Vingt sept ans ♘ Né le 01 août, tu embrasses le Lion à la perfection. Une date chère à ton coeur que tu partages avec ta petite soeur.
Célibataire ♘ Bien que tu aies connu quelques amours par le passé, tu consacres ton énergie à ta carrière. Chérissant la discrétion comme un trésor, tu préfères de loin garder ta vie privée dans l'ombre.
Motocross rider & freestyle motocross rider professionnel ♘ Tu défies les limites de l'impossible avec une passion ardente et une maîtrise remarquable.
Ouest ♘ Tu viens d'emménager dans un loft spacieux entièrement rénové, reconfiguré, meublé selon tes envies.
♘ Tu pratiques ta passion depuis tes 6 ans.
♘ Depuis 10 ans, tu pratiques le wakeboard avec ta meilleure amie, votre échappatoire. Naturellement, tu l'as aussi initié au VTT All-Mountain, les années suivantes.
♘ Grand amoureux des sports extrêmes, dont particulièrement la chute libre et le parachutisme.
♘ Boxeur pour renforcer ta condition physique et ta discipline mentale.
♘ De par ta visibilité, tu t'es pris de passion pour la photographie et la vidéographie, aimant capturer les moments intenses de tes performances et créer du contenu.
♘ Tu joues de la guitare.
♘ Engagé dans l'environnement et la nature.
♘ Grosse affinité avec la mécanique pour tes motos, aimant comprendre et travailler sur leurs détails techniques.
Fréquente ♘ Je passe tous les jours
diamond member
Sujet: II ⁞ À la croisée des chemins ♘ ft. Rio Sam 28 Sep - 16:31#
À la croisée des chemins ♘ septembre 2024
La route est déserte, le rugissement de ta mot résonne dans l’air, se mêlant à la pression du vent sur ton corps. C’est une de ces soirées où tout semble aligné : la lumière du coucher de soleil caresse l’horizon, et tu te sens libre, loin des tracas quotidiens. Les kilomètres défilent sous tes roues, savourant chaque seconde de liberté sur l’asphalte. La sensation de l’air te rappelle pourquoi tu aimes tant conduire. Chaque virage est une danse, chaque accélération un cri libérateur. Tu laisses derrière toi le tumulte de la ville, l’adrénaline du moment t’emplissant d’une énergie nouvelle. Mais, ton esprit, lui, est loin d’être totalement. Désespéramment, tu essayes de t’éloigner un peu plus de ces pensées qui tourmentent et qui te suivent depuis quelques jours, grâce aux kilomètres. Tu n’as jamais été du genre à te laisser submerger par tes émotions, mais depuis ta récente désillusion avec Giovanni, tu sens qu’une tension sous-jacente te colle à la peau. Ta mâchoire se serre malgré toi, chaque souvenir de votre échange s’accroche à toi comme une épine dans la chair. Tu accélères, espérant que la vitesse effacera cette déception grandissante. Et pourtant, derrière tout ça, sans explication, ton esprit se tourne sur ta dernière rencontre avec Rio. Pourquoi lui ? Pourquoi finit-il toujours pas remonter dans ton esprit ? Tes préoccupations avec Gio se voient balayés par tes souvenirs de vos échanges difficiles avec Rio, ils résonnent encore dans ta tête comme un écho constant.
Tu dévales une ligne droite, mais alors que tu prends un virage, quelque chose attire ton attention sur le bas-côté de la route. Une voiture qui donne tout l’air de ne pas être à sa place, à être en panne. Tu jettes un coup d’oeil rapide, songeant à simplement passer ton chemin. Après tout, tu n’es pas là pour jouer les bons samaritains. C’est alors que la silhouette d’un homme couvert de cambouis te fait signe. En t’approchant, la reconnaissance te frapper : Rio. Ton coeur s’emballe légèrement, un vague d’émotions contradictoires te traverse. Votre dernier rencontre te revient en mémoire, ses mots encore frais dans ton esprit. Une irritation sous-jacente mêlée d’un certaine soulagement te pousse à l’action ralentissant au dernier moment. Quelque chose te retient, un instinct que tu n’arrives pas à ignorer. L'image de lui dans cet état, sale et visiblement dans une situation inconfortable, t'amène à te questionner sur ce que tu ressens réellement. D'un côté, tu ressens une pointe de satisfaction en le voyant dans une situation délicate. Une part de toi veut le taquiner, lui faire comprendre que la vie ne l’épargne pas. Mais une autre partie, plus douce, plus bienveillante, plus affectueuse, te rappelle que malgré votre passif, aller de l’avant, repartir sur de bonnes bases est la meilleure chose à faire. Tu te mets à sa place, te demandant comment tu te sentirais dans une telle situation, et cela éveille en toi un instinct de protection. Pourquoi avec lui ?
Tu ralentis un peu plus, le moteur de ta moto grondant à un rythme plus lent, plus indécis. Tu observes la scène, pesant l’option encore l’option de t’arrêter ou de continuer. La chaleur de l’asphalte monte doucement, imprégnant l’air d’un mélange de poussière et d’huile. Alors, tu finis par t’arrêter, non loin de sa voiture. Ta main coupe le moteur, et le silence soudain te laisse face à toi-même. Encore en place sur ta moto, tu l’observes au travers de ta visière, essayant de déchiffrer son expression. À nouveau ton esprit s’emballe, pesant le pour et le contre de l’interaction. Tu sais qu’un mauvais choix de mots peut embrasser la silence, ravivant vos braises encore chaudes. Raviver des tensions latentes est tout sauf ce que tu désires. Ainsi, tu retires ton casque, essuyant d’un geste distrait la sueur qui perle sur ton front. Ton regard se pose sur la voiture en panne, puis sur lui qui visiblement tenter de se sortir seul de cette situation. Tu hésites une seconde de plus, la tentation de remettre le contact gronde en toi, mais une petite voix dans ta tête te rappelle que ce n’est pas dans ta nature de laisser quelqu’un dans la difficulté, surtout lui. « Eh puis merde... » Tu chuchotes entre tes lèvres avant de descendre de ta moto, ton coeur battant un peu plus fort.
