Qiang, 27 ans. Origine chinoise et dans la vie je suis vendeur dans un magasin d'high tech. Autrement dit, je vends des ordinateurs, des mp3, des tablettes et tous les gadgets qui vont avec. Ce n'est pas le métier de mes rêves, j'aimerai plutôt faire des compétitions de jeux vidéo. Je passe des heures sur mon ordinateur sur des jeux en lignes à taper des monstres. Ce qui en réalité, arrive aussi dans la vraie vie. Je ne suis pas qu'un simple geek, bordélique quand on voit l'état de ma chambre. Mais ça n’a pas l'air de gêner mon colocataire. Avec mon salaire, je ne pouvais pas me payer un appartement seul et mes parents sont morts dans un accident de voiture quand j'étais enfant. J'y étais aussi et j'ai miraculeusement survécu. Ce sont mes grands-parents qui m'ont donc élevé et ils vivaient dans une ferme alors autant dire qu'eux non plus ne roulent pas sur l'or. J'avais quitté la campagne pour la grande ville, afin de pouvoir trouver un boulot convenable. Donc, je disais, que je n'étais pas qu'un simple geek...Je ne sais pas comment ni pourquoi mais j'ai des ailes, aussi blanches que celles d'une colombe. Elles sont apparues peu après la mort de mes parents, et autant dire que papi et mamie ils ont eu peu peur, et moi aussi j'étais terrifié. Par précaution, je n'avais pas le droit de sortir de la maison et j'ai commencé à m'entrainer à les faire rentrer. C'était douloureux. Affreusement. Petit à petit je me suis habitué à la douleur jusqu'à ce qu'elles sortent et rentrent sans soucis alors que j'étais adolescent. Je pouvais enfin sortir de chez moi. Mes sens étaient aussi plus aiguisés qu'un être humain normal. Les sons étaient plus forts, et je voyais plus loin que n'importe qui.

Je me suis retrouvé dans la peau de super héros, par pur hasard. Je veux dire, il y avait une femme-là qui allait sauter d'un toit et je ne pouvais pas la laisser s'écraser. Je me suis éloigné de la foule qui était en train de regarder et dans l'obscurité d'une ruelle, j'ai trouvé des restes de ce qui semblait être une fête masquée. J'ai enfilé un masque et je me suis envolé alors que la jeune femme venait de sauter. Je l'avais réceptionné avant de la déposer un peu plus loin dans le parc. Et de repartir ni vu ni connu. Mais après avec les réseaux sociaux et tout, je me suis retrouvé popularisé si on peut dire comme ça. Un type m'a ensuite contacté, soi-disant le chef d'un groupe de personnes comme moi, et il voulait me recruter. Ça ne me disait pas grand-chose mais j'étais intrigué par ceux qui avaient aussi un don comme moi. C'est comme ça que je me suis retrouvé dans une bande de mutant et...ouais.

- Monsieur ? Monsieur ?

Je clignais des yeux, revenant sur terre.

- Pardon. Ce téléphone ira parfaitement pour votre fille. La qualité des photos est excellente et il une capacité de mémoire assez bonne. Je vous l'emballe ?

Déclarais-je avec un sourire avant de me diriger vers la caisse avec le produit. Je sentais ma montre connectée vibrer et regardait rapidement le message. Un vol. Dans un musée qui était fermée en ce moment. Ça devait être encore ce fantôme.

- Bonne journée madame !

Lançais-je après avoir tendu le paquet à la dame.

- Je prends ma pause Jensen

Et quelques minutes après je me retrouvais à voler dans le ciel en direction du musée. Cela faisait longtemps que je courais après ce cambrioleur mais il avait le don de disparaître d'un claquement de doigt.

