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Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio

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Uriah Loevi-Stösser
Uriah Loevi-Stösser
551
Noxel ♘ Elle
Le délicieux Emilio Sakraya
aeroplvne -ava- ♘ UC -signa-
Horacio ♘ Cassiopéa ♘ Irini ♘ Adonis

Vingt sept ans ♘ Né le 01 août, tu embrasses le Lion à la perfection. Un date cher à ton coeur que tu partages avec ta petite soeur.

Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio 0hMQBykZ_o


Célibataire ♘ Bien que tu aies connu quelques amours par le passé, tu consacres ton énergie à ta carrière. Chérissant la discrétion comme un trésor, tu préfères de loin garder ta vie privée dans l'ombre.


Motocross rider & freestyle motocross rider professionnel ♘ Tu défies les limites de l'impossible avec une passion ardente et une maîtrise remarquable.

Ouest ♘ Tu viens d'emménager dans un loft spacieux entièrement rénové, reconfiguré, meublé celui tes envies par les soins de ta soeur.

Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio D29bO8tL_o

♘ Tu pratiques ta passion depuis tes 6 ans.
♘ Depuis 10 ans, tu pratiques le wakeboard avec ta meilleure amie, votre échappatoire. Naturellement, tu l'as aussi initié au VTT All-Mountain, les années suivantes.
♘ Grand amoureux des sports extrêmes, dont particulièrement la chute libre et le parachutisme.
♘ Boxeur pour renforcer ta condition physique et ta discipline mentale.
♘ De par ta visibilité, tu t'es pris de passion pour la photographie et la vidéographie, aimant capturer les moments intenses de tes performances et créer du contenu.
♘ Tu joues de la guitare.
♘ Engagé dans l'environnement et la nature.
♘ Grosse affinité avec la mécanique pour tes motos, aimant comprendre et travailler sur leurs détails techniques.



Fréquente ♘ Je passe tous les jours

diamond member
https://basique.forumactif.com/t11180-la-ou-la-terre-et-le-ciel- https://basique.forumactif.com/t11218-la-liberte-est-faconnee-pa https://basique.forumactif.com/t11323-ry_loesto#362329
MessageSujet: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptyMer 7 Aoû - 8:52#


Prisonniers des Ombres ♘ août 2024

Tu franchis la porte lourde de la pièce sécurisée de la banque, le métal rugueux émettant un bruit sourd alors qu’il glisse contre le sol. L'atmosphère, bien que strictement contrôlée, semble presque vibrer au rythme de ton agitation intérieure. Ton esprit est comme un terrain miné, où chaque pensée est une détonation de frustration. Les souvenirs de tes dernières performances tourbillonnent en toi, faisant écho comme des vagues lancinantes qui te submergent sans répit. Ces moments de déception sont profondément ancrés dans ta mémoire, chaque échec se manifestant comme une piqûre persistante qui exacerbe ton insatisfaction. Au lieu de te propulser vers de nouveaux sommets, tes récentes épreuves ont laissé une empreinte amère, dont une en particulier te hanter. Chaque détail de ces échecs, chaque faux pas, semble se rejouer en boucle dans ton esprit, te rappelant constamment la dure réalité de tes performances loin de tes attentes. Cette introspection douloureuse te plonge dans une mélancolie froide, parfaitement reflétée par l'atmosphère glaciale et dénuée de charme de la pièce. L’ambiance austère et sans âme de cet endroit contraste violemment avec la chaleur extérieure, accentuant encore plus ta propre froideur intérieure.

En refermant la porte derrière toi, tu la claques avec une brusquerie qui trahit ton irritation croissante. Le bruit résonne dans l’espace silencieux, amplifiant le sentiment de malaise qui t’envahit. La pièce, un sanctuaire de sécurité dépourvu de toute chaleur humaine, semble étriquée et impersonnelle, une extension de ta propre détresse. Ce n’est qu’en retirant ton casque, la sueur encore perlant sur ton front, que ton regard se pose sur une silhouette familière à quelques pas devant toi. Rio. Il se tient là, tangible et présent, l’incarnation même de tes frustrations récentes. À cet instant, la vue de Rio provoque un changement radical dans ton état d’esprit. Tes pensées se détournent brusquement de ta propre médiocrité pour se concentrer exclusivement sur lui. Les souvenirs de vos confrontations passées, vos disputes acerbes et tes amertumes accumulées surgissent avec une intensité presque physique. Une vague déferlante de rancœur et de colère envahit ton esprit, balayant tout autre sentiment. Tu sens ta mâchoire se serrer instinctivement, une réaction primitive face à la montée de ta colère qui menace déjà de déborder. Pourquoi, de tous les moments et endroits, faut-il que tu tombes sur lui ici, maintenant, dans ta propre ville ? Est-ce une mauvaise blague ? Cette pensée s’inscrit dans ton esprit comme un coup de poignard.

Tu prends une profonde inspiration, tentant désespérément de contenir le bouillonnement intérieur qui menace de t’engloutir. Tu es pleinement conscient que ta simple présence instaure une tension palpable dans la pièce. Conformément à ce que tu sais des dynamiques de vos échanges passés, il est clair qu’une nouvelle confrontation est inévitable. Sans échanger un mot, tu fais quelques pas dans la pièce, te positionnant avec une détermination froide, comme si retirer de l’argent était désormais ta priorité. « Regardez-moi qui est là, » Tu brises finalement le silence, ton sarcasme mordant résonnant dans l’air comme une décharge électrique, peu désireux de l’ignorer. « Ça ne serait pas le grand Rio ? » Tes mots sont chargés d’une ironie acerbe, chaque syllabe un coup d’épée destiné à atteindre le cœur de l’intrus. Néanmoins, tu tentes de feindre l’indifférence, mais chaque mouvement que tu fais est empreint d’une rigueur contrôlée, chaque geste méticuleusement calculé pour masquer ta rancœur brûlante. Malgré ton effort pour rester impassible, la rigidité de tes épaules et le ton glacial de ta voix trahissent l’amertume et la colère que tu éprouves. « Qu’est-ce que tu fous ici ? Rassure-moi, tu n’es pas à la recherche d’un nouveau sponsor, j’espère ? Faudrait-il déjà être capable d’en garder un avant ça. » Sur ces mots, tu te décides à tourner enfin ton regard vers lui, croisant le sien avec une intensité acérée. Les mots sortent comme des flèches, transperçant l’air avec une précision cruelle. Chaque syllabe est imprégnée de ton mépris, chaque mot devient une arme dans cette confrontation chargée d’émotions tumultueuses. La pièce, désormais un champ de bataille silencieux, se transforme en théâtre d’une épreuve nouvelle et incertaine entre vous deux.
[ ft. @Rio Villanueva Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio 2468731142   ]

PAR ALCARA.

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Aucune heure de vie n'est perdue quand elle est passée sur deux roues, si haut que parvienne une chose lancée, c'est à terre qu'elle retourne.
Jenseits des Möglichen
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Rio Villanueva
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Manu Rios
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Célian, Eden, Ionas, Yaël et Lior

Sur le point d'épouser le quart de siècle, Rio fêtera ses vingt-cinq ans le 22 décembre prochain
Une belle relation de deux ans réduite en cendres à l'instant où les choses se sont compliquées, Rio est un coeur à prendre que la méfiance accompagne pourtant au quotidien.
Ancien surfeur professionnel à qui tout semblait réussir, il est aujourd'hui vendeur de planches de surf et à l'occasion, il prend en charge les plus jeunes pour leur montrer les premières postures, bien en sécurité sur la plage
S'il n'a pas pu se résoudre à venir vivre près de l'océan, il a pris ses quartiers dans le centre de la ville, dans un duplex confortable et agréable.
uc

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bronze member
MessageSujet: Re: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptyDim 11 Aoû - 14:40#


Prisonniers des ombres
« Regardez-moi qui est là, » Cette voix est extrêmement familière, incroyablement piquante et ironique, il la reconnaîtrait entre mille autres. Il ne peut s’agit que d’un seul mec, personne n’a une aussi grande arrogance, si ? Il en aurait presque oublié, avec le temps, qu’Uriah vit à Monterey. Ou s’il se l’est rappelé au moment de débarquer en ville, il a pris soin d’enterrer l’information pour qu’elle ne l’empêche pas de s’installer. Quelques milliers de kilomètres devraient être obligatoires pour l’empêcher de se crisper au souvenir de son existence. Pourtant, il est bien là, plus près de lui que jamais auparavant. Sauf si on excepte ce seul et unique baiser qu’ils ont échangé. Un douloureux souvenir d’une frustration sans précédent. « Ça ne serait pas le grand Rio ? » Une crispation familière lui glace l’échine tandis qu’il se retourne pour faire face, plus rapidement que ce qu’il n’est réellement prêt à affronter. Parce que son regard chargé d’ironie et de méprit est presque pire à encaisser que le venin de ses paroles. Il attaque, et il attaque sacrément fort. Il ne pouvait pas juste le laisser tranquille et mener sa vie comme s’il n’existait pas, il faut qu’il vienne le provoquer directement, le narguer de son sarcasme ? Une empreinte amère se dépose dans le fond de sa bouche et ça se voit sur sa gueule qu’il n’a qu’une envie : lui faire fermer la sienne. « Qu’est-ce que tu fous ici ? Rassure-moi, tu n’es pas à la recherche d’un nouveau sponsor, j’espère ? Faudrait-il déjà être capable d’en garder un avant ça. » Il vise et il tire juste. En plein cœur de sa cible, incroyablement douloureux. Pourtant, il essaie de rester stoïque, de ne pas rentrer dans son jeu. Il a l’habitude, maintenant, non ? Qu’on lui rappelle ce qu’il a perdu et qu’on le rabaisse pour ce qu’il est devenu. Pourquoi il n’arrive pas à tenir la face aussi aisément devant un mec comme lui ?