Tu n’es pas du genre à t’attarder, et encore moins à offrir ton aide sans qu’on te la demande, mais tu te décides à avancer vers lui, tes bottes frappant doucement le sol, t’approchent sans vraiment savoir pourquoi tu te sens obligé de lui venir en aide. « Rio ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Tu demandes, ta voix trahissant un mélange de curiosité et d’inquiétude, tout comme l’expression de ton visage et la manière dont tu évites de te regarder. Néanmoins, tu t’approches, tout en restant sur tes gardes, conscient de votre situation. « Tu veux que je t’aide ? » Tu le proposes finalement, te surprenant toi-même. Les mots sortent sans que tu y penses vraiment, une impulsion dictée par un mélange de compassion et de frustration. Ton envie d'établir un pont, de briser la glace entre vous, l'emporte sur tes réticences. C'est risqué, mais la tentation est plus forte. Tu n’aimes pas le voir dans cet état. Malgré tout, il reste Rio, bien que tu ne saches pas encore ce que cela signifie réellement. En attendant sa réponse, tu ressens un mélange de nervosité et de détermination. Tu es conscient que cette situation pourrait être une opportunité pour faire avancer les choses, de mettre de vous tester, même si c'est juste pour un moment. Un pas vers la réconciliation, ou du moins un pas vers un dialogue. Quoi qu’il arrive, tu es là, prêt à l'aider.
Dernière édition par Uriah Loevi-Stösser le Mer 2 Oct - 15:03, édité 1 fois
Rio Villanueva
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Sur le point d'épouser le quart de siècle, Rio fêtera ses vingt-cinq ans le 22 décembre prochain
Une belle relation de deux ans réduite en cendres à l'instant où les choses se sont compliquées, Rio est un coeur à prendre que la méfiance accompagne pourtant au quotidien.
Ancien surfeur professionnel à qui tout semblait réussir, il est aujourd'hui vendeur de planches de surf et à l'occasion, il prend en charge les plus jeunes pour leur montrer les premières postures, bien en sécurité sur la plage
S'il n'a pas pu se résoudre à venir vivre près de l'océan, il a pris ses quartiers dans le centre de la ville, dans un duplex confortable et agréable.
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Sujet: Re: II ⁞ À la croisée des chemins ♘ ft. Rio Dim 29 Sep - 6:26#
Le sort s’acharne, il en est convaincu. Au moment où sa voiture hurle sa dernière souffrance dans un râle de moteur abimé, Rio jure dans sa langue natale toute sa haine pour la vie et pour le monde. Il y a quelqu’un, là-haut, qui veut lui faire passer un message. Mais il ne le comprend pas, visiblement, puisqu’il enchaîne les galères depuis des mois sans réussir à conjurer le sort et à satisfaire celui qui tient les fils de sa marionnette. Il voudrait le convaincre de lui lâcher un peu la grappe, de s’acharner sur quelqu’un d’autre mais visiblement, il fait la cible idéale et la victime parfaite. S’il avait encore des larmes, il pourrait en pleurer. Mais il en a versé suffisamment dans sa vie pour être complètement à sec, depuis des mois. Il déglutit péniblement, pourtant, en constatant à quel point la route est déserte et le réseau bancal. Jurer encore une longue minute en tapant sur le volant de toutes ses forces lui permet d’évacuer sa tension, sa frustration et sa colère. Il déteste sa vie, depuis des mois, il voudrait pouvoir mettre un terme à toutes ses mésaventures, il n’a pas mérité tout ça, si ? Mais qu’est-ce qu’il a pu faire pour s’attirer les foudres du ciel ? Il fait une chaleur à crever et quand il sort, l’air du désert l’étouffe immédiatement. Il s’y connait à peu près en voitures, pas assez pour venir mécano mais un minimum. Alors, contre toute logique, il décide d’ouvrir le capot et de voir ce qui gêne cette demoiselle en détresse.
Il a quand même la présence d’esprit de sortir son téléphone pour jeter un œil au réseau et il souffle. Il fait quelques tours sur lui-même pour tenter de chercher la moindre petite barre de vie mais rien à faire, il est vraiment perdu au milieu de rien. Alors il reporte son attention sur son véhicule en panne, la mort dans l’âme.
Une bonne demi-heure qu’il s’acharne à comprendre d’où peut venir le problème. Il a les doigts pleins de graisse et il est persuadé de s’en être mis sur le front en tentant d’y chasser la sueur. Tout à coup, il entend un moteur et il n’y réfléchit même pas, il fait signe à cette personne descendue du ciel pour venir lui prêter main forte, pas vrai ? Pourtant, il pourrait jurer que pendant un instant, la moto qui se pointe ne ralentit pas et s’apprête à tracer sa route. Quand il voit finalement le motard freiner progressivement, il n’est toujours pas sûr de le voir s’arrêter. Il semble qu’à tout moment, il va redonner un coup d’accélérateur pour disparaître de l’horizon. Même quand il s’arrête près de lui, ils s’observent un long moment et Rio fronce les sourcils. Il ne manquerait plus qu’il soit tombé sur un taré qui s’apprête à le découper en morceaux pour le lancer dans son coffre. Bon sang, il n’arriverait même pas à être surpris que sa vie s’achève ainsi. Il pousse un soupir de soulagement en voyant le motard retirer son casque, une seconde avant de reconnaître Uriah. « Rio ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Il cligne des yeux, ravalant sa répartie parce qu’il n’est pas en position de lancer les hostilités. En revanche, il est obligé de lui faire remarquer. « J’ai cru que tu n’allais pas t’arrêter. » Il lui confie, un peu surpris et sûrement un peu déçu, aussi. Est-ce qu’il l’a reconnu de suite ? « Elle m’a lâché. » Il répond simplement en désignant son jouet. Ce n’est pourtant pas une vieille voiture, c’est même tout l’inverse, en réalité.
« Tu veux que je t’aide ? » Rio hoche légèrement la tête. De toute façon, il n’est certainement pas en position de pouvoir refuser l’aide de qui que ce soit. « Merci. » Même si pour l’instant, il n’a rien fait, lui proposer son aide semble déjà lui en demander beaucoup. « Tu veux bien te mettre au volant et tenter de la démarrer ? Il faut que j’essaie un truc ! » Il lui demande, avant de farfouiller une nouvelle fois dans le moteur et de donner le signal au jeune sportif. Il abandonne finalement dans un soupir. « Tu aurais du réseau pour appeler une dépanneuse ? » Il demande finalement, désemparé et à court d’idée. Epuisé, également.
