njut, njut, njut ! ☽ No one will ever be as entertained by us as us ! @Marty Collins    

16h - Tu termines de te préparer pour ton rendez-vous avec Marty, ajoutant une dernière touche de rouge à lèvres devant le miroir de ta salle de bain, sans trop te presser. Certes techniquement, vous aviez justement rendez-vous à 16h mais il avait lourdement insisté sur le fait qu’il était pathologiquement incapable d’arriver à l’heure. Même si tu ne peux pas te qualifier toi-même de reine de la ponctualité, tu avais imaginé ce petit stratagème : lui indiquer l’horaire de 16h pour qu’il se dépêche, et toi, tu prévois d’y aller pour minimum 16H15, histoire de ne pas poireauter de trop. Ça tombe bien, c’est à peu près le temps qu’il te faut pour aller jusqu’à la plage en voiture. Tout en chantonnant, ton portable à la main, tu attrapes ton sac à main, et le sac dans lequel tu as glissé le vinyle dont vous partagez la garde, et quelques autres que tu comptes lui prêter. Tu as les mains déjà bien chargées mais tu essayes quand même d’attraper tes clés de voiture en plus, provoquant en effet une mini catastrophe. Celles-ci glissent en effet derrière la commode dans un angle improbable, se bloquant dans une rainure du meuble, à mi-chemin entre le plateau et le sol. Maudissant ta maladresse, tu reposes tout par terre, essayant de les rattraper en passant ton bras dans le fin interstice, mais tes doigts n’arrivent pas à toucher le métal. Pestant de plus belle, tu essayes de bouger la commode mais elle est trop lourde pour toi. Ton regard glisse sur l’horloge et tu comprends vite que ton petit stratagème va se retourner contre toi, car les minutes défilent. Et elles continuent à le faire à une vitesse vertigineuse jusqu’à ce que tu ais l’idée d’aller chercher une spatule pour faire remonter les clés à ta hauteur. Cela ne se fait pas sans mal mais à force de persévérance, tu finis par les récupérer dans un cri triomphal.

16h35 – Cette fois-ci, tu ne chantonnes plus. Tu avais beau avoir marché très vite jusqu’à ta voiture et conduit au maximum de la vitesse autorisée, tu commençais à accuser un retard un peu indécent. Sans compter que les derniers mètres se font au ralenti, car bien évidemment, il y avait toujours une forte affluence près de la plage. Tu te retrouves donc prise dans un mini-bouchon avant de bien évidemment galérer comme il faut pour te garer. Comment pouvait-il en être autrement alors que la journée était si belle ?

16h45 – Tu arrives enfin près de la terrasse du café dans lequel vous aviez prévu de vous retrouver, longeant cette dernière depuis le sable. Tu dévisages les clients déjà installés, cherchant Marty du regard. Il n’est assis à aucune des tables... Un sourire ourle tes lèvres. Se pourrait-il que tu sois malgré tout la première et que tu puisses t’installer, ni vu, ni connu ? Tu tournes à l’angle de la terrasse pour vérifier s’il n’est pas de l’autre côté et atteindre l’entrée. C’est là que tu finis par tomber sur Marty, manquant de lui rentrer dedans dans le virage. « Désolée, je suis terriblement en reta... » Commences-tu par dire, véritablement catastrophée et désolée, t’imaginant qu’il est en train de partir après t’avoir attendue plus d’une demi-heure. Sauf que tu as l’impression qu’il est lui-même en train de te murmurer des excuses. Tu te figes, interloquée. « Attends, toi aussi, tu es seulement en train d’arriver ? » Il y a un nouveau moment de blanc où l’on pourrait penser que tu vas lui demander des comptes mais tu serais bien mal placée pour le faire. Alors à la place, tu éclates d’un rire franc, amusée par la situation. « Ah c’est juste génial. J’adore. Tu n’avais pas menti sur les retards... Finalement, on est tous les deux à l’heure, non ? » Tu ris encore, sous le regard interloqué des clients du café. Ta relation avec le brun était déjà née dans des circonstances improbables mais là, elle continuait à se révéler particulièrement rafraîchissante. Tu es contente d’avoir un nouvel ami à Monterey, quelqu’un que tu n’as pas encore déçu, quelqu’un qui te ressemble sur pas mal de points finalement. Quand tu as fini de rire, tu le prends dans tes bras pour un petit « hug » à l’américaine et enfin lui dire bonjour. « Bon même si mon retard colossal ne le prouve pas, je suis contente de retrouver. Comment vas-tu ? »