Son regard se teinte de toute sa rancœur et d’un certain dégoût. Et parce que sa fierté, c’est tout ce qui lui reste, il redresse le menton dans sa direction, les mâchoires crispées, le corps entier tendu à l’extrême. « Sérieusement ? Une remarque aussi débile et déplacée, c’est petit, même venant de quelqu’un comme toi. » Il laisse un sous-entendu latent, sans jamais développer le fond de cette pensée qu’il vient d’évoquer. Il essaie de s’armer de toute sa verve, celle qu’on lui a appris à avoir pour faire face aux journalistes en tant que sportif. Le problème ? Uriah a sûrement reçu exactement la même éducation. « Si j’étais à la recherche d’un sponsor, il est évident que je n’en chercherai pas un pourri jusqu’à la moelle qui ne s’intéresse qu’à son profit et recrute des sportifs au sens moral visiblement très douteux. » Et putain, ça lui fait un bien fou de pouvoir mettre des mots sur ces enfoirés d’hypocrites qui l’ont jeté comme une sombre merde quelques semaines après qu’il ait subi sa première opération. La rancœur qu’il en garde lui fait encore froid dans le dos et le pousse à détester Uriah encore plus, parce qu’il ne l’a pas écouté, qu’il a rejeté ses conseils en bloc en continuant à défendre un sponsor aux pratiques merdiques. « Et si tu veux garder le tien, tu devrais revoir tes dernières performances et tenter de t'améliorer au plus vite. La gloire est éphémère. » Il lui balance, en dernière riposte avant de tourner les talons.« Tu permets, j’ai autre chose à faire de ma journée qu’échanger des amabilités avec toi. » Il le contourne sans plus lui accorder le moindre regard au moment précis où les lumières s’éteignent brusquement et qu’une alarme orange se déclenche. Le cliquetis des portes se fait entendre et tout devient brusquement très très inquiétant.

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MessageSujet: Re: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptyLun 12 Aoû - 9:56#


Prisonniers des Ombres  ♘ août 2024

Alors que tu termines ta tirade acerbe, tu te permets un moment pour observer attentivement chaque nuance de sa réaction, chaque micro-expression qui trahit les émotions qu’il tente de dissimuler. C’est subtil, mais tu captes cette infime crispation qui traverse son corps, ce léger mouvement involontaire qui révèle que tes mots l'ont atteint plus profondément qu'il ne voudrait l'admettre, cette lueur de défi qui s’allume dans ses yeux, une lueur que tu connais trop bien. Tu sais que tu l’as touché là où ça fait mal. Ton sarcasme est une arme, aiguisée et précise, que tu manies avec une précision chirurgicale, et ici, il semble avoir frappé juste. Son silence initial ne fait qu’attiser ta satisfaction. Oh, il va répondre, et tu attends avec une anticipation presque malsaine. Tu sais que Rio ne restera pas muet bien longtemps. Quand il parle enfin, sa voix est tendue, imprégnée d’une colère qu’il peine à contenir. Tu ne te contentes pas seulement d’entendre ses mots, tu les goûtes, savourant la manière dont il essaie de se défendre, de riposter. Pourtant, sous cette façade de fierté blessée, tu décèles cette fragilité qu’il s’efforce de masquer. Cette façon qu’il a de crisper sa mâchoire comme s’il retenait quelque chose de plus profond, de plus sombre t’intrigue. Il t’intrigue. Particulièrement parce qu’il ravive des souvenirs que tu aurais préféré oublier. Ceux de ce moment où tes propres lèvres ont glissé sur cette mâchoire, où tu t’es emparé de ces lèvres qui attirent ton regard, où tu t’es laissé emporter par une impulsion que tu ne t’expliques toujours pas entièrement. Ces souvenirs s'immiscent dans ton esprit, te rappelant que, malgré toute l'animosité entre vous, il y a quelque chose de plus complexe qui vous lie. Une tension, un désir inachevé, que tu t'efforces de refouler.

Tu relèves un sourcil, feignant une surprise amusée. Petit ? Ça, c’est nouveau. Un rictus cynique étire tes lèvres, mais tu te contentes d’écouter, le laissant s’empêtrer dans ses propres mots, sachant très bien ce qui se passe. Plus il parlera, plus il dévoilera ce qu’il tente désespérément de cacher. Cette pique te fait sourire. C’est presque adorable, sa tentative de te rabaisser tout en crachant sur ces anciens sponsors. Les chiens aboient, la caravane passe. Tu n’en perds pas ton sang-froid pour autant. Il croit peut-être qu’il peut t’atteindre avec ce genre de répliques, mais tu es au-delà de ça. Tu as bâti tes murs bien trop hauts pour qu’une simple pique vienne les fissurer. Cependant, tu n’es pas dupe, tu n’as pas encore eu ta dernière salve, et tu sens que sa réplique la plus acérée se prépare, que la prochaine flèche sera tirée avec une précision calculée. Là, il te provoque. Cette pique frappe un peu plus près du cœur. Tu sens cette envie grandir en toi, celle de riposter, de lui rendre la monnaie de sa pièce avec une autre flèche acérée. Alors, quand il finit par lancer sa pique, tu réprimes toute réaction visible, refusant de lui montrer que ça t’atteint, même si, quelque part, tu sens la brûlure. Tu laisses alors un sourire narquois se dessiner sur ton visage, une lueur amusée dans les yeux. « Tu es presque aussi mignon que lors de notre rencontre. » Tu le dis d'une voix chargée de sarcasme. « C’est adorable de te voir t’inquiéter autant de mes performances. Que c’est touchant. » Tu marques une pause, laissant tes mots imprégner l’air entre vous, avant de continuer avec une froideur calculée. « Mais la grande différence entre toi et moi, c’est que je ne compte pas sur mon sponsor pour définir ma valeur. » Tu savoures la manière dont tes mots se glissent dans l’espace entre vous, comme une brise glaciale qui ne laisse rien derrière elle. Puis, ton sourire s’élargit, devenant plus narquois, presque triomphal. « Et j’apprécie vraiment que tu suives ma carrière si attentivement. Ça me fait chaud au cœur de savoir que je te hante encore, même à distance. » La satisfaction te gagne, visible sur ton visage, et tu ne peux t’empêcher de ressentir une fierté mordante. C’est bien un sourire victorieux qui s’étire sur tes lèvres, car, à cet instant, tu as l’impression d’avoir gagné une bataille de plus dans ce jeu de provocations.

Alors qu’il commence à te contourner, une réplique cinglante te brûle les lèvres, prête à être lancée pour lui rappeler, encore une fois, où est réellement sa place. Mais à peine as-tu ouvert la bouche que tout bascule. La lumière vacille avant de s’éteindre brutalement, plongeant la pièce dans une obscurité presque totale. Une alarme orange éclate soudain dans l’air, brisant le silence avec une stridence qui te fait grincer des dents. Le cliquetis métallique des portes qui se verrouillent résonne, et l’espace autour de toi se transforme, baigné d’une lueur inquiétante. Tu te laisses tomber dos contre le mur, tes pensées s’entrechoquant alors que tu réalises l’ampleur du changement de situation. Et merde. L’ironie te frappe de plein fouet. Toi, coincé ici, avec lui. Ce n’est plus juste une mauvaise blague, c’est un mauvais rêve qui devient réalité. Une nouvelle tension monte en toi, distincte de celle de la colère, celle de l’adrénaline, la prise de conscience que quelque chose de plus grand, de plus insidieux, se cache dans les ombres de ce huis clos.