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Vingt sept ans ♘ Né le 01 août, tu embrasses le Lion à la perfection. Une date chère à ton coeur que tu partages avec ta petite soeur.
Célibataire ♘ Bien que tu aies connu quelques amours par le passé, tu consacres ton énergie à ta carrière. Chérissant la discrétion comme un trésor, tu préfères de loin garder ta vie privée dans l'ombre.
Motocross rider & freestyle motocross rider professionnel ♘ Tu défies les limites de l'impossible avec une passion ardente et une maîtrise remarquable.
Ouest ♘ Tu viens d'emménager dans un loft spacieux entièrement rénové, reconfiguré, meublé selon tes envies.
♘ Tu pratiques ta passion depuis tes 6 ans.
♘ Depuis 10 ans, tu pratiques le wakeboard avec ta meilleure amie, votre échappatoire. Naturellement, tu l'as aussi initié au VTT All-Mountain, les années suivantes.
♘ Grand amoureux des sports extrêmes, dont particulièrement la chute libre et le parachutisme.
♘ Boxeur pour renforcer ta condition physique et ta discipline mentale.
♘ De par ta visibilité, tu t'es pris de passion pour la photographie et la vidéographie, aimant capturer les moments intenses de tes performances et créer du contenu.
♘ Tu joues de la guitare.
♘ Engagé dans l'environnement et la nature.
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Sujet: Re: II ⁞ À la croisée des chemins ♘ ft. Rio Mer 2 Oct - 15:03#
À la croisée des chemins ♘ septembre 2024
Tu laisses la moto glisser doucement sur le bitume, jusqu’à finalement t’arrêter à sa hauteur. Tu as encore cette étrange sensation que tu vas repartir d’un coup, comme si t’étais toujours en train de fuir quelque chose. Mais non, tu restes. Pourquoi ? Au point mort, ton regard glisser sur Rio. Tu aurais pu tracer ta route, peut-être même que tu aurais dû. Pendant un instant, tu l’as même sérieusement envisagé. Ça aurait été plus simple, non ? Mais maintenant que tu es là, que tu as posé ton regard sur lui, tu ressens comme une tension. Tu le vois, avec ses doigts plains de cambouis, et son expression que tu peines à décrypter. Il ne sait pas encore que c’est toi, comment le pourrait-il ? Sûrement va-il regretter sa décision de t’avoir arrêter en découvrant ton visage. Une part de toi trouve presque ça ironique. Tu n’étais pas censé t’arrêter, mais voilà, qu’une nouvelle fois, la vie fait en sorte que tu te trouves face à Rio, à quelques mètres de toi, et même si tout en toi crie que tu devrais repartir, ton coeur, lui, te retient. Ça te déstabilise et tu ne comprends pas pourquoi il en vient à augmenter le rythme de ses battements.
Tu retires ton casque, et lorsque vos regards se croisent, tu ressens de façon plus intense cette tension qui flotte dans l’air, familière mais toujours aussi inconfortable. Ce drôle de mélange ne te quitte pas. Tu es partagé entre agacement et une forme d’affection que tu qualifies comme tordue et tu refuses de reconnaître. Il te fixe. Ses yeux s’agrandissent légèrement en te découvrant. Sûrement est-il partager lui aussi. Mais entre quoi ? La surprise et, quelle est cette autre chose ? Du soulagement ? Impossible, c’est bien ce que tu te dis. Ça ne doit être que le fruit de ton imagination. C’est alors que sa confession te sort de tes pensées. Tu ne t’y attendais pas, c’est le cas que l’on puisse dire. Cette petite remarque te fait grincer intérieurement. Elle te frappe plus fort que tu ne l’aurais imaginé. Tu te demandes ce qu’il entend réellement par là. Si finalement il aurait préféré que tu continues ta route ou si, d’une certaine façon, il est heureux que tu te sois arrêté. Une partie de toi est agacée qu'il ait pu penser ça, mais l'autre se demande si, au fond, il n'a pas raison. Après tout, combien de fois t'as voulu prendre tes distances, t'éloigner, même physiquement, juste pour ne pas être happé par cette relation compliquée que vous entretenez ? Cette incertitude se faufile dans ton esprit te rappelant, une nouvelle fois, toutes les fois où, toi non plus, tu n’as pas su sur quel pied danser avec lui. Tu hausses légèrement les épaules, sans vraiment savoir quoi répondre. « J’ai hésité, mais c’était sans savoir que c’était… Toi. » Cette phrase résonne dans ta tête, et tu réalises qu'elle porte plus de poids que tu le pensais. Vous avez un passé commun qui ne cesse de refaire surface, un lien tordu entre rancœur, potentiellement du désir et ces non-dits qui s'accumulent. Alors, à quoi bon s’en cacher ?
Tu baisses brièvement les yeux vers sa voiture quand il désigne le problème avec simplicité. Une voiture moderne, plutôt en bon état d’ailleurs, ce qui te fait lever un sourcil. Cette situation, toi devant lui, lui bloqué sur le bord de la route, c’est plus qu’un simple coup de malchance. En temps normal, t’aurais peut-être plaisanté sur sa malchance ou tu te serais moqué gentiment de lui, mais pas aujourd’hui. Mais contre toute attente, tu fais un lien. Vous êtes là, deux types coincés dans des virages émotionnels que ni l’un ni l’autre n’arrive à prendre correctement. Ironique. Tandis qu'il reste face à sa voiture, toi, tu n’arrêtes pas de te battre intérieurement. Tes pensées s’entrechoquent : une partie de toi voudrait l'aider sans rien dire, faire ta part et repartir avant que les vieux démons ne reviennent s'immiscer. Mais une autre, plus profonde, plus viscérale, ne peut ignorer le poids de tout ce qui n'a pas été dit entre vous. Tu le sais, bien que votre dernière rencontre ait levé le voile sur certaines zones flous, vous n’avez pas encore mis en lumière la moitié d’entre elles. Ton regard reste posé sur lui un peu plus longtemps que tu ne l’aurais voulu. T’essaies de déchiffrer ce qu’il pense, ce qu’il ressent, mais comme d’habitude, il ne laisse rien transparaître, ou presque. C’est un jeu auquel vous jouez depuis trop longtemps. Ni l’un ni l’autre n'ose vraiment dire ce qu'il pense, ce qu'il ressent. Tu soupires, discrètement. T’as toujours été mauvais pour ces moments-là. Ces moments où il faudrait dire quelque chose de significatif, où les mots devraient couler naturellement ou il faut agir. Mais pour toi, rien ne sort. Tu te contentes de jouer nerveusement avec le bord de sa voiture, tes doigts tapotant légèrement le métal pour t’occuper l’esprit, avant de finalement lui proposer ton aide.
