Tw : mention de décès d’un bébé à l’accouchement.

Il a ce besoin de s’évader, de partir au large pour tout oublier ce qui s’est passé dans sa journée. Pas qu’il soit arrivé quelque chose de tragique, simplement qu’elle a été longue et ses quatre jours de garde sont enfin terminé. Il pourra se reposer et vaguer à ses occupations habituelles. Ce soir, Jason est assis au comptoir de son bar préféré, demain, il passera la journée avec son meilleur ami de toujours. Voilà les deux choses les plus importantes pour lui en ce moment.

Ça doit être son quatrième vers qu’il vient de terminer, prêt à en redemander un cinquième. Il fait signe au barman de lui en servir un autre, ce qui ne semble pas plaire à cet homme qui arrive aussi rapidement qu’une bombe à ses côtés, le traitant de tous les noms possibles. Jason ne comprend rien à ce qui se passe, il a simplement commandé un verre de plus. Soufflant il se retourne vers l’homme pour lui dire ses quatre vérités, alors que ce dernier commence à lui expliquer, toujours en criant, en l’engueulant qu’il le détestait. Que c’était sa faute si son enfant était décédé il y a de cela quelques semaines. Automatiquement, le brun se calme. Il doit garder la tête froide, pour son nom, pour son travail. Il a cette réputation à garder tout de même. Il commence sa carrière, ça serait dommage qu’il soit poursuivi pour coups et blessures. Prenant une grande inspiration, il fait le vide et ce n’est pas facile… L’alcool ingurgité depuis qu’il est arrivé n’aide en rien Jason. Le calme et la patience ne sont pas des vertus qu’il possède. « Monsieur, je comprends et je veux entends. Soyez assuré que je suis vraiment accablé par la lourde perte que vous avez vécue, mais je ne tolère pas que l’on me parle de la sorte. » Non, il ne va pas s’excuser, ce n’est en rien sa faute. Il a simplement fait son travail, mais il peut se montrer courtois. Cependant, aux paroles de Maddox, l’homme en question semble encore plus dans un état de rage extrême. Il lui demande de se la ferme, le menaçant même de le frapper. Roulant les yeux au ciel, Jason se retourne, voulant ignorer ce pauvre homme, ce qui ne lui plaît guerre, puisque la seconde qui suit, la chemise du gynécologue fut trempée de son délicieux liquide ambrer.


@Izan Salazar

Tu était tranquille posé au comptoir à boire ta bière. T'avais eu une grosse journée et t'avais que cette envie de te relaxer avec ton breuvage préféré; de l'alcool. Tu aimais vraiment cet endroit, un lieu animé, mais étrangement calmant. C'était comme une seconde maison pour toi, les bars. C'était là que tu allais à la fin de tes journées pour te changer les idées, te relaxer et prendre un peu de temps pour toi.

Alors que tu sirotait ton breuvage, le pseudo calme qui était installé autour de toi fût perturbé par cet homme qui semblait en avoir beaucoup à dire, gueuler à ce pauvre homme. Tu te demandais bien comment il faisait pour rester aussi calme face à la situation, mais en écoutant ce qui se disait, tu avais compris que c'était du professionnalisme dont il faisait preuve. Pauvre homme, pris à devoir endurer l'autre qui le traite comme le pire des connards pour quelque chose qui semblait être hors de son contrôle. Après tout, il faisait son job comme il pouvait, non ? Il n'avait pas le contrôle sur la vie et la mort, ce n'était qu'un humain comme un autre. Après un moment, tu descendus ta bière et te leva pour t'approcher des deux hommes. Lui n'était pas aussi patient que le plus jeune, bien au contraire. Il avait mis son poing dans la figure de l'être frustré avant de l'attraper par l'épauler. Si tu veux blâmer quelqu'un, vas te regarder dans un miroir et blâmes tes gènes défaillant pour la mort de ton bébé. Tu esquivas de justesse le coup qui t'était envoyé et poussas l'homme à la sortie, ne te gênant pas de le jeter dehors.

Tu étais ensuite revenu t'installer à côté de l'homme maintenant trempé d'alcool et tu te tournas vers lui. J'espère que tu as une chemise de rechange avec toi. Tu commandas un whisky que tu sirotas doucement, te délectant de ce doux nectar. Tu devais avouer que cet excès de violence t'avait fait du bien. Toi qui avait toujours un peu de rage en toi, c'était un bon moyen de sortir tout ça sans te faire chier ensuite. Les employés te connaissaient, il savait que tu n'étais pas du genre à être dans l'excès de violence sans raison et que tu n'allais pas causer un grand chaos dans la salle. C'était probablement la seule raison pour laquelle tu ne te faisais pas mettre dehors. Tu faisais limite le travail de la sécurité ici, même si tu n'étais pas payé pour, ça te faisait plaisir. Tu tournes la tête vers lui avec un petit sourire en coin. Ça arrive souvent qu'on te fait chier comme ça ?