Lentement, tu tournes la tête vers Rio, l’observant sous cette lumière étrange, ou plutôt, sous cette absence de lumière. Le sarcasme te revient naturellement, comme une seconde nature, une armure que tu ne retires jamais vraiment. « C’est presque trop cliché pour être vrai. » Ta voix perçant le silence oppressant. « On dirait que l’univers a un sacré sens de l’humour avec toi. Est-ce que je dois parler de karma ? » Tu laisses un silence planer, assez long pour que le poids de la situation s’installe, que chaque mot pèse sur lui comme un fardeau. Puis, avec une froideur soigneusement calculée, tu continues. « Faut croire que même les portes blindées ne s’ouvrent pas devant toi. L’âme d’un perdant, ça poursuit, hein ? » L’adrénaline bat dans tes veines alors que tu fais quelques pas dans la pièce. Chaque mouvement est mesuré, contrôlé, comme un prédateur qui jauge sa proie. Tu te rapproches de lui, mais pas trop, juste assez pour qu’il ressente ta présence, pour qu’il comprenne que, malgré la situation, tu n’as pas l’intention de lâcher prise. Ici, il ne peut pas s’enfuir, et tu as encore des choses à dire. « Tu parlais de gloire éphémère tout à l’heure. » Tu murmures, tes yeux accrochés aux siens dans cette pénombre oppressante. Ta voix est basse, mais chaque mot est une lame bien affûtée. « Dis-moi, Rio, qu’est-ce que ça fait de la perdre complètement ? De te retrouver sans rien, à part ta fierté mal placée ? » Tu t’arrêtes juste devant lui, réduisant un peu plus l’espace entre vous, et croises les bras, ton ton devenant plus incisif, plus cruel. « Parce que, de là où je suis, ça ressemble à une chute libre. » Tu laisses tes derniers mots s’insinuer entre vous comme une lame de fond, savourant déjà l’effet qu’ils auront. Dans cette obscurité oppressante, tu te tiens droit, croyant dominer la situation, convaincu que, malgré tout ce qui se passe autour de vous, tu es toujours celui qui mène le jeu. Tu te trompes.


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bronze member
MessageSujet: Re: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptyJeu 15 Aoû - 16:35#


Prisonniers des ombres
Rio n’est pas assez attentif pour être sûr que ses paroles touchent leur cœur de cible. Est-ce que, par-dessus le marché, il s’en fiche ? Clairement. Tout ce qu’il veut, c’est sortir de là et ne pas se gorger de la sensation puissante d’avoir frappé exactement là où ça fait mal. De toute manière, si Uriah arrive à cacher pleinement ses émotions, il sait qu’il a visé juste, pour un mec dont la carrière est si importante. Il n’y a aucune chance que ça ne l’ait pas touché, d’une manière ou d’une autre. Visiblement, le fait qu’il lui parle de ses performances semble lui faire plaisir, sans que Rio ne comprenne pourquoi, jusqu’à ce qu’Uriah lui éclaire la lanterne. « Et j’apprécie vraiment que tu suives ma carrière si attentivement. Ça me fait chaud au cœur de savoir que je te hante encore, même à distance. » Abasourdi, il le regarde comme s’il venait de lui pousser une deuxième tête. Est-ce qu’il a bien entendu ou il a une hallucination auditive ? Est-ce que ça existe seulement, ce genre de choses. Rio prend de plein fouet une véritable farce qui ne peut que le faire rire à gorge déployée. Et bon sang, ce que ça lui fait du bien de décharger un peu de sa nervosité en riant, de façon presque hallucinée. « Attends, mais ça doit être absolument incroyable de vivre dans ton monde ! Tu crois que tu es le centre de l’univers ou je rêve ? » Il n’en revient pas qu’il ait pu croire qu’il suivait attentivement sa carrière. C’est forcément une farce, non ? « T’es au courant que t’es pas le seul mec dans la compétition ? Quoique si tu te battais contre toi-même, au moins, tu serais sûr de l’emporter. » Il rétorque, un rictus mauvais au coin des lèvres. Croisant les bras, il ajoute, en levant les yeux au ciel. « Tu connais Ethan ? Un de tes plus grands adversaires, je crois. » Il en rajoute deux couches, histoire qu’il imprime. « C’est un ami, je regardais sa prestation le week-end dernier et ta médiocrité a crevé l’écran, c’était difficile de passer à côté. » Il a appuyé sciemment sur le mot « ami » histoire de créer une certaine ambiguïté sans vraiment avoir l’air de le faire. Maintenant que les pendules sont remises à l’heure, il va pouvoir se barrer de là au plus vite.

Sauf que le destin décide de se charger de son cas. Et son karma se mêle à l’affaire avec habileté. Immédiatement, il a envie de défoncer la porte verrouillée et il ferme un instant les yeux de frustration. Il se félicite rapidement de ne pas être claustrophobe, il n’aurait pas supporté de faire une crise d’angoisse devant ce type. Il continue obstinément à lui tourner le dos et à observer la porte, comme si cela allait permettre qu’elle se déverrouille d’une simple pensée. Et tout à coup, Uriah se remet à parler et Rio sent tous ses muscles se contracter. Il en aurait presque oublié, l’espace d’une seconde, qu’il n’est pas seul dans cette pièce et qu’il va devoir supporter le sarcasme de ce type et son méprit. « Faut croire que même les portes blindées ne s’ouvrent pas devant toi. L’âme d’un perdant, ça poursuit, hein ? » Rio se retourne et observe le jeu d’Uriah d’un simple regard. Il sent sa présence aussi bien qu’il la distingue dans cette demi-pénombre. Le jeune homme lui tourne autour et lui, il reste immobile en le suivant du regard. Il semble nerveux, particulièrement survolté aussi. Cette énergie qu’il déploie finit par lui retomber dessus, en ricochés. Il prend en pleine face toute cette hostilité sans savoir quoi en faire et Uriah enfonce le clou, toujours aussi profondément. « Dis-moi, Rio, qu’est-ce que ça fait de la perdre complètement ? De te retrouver sans rien, à part ta fierté mal placée ? » La question est une lame de rasoir aiguisée contre sa gorge. Directement placée sur la jugulaire, prête à trancher. Ses yeux ne le lâchent pas et pourtant, les mots lui font défaut. « Parce que, de là où je suis, ça ressemble à une chute libre. » Son corps tremble et son organisme se soulève. Il voudrait riposter, bordel qu’il en aurait envie mais il est figé, le dos droit, la tête haute. Il encaisse et les mots sont difficiles à digérer. « Tu te sens plus grand, Uriah ? » Il lui demande, la voix plus chevrotante qu’il l’aurait voulu. « Ou encore, tu te sens mieux ? » Il demande, sincèrement. « Tu avais un truc à régler avec moi, je me trompe ? Pourquoi tu ne me le dis pas clairement, au lieu de chercher à me rappeler ce que j’ai perdu ? »  

Ses jambes flagellent légèrement mais il ne veut rien en montrer. Avec une légère nonchalance, il recule légèrement pour venir chercher un appui contre le mur le plus proche. La position debout le met en difficulté depuis des mois. Il ne peut pas rester trop longtemps sur ses deux jambes sans que l’une d’elle ne manifeste son mécontentement. Et il reconnait le tiraillement qu’il ressent. Pas question de montrer le moindre signe devant Uriah, plutôt crever que d’avouer la douleur qu’il ressent. « Je le maintiens, profite de ta gloire, elle nous échappe au moment où on s’y attend le moins. Et elle est d’autant plus dure à encaisser quand tu n’y es absolument pour rien. » Un sportif qui prend une mauvaise décision, qui fait une mauvaise manipulation, qui fait une chute par manque d’inattention. Il y aura toujours une part de responsabilité qui incombe au sportif. Ce qui lui est arrivé n'est que le fruit d’un « pas de chance » qui le dévore. Il était là, juste au mauvais moment. Ça aurait pu être un autre mais c’est tombé sur lui. Point. Que peut-il ajouter. « Tu veux savoir ce que ça fait ? » Il plonge les yeux dans les siens, même s’il les discerne mal. « Je ne souhaite ça à personne, je ne le souhaiterai même pas à mon pire ennemi. Est-ce que ça répond à ta question ? » Se voir privé de tout, de ce qu’on aime le plus, de ce qui nous fait vibrer, c’est la pire sensation au monde.  