Tes yeux, eux, restent fixés sur Rio. Tu l'observes, et plus tu le regardes, plus tu réalises à quel point la situation te dépasse. Elle n’a pourtant rien de compliqué, mais tu sais que sa simple présente, sa simple implication complique déjà tout pour toi. C’est plus qu’une bagnole en panne, plus que ce rendez-vous inattendu sur le bord de la route. Tu sens qu'il y a un truc cassé entre vous, quelque chose que ni l'un ni l'autre n'a pris le temps de réparer. Peut-être que t’as pas envie de le réparer, ou peut-être que t’as juste pas le courage d’affronter ce que ça implique. D’un léger hochement de tête en réponse à ta proposition d'aide, tu lui réponds. Ça te surprend presque qu'il accepte sans trop hésiter, mais tu te dis qu'il n'a probablement pas beaucoup d'autres options en ce moment. Tu n'as encore rien fait, juste proposé, mais tu sens que c’est déjà un grand pas entre vous. Peut-être parce que tu sais que, malgré toutes les tensions accumulées, il y a encore cette capacité à venir l'un vers l'autre quand tout semble sur le point de lâcher ? Il te demande de te mettre au volant, et tu obéis sans trop réfléchir. Tu te dis que t’es là maintenant, alors autant aller jusqu’au bout. Tu t’installes derrière le volant, les mains sur le cuir, et tu as ce moment étrange où tu observes le tableau de bord comme si ça pouvait te donner des réponses sur lui. Comme si tu pouvais comprendre ce qui ne fonctionne pas, pas seulement la voiture, mais tout le reste, ce qui déconne entre vous deux.
Quand il te fait signe d’essayer, tu tournes la clé dans le contact. Le moteur gronde un peu, puis s'étouffe. Encore une fois, rien. Tu le regardes sous le capot, et tu ressens un mélange de frustration et de fatigue. Pas juste à cause de la voiture, ou de ta journée, mais à cause de cette situation sans fin dans laquelle vous semblez toujours vous retrouver : Ça finit toujours par échouer. L’ironie du sort encore une fois. Tu sens son découragement, et d’une certaine manière, ça te touche plus que tu ne l’aurais cru. Rio, ce mec que tu regardes plus fort qu’il ne le croit lui même. Tu n’as pas vraiment l’habitude de le voir dans cet état, découragé, résigné, et ça te fait quelque chose, même si tu ne sais pas exactement quoi. Un sentiment de compassion, peut-être ? Ou juste cette vieille habitude de continuer à lui apporter de l’intérêt, malgré vos différends. T’attrapes ton téléphone et vérifies rapidement le réseau. L’espace d’une seconde, l’envie d’être dans un zone blanche te prend. Non pas, parce que tu n’as pas envie de l’aider, mais si tu en as, si tu l’aides à régler ce problème, peut-être que tu ne le reverras plus jamais. Peut-être que vous retournerez à ce cycle sans fin de tension et de non-dits. D’ignorance. Finalement, en posant tes yeux sur ton téléphone, le sort s’acharne, ou il se montre favorable ? « Non, aucun, je capte que dalle. » Tu baisses ton bras à l’aide d’une expression de déception., alors qu’un silence s’installe. Et maintenant ? Tu ne vas pas repartir et le laisser sur le bas côté se débrouiller seul et sans moyen de communication.
Sans vraiment y réfléchir, tu t’adosses à sa voiture cherchant un moyen de remédier au problème. Tu t’efforces aussi à briser ce silence avec un commentaire qui t’échappe presque involontairement. « T’as vraiment cru qu’en sachant que c’était toi, j’allais tracer ma route ? » La question sort sans que tu y réfléchisses vraiment. C’est pratique, c’est technique, ça te donne une excuse pour gagner du temps. Tu n’as jamais voulu te retrouver dans cette position, à essayer de comprendre ce qui cloche chez lui, ou chez toi, ou dans cette situation. Mais te voilà, à quelques mètres de lui, prêt à l'aider, même si tu sais qu’une part de toi veut simplement partir, rouler jusqu’à ce que tu sois hors de portée de cette situation qui te met mal à l’aise. Mais t’es aussi incapable de partir, incapable de lui tourner le dos en cet instant, à l’ignorer comme tu le fais si bien habituellement. Puis dans un élan, tu te redresses. Tu te rapproches un peu, lentement, tout en veillant à laisser une distance de sécurité. Ton regard glisse de la voiture à lui, et tu t’accroches à son regard, presque déterminé. « T’es vérifié quoi jusqu’ici ? » Ce n’est pas la question la plus pertinente, et pourtant elle te semble plus facile à poser que celle précédemment. « Je parle de la voiture bien sûr. » Tu ne sais pas pourquoi tu ajoutes cette précision. Sûrement pour éviter son regard d’incompréhension ou toutes autres remarques déplaisantes. « Même si les deux sont différents, je m’y connais assez bien en mécanique sur une moto, alors peut-être que je pourrais trouver une solution à ton problème. Les principes fondamentaux restent les mêmes après tout. » Ici, maintenant, tu lances une nouvelle bouteille à la mer, lui tendant une seconde fois la main, et si tu ne parviens pas à redonner vie au moteur, alors tu lui proposeras ta dernière solution, celle de le ramener par tes propres moyens.
Sur le point d'épouser le quart de siècle, Rio fêtera ses vingt-cinq ans le 22 décembre prochain
Une belle relation de deux ans réduite en cendres à l'instant où les choses se sont compliquées, Rio est un coeur à prendre que la méfiance accompagne pourtant au quotidien.
Ancien surfeur professionnel à qui tout semblait réussir, il est aujourd'hui vendeur de planches de surf et à l'occasion, il prend en charge les plus jeunes pour leur montrer les premières postures, bien en sécurité sur la plage
S'il n'a pas pu se résoudre à venir vivre près de l'océan, il a pris ses quartiers dans le centre de la ville, dans un duplex confortable et agréable.