Tu te lèves encore super tard… Tu t'étires doucement, garder ta souplesse est essentiel pour ton travail. Au yeux du monde, tu es freelance comme software engineer… ça explique tes horaires peu conventionnelles… C’est pas tout à fait un mensonge car après tout, tu travailles vraiment dans l’art… C’est juste que tu le voles et le revend. Tu prends un café en zyeutant les news, tu souris “Une nouvelle piste dans le vol d’un vase de la dynastie Ming, la police est proche d’arrêter le coupable!”... c’est drôle, ce vase, tu l’a volé il y a plus d’un mois maintenant. Le revendre quelques millions, payer les études de ton frère en pensionnat en suisse depuis la mort de ta mère… et le reste… Le reste tu le place dans un compte en banque et tu te fais plaisir. Tu pourrais t’acheter une villa, mais vivre seul, c’est pas pour toi, tu préfères vivre en colocation… Alors oui certes, c’est pas très grand et tu préfèrerais avoir plus… Mais bon, faut les trouver les colocs capable de payer leur part du loyer dans une maison avec jardin et piscine… Et tu pourrais te payer de belles voitures, mais ta audi dernier cri convient très bien… A la base, tu fais ce que tu fais pour payer les études de ton frère, et à une époque, les soins de ta mère mais maintenant, tu n’as plus vraiment besoin d’argent, tu le fais juste parce que c’est drôle. Voir les flics se démener à mettre un visage sur le voleur alors que tu n’en a pas lorsque tu es en action… C’est drôle.

Tu enfiles ton joli costume moulant que tu caches au fond de ton armoire… C’est pas par choix esthétique que tu as ce costume, mais c’est plus facile à rendre invisible lorsque ça te colle au corps, les vêtements amples, c’est plus complexe. Tu préfères rendre invisible ce que tu voles, le temps d’atteindre l’entrepôt où tu gardes tes petits trésors en attendant de les revendre… En l'occurrence, tu vise la pièce maîtresse d’une exposition qui doit marquer la réouverture d’un musée. Tu l’a vu en photo, une sculpture d’à peine soixante centimètre… de l’art moderne… franchement… ça n’a rien d'artistique, c’est juste une forme qui ne signifie rien et des couleurs moches… et ça… ça se vend des milliers de dollars… C’est juste ridicule… Alors tu vas le voler. Tu te mets en route, sweat, jean et baskets par-dessus ton costume, juste le temps de te rapprocher du musée. Ce serait idiot de t’épuiser pour rien. Tu te changes dans un restaurant à côté et direction le musée. Ce qui est bien avec la préparation de la réouverture, c’est qu’il y a du personnel qui entre et sort… Avec leur petit badge de sécurité… pas besoin de ça… tu te rends invisible, et tu passes derrière un costume cravate. Maintenant que tu es à l'intérieur, tu regardes un peu ce qui se fait, quelques sculptures toutes plus laides les unes que les autres avec des titres de poète du dimanche “Larme de la lune” Non, c’est juste un vase moche sans ouverture… Enfin tu la trouve, la “pièce maîtresse” quand tu vois le reste, c’est pas la plus moche… “femme nue”... clairement l’artiste n’a jamais vu de femme nue… Dans les pornos elles ressemblent pas à ça… pas que tu en vois ailleurs que sur la page d’accueil mais bref… tu regardes un peu le système de sécurité… c’est surtout le verre autour qui va te poser problème… Franchement??? Une des sculptures n’est pas encore protégée… Tu l’attrapes et tu t’en servent pour briser le verre (et la sculpture qui venait de te servir) et attraper la sculpture que tu convoitais… Un peu plus lourde que ce à quoi tu t’attendais. Elle disparaît au moment où tu mets tes mains dessus, alors qu’une alarme retentit, il ne faut qu’une seconde pour que la pièce se remplit de monde. Tu longes les murs pour ne toucher personne et tu passes à la pièce d’à côté quand une énième personne vient voir ce qu’il se passe ici. Au moins, la pièce est vide, tu peux desserrer un peu les fesses.

“Pfiouuu… toute cette inquiétude sur leur visage alors que soyons franc… t’es vraiment pas belle!”