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MessageSujet: Re: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptyDim 18 Aoû - 8:57#


Prisonniers des Ombres  ♘ août 2024

Alors qu’il commence à répondre, tu te sens étrangement serein, convaincu que tu maîtrises la situation. Pourtant, dès les premiers mots, tu comprends que tu fais fausse route. Il rit, un rire qui te prend presque de court, un rire qui résonne dans la pièce avec une intensité que tu n’avais pas prévue. Il déchire même l’air tendu entre vous. Tu l’observes, d’abord avec incrédulité, puis une point d’agacement passe dans ton regard. Ce n’est pas la réaction que tu attendais, et cela te perturbe plus que tu ne voudrais l’admettre. Cela dit, tu ignores si c’est en bien ou en mal. Ta seule certitude est que cet échange risque d’être fort intéressant. Lentement, tu ressens cette vague de frustration remonter en toi, une colère froide la suit de prêt et commence à bouillir sous la surface. Il se moque de toi, ouvertement. Ses remarques te piquent, mais ce n’est rien comparé à ce qui suit. Il mentionne Ethan et cette simple évocation suffit à faire monter ta tension d’un cran. Tu serres les dents, tes mâchoire se contractant imperceptiblement. La manière dont il en parle, avec cette fausse désinvolture, ce rictus mauvais qui se dessine sur ses lèvres, te donne envie de répliquer immédiatement, de lui balance une vérité d’autant plus dure à encaisser. Mais tu te contiens, juste assez pour laisser passer le flot initial d’émotions. Tu n’es pas sûr de ce qui te dérange le plus : le fait ait osé te rabaisser en te comparent à Ethan, ou cette insinuation sous-jacente qu’il essaie de faire passer. Ami, hein ? Tes pensées se bousculent tentant d’analyser ses mots, cherchant à comprendre s’il y a plus derrière ce qu’il dit. Est-ce une jalousie qui se pointe à l’horizon ? Impossible. Pas maintenant. Pas pour lui.

Tu prends une respiration lente, refusant de céder un seul millimètre. Tu plantes ton regard dans le sien, tes yeux scintillant d’un défi acerbe et d’un mépris à peine voilé. « Ethan, vraiment ? C’est assez surprenant. » Un sourire sarcastique se dessine sur tes lèvres. « Enfin, pas vraiment tant que ça. Après tout, l’échec, ça crée des liens, non ? Ce n’est pas comme si Ethan ne consacrait pas la moitié de sa carrière à essayer de me dépasser. Mais bon, une victoire de temps en temps ne fait pas de lui un champion, surtout quand il reste toujours derrière moi. » Tu avances d’un pas, réduisant la distance entre vous, déterminé à ne pas lui laisser le moindre avantage. « Quant à ta petite remarque sur ma prétendue médiocrité, c’est amusant venant de quelqu’un qui semble si bien connaître le sujet, que ce soit dans sa carrière ou dans ses amitiés. Mais je trouve touchant que tu te raccroches à ces petits détails, ça doit te donner l’impression de contrôler quelque chose. » Ton regard scrute le sien, cherchant la moindre faille, le moindre signe de réaction. « Si tu es vraiment aussi proche d’Ethan que tu le prétends, tu devrais savoir qu’il ne lui faudra pas longtemps avant de te laisser tomber. Mais peut-être que tu préfères te bercer d’illusions, croire qu’il s’intéresse vraiment aux gens comme toi, ceux qui restent dans l’ombre. Ça doit t’aider à te sentir un peu moins… insignifiant. » Chaque mot est affûté, chaque syllabe est une lame destinée à frapper là où ça fait mal, et pourtant, il y a aussi un avertissement caché dans ton venin, une envie de le mettre en garde.

Alors que tu observes Rio, tu peux presque sentir le poids de tes mots s’abattre sur lui, comme une série de coups portés avec une précision cruelle. Tu vois ses muscles se contracter, ses épaules se raidir sous la tension de tes attaques verbales. Il reste figé, tournant le dos à la porte verrouillée, comme s’il pouvait ignorer ta présence en focalisant toute son énergie sur cette sortie inaccessible. Mais tu es là, et tu ne le laisseras pas se dérober aussi facilement. Tu continues à parler, ta voix tranchante comme une lame, et tu vois son corps réagir, une légère tremblement parcourant ses membres. C’est un signe que tu reconnais, cette lutte interne entre l’envie de riposter et l’incapacité de trouver les mots justes. Tu le sens vaciller sous la pression, et une partie de toi en savoure chaque instant. C’est une danse que vous avez commencée il y a longtemps, un jeu de pouvoir où chaque mot, chaque geste, est une tentative de prendre l’avantage sur l’autre. Pourtant, tu discernes quelque chose dans son regard, une lueur qui te fait hésiter. Ce n’est pas simplement de la colère ou de la frustration, c’est autre chose, quelque chose de plus profond, de plus blessé. Ses yeux te fixent avec une intensité qui te trouble presque, et lorsqu’il ouvre enfin la bouche pour te répondre, sa voix est moins assurée, plus fragile qu’à l’accoutumée. Tu es surpris par le léger tremblement dans sa voix, une vibration que tu n’attendais pas et il continue, sa question suivante te prenant de court.

Ces questions, si directes, si honnêtes, te désarçonnent pendant un bref instant. Tu réalises que, malgré toute l’arrogance que tu affiches, malgré ton besoin de dominer cette interaction, il y a une part de toi qui est touchée par cette sincérité inattendue. Il ne cherche plus à se défendre ou à riposter, il te confronte d’une manière différente, plus vulnérable, plus réelle. Tu sens ta propre respiration se ralentir, et pour une fois, les mots te manquent. Est-ce que tu te sens plus grand ? Est-ce que tu te sens mieux ? Tu n’es pas certain de la réponse. Tu as voulu le blesser, en lui rappelant ce qu’il a perdu, mais maintenant que tu vois l’impact de tes mots, une partie de toi se demande pourquoi. Quelle satisfaction en tires-tu vraiment ? Cette fois, ses mots résonnent plus fort, te forçant à confronter tes propres intentions. Ces dernières paroles percent ton armure, t’obligeant à réfléchir à ce qui t’a poussé à agir ainsi. Qu’est-ce que tu cherches vraiment dans cette confrontation ? Est-ce simplement une revanche, un besoin de prouver que tu es meilleur que lui, ou y a-t-il quelque chose de plus profond, de plus personnel, que tu n’as jamais voulu admettre ? Tu te redresses légèrement contre le mur, ton regard toujours fixé sur le sien, mais cette fois, ton ton est moins tranchant, moins sarcastique. « Peut-être que j’avais quelque chose à régler. » Tu l’admets finalement, ta voix plus posée, plus réfléchie. « Ce n’est même pas une possibilité en réalité. Mais ce n’est pas aussi simple que de te rappeler ce que tu as perdu, Rio. C’est… plus compliqué que ça. » Tu te détournes légèrement, comme pour échapper à cette vulnérabilité qui commence à se frayer un chemin entre vous. Mais tu sais que tu ne peux pas fuir éternellement cette conversation, pas quand il est là, à te regarder avec cette intensité, cette sincérité brutale. « Je ne sais pas si je me sens mieux, sûrement un peu, oui. » Tu t’arrêtes là, laissant le silence s’installer entre vous. Pour la première fois depuis longtemps, tu te sens déstabilisé, incertain de ce que tu veux réellement, et tu sais que Rio le remarquera. Qu’importe.

Tu observes chaque mouvement de Rio, ton regard captant les moindres détails. Tu remarques le léger fléchissement de ses jambes, cette faiblesse qu’il tente désespérément de dissimuler. Un mince sourire se dessine sur tes lèvres, mais ce n’est pas un sourire de triomphe. Il y a quelque chose de plus complexe dans ton expression, un mélange de satisfaction sombre et d’une compréhension que tu n’aurais jamais voulu admettre. Rio recule légèrement, cherchant discrètement le soutien du mur le plus proche. Tu vois la manière dont il essaie de garder une façade de nonchalance, mais tu sais que cette posture est une stratégie pour masquer la douleur, pour dissimuler ce que son corps ne peut plus supporter. Le sentiment de supériorité que tu avais ressenti quelques instants plus tôt commence à se teinter d’une forme d’amertume. Ce n’est pas seulement le Rio arrogant et fier que tu vois devant toi, mais un homme qui lutte contre des démons plus grands que votre rivalité. Quand il parle à nouveau, sa voix est empreinte d’une gravité qui capte toute ton attention. Ces mots résonnent profondément en toi. Tu connais la pression, la peur de tout perdre, mais tu n’as jamais été confronté à une perte aussi absolue que celle de Rio. Tu as toujours cru que ta propre détermination te protégerait de telles chutes. Mais maintenant, face à lui, tu te demandes si ce n’est pas une illusion que tu t’es toi-même construite pour te rassurer. Il continue à l’aide de mots lourds de vérité et de douleur. Tu sens quelque chose se briser en toi, une sorte de barrière que tu avais érigée pour te protéger de ce genre de réalités. Tu avais voulu le provoquer, le pousser à bout, mais tu ne t’étais pas préparé à cette réponse. Tu n’avais pas anticipé que Rio, malgré toute sa bravade, t’offrirait une telle honnêteté, une telle vulnérabilité.