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Sujet: Re: II ⁞ À la croisée des chemins ♘ ft. Rio Mar 22 Oct - 16:16#
Même si Uriah vient de lui affirmer avoir hésité seulement avant de l’avoir reconnu, un drôle de malaise s’installe, malgré tout dans son esprit. Ou peut-être que c’est la façon dont il le regarde, longuement, sans le lâcher des yeux. Il ne saurait dire ce qu’il ressent, bien trop concentré sur sa fatigue et son agacement, il ne prend pas le temps d’analyser la situation, de se poser la moindre question. Il voudrait juste réparer son véhicule et pouvoir rentrer chez lui pour profiter du reste de la soirée. Rio pourrait s’offusquer de nouveau face au destin, particulièrement ironique de le mettre à nouveau face à Uriah et dans une position de faiblesse. Mais qu’est-ce qu’il a bien pu faire pour mériter ça ? Il a forcément fâché quelqu’un pour que le sort s’acharne sur lui. Mais il essaie de ne pas se focaliser sur les détails de cette rencontre, sur la manière dont Uriah le regarde, sur ce que cette situation a de gênante ou non. L’important pour lui, là tout de suite, c’est de se sortir de là sans trop de casse. Parce qu’elle n’est jamais loin, la douleur. Elle l’accompagne en permanence et décidément, depuis quelques temps, il a le sentiment de passer des tests grandeur nature de résistance. S’il était sur le point de s’effondrer quelques instants auparavant, la présence de quelqu’un dans son champ de vision ne lui permettra pas une telle faiblesse, surtout pas face à Uriah, pas une nouvelle fois. Il se souvient encore amèrement de la manière qu’il a eu de lui proposer de s’asseoir et d’arrêter de jouer au gros dur, dans cette banque. Il ne revivra pas une nouvelle humiliation, il n’est pas sûr d’être capable de l’accepter. Pourquoi est-ce que cette rage intervient uniquement face au sportif ? Il n’en a pas la moindre idée. S’il avait envie de creuser, il ne le ferait certainement pas en sa présence alors pour l’heure, il reste concentré sur sa mission. Faire redémarrer sa voiture. Mais, comme souvent ces derniers temps, l’échec laisse une trace vibrante sur son chemin, indélébile. Et cette fois, il est sur le point de lâcher prise, de se laisser complètement aller. Mais il ne peut toujours pas se le permettre, il en a bien conscience. Pourtant, quelque chose traverse le regard de son sauveur quand il le croise de nouveau et il déteste ce qu’il a l’impression d’y voir. Pourquoi il est incapable d’accepter sa compassion ? Il a horreur de l’idée même que ce soit de la pitié. Il y a trop d’enjeux, quand il s’agit du jeune homme, bien trop à perdre à baisser sa garde comme il le voudrait. Leur conversation, dans la banque, n’a pas tout réglé, même si elle a éclairci des points bien précis. La sensation de vulnérabilité qu’il a sentie, il n’a pas envie de l’expérimenter à nouveau.
La lueur d’espoir qu’il a allumé en lui demandant s’il avait du réseau s’écrase lamentablement dans l’obscurité quand il lui confirme ne pas capter. Il observe le moteur à nouveau, comme s’il allait lui donner un semblant d’explication sur la situation et pourtant, il reste complètement muet et pire encore, peu coopératif à ses tentatives. « T’as vraiment cru qu’en sachant que c’était toi, j’allais tracer ma route ? » Rio relève la tête, surpris par la question ou plutôt, étonné qu’Uriah revienne sur ce point particulièrement. Il fronce légèrement les sourcils juste avant qu’un sourire vienne éclairer ses lèvres. « Non, j’ai cru que tu allais me narguer, relever ta visière pour me montrer que c’était toi, et tracer ta route ensuite. » Il arque un sourcil en le désignant légèrement du menton. « Allez, avoue qu’avant notre conversation à la banque, c’est totalement une idée qui t’aurait traversé l’esprit ! » Il demande, avec une pointe d’humour et au fond, il sait pourtant qu’il n’est pas si loin que ça de la vérité. Uriah ne pourrait démentir l’incroyable rancœur avec laquelle il l’a accueilli en le reconnaissant, à leur dernière rencontre. Le fait d’évoquer leur conversation a un but bien précis pour lui. Il informe ainsi Uriah que pour lui, les choses ont changé depuis mais surtout, qu’il n’en a pas encore pris totalement l’habitude. L’incroyable animosité qu’ils ressentaient l’un pour l’autre est-elle réellement derrière eux, définitivement ? Il ne sait pas bien s’il ne persiste pas un fond de rancœur, malgré tout, qui flotte désagréablement dans l’atmosphère. Est-ce qu’ils pourront s’en débarrasser ? Est-ce qu’ils en sont capables ?
Quand Rio s’apprête à claquer le capot d’un geste sec, Uriah l’interrompt d’une nouvelle question. « Même si les deux sont différents, je m’y connais assez bien en mécanique sur une moto, alors peut-être que je pourrais trouver une solution à ton problème. Les principes fondamentaux restent les mêmes après tout. » Il acquiesce parce que finalement, qu’est-ce qu’il pourrait trouver à y redire ? Il observe un instant la moto restée sur le bord de la route avant de glisser un regard sur la tenue du jeune pilote. Il laisse probablement ses yeux traîner un peu plus longtemps que prévu et il s’en rend compte au moment où il remonte et croise de nouveau son regard. Il faisait déjà chaud mais la température augmente de quelques degrés supplémentaires. Ce qu’il peut être con des fois ! Il se racle la gorge et secoue la tête. « Je te crois sur parole. J’ai à peine quelques notions en fait, j’ai pas réussi à faire grand-chose. » Il hausse légèrement les épaules en lui désignant la voiture et en lui expliquant ce qu’il a vérifié. Le B-A-BA, en gros, tout ce qu’il y a de plus classique. « Rien qu’un mécano amateur m’envirait en réalité. » Il avoue, étrangement penaud. Il prend appui contre la carcasse de sa bagnole et désigne le moteur. « Si tu veux essayer, je n’y vois aucun inconvénient. » Il serait bête de refuser son aide et cette main tendue vers lui. « Je n’ai pas croisé âme qui vive depuis un sacré bout de temps, tu empruntes souvent cette route ? » Ce n’est certainement pas la plus fréquentée du coin mais peut-être qu’à moto, elle offre des paysages à couper le souffle. En tout cas, il se maudit d’avoir écouté son GPS qui lui a fait croire qu’il s’agissait d’un raccourci. Fichue pays et fichue ville qu’il ne connaît pas encore parfaitement !