T’es quelqu’un de bavard, alors oui, tu parles aux objets que tu voles… Tu ne sais pas qui va vouloir de cette chose sur le marché noirs mais les amateurs d’art chelou sont nombreux… De toute façon, tu ne comptes pas la vendre de suite… C’est bien trop risqué de vendre une œuvre dans les jours qui suivent son vol. Enfin bref… déjà faut que tu la porte jusqu’à l’entrepôt… et merde… elle ne rentre pas dans le sac.

J'espérais arriver avant que celui qu'on surnommait "le fantôme" soit partie du musée. Il avait le don de disparaître sans laisser aucune trace, ce qui agaçait les policiers évidemment. Ils rêvaient de lui mettre la main dessus mais ce cambrioleur semblait très malin. Il y avait de fortes chances qu'il soit lui aussi un mutant, mais personne ne pouvait dire quel pouvoir il avait. Je me posais devant la sortie de secours, sortant un gadget qui me permettait d'ouvrir la porte avant d'entrer dans le bâtiment. Les agents de sécurités étaient déjà en panique, je pouvais les entendre donner des ordres et courir comme si ils étaient juste à côté de moi. Je fermais les yeux, me concentrant sur une autre source de bruit. Une voix, plus calme. Dans l'autre pièce. Aussi discrètement que possible je traversais celle où je me trouvais, passant l'arche avant de tomber sur une silhouette qui avait bien du mal à faire entrer la statue dans son petit sac.

- Si vous ne l'aimez pas, vous pouvez me la donner

Déclarais-je finalement. Restant tout de même éloigné de quelques pas du voleur au cas où il sortirait une arme. Je doutais qu'il allait gentiment suivre ma proposition mais son comportement était assez drôle. Heureusement mon masque cachait le sourire en coin que j'avais.

Et merde… Le piaf est là… Qu’il aille voir ailleurs si tu y es… Ce n'est pas la première fois que tu le croise… Monsieur joue les justiciers en costumes moulants… Sérieux il n’a que ça à foutre? De s’occuper d’un mec qui vole des trucs laid? Qu’il aille empêcher un accident de voiture, un suicide, quelque chose d’un peu utile. Qu'est-ce qu'il s'en bas le cloaque que tu vole des trucs moches sérieux... Tu fais de mal à personne, "l'artiste" est le vrai criminel ici, pas toi!

“J’vais pas te la donner, je compte la vendre au premier pigeon qui voudra de cette horreur… Je sauve les yeux des pauvres débiles qui auraient payé pour voir ces trucs… Moi aussi je suis un héros…”

Tu appuies dessus un grand coup pour qu'elle rentre dans ton sac et tu le place sur ton dos et dès que le sac te touche il devient invisible. T’as pas que ça à faire de passer du temps ici à bavarder avec un oiseau. Tu veux juste sortir d’ici, mettre cette mocheté dans ton entrepôt et rentrer pour te reposer. C’est pas qu’être invisible t’épuise, mais c’est totalement le cas, et en plus ça te donne des migraines. Alors plus vite il arrêtera de te tenir la jambe plus vite tu pourras rentrer.

“Je veux pas paraître impoli… Mais je suis pas ornithologue, alors j’vais y aller…”

Tu commences à te diriger vers la porte de sortie, tu te doutes qu’il ne va pas te laisser partir comme ça, mais qui ne tente rien n’a rien.

Et bien on ne pouvait pas dire que ce voleur ne manquait pas de répartie. Se qualifiant de héros parce qu'il dérobait des trucs moches et préservaient donc les yeux des visiteurs. Au moins il ne manquait pas d'imagination pour excuser son délit. Il venait tout de même d'avouer qu'il revendait ses butins, ce qui m'avais fait hausser un sourcil. Sa confiance en lui était un peu déstabilisante.

- Ca reste un délit quand même en plus d'une infraction dans un musée

Expliquais-je même si ce qu'il faisait n'était pas l'équivalent d'un meurtre, cela relevait tout de même de la justice. Il allait se retrouver au milieu de prisonniers bien plus violent que lui. L'idée étrangement ne me plaisait pas des masses.