Tu restes silencieux, laissant ses mots se déposer et se mêler à l'atmosphère pesante de la pièce. Chaque syllabe résonne en toi, non seulement comme un écho de la colère de Rio, mais aussi comme un reflet déformé de tes propres peurs les plus profondes. Dans ce moment d’affrontement, tu comprends que cette confrontation ne se limite pas à la rancœur que tu nourris envers lui. C’est un miroir cruel qui te renvoie tes propres craintes. Ce que Rio vient de dire, c’est cette vérité que tu as toujours redoutée en secret : l’idée que tout ce que tu as construit, chaque succès, chaque victoire, pourrait te glisser entre les doigts en un instant, sans avertissement, sans explication. Tu prends une profonde inspiration, cherchant à apaiser cette tempête intérieure, puis tu t’avances, ta voix plus douce, moins acérée qu’auparavant. « J’en ai parfaitement conscience. Je sais à quel point tout peut basculer d’un moment à l’autre. Ce qui t’est arrivé, personne ne le mérite, certainement pas toi. Mais ce qui compte vraiment, ce n’est pas la chute en elle-même. Ce qui importe, c’est la manière dont on se relève, la force qu’on trouve pour se reconstruire quand tout semble perdu. Le vrai combat, ce n’est pas de rester au sommet, c’est de trouver le courage de remonter quand on est tombé et de se restituer sa gloire, donner tort au milieu... » Tu laisses un silence s’installer, une pause où l’arrogance et le sarcasme font place à une tentative sincère de connexion.

Pour la première fois depuis longtemps, tu ne cherches pas à le battre en mots ou à sortir vainqueur de cet échange. Tu essaies simplement de comprendre, d’atteindre quelque chose de plus profond que cette discorde qui vous oppose et qui n’aurait jamais dû voir le jour. « Peut-être que l’heure de ma chute n’est pas encore venue, mais on n’est pas si différents que ça. On vit dans le même monde, et je sais que tôt ou tard, il me brisera. » Tu parles avec franchise, une vulnérabilité que tu n’as pas l’habitude de montrer. Tu t’interromps, ton regard dérivant un instant avant de revenir sur lui. Cette fois, au lieu de te redresser, tu choisis de t’asseoir, tu glisses contre le mur, voyant que vous serez bloqués dans cet endroit pendant un long moment. « Ne pense pas que la rancœur que j’ai pour toi soit d’une quelconque façon liée à ce qui t’arrive. Je n’ai pris aucun plaisir à te voir tomber. On était peut-être déjà plus en bons termes à ce moment là, mais tu restais quelqu’un que je respectais. » Tu inspires profondément, prêt à entendre ce que Rio a à dire, prêt à recevoir ses mots tranchants si tel est son choix, sachant que cette conversation pourrait bien changer la nature de votre relation, pour le meilleur ou pour le pire.


PAR ALCARA.

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Aucune heure de vie n'est perdue quand elle est passée sur deux roues, si haut que parvienne une chose lancée, c'est à terre qu'elle retourne.
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Rio Villanueva
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Sur le point d'épouser le quart de siècle, Rio fêtera ses vingt-cinq ans le 22 décembre prochain
Une belle relation de deux ans réduite en cendres à l'instant où les choses se sont compliquées, Rio est un coeur à prendre que la méfiance accompagne pourtant au quotidien.
Ancien surfeur professionnel à qui tout semblait réussir, il est aujourd'hui vendeur de planches de surf et à l'occasion, il prend en charge les plus jeunes pour leur montrer les premières postures, bien en sécurité sur la plage
S'il n'a pas pu se résoudre à venir vivre près de l'océan, il a pris ses quartiers dans le centre de la ville, dans un duplex confortable et agréable.
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MessageSujet: Re: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptyVen 23 Aoû - 4:55#


Prisonniers des ombres
Il voit l’instant exact où Uriah comprend qu’il n’entrera pas dans son jeu et qu’il y a une toute autre raison à ces mots précédents. Loin de lui l’envie de suivre les exploits du jeune homme, il n’en aurait même pas eu l’idée, pourquoi l’aurait-il eu, d’ailleurs ? Comment se fait-il que cela lui ait traversé l’esprit, en plus ? Rio n’arrive pas à croire qu’ils puissent avoir cette conversation simplement parce qu’il a souligné la course minable du jeune sportif le week-end dernier. S’il était honnête, c’est presque minable, comme réflexion puisqu’il connaît son talent et qu’il sait qu’une mauvaise course ne définit par un sportif de haut niveau. Mais bien sûr, il préfèrerait se couper la langue que de l’admettre, et puis c’est bien trop plaisant de voir le masque de marbre de son adversaire du jour se fissurer doucement pour laisser transparaître un certain agacement. Il sait, dès lors, qu’il a visé très juste et qu’il a piqué au vif. Et c’est tant mieux, puisque c’est exactement ce qu’il recherchait. Le discours d’Uriah est à la hauteur de ce à quoi il s’attendait, cette fois. Il était prêt à la riposte, ce qui l’empêche de flancher. D’ailleurs, il se sent même légèrement plus à l’aise, parce qu’appuyer sur les prétendus talents d’Ethan lui donne l’impression que le sujet dévie largement assez de sa propre personne pour qu’il soit à l’aise. Il croise les bras en le toisant d’un air hautain. « C’est maladif chez toi, le besoin de rabaisser pour te sentir à la hauteur, j’ai l’impression. » Il observe et remarque. Il a sauté sur l’occasion de descendre Ethan sans la moindre hésitation, avec une hargne presque effrayante, quoi qu’en tous points fascinante à observer.  Rio finit par hausser les épaules avec désinvolture. « Qui te dit que ce n’est pas moi qui me sers de lui en fait ? » Il arque les sourcils, véritablement interrogatif. « Mais je note ton avertissement et ton intérêt visible pour mes relations, ça a l’air de te tenir à cœur qu’on ne me prenne pas pour un con. C’est mon tour de me sentir touché ? » Il porte la main à son cœur, volontairement théâtral, bien évidemment.

Pourtant la suite, il ne s’y est pas assez préparé et il s’en veut pour ça. Il a affronté quelques journalistes mais depuis l’accident, il s’est fait tout petit, il s’est terré et il s’est tenu loin de l’actualité sportive. En réalité, peu de personnes se sont réjouis de ce qui lui est arrivé, il était plutôt apprécié dans son sport et il n’a jamais eu un orgueil suffisamment démesuré. Il a toujours déclaré vouloir gagner oui mais son but n’a jamais été d’écraser ses adversaires. Il respectait chacun d’entre eux et c’est pour ça que l’effroi s’est emparé du monde du surf pour son accident. La haine qu’il reçoit d’Uriah, rien n’aurait pu l’y préparer, en réalité. Il ne s’attendait à ce que ses mots lui fassent un tel effet, il n’avait pas prévu qu’il soit aussi virulent, aussi sec, aussi réjoui de le voir complètement fini ? Merde, il ne pensait pas qu’il le détestait à ce point, même si leurs échanges avaient fini par se corser, il n’aurait pas imaginé un tel affrontement. Il est incapable de se battre, il n’est pas assez armé pour ça, c’est beaucoup trop neuf pour lui. La sensation d’avoir échoué lui détruit le ventre, quand tout le monde s’accorde à dire qu’il n’a juste pas eu de chance, Uriah lui fou la tête dans son échec, dans sa chute. Et c’est douloureux, incroyablement inattendu et particulièrement cruel, en réalité. Il voudrait riposter, lui faire une nouvelle remarque sur sa course pitoyable mais il doit se rendre à l’évidence, le sportif est doué dans son domaine, il ne peut pas le nier une seule seconde. Il n’a aucune arme, il est démuni et c’est sa sincérité qui parle, qui tente de comprendre cette animosité, cette avalanche de méchanceté. Il confronte Uriah et il voit les changements dans son regard. Il a l’impression que le vent tourne et il pourrait presque se sentir soulagé, si seulement il baissait sa garde une seconde. Impensable pour lui. « Ce n’est même pas une possibilité en réalité. Mais ce n’est pas aussi simple que de te rappeler ce que tu as perdu, Rio. C’est… plus compliqué que ça. » Rio hoche la tête tout en relevant le menton. « Alors dis-moi, ce que tu me reproches vraiment, qu’on règle les choses une bonne fois pour toute Uriah, parce que passer les prochaines minutes à t’affronter, ça me semble compliqué. » Il avoue, non sans une lueur de fierté dans le regard. Il le fera, si c’est ce que veut réellement le jeune homme, mais il y laissera une énergie inutile.