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Motocross rider & freestyle motocross rider professionnel ♘ Tu défies les limites de l'impossible avec une passion ardente et une maîtrise remarquable.
Ouest ♘ Tu viens d'emménager dans un loft spacieux entièrement rénové, reconfiguré, meublé selon tes envies.
♘ Tu pratiques ta passion depuis tes 6 ans.
♘ Depuis 10 ans, tu pratiques le wakeboard avec ta meilleure amie, votre échappatoire. Naturellement, tu l'as aussi initié au VTT All-Mountain, les années suivantes.
♘ Grand amoureux des sports extrêmes, dont particulièrement la chute libre et le parachutisme.
♘ Boxeur pour renforcer ta condition physique et ta discipline mentale.
♘ De par ta visibilité, tu t'es pris de passion pour la photographie et la vidéographie, aimant capturer les moments intenses de tes performances et créer du contenu.
♘ Tu joues de la guitare.
♘ Engagé dans l'environnement et la nature.
♘ Grosse affinité avec la mécanique pour tes motos, aimant comprendre et travailler sur leurs détails techniques.
Fréquente ♘ Je passe tous les jours
diamond member
Sujet: Re: II ⁞ À la croisée des chemins ♘ ft. Rio Mar 29 Oct - 18:58#
À la croisée des chemins ♘ septembre 2024
Tu te mords la lèvre, un sourire en coin alors que Rio te lance une pique. Ça t’arrache un ricanement léger, peut-être qu’il n’a pas tort, après tout. Avant, tu aurais sans doute relevé ta visière juste pour lui lancer un regard avant de reprendre ta route. Tu te serais joué de sa situation, de sa frustration, en lui montrant ta présence, potentiellement ton aide avant de le laisser en plan, rien que pour lui rendre la pareille. À l’imagine de cette infime histoire que vous avez partagée : faire sentir sa présence pour aussitôt la retirer. Mais cette fois, tu es resté, et cette absence de rancune brûlante, celle qui t’a si longtemps habité à son sujet, te surprend. Il fait allusion à votre conversation dans la banque, comme un moyen de vous le rappeler, de voir ce que ça a changé. Tu ne dis rien, mais ses mots te ramènent à cet échange pour la énième fois. Car oui, après cette discussion, tu t’es surpris toi-même à souvent y repenser, sans réellement savoir te positionner sur la conclusion que tu devais en tirer. Il y avait eu quelque chose ce jour-là, une vulnérabilité qui t’avait pris de court, révélé un pan chez chacun d’entre vous, que tu n’avais jamais imaginé. Une ouverture inattendue qui, sans crier gare, avait ébranlé ta propre carapace. Tu t’étais surpris à te demander si, derrière vos masques respectifs, vous ne partagiez pas plus que ce que tu ne veux bien admettre.
Les secondes s’étirent alors que tu l’observes. Tu l’observes, tentes de le lire, mais son sarcasme et son air détaché ne te trompent plus. Tu devines la fatigue dans ses yeux, le poids qu’il porte, cette envie de prouver constamment qu’il est assez fort pour encaisser. Vous ne partagez pas la même histoire, mais vous portez le même fardeau. Un instant, tu te revois dans cette banque, maladroit dans ta tentative de lui offrir un moment de répit en lui disant de s’asseoir. Une demande qu’il a préféré ignorer, sûrement pas fierté, et là encore, tu ne peux que le comprendre. Depuis, une part de toi ne peut s’empêcher de se préoccuper de lui lorsqu’il te fait fasse, même si tu sens qu’il peine à entrevoir ou accepter cette facette de toi. Ton regard se pose sur lui, et tu as quelque chose dans sa posture qui t’incite à étendre ce moment. Cette impression te travers, alors, presque dans un instinct, tu préfères agir rapidement et couper court. « Allez, bouge un peu, laisse-moi voir ce que je peux faire. » Tu le dis avec légèreté et un sourire qui se veut malgré toi charmeur, mais intérieurement, tu ressens une pointe d’adrénaline, sans la comprendre. L’enjeu est simple, mais tes pensées le déforment. Est-ce la possibilité de faire redémarrer quelque chose, bien que ça se traduise sous la forme d’un moteur ?
Tu te penches sur le moteur, tentant de te concentrer sur les pièces que tu examines, mais il y a quelque chose d’inexplicable dans l’atmosphère qui te distrait. Il t’observe, tu le sens, ce regard sur toi, sur ton corps et ça crée une tension presque palpable. Au début, tu te dis que c’est probablement ton imagination, cette sensation de chaleur qui remonte. Alors tu relèves brièvement la tête vers lui, et tu le surprends en train de te fixer, le regard un peu trop appuyé pour être accidentel. Ton sourire se fait légèrement narquois, juste un coin de lèvre relevé, bien qu’il soit avant tout satisfait. Cette fois, quelque chose chez lui te frappe plus fort que d’habitude, et tu ne parviens pas à détourner les yeux. Vous êtes là, plantés l’un en face de l’autre, et ce silence qui s’installe devient presque assourdissant. Tu sens ta respiration ralentir un peu, ton cœur battre juste assez fort pour que tu en sois conscient. Il se racle la gorge et secoue la tête, visiblement un peu embarrassé, et tu décides de ne pas le laisser s’échapper aussi facilement. Tu penches un peu la tête, un sourire en coin. « Il n’y a pas que la vue sur l’océan que tu as l’air d’apprécier. » Légère provocation, presque moqueuse, mais au fond, tu cherches juste à percer cette carapace qu’il essaie de remettre en place. Tu ne fais pas souvent dans la subtilité, surtout avec lui, mais tu fais le choix de mesurer tes mots, voir jusqu’où tu peux aller sans qu’il ne se ferme complètement. Néanmoins, tu prends tout de même le risque. Ton sourire s’élargit, et d’une voix plutôt douce, tu ajoutes. « Ma tenue t’intéresse à ce point-là ? » Tu sens que tu te déconcentres toi-même. Peut-être que tu devrais te concentrer davantage sur la voiture, sur le problème que tu es censé résoudre ici.