Tu restes assis au comptoir, l'alcool dégoulinant de ta chemise. Tu regardes l'homme qui vient de te sauver d'une situation désagréable, s’asseoir à tes côtés, comme si de rien était, venant même t’adresser la parole. « Est-ce que j’ai l’air d’apporter ma garde-robe au bar ? » répondis tu d’une voix cynique, même si oui, tu as un simple T-shirt dans ton sac à dos.  Soupirant, l’homme ne t’avait rien demandé, tu n’avais pas à lui parler de la sorte, il a simplement voulu t’aider, trouvant certainement la situation exagérée, mais tu n’y peux rien. En temps normal, c’est toi qui lui aurais mis un pain à cet homme épleuré. « Mais merci ! Même si je gérais la situation. » continues tu soupirant. Tu n’avais aucunement besoin de lui. Tu passes de quoi désormais ? À quelqu’un qui n’est pas capable de se défendre ? Non, même si tu sembles exaspéré tu ne t’excuseras pas. « Un peu trop souvent… Les gens croient que je suis le Messy par moment… Mais ça va, je me fiche bien de ce qu’ils peuvent penser. »  Tu t’étires sors ton T-shirt de ton sac pour le placer sur tes genoux et enlève ta chemise, dégrafant un à un chaque bouton à une vitesse beaucoup trop lente, voyant que certaines personnes te regardaient. Certains avec envie, d’autre de dégoût, te trouvant certainement déplacé dans tes gestes. Cependant, c’est toi, tu es fait comme ça, tu aimes attirer l’attention des autres. C’est ta marque de commerce. Attrapant en main ton T-shirt tu l’enfiles et te retournes vers ton voisin de tabouret. Tu te redresses sur ton tabouret, le nouveau T-shirt bien en place, et tu observes le bar autour de toi. Les lumières tamisées créent une ambiance à la fois chaleureuse et légèrement chaotique. Les rires et les murmures des autres clients se mêlent à la musique qui résonne en fond. Tu te sens un peu comme un acteur sur scène et ça te fait sourire d’être le centre de l’attention ce soir. C’est exactement ce que tu es, et tu le sais.  L’homme à côté de toi semble toujours absorbé par son verre, mais tu peux sentir son regard sur toi, Curieux, tu te demandes ce qu’il pense. Peut-être qu’il se dit que tu es un cas désespéré, ou peut-être qu’il admire ton audace. Quoi qu’il en soit, tu n’as pas l’intention de te laisser abattre par ses pensées. Tu es Jason, après tout, et tu as toujours su comment te relever, même dans les moments les plus embarrassants.

Tu prends une gorgée de ta boisson, le goût amer de l’alcool te rappelle que tu es là pour oublier, pour te détendre. Mais ce n’est pas si simple. Ce type qui t’a poussé, les mots échangés, la colère qui bouillonnait en toi. Tu as toujours eu du mal à gérer ces situations, à garder ton calme. Mais ce soir, tu es déterminé à ne pas laisser cela te rattraper. « Tu sais, » commences-tu, même si l’homme n’a pas encore dit un mot, « je ne suis pas toujours comme ça. » Tu te rends compte que tu parles à voix haute, mais cela te soulage. Parfois, il suffit de verbaliser ses pensées pour se sentir un peu mieux. « Je suis juste… fatigué. Fatigué de devoir toujours prouver quelque chose. » Ouais, parce que dans la vie de tous les jours, tu es beaucoup plus brusque, beaucoup moins calme. Tu regardes autour de toi, cherchant un signe de compréhension dans les yeux de ton voisin. Le bar continue de vibrer autour de vous, mais dans cet instant, il n’y a que vous deux. Tu réalises que, même si tu es entouré de gens, tu n’as jamais vraiment été aussi seul que ce soir. Mais peut-être que ce n’est pas si mal. Peut-être que ce moment de connexion, est exactement ce dont tu as besoin.