Appuyé contre le mur, il ne rate rien du regard d’Uriah sur lui ou de la lueur de son sourire qu’il ne prend pas le temps d’analyser. Il tourne les yeux ailleurs pour cracher sa vérité et laisser son compagnon d’infortune se débrouiller avec. Son cœur bat la chamade, incroyablement malmené, il ne prend pas la peine d’observer la satisfaction dans son regard, il n’en a pas le courage. Il observe la lumière clignotante sans aucune envie de poursuivre cette conversation. « J’en ai parfaitement conscience. Je sais à quel point tout peut basculer d’un moment à l’autre. Ce qui t’est arrivé, personne ne le mérite, certainement pas toi. Mais ce qui compte vraiment, ce n’est pas la chute en elle-même. Ce qui importe, c’est la manière dont on se relève, la force qu’on trouve pour se reconstruire quand tout semble perdu. Le vrai combat, ce n’est pas de rester au sommet, c’est de trouver le courage de remonter quand on est tombé et de se restituer sa gloire, donner tort au milieu... » C’est drôle parce que c’est presque… touchant ? Rio tourne le regard vers Uriah et plisse légèrement les yeux, cherchant les mots cachés, les agressions dissimulées. Il n’en voit aucune et pourtant, chaque mot vient de lui hérisser le poil violemment pour faire remonter une boule compacte dans sa gorge. « C’est facile de le dire quand on est au sommet, hein ? » Il demande, l’air plus ironique qu’il aurait voulu. « Moi aussi Uriah, j’étais persuadé que si je tombais, si quelque chose m’arrivait, j’aurais la volonté nécessaire pour me relever, que c’était aussi simple que ça, que tout ne dépendrait que de ma volonté. J’ai pas besoin qu’on vienne me faire la morale sur la façon de gérer ma chute. » Il détourne à nouveau les yeux. Plus amer envers lui-même qu’envers Uriah. Parce qu’il sait qu’au fond, il a entièrement raison bien sûr. Mais ce n’est pas aussi simple que ça. Et la façon dont il se tient en témoigne largement. Son corps ne lui épargne rien, même s’il le voulait, il serait encore incapable de remonter sur une planche. Mais même ça, pour l’instant, c’est hors de question.

« Peut-être que l’heure de ma chute n’est pas encore venue, mais on n’est pas si différents que ça. On vit dans le même monde, et je sais que tôt ou tard, il me brisera. » Cette confession le surprend et il reprend le chemin de son regard, cherche sa sincérité derrière tout ce qui vient de se passer. « Ce n’est pas une fin en soit, beaucoup de sportifs finissent une carrière simplement, dans la gloire et les paillettes ! » Sa nonchalance est légèrement feinte, son petit sourire en coin témoigne d’une atmosphère légèrement plus légère. « On vivait dans le même monde. Je n’en fais plus partie. Mais comme tu n’es pas vraiment mon pire ennemi, on a déjà acté que je ne te souhaitais absolument pas de connaître ça. Il suffit de te voir en course pour savoir que tu es loin de la chute, et tu es même pas encore arrivé à exploiter tout ton potentiel. » C’est un compliment déguisé sous une touche de vérité. Il pense réellement que Uriah n’est pas encore totalement en haut, il peut faire encore mieux, beaucoup plus talentueux qu’il ne l’est déjà. Il y arrivera, il en est convaincu.

« Non, ta rancœur vient d’ailleurs, je l’ai bien compris. » Il darde sur lui un regard perçant. Ils savent tous les deux d’où vient ce qui les oppose depuis plus d’un an maintenant. « Dis moi un peu, à quel moment est-ce que j’ai perdu ton respect ? » Il a parlé au passé, ce qui l’intrigue finalement. Et quitte à rester là à attendre qu’on les sorte de cet endroit, autant prendre et récupérer des informations. Il vient de le lui dire, il n’a pas la force suffisante pour une attaque plus directe. Il est déjà fatigué et éprouvé par la première, il a besoin de temps si Uriah veut reprendre les hostilités.

MADE BY @ICE AND FIRE.
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Uriah Loevi-Stösser
Uriah Loevi-Stösser
551
Noxel ♘ Elle
Le délicieux Emilio Sakraya
aeroplvne -ava- ♘ UC -signa-
Horacio ♘ Cassiopéa ♘ Irini ♘ Adonis

Vingt sept ans ♘ Né le 01 août, tu embrasses le Lion à la perfection. Un date cher à ton coeur que tu partages avec ta petite soeur.

Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio 0hMQBykZ_o


Célibataire ♘ Bien que tu aies connu quelques amours par le passé, tu consacres ton énergie à ta carrière. Chérissant la discrétion comme un trésor, tu préfères de loin garder ta vie privée dans l'ombre.


Motocross rider & freestyle motocross rider professionnel ♘ Tu défies les limites de l'impossible avec une passion ardente et une maîtrise remarquable.

Ouest ♘ Tu viens d'emménager dans un loft spacieux entièrement rénové, reconfiguré, meublé celui tes envies par les soins de ta soeur.

Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio D29bO8tL_o

♘ Tu pratiques ta passion depuis tes 6 ans.
♘ Depuis 10 ans, tu pratiques le wakeboard avec ta meilleure amie, votre échappatoire. Naturellement, tu l'as aussi initié au VTT All-Mountain, les années suivantes.
♘ Grand amoureux des sports extrêmes, dont particulièrement la chute libre et le parachutisme.
♘ Boxeur pour renforcer ta condition physique et ta discipline mentale.
♘ De par ta visibilité, tu t'es pris de passion pour la photographie et la vidéographie, aimant capturer les moments intenses de tes performances et créer du contenu.
♘ Tu joues de la guitare.
♘ Engagé dans l'environnement et la nature.
♘ Grosse affinité avec la mécanique pour tes motos, aimant comprendre et travailler sur leurs détails techniques.



Fréquente ♘ Je passe tous les jours

diamond member
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MessageSujet: Re: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptySam 24 Aoû - 17:36#


Prisonniers des Ombres  ♘ août 2024

Tu observes chaque inflexion dans la voix de Rio, chaque geste étudié, chaque mot choisi avec une précision qui trahit son envie de te déstabiliser. Tu reconnais cette façon de faire, ce besoin presque compulsif de détourner la conversation, de te pousser dans tes retranchements. C’est une danse que vous connaissez trop bien, mais cette fois, il y a quelque chose de différent. Quelque chose d'un peu plus nerveux, plus tendu dans sa manière de répondre. Lorsque Rio hausse les épaules avec cette désinvolture que tu trouves exaspérante, tu sens un léger pincement au fond de toi. Tu te demandes, un bref instant, si c’est de la frustration, de la déception, ou simplement le fait qu’il parvient encore à jouer avec tes nerfs malgré tout ce que tu sais. Tu prends une respiration discrète, essayant de maintenir ton calme, mais tu te rends compte que ce n’est pas aussi facile que d’habitude. Son commentaire sur ton prétendu besoin de rabaisser les autres te fait froncer les sourcils. Il a touché un point sensible, peut-être plus sensible que tu ne voudrais l’admettre. Tu n’aimes pas l’idée qu’il puisse avoir raison, même si ce n’est qu’en partie. Ce que tu détestes encore plus, c’est la satisfaction évidente qu’il en tire. Pourtant, tu refuses de te laisser emporter. Tu refuses de lui donner ce plaisir. Quand il parle d’Ethan, tu réalises que tu t’es peut-être laissé emporter par tes émotions. Tu n’aurais jamais dû mentionner Ethan avec autant de hargne. Mais maintenant, c’est trop tard pour revenir en arrière. Rio en a pris note, et il s’en sert contre toi avec une habileté que tu n’avais pas anticipée.

Tu te redresses légèrement, croisant les bras de manière instinctive, comme pour te protéger de ses mots, mais aussi pour montrer que tu es loin d’avoir dit ton dernier mot. Tu l’observes alors qu’il se fait théâtral, portant une main à son cœur avec une fausse émotion qui te donne envie de lever les yeux au ciel. « Touché ? » Tu répètes doucement, presque en écho, comme si tu pesais le mot dans ta bouche. Ton ton est calme, mais il y a une froideur sous-jacente. Tu refuses de laisser transparaître la moindre faiblesse. « Ne te méprends pas, Rio. Ce n’est pas une question de t’éviter de te faire avoir, c’est simplement une observation. Que tu choisisses de la prendre en compte ou de t’en moquer, c’est ton problème. » Tu te penches légèrement en avant, lentement, mais avec une intention claire. Tu veux qu’il comprenne que tu ne joues pas, que cette fois, c’est différent. Tu n’essaies pas seulement de marquer des points dans cette joute verbale. « Ce qui m’intéresse vraiment, c’est de savoir combien de temps tu vas encore te cacher derrière tes sarcasmes et tes fausses bravades. Combien de temps tu vas faire semblant de ne pas voir ce qui est juste devant toi. » Tu plonges ton regard dans le sien, cherchant à capter cette lueur de vulnérabilité, ce moment où il baissera la garde, même si ce n’est qu’une fraction de seconde. « On sait tous les deux que tu vaux mieux que ça. Mais si tu préfères jouer au con en utilisant Ethan, libre à toi. Je te regarde t’enfoncer tout seul, et pour être honnête, ça devient un peu triste. » Tu t’arrêtes, laissant le silence s’installer, lourd et pesant. Tu veux voir comment il va réagir, s’il va continuer à jouer la comédie ou s’il va enfin laisser tomber le masque, ne serait-ce qu’un instant. Tu te prépares à toutes les éventualités, mais au fond de toi, tu espères qu’il choisira de faire face à la réalité.