Sentant à la fois de la méfiance et de la curiosité, tu préfères recentrer tes idées sur sa voiture plutôt que d’essayer de te perdre dans des explications que tu ne saurais donner. Depuis votre toute première rencontre, tu n’as jamais été capable de décrire avec précision ce qui t’anime réellement avec lui ou plutôt qu’est-ce qui t’anime. Pourtant, tu la ressens cette envie d’explorer cette zone grise avec lui, de découvrir jusqu’où va cette étrange attraction, cette tension qui vous pousse l’un vers l’autre, malgré vous. Dans un geste vif, tu te défais de ta veste avant de la lui tendre. Tu ne dis aucun mot, ton geste parle de lui-même alors que tu laisses ton marcel mettre certaines de tes courbes en valeur. Peut-être est-ce fait exprès de ta part, mais c’est avant tout un moyen de te mettre pour à l’aise et surtout plus à main. Tu te remets à examiner les branchements du moteur et ce qui le compose. Malgré la chaleur, malgré les regards, tu te forces à chasser tout ce qui pourrait troubler ton attention. À ton tour, tes mains se salissent de cambouis, et tu te rends compte que le silence entre vous est moins pesant que ce que tu aurais imaginé, presque apaisant. Cela dit, il vient à le rompre en te demandant si tu viens souvent dans le coin. Tu tournes le regard vers lui, avant de te redresser et te positionner face aux reliefs qui vous entourent et à la vue qu’ils vous offrent. Ces routes, ces paysages bruts et sauvages, mais emplis de douceur et de beauté, ont toujours eu un effet apaisant sur toi. C’est ici que tu te sens libre, loin de l’agitation de la ville, loin des responsabilités et de tout ce qui t’oppresse. Avec une sincérité inhabituelle, tu réponds doucement. « C’est mon coin de tranquillité. Ça aide à mettre un peu de distance avec le reste. » Ces coins t’apportant une sorte de paix que tu peines à trouver ailleurs, tu ne te caches pas à te montrer presque transparent sur ce point.
Tu en viens à déglutir, rompant cet effet hypnotique que la nature a toujours eu sur toi. Sans t’étendre sur le sujet, tu reposes ton regard sur lui, décidé à continuer sur ce chemin ligne que la sincérité ouvre. « Pour en revenir à ce que tu m’as dit tout à l’heure. C’est fortement possible. Je me serais sûrement arrêté, je t’aurais probablement dit quelque chose de blessant avant de te laisser en plan. Alors… si j’avais vraiment voulu tracer ma route, crois-moi je l’aurais. » Tu hésites, cherchant les mots, avant de poursuivre d’une voix plus basse, presque incertaine. « Peut-être que cette foutue banque a changé des trucs, ou peut-être que… » Tu laisses ta phrase en suspens, parce que même toi, tu n’arrives pas à mettre des mots sur ce qui t’anime. Il y a cette prise de conscience soudaine, cette idée que, pour une fois, tu n’as pas envie de tourner les talons, de le laisser derrière toi. « Je n’en sais rien. » Tu finis tout de même par la terminer avant de détourner le regard. Tu le laisses glisser sur le moteur, jusqu’à pouvoir recontempler la beauté de l’océan, peu désireux de soutenir son regard après ce que tu viens de lui dire. « J’ai d’ailleurs une mauvaise nouvelle… Ta courroie de distribution est foutue. Là, même si je voulais faire un miracle, je ne peux rien pour toi. Il va falloir une vraie réparation et un garage. » Tu passes ta main dans tes cheveux, grimaçant légèrement. Étant un composant essentiel pour le fonctionnement du moteur, la voiture se retrouve immobilisée. Tu n’as eu qu’à jeter un bref coup d’œil pour comprendre l’ampleur du problème. Si tu as pris autant de temps à l’examiner, c’est pour la simple et bonne raison que tu espérais qu’il s’agissait d’un simple problème de branchement, d’un fusible grillé ou même d’une bougie défectueuse avant de te mettre à chercher une solution. Mais le verdict est sans appel. Tu ne peux rien faire.
Sur le point d'épouser le quart de siècle, Rio fêtera ses vingt-cinq ans le 22 décembre prochain
Une belle relation de deux ans réduite en cendres à l'instant où les choses se sont compliquées, Rio est un coeur à prendre que la méfiance accompagne pourtant au quotidien.
Ancien surfeur professionnel à qui tout semblait réussir, il est aujourd'hui vendeur de planches de surf et à l'occasion, il prend en charge les plus jeunes pour leur montrer les premières postures, bien en sécurité sur la plage
S'il n'a pas pu se résoudre à venir vivre près de l'océan, il a pris ses quartiers dans le centre de la ville, dans un duplex confortable et agréable.
uc
Totalement présente
bronze member
Sujet: Re: II ⁞ À la croisée des chemins ♘ ft. Rio Hier à 12:38#
Le regard de Rio croise celui d’Uriah et un instant, il a l’impression que le temps s’arrête, soumis à cet échange qu’ils partagent sans prononcer le moindre mot. Le jeune surfeur ne saurait décrire la nature de ce regard sur lui, ni l’intensité des émotions qu’il soulève. Il pourrait être davantage gêné de s’être fait prendre à le regarder de cette manière, il l’est peut-être au début mais le sourire en coin du jeune sportif vient titiller un élan de fierté mal placé. Pas question d’avoir l’air de regretter son geste et l’attention qu’il lui a porté, l’espace d’une seconde. Ou plutôt, une longue minute. « Il n’y a pas que la vue sur l’océan que tu as l’air d’apprécier. » Le rappel de son amour pour l’océan est une pointe dirigée vers sa poitrine. Uriah ne sait pas, il ne peut pas deviner, il ne sait rien de lui depuis que tout s’est écroulé. Il y a un poison qui s’est répandu à l’intérieur de son organisme, une abjecte substance à qui il a laissé trop de place pour s’installer progressivement. Aujourd’hui, il regrette mais il a l’impression qu’il lui est impossible de retourner en arrière. « L’océan et toi, vous avez un point commun un peu plus complexe que la vue que vous dégagez. » Il répond, presque tranquillement, la voix soumise au mystère qu’il cherche à imposer. Il arque légèrement un sourcil, soucieux de savoir s’il parvient à piquer sa curiosité. « Et peut-être que, si ça t’intéresse, je pourrais te dire ce que c’est. » Brille dans son regard une lueur, ou peut-être une promesse ? Celle de le lui dire ou plutôt, celle de le revoir ? Ça, ce n’est pas lui qui en décide, puisqu’il vient de laisser ce choix à Uriah, en lui précisant que c’était seulement à condition qu’il en ait envie. Laisser la main de cette manière lui permet alors de ne pas perdre la face devant son regard amusé et la lueur qu’il décèle dans son regard quand il mentionne sa tenue. « J’étais censé ne pas t’imaginer sans ? » Là, il sait qu’il pique, qu’il vient chercher une provocation toute trouvée. Un petit sourire en coin au creux des lèvres, il semble très fier de sa répartie, parce qu’en plus d’être tout à fait vraie, elle sème le doute aisément dans les esprits. Est-ce qu’il vient de dire la vérité ou est-ce seulement un jeu de séduction qui n’aboutira nulle part ? Parce qu’il ne sait rien de ce qu’il veut réellement mais la vérité est la suivante : Rio et Uriah se sont plus, une attirance certaine les a poussés à s’embrasser, à vouloir plus, à faire naître au creux de leurs reins l’étincelle du désir. Mais ils ne sont pas allés plus loin, ils n’ont pas obtenu satisfaction, ils n’ont pas réussi à éteindre le brasier allumé. Pourquoi est-ce que cette attirance aurait disparu ? Se poser la question amène Rio a jeter un œil à sa propre jambe. Oui, il y a bien une partie de lui qui ne porte plus la moindre beauté.