Tu laisses entendre un rire à la réponse de l'inconnu. Certes, il n'a pas l'air de quelqu'un qui traine son dressing complet avec lui, mais n'importe qui peut avoir des vêtements de rechange avec eux en cas de besoin. Ne sait-on jamais.! On juge pas un livre par sa couverture après tout. Et toi, tu ne jugeais simplement pas. Tu préfères apprendre à connaître les gens plutôt que de les juger par l'image. Au pire, tu juges par de qu'ils dégagent, mais sans plus. Tu hausse les épaules en l'entendant dire qu'il gérait. Vu comment l'homme était en colère et qu'il ne faisait pas grand chose réussissant à le calmer, tu avais quelques doutes. Mais en même temps, chacun sa façon de gérer les choses. Je te crois, mais moi il me tapait sur les nerfs. En vrai, t'as surtout fait ça parce que t'en avais marre de l'entendre, plus que pour sauver le pauvre jeune homme. C'est fascinant comment les gens donnent du pouvoir insensé aux autres. Comme si parce que tu fais tel métier, t'as le contrôle sur la vie et la mort. C'est comme dire qu'un mécano a le contrôle sur quand ta voiture va manquer d'essence. C'est ridicule. Tu arques le sourcil en le voyant sortir un t-shirt et tu ne peux t'empêcher de rire à nouveau. Clairement, oui il a la gueule de quelqu'un qui traine des vêtements avec lui. Finalement, c'est ton genre de traîner des vêtements de rechange à ce que je vois. Tu ne te gêne pas pour le regarder faire alors qu'il retiendra chemise pour la remplacer par un t-shirt sec. Clairement, il n'a pas de gêne cet homme. T'aimes bien ça, sans trop savoir pourquoi. Les gens en manque de pudeur ça te fascine, même si t'as jamais réussi à comprendre en quoi c'est fascinant. Tu secoués un peu la tête avant de te concentrer de nouveau sur ton verre. T'es pas là pour matter un jeune homme en train de se changer, t'es là pour boire et te relaxer.

Tu redresse la tête pour la tourner vers lui en l'entendant prendre la parole. Alors il n'est pas toujours comme ça, mais comment ? Calme quand on l'engueule? À garder son sang froid et ne pas opter pour la violence ? Accablé d'une réputation et un professionnalisme à tenir ? Ça peut se comprendre. Devoir porter un rôle de ce genre, surtout si tu es du type fonceur et impulsif, ça peut être dur. Et même en étant un sang froid, parfois vient un moment où on peut en avoir marre de devoir faire bonnes apparences. En tout cas, c'est mon interprétation de ce que je semble comprendre. Tu peux me dire si je suis complètement dans le champ. Après tout, là tu te fit à quelques paroles et l'image qu'il projette, mais tu n'as aucune idée de quel genre d'homme il s'agit. Alors tu te trompes peut être complètement sur qui il est et ce qui lui pèse de la sorte.Tu te permets parfois d'être toi même sans essayer de prouver quoi que ce soit ? Si tu veux le comprendre, faudrait apprendre à savoir quel genre d'homme il est.

Tu remarques le haussement d’épaule de l’inconnu face à toi lorsque tu évoques la manière dont tu gérais la situation. « Ouais… moi aussi il me tapait sur les nerfs, mais dans le cadre de mon travail, que je sois au boulot ou pas, je dois éviter les confrontations quand je le peux. Il suffit que de laisser les choses se calmer, même si ça ne fonctionne pas toujours. » Tu le vois rire de nouveau alors que tu sors un t-shirt de ton sac alors que de ton côté, tu arques un sourcil, amusé. « Finalement, oui, j'ai toujours quelques vêtements de rechange avec moi. On ne sait jamais quand on en aura besoin. » Tu retires ta chemise et enfile le t-shirt sec avec une aisance qui montre que tu es habitué à ce genre de situation et que tu n’es nullement pudique. En t’installant de nouveau sur le tabouret à roulette, tu regardes l’homme à tes côtés avec un petit sourire en coin. Tu as bien vu comment il t’a regardé et ça te fait bien rire. Tu aimes avoir ce genre de pouvoir sur les autres. « Tu sembles être quelqu'un qui préfère observer et comprendre plutôt que juger. C'est une qualité rare. »  En levant mon verre pour un toast improvisé, tu ajoutes : « À cette philosophie! Que chaque rencontre soit une occasion de s'enrichir mutuellement. » Tu trinques doucement avec l’inconnu et commande un autre verre au serveur qui passe près de vous. Tu te penche légèrement vers lui, ton ton de voix devenant plus confiant. "Jamais devant les patients… Sinon j’me fait virer illico presto."  Dis-tu comme s’il s’agissait réellement d’un secret entre vous deux. C’est que tu peux être vraiment cynique lorsque tu t’y mets.  Et il t’arrive même de faire peur à certaines personnes lorsque tu entres dans une rage folle. « En règle générale, je suis plutôt impulsif. Je ne me reconnais pas lorsque je suis trop serein, comme tout à l’heure. » Tu te recules, ne voulant pas non plus rester dans sa bulle et le regarde avec un certain intérêt. « Qu’est-ce qui t'a conduit ici ce soir? Une envie de changement d'air, ou quelque chose de plus? » Parfois, on a juste besoin de sortir de sa routine, de rencontrer de nouvelles personnes. Et puis, il y a toujours cette part de curiosité, cette envie de découvrir quelque chose de nouveau et c’est ce que tu es en train de découvrir avec cet inconnu. Mine de rien, la soirée promet d'être intéressante, riche en découvertes… À moins que les choses ne se passent pas du tout comme tu le pense. Ça reste à voir.