- Hé je suis pas un oiseau !

Un peu offensé je m'apprêtais à lui barrer la route alors qu'il se dirigeait vers la porte. Mais des bruits de pas venant de l'extérieur qui s'approchait de plus en plus me firent changer d'avis et sans réfléchir je tenais le voleur contre moi avant de m'envoler pour nous poser sur la poutre. Je lui faisais signe de se taire alors que la porte venait s'ouvrir sur des policiers.

- Merde il est pas ici non plus !

- A mon avis Capitaine, il a dû déjà s'enfuir avec ce qu'il a volé

Le capitaine pesta dans sa barbe avant de faire demi-tour avec ses hommes.

Qu’il aille chercher des brindilles et des graines au lieu de t’emmerder comme ça. Tu ne fais de mal à personne et puis, au fond, on pourrait même dire que ce que tu fais, c’est aussi de l’art… l’art de voler, dans se faire attraper. En plus tu ne voles pas des gens qui n’ont rien… au contraire. Alors vraiment, le plumier il a vraiment mieux à faire que de te courir après s’il veut jouer les héros.

“La porte était ouverte… et puis… tu ne peux pas prouver quoi que ce soit.”

Pas sans ton visage sur les caméras… et la magie d’être invisible, c’est que les caméras ne te voient pas. Tu pousses un léger cri de surprise quand il t’attrape pour se poser sur la poutre. Des policiers entrent dans la pièce…. Tu serais déjà loin sans l’autre moineau. Tu réaparais, gardant cependant ton visage couvert par un masque noir.

“Tu sais… On pourrait croire que tu m’aides là…. Si tu veux une part du butin… tu vas pouvoir aller te brosser, j’avais pas besoin de toi.”

Qu’il aille sauver la veuve et l’orphelin s’il veut, mais qu’il te laisse tranquille. Qu’est-ce que tu vas faire avec le fric que tu as? Déjà… payer le loyer, faire des courses et envoyer une jolie somme à ton petit frère qu’il puisse vivre tranquillement pendant ses études. Et puis tu déposeras quelques billets chez de vieux amis de galères.

“Et fais moi descendre…. On touche pas les gens sans leur consentement…. Monsieur “j’me crois supérieur aux autres!””

La morale c’est bien joli, mais au final il protège juste des abrutis. Si tu n’avais pas eu ce pouvoir, si tu ne t’étais pas mis à voler… ton frère n'aurait pas pu faire d’études, vous seriez tous les deux dans le vieux taudis où vous viviez avant… et là… il n’y avait personne pour vous secourir… si ce n’est Madame Hawthorne… qui vous aidait dès qu’elle le pouvait, même si elle n’avait pas grand chose de plus que vous.

J'avais haussé un sourcil, ce qui ne se voyait pas avec le masque que je portais mais c'était automatique. Même si la porte était ouverte on ne rentrait pas comme ça dans un lieu fermé, sinon il entrait chez tout le monde en fait ? J'étais sûr que certaines personnes ne fermaient pas leur portail par exemple, ce qui laisserait des gens comme ce voleur penser qu'ils avaient donc le droit d'entrer dans une propriété privée. Cela dit, il était vrai que je n'avais aucune preuve et compte tenu de son pouvoir de disparaître, les caméras ne pouvaient pas le filmer.

- Tu es la preuve vivante en fait

Rétorquais-je avant de me taire en entendant du bruit venant de l'extérieur. J'ignorais pourquoi mais je m'envolais avec le voleur afin qu'on ne nous voit pas. Les policiers étaient aussitôt repartie avec leur frustration.

- Je n'en veux pas de ton butin

Pourtant, je pourrais accepter, avec cet argent mes grands-parents n'auraient plus à se lever tôt le matin malgré leurs grands âges. Mais ce n'était pas dans mes principes de commettre ce genre de chose.

- Un voleur qui me fait la morale, en voilà une ironie

Rétorquais-je avant de rajouter :

- Je peux te "toucher" ou tu préfères que je te pousses monsieur le ronchon ?

