tu es disponible à l'instant, non?

Il n’y a plus que nous dans le studio photo. Ce n’est pas la première fois que je tarde à m’en aller. Je sais que je n’aurais qu’à claquer la porte derrière moi en partant mais là tout de suite, ce ne sont pas ces détails qui me préoccupent. En effet toutes mes pensées sont dirigées vers Lauren qui m’accompagne derrière le paravent pour m’aider à me changer. C’est en tout cas ce que nous sommes censés faire mais dans les faits, les choses sont très différentes. En effet pour mon plus grand plaisir, il me plaque contre un mur pour m’embrasser avec fougue. Ce baiser, je l’ai tellement attendu. C’est à peine si j’ai pu profiter de ses lèvres tout à l’heure mais à présent que nous sommes en tête-à-tête, nous allons pouvoir nous en donner à cœur joie sans craindre d’être surpris et surtout sans être interrompu par qui que ce soit.

Il pose ses mains sur mon corps et j’en fais tout autant, répondant avidement à son baiser. Je frémis déjà de plaisir tant j’aime le contact de son corps contre le mien. J’aime également sentir ses lèvres mais aussi de sa langue. Je le connais à peine et pourtant, je suis déjà accro aux sensations qu’il me fait ressentir.

A bout de souffle, nos lèvres s’écartent l’une de l’autre, à mon plus grand regret, néanmoins, ce court répit me permet de lui répondre :
« Je suis tout à toi Lauren. Retire-moi vite ces vêtements. »
Parce que si je le fais seul, je serais capable de les déchirer. Alors il vaut mieux que ses mains expertes s’en occupent. D’ailleurs je parle autant de mes vêtements que des siens.
« J’ai envie de toi. »
Tout en ajoutant ces quelques mots, je guide l’une de ses mains vers mon entrejambe pour qu’il puisse sentir à quel point notre baiser m’a excité.

Heureusement qu'ils sont maintenant seuls suite au départ du photographe et des collègues de Lauren car ce dernier pourrait s'attirer de gros ennuis si on le surprenait dans cette situation. Le styliste n'était cependant pas en état de se montrer raisonnable, surtout pas après avoir embrassé Sam de la sorte. Il l'avait trouvé encore plus séduisant lorsqu'il avait pris le blâme pour lui. Impossible de lui résister davantage. D'ailleurs, lui non plus ne semble pas avoir envie de se montrer raisonnable puisqu'il interrompt leur baiser pour demander à Lauren de retirer ses vêtements. Même si le haut est déjà endommagé, il fait attention à ne pas rendre la situation pire et essaie, tant bien que mal, de les retirer délicatement. Ses mains tremblent légèrement d'impatience et d'excitation alors qu'il retire complètement le haut de Sam, s'attaquant ensuite à son pantalon au même moment où il guide une de ses mains à son entrejambe. Le corps de Lauren frémit brusquement alors qu'il caresse le début d'érection de l'autre jeune homme, tout en essayant d'ouvrir son pantalon de l'autre main.

Pas autant que moi.

Parce que même s'il n'aait pas pensé s'envoyer en l'air immédiatement, l'idée lui avait plus qu'effleuré l'esprit. De voir Sam si réceptif le convainquait qu'il n'y avait aucune raison d'attendre. Pourquoi l'inviter à aller prendre un verre en espérant le ramener chez lui s'ils pouvaient en profiter là, à l'instant?

Tout en continuant de le caresser, sa main se glissant entre son pantalon et son sous-vêtements, Lauren pose ses lèvres dans le cou de Sam, descendant peu à peu jusqu'à son mamelon avec lequel sa langue s'amuse un instant avant qu'il ne prenne une courte pause.

Laisses-moi savoir si je vais trop vite pour toi.