Tu vois la confusion et la douleur passer furtivement dans les yeux de Rio, même s'il tente de les masquer derrière un masque de bravoure. C'est étrange, presque déconcertant, de le voir si vulnérable, si dépourvu de cette assurance que tu lui as toujours connue. Pendant un bref instant, tu te sens mal à l'aise face à cette détresse qu'il dissimule avec difficulté, et une partie de toi regrette peut-être d’avoir été aussi acerbe. Mais c’est trop tard pour faire marche arrière. Tu sens ton propre cœur se serrer, et un mélange de colère et de culpabilité t’envahit. Tu n’avais jamais imaginé que tes mots auraient un tel impact sur lui, que tu le pousserais à bout de cette manière. Tu t’étais convaincu que Rio était plus résistant, qu’il était capable d’encaisser tes attaques sans flancher. Comme à votre habitude. Et pourtant, il est là, devant toi, à peine capable de cacher le tremblement dans sa voix, l’ombre dans ses yeux. Lorsqu’il te demande de lui dire ce que tu lui reproches vraiment, tu te retrouves pris au dépourvu. La sincérité de sa question te déstabilise, te force à confronter tes propres sentiments. Tu réalises que, malgré toute la rancœur que tu as accumulée, tu n’as jamais vraiment pris le temps de réfléchir à ce qui te pousse à le détester autant. Ce n’est qu’une accumulation de petite chose. Est-ce vraiment lui, ou est-ce les mauvais choix que vous avez pris depuis votre rencontre ? Tu te sens idiot, presque ridicule d’avoir laissé les choses aller aussi loin. Mais tu sais aussi que tu dois faire face aux conséquences. Tu ne veux pas paraître faible, tu ne veux pas lui donner l’avantage, même si une part de toi sait que tu devrais. Tu inspires profondément, cherchant à te composer un visage impassible, mais tu n’y parviens qu’à moitié. « Ce que je te reproche ? » Tu répètes ses mots, essayant de gagner du temps, d’organiser tes pensées chaotiques, alors qu’un rire sarcastique ronronne dans ta gorge. Tu pourrais continuer à l’attaquer, à le blesser, mais à quoi bon ? Il est clair que ce n’est pas ce dont tu as vraiment besoin. Tu plonges ton regard dans celui de Rio, un mélange d'agacement et de frustration bouillonnant en toi. « Ne joue pas au con avec moi ou d’une moins pour une fois arrête de me prendre pour un con. » Tu ne réfléchies pas. Tu lui fais part des premières pensées qui te viennent à l’aide d’une voix tranchante, alors que tu te mords la lèvre peu désireux à entre sur dans ce sujet là.

Tu restes là, les bras croisés, à observer Rio comme s’il était une énigme que tu n’arrivais pas à résoudre, avec une attention plus aiguisée que jamais. Chaque mot qu’il prononce te touche plus profondément que tu ne voudrais l’admettre. Ce sarcasme, cette ironie qu’il utilise pour masquer sa douleur, tu les reconnais trop bien. Tu les as souvent utilisés toi-même pour tenir les autres à distance, pour éviter de montrer tes faiblesses. Et maintenant, te voilà face à lui, voyant ton propre reflet dans ses yeux fatigués. Quand il détourne le regard, refusant de te confronter directement, une vague de culpabilité t’envahit. Tu n’es pas ici pour le démolir, mais c’est exactement ce que tu as fait, volontairement ou non. Tu sens la tension dans l’air, une tension qui ne vient pas seulement de votre confrontation, mais tu refoules immédiatement cette sensation, préférant te concentrer sur la froideur et la distance que tu as soigneusement construites entre vous. Tu le vois chercher refuge dans l’ombre, dans cette lumière clignotante qu’il fixe désespérément, comme s’il espérait que le moment passe, que les mots disparaissent, que cette conversation prenne fin avant qu’elle ne devienne encore plus difficile à supporter. Son ironie te frappe plus fort que tu ne l’aurais cru, mais ce n’est pas la pique que tu perçois le plus. C’est facile de le dire quand on est au sommet, hein ? Ces mots résonnent en toi, créant une dissonance entre ce que tu pensais savoir et ce que tu ressens en cet instant. Tu t’attendais à une contre-attaque, à quelque chose de plus tranchant, mais ce que tu reçois à la place, c’est une douleur brute, mal déguisée sous une ironie mordante. Pourtant, ce n’est pas la réplique en elle-même qui te déstabilise, mais la fatigue, la lassitude que tu perçois derrière. Pour la première fois, tu te rends compte qu’il ne s’agit pas d’une simple confrontation, mais d’une bataille intérieure que Rio mène contre lui-même. Une bataille qu’il ne peut pas gagner, peu importe combien il essaie de se convaincre du contraire.

Tu pourrais continuer à lui lancer des mots tranchants, à essayer de l’écraser sous le poids de ta propre frustration. Mais à quoi bon ? Tes bras se décroisent et tes mains tombent mollement à tes côtés. Cette fois, tu n’adoptes pas une posture de défi, mais plutôt de vulnérabilité. Tu sens le besoin de dire quelque chose, de répondre, mais les mots t’échappent, laissant place à un silence pesant. Tu prends une inspiration, cherchant à apaiser la tempête qui se lève en toi. « Peut-être oui. Peut-être que ce n’est pas une question de volonté, Rio. Peut-être que c’est juste une question de temps. » Les mots sortent plus doucement que tu ne l’avais prévu, mais ils portent en eux une vérité que tu as du mal à accepter toi-même. « C’est vrai qu’on se dit toujours qu’on saura se relever, mais on ne sait jamais ce que ça coûte avant de tomber. » Tu te surprends à parler ainsi, à laisser transparaître cette part de toi que tu gardes habituellement bien cachée. Cette douceur, cette compréhension, tu ne les as pas souvent montrées, surtout pas à quelqu’un que tu considérais comme… Comme quoi d’ailleurs ? Mais aujourd’hui, face à lui, tu te rends compte que cette rivalité est bien plus complexe qu’une simple question de supériorité. Ton regard ne le quitte pas, cherchant dans ses yeux une réponse, un signe que tes mots trouvent un écho en lui. « Je sais que tu n’as pas besoin de ma pitié, ce n’est pas ce que j’essaie de faire et je ne compte pas te l’offrir, ni même te faire la morale comme tu le dis. Tu n’en as pas besoin. Je veux juste… » Tu hésites, pesant tes mots, cherchant à ne pas commettre d’erreur. « Je veux juste que tu saches que je comprends, peut-être plus que tu ne le penses. » Il y a une part de toi qui craint sa réaction, qui redoute qu’il ne rejette ton empathie une énième fois ou pire qu’il ne la perçoive comme une faiblesse. Mais en même temps, tu sens que c’est la seule voie possible, la seule façon de dépasser cette rancœur qui vous a trop longtemps opposés. Alors tu restes là, exposé, attendant de voir s’il acceptera ce nouveau pas vers lui ou s’il continuera à ériger des murs entre vous.

Assis face à lui, tu perçois chacun de ses mots avec une étrange clarté. Ses mots sont teintés d’une nonchalance feinte, mais tu ne t’arrêtes pas dessus. Tu t’arrêtes sur cette révélation qui t’amène à te poser des questions sur ta propre vie, sur la manière dont tu gères tes craintes et tes propres failles. « La gloire et les paillettes. » À nouveau, tu répètes ses mots. Ils tournent en boucle dans tes pensées, et assez naturellement tu finis par lui faire un nouvel aveux. « J’en veux pas de tout ça.  J’en ai rien foutre même... Si je fais tout ça, c’est par passion et le dépassement de soi. D’une certaine façon c’est pour me prouver ma propre valeur. Il n’y a que ça qui détermine ma réussite. » Ça doit bien être la première fois que livre cette vérité à qui que ce soit. Tu ne peux pas être plus transparent, sincère et vulnérable qu’en cet instant. Quand il parle de sa place dans ce monde que vous partagiez autrefois, une vague de tristesse te traverse. Tu n’as jamais réellement pris le temps de considérer ce que ça pouvait faire de tout perdre en un instant, de passer d’une carrière qui s’épanouit à un vide immense. Il te dit qu’il ne te souhaite pas de vivre cela, et même si ses paroles sont douces, elles résonnent avec une vérité brutale que tu n’arrives pas à ignorer. Tu t’étais toujours concentré sur ta propre ascension, sur le fait de prouver ta valeur, mais maintenant, tu te demandes si cette course effrénée vers le sommet en vaut vraiment la peine si elle peut s’arrêter de manière aussi abrupte. Néanmoins, son compliment déguisé te fait légèrement sourire, mais c’est une réaction automatique, presque mécanique, bien qu’il soit sincère. À l’intérieur, tu sens quelque chose se préparer. Tu sais qu’il a raison, tu n’as pas encore atteint ton plein potentiel, mais à quel prix y arriveras-tu ? Et surtout, à quel prix maintiendras-tu ta place ? Ces pensées te perturbent plus que tu ne voudrais l’admettre.