Il cherche à se détourner légèrement de ce qui se passe sur cette route quand Uriah se défait de sa veste pour la lui confier. Une légère étincelle s’allume dans le regard de Rio, convaincu que le jeune homme vient de calculer méthodiquement sa manœuvre. Il attrape le vêtement sans se faire prier et tandis que le sportif se penche sur son moteur, il ne cherche pas à cacher le regard qui le parcourt alors. De toute façon, Uriah ne peut pas le voir dans l’immédiat. Il a toujours trouvé ce dernier incroyablement attirant. Leurs sports respectifs ne les ont pas sculptés de la même manière. Les courbes d’Uriah sont plus brutes, plus authentiques, plus travaillées que les siennes. Le surf l’a rendu plus léger, il faut une certaine finesse pour glisser sur les vagues, quand le sport du motard nécessite plus de la dextérité mais aussi une grande force, pour contrôler son engin avec adresse. Et cette force transparait dans ses mouvements et dans la manière dont il se tient. Rio se perd dans ses pensées un instant, avant de revenir à la réalité, cherchant à conserver un dialogue qui l’empêcherait de complètement dériver. « C’est mon coin de tranquillité. Ça aide à mettre un peu de distance avec le reste. » Il comprend totalement ce sentiment et il hoche la tête en se recentrant, presque reconnaissant de cette sincérité avec laquelle il partage cette information avec lui.
Mais il ne s’attend pas à ce qu’il revienne sur ses propos, lancés un peu plus tôt. Il observe son regard posé sur lui, plonge dans la profondeur de ses yeux pour accueillir ses confidences au sujet de leur relation, nouvelle et encore étrange. « Peut-être que cette foutue banque a changé des trucs, ou peut-être que… » Rio reste suspendu à ses lèvres, cherchant à savoir ce qu’il va bien pouvoir lui dire. Mais la suite de son discours ne trouve pas de cohérence et le jeune espagnol reste un instant interdit. Jusqu’à ce qu’Uriah lui parle à nouveau de son moteur. Le diagnostic est sans appel mais le laisse froid une longue seconde. Il se perd dans la contemplation du moteur à son tour, cette engence du mal qui vient de le lâcher sournoisement. « Peut-être que… » Il commence, pas certain de là où il veut aller. En réalité, il reprend la formule d’Uriah, un peu plus tôt, pour essayer d’y apposer sa propre théorie. « Peut-être qu’on a pas besoin de savoir ce qui a changé. Ou ce que ça implique. » Il se demande s’il est clair, parce que dans sa tête, ça l’est. Il se rend compte qu’il s’est appuyé contre la voiture et qu’il a croisé les bras autour de la veste du jeune motard, sans en prendre réellement conscience. « Peut-être qu’on est pas obligés de mettre des mots sur tout ça et juste laisser couler les choses ? Je te suis reconnaissant de t’être arrêté et de ne pas m’avoir laissé en plan. » Il lui confie, en relevant les yeux vers lui. Peut-être qu’ils peuvent agir comme deux personnes civilisées, au bout du compte, réapprendre à se connaître ou juste ne plus se sentir aussi tendus, quand ils sont l’un en face de l’autre ? Mais qu’en est-il alors, de cette attirance ? Est-ce qu’elle va disparaître ? Une plongée dans le regard d’Uriah lui est plutôt clair sur ce sujet : Non, elle ne va pas disparaître aussi aisément. Il lui tend sa veste, finalement. « Tu aurais la possibilité de me rendre un dernier service en rentrant en ville ? Si tu pouvais m’envoyer un garagiste en lui partageant l’endroit où tu m’as trouvé, ça pourrait m’arranger. » Il a un air blasé, incroyablement fatigué, convaincu de devoir encore attendre avant de pouvoir sortir de là. Pire encore, il confie cette tâche à un mec qui le détestait encore quelques semaines avant. Avant qu’il ne récupère son vêtement, Rio ne le lâche pas et cherche son attention. « Si t’as une idée de comment je pourrais te remercier, n’hésite pas à me le faire savoir. » Il susurre presque, sans la nonchalance précédemment affichée. Il est assez convaincu qu’il est en train de rendre son congé à Uriah, que celui-ci va remonter sur sa moto et c’est presque ce qu’il souhaite, dans un sens. Il se retrouve à nouveau dans un état de vulnérabilité qu’il n’apprécie pas particulièrement. Il a besoin de nouveau de relâcher la pression et d’attendre sagement qu’on vienne le dépanner, parce qu’il sait qu’il n’aura jamais la force de faire la route à pied pour trouver de l’aide. Uriah est son seul espoir et il déteste presque ça. Mais lui ou un autre, ce serait aussi douloureux pour lui de constater qu’il est incapable de se débrouiller tout seul.
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Sujet: Re: II ⁞ À la croisée des chemins ♘ ft. Rio #
II ⁞ À la croisée des chemins ♘ ft. Rio
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