La preuve vivante de quoi? Qu’est ce qui lui prouve que tu es celui qui à volé la statue… il n'était pas là. Il n'a rien vu. Et y’a pas de preuve tangible que c’est toi… tu passais juste par là… mais t’as peut-être rien touché… ou sont tes empreintes? Une image de toi prenant cette chose… y’en a pas…

“P’t-être bien que c’est pas moi… peut être que c’est toi! Ta parole contre la mienne!”

Sans preuve aucun jury ne te jugerais coupable. S’il ne veut pas de ton butin… alors pourquoi est-ce qu’il te les brises menu?

“Alors laisse moi tranquille!”

Qu’est-ce que ça peut lui foutre que tu voles une sculpture moche? C’est son père qu’il l’a fait? C’est pour ça qu’il est chafouin que tu sois venu casser et voler  cette horreur? Il y a des œuvres que tu ne volerais pas… par principe… mais ça!! Ça, c’est pas une œuvre... c’est du foutage de gueule.

“J’peux être un voleur…hypothétiquement bien sûr… et avoir une morale… j’ai jamais tué ni violé personne… alors que statistiquement… si tu voulais vraiment être un héros tu pourrais aller sauver la vie de quelqu’un là maintenant… au lieu de me tenir la grappe.”

Tu n'es pas un ange c’est vrai… mais tu n'es pas non plus le plus gros connard de la planète… tu en es loin. En plus t’es même du genre à aider ceux qui ont besoin… t’es le premier à donner aux sans abri et à te tapper une bouffe avec eux…

“Ouais… je voudrais éviter de me péter une jambe par ta faute.”

Tu attends qu’il te dépose pour ensuite redevenir invisible. Une fois au sol, tu lui donnes un coup dans les côtes pour pouvoir courir vers la sortie. C’est pas que rester dans le musée pendant que les flics sont dans le coin ça t’amuse particulièrement.

On ne pouvait pas dire que ce voleur ne manquait pas de répartie. Il avait un sacré caractère qui me faisait sourire. Mais il avait raison en plus, il n'y avait aucune preuve que c'était lui le coupable même si je doutais qu'entre lui et moi il s'en sortirai.

- Si tu la trouve si moche pourquoi tu l'a choisi ?

Demandais-je après un instant de silence. Puis des policiers étaient entrés dans la pièce, heureusement je les avais entendus et avait pu nous cacher tous les deux. Malgré les protestations du voleur qui m'accusait de l'avoir touché sans son consentement. Même pas un petit "merci".

- Je ne veux pas être un héros

Rétorquais-je avec un soupir. Sauver des vies, évidemment c'était plus important que de voler une œuvre d'art mais ça restait malgré tout un crime. Peut-être que le propriétaire de ce qu'il avait prit y était attaché et pourrait se sentir très mal.

- Hum...Invisible mais pas invincible hein ?

Je le faisais donc descendre avec moi, le posant sur le sol. Le jeune homme me donna un coup dans les côtes avant de s'enfuir. Je grimaçai légèrement mais ne le poursuivait pas pour autant. Je soupirai et quittai les lieux à mon tour. J'informai que le voleur avait déjà quitté les lieux à mon arrivée. Retirant mon costume et faisant disparaitre mes ailes, dans une ruelle à l'abri des regards, je redevenais Qiang le temps de finir ma journée de travail.

Un soupir s'échappa en voyant le mot sur l'ascenseur du bâtiment, qui était encore en panne. Je n'avais donc plus qu'à monter les escaliers jusqu'à l'appartement que je partageais avec Félix. Il ne devait certainement pas être encore rentré. Je laissais mes affaires sur le canapé du salon une fois arrivé à destination, avant d'aller dans la cuisine me faire couler un café. Je m'étirai un peu, grimaçant en sentant le bleu que le voleur m'avais fait tout à l'heure. Je souriais malgré moi, en pensant à cette drôle de discussion. C'était la première fois qu'on se parlait autant quand j'y pensais.