C’est alors que le sujet que a réussi à éviter quelques minutes plus tôt revient. Lorsqu’il te demande à quel moment il a perdu ton respect, tu te figes légèrement. Cette question te prend de court, car même si tu t’y attendais quelque part, l’entendre de sa bouche te déstabilise. Tu croises son regard perçant, essayant de déterminer s’il cherche réellement une réponse ou s’il veut simplement te pousser dans tes retranchements. Pourtant, tu sais qu’il mérite une réponse honnête, et cette prise de conscience te serre la gorge. Tu fermes les yeux un instant, inspirant profondément pour calmer l’agitation qui grandit en toi. Quand tu les rouvres, ton regard est plus intense, déterminé à affronter cette vérité que tu as si longtemps évitée. « Tu n’as pas totalement perdu mon respect, Rio, pas vraiment. » Les mots sortent avec une lenteur délibérée, comme si tu pesais chaque syllabe. C’est un aveu difficile, un sentiment que tu n’avais jamais vraiment verbalisé, même pour toi-même. « Je respecte toujours ton talent, ta force, tout ce que tu représentes en tant qu’athlète. Mais en tant que personne, c’est différent. » Tu te passes une main nerveuse dans les cheveux, cherchant les bons mots pour articuler ce qui te pèse depuis si longtemps. « Par quoi tu veux qu’on commence ? » Tu hésites, sentant que ta rancœur et ta colère pourraient repointer le bout de leur nez facilement. « D’abord tout ce bordel quand on s’est rencontré, ensuite les messages incessants de ton mec dont je me serais bien passé, comme la conversation qu’on a eu à ce propos d’ailleurs. Puis le fait que malgré tout j’ai fait un pas vers toi lorsque tu as eu ton accident et que tu m’as bien envoyé chier. Chose que je suppose, je peux comprendre, mais là où t’as réellement perdu mon respect, c’est quand tu as décidé de m’accabler pour notre sponsor. À quoi tu t’attendais ? Que je te donne raison ? Ils ont peut-être été de parfaits salops avec toi, mais ne l’ont encore jamais été avec moi. » Tu te demandes s’il comprendra ce que tu essaies de dire, s’il percevra le fond de tes mots bien qu’ils ne soient pas clairs ou représentatifs de ce que tu essayes réellement de dire. Cela dit, tu estimes que tu n’as pas besoin d’entrer les détails des situations. Il les connaît autant que toi. Ce n’est qu’une question de perspectif. Comme toujours dès que vous entrez en confrontation.

[ ft. @Rio Villanueva  star1   ]

PAR ALCARA.

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Aucune heure de vie n'est perdue quand elle est passée sur deux roues, si haut que parvienne une chose lancée, c'est à terre qu'elle retourne.
Jenseits des Möglichen
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Rio Villanueva
Rio Villanueva
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Manu Rios
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Sur le point d'épouser le quart de siècle, Rio fêtera ses vingt-cinq ans le 22 décembre prochain
Une belle relation de deux ans réduite en cendres à l'instant où les choses se sont compliquées, Rio est un coeur à prendre que la méfiance accompagne pourtant au quotidien.
Ancien surfeur professionnel à qui tout semblait réussir, il est aujourd'hui vendeur de planches de surf et à l'occasion, il prend en charge les plus jeunes pour leur montrer les premières postures, bien en sécurité sur la plage
S'il n'a pas pu se résoudre à venir vivre près de l'océan, il a pris ses quartiers dans le centre de la ville, dans un duplex confortable et agréable.
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bronze member
MessageSujet: Re: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptyDim 1 Sep - 4:16#


Prisonniers des ombres
« Ne te méprends pas, Rio. Ce n’est pas une question de t’éviter de te faire avoir, c’est simplement une observation. Que tu choisisses de la prendre en compte ou de t’en moquer, c’est ton problème. » Les mots résonnent encore quelques secondes dans la pièce, après qu’Uriah les ai prononcés. Ils vibrent avec un tel écho au fond de lui que cela le déstabilise un instant. Un lent sourire vient doucement étirer le coin de ses lèvres. Il voit la posture d’Uriah et la manière qu’il a eu, quelques instants plus tôt, de se renfermer sur lui-même. Si le jeune homme semblait être parfaitement maître de la conversation et de la situation quelques instants plus tôt, les cartes se redistribuent légèrement dans la seconde, il a l’impression. « C’est drôle, ce n’est pas mot pour mot ce que je t’ai dit, il y a quelques mois ? » Il demande, l’air parfaitement serein. C’est exactement ce qu’il a voulu faire quand il l’a averti pour le sponsor, quand il lui a demandé d’être prudent, de ne pas se faire avoir parce que tant que Uriah sera au sommet, tout ira bien pour lui. Et c’est tout ce qu’il lui souhaite après tout. Il lui a juste conseillé de se méfier, un bref instant avant d’être balayé de nouveau par cette rancœur qu’ils ressentent l’un envers l’autre. Et cela l’a blessé, bien plus qu’il ne voudrait l’admettre.

Il continue d’observer le petit manège du sportif tandis qu’il se penche vers lui et vient le chercher sur un terrain qu’il ne comprend pas bien. Qu’est-ce que ça peut lui faire, les rapports qu’il entretient avec Ethan, exactement ? S’il a laissé planer le doute, il ne s’attendait pas à ce qu’Uriah morde aussi bien à l’hameçon, en réalité. « On sait tous les deux que tu vaux mieux que ça. Mais si tu préfères jouer au con en utilisant Ethan, libre à toi. Je te regarde t’enfoncer tout seul, et pour être honnête, ça devient un peu triste. » Rio plisse les yeux, légèrement dérouté par son discours. « Je ne suis pas sûr de te suivre Uriah, qu’est-ce qui est devant moi, exactement ? A part toi, à cet instant. » Un léger sourire lui soulève les lèvres devant cette touche d’humour discutable. « Pourquoi est-ce que tu as l’air de croire que je me voile la face ? Ou tu voudrais peut-être que je t’avoue que j’ai laissé planer une ambiguïté pour te faire réagir ? Mais mes rapports avec Ethan ne te regardent pas et honnêtement, trouve moi aussi triste et lamentable que tu veux, ton avis ne m’intéresse plus. » Ce qui laisse sous-entendre, dans la formule qu’il choisit consciemment de prononcer, qu’un jour, ça a été le cas. Qu’il a tenu à lui suffisamment pour que son opinion ait une certaine importance. Pour qu’il se sente bien entre ses bras, dans l’étreinte d’un baiser. Oui, Uriah a compté, quelques instants avant que tout n’explose et que le temps ne fasse son œuvre. Est-ce qu’il se souvient de la saveur de ses lèvres ? Très probablement bien trop bien pour que ce soit innocent, mais pas question alors de laisser la moindre faiblesse transparaître dans leur échange.

C’est la raison pour laquelle il demande à Uriah de verbaliser ce qu’il lui reproche, qu’il se mette à table et qu’il se lâche enfin. Ce qu’il ne fait pas, cherchant à déjouer son attention en lui renvoyant la balle, en lui demandant d’arrêter de le prendre pour un con. Est-ce que c’est ce qu’il fait ? Est-ce qu’il sait réellement ce qui se passe, entre eux ? Pour être honnête, si Rio l’a su, à un moment donné, il a pris soin de l’ignorer scrupuleusement avec le temps. Il s’est voilé la face pour ne pas avoir à gérer ses propres émotions et avec le temps, il s’est convaincu que Uriah n’était pas son genre de mec et qu’une histoire comme la leur n’aurait rien pu donner de bon, de sain ou de sérieux. Parce qu’à l’époque, il était avec quelqu’un qu’il croyait aimer de toutes ses forces. Et que pourtant, il n’a pas vraiment hésité à tromper en embrassant le sportif assis à présent en face de lui. Qu’est-ce que ce genre de comportement dit de lui, exactement ?

La tension grandissante de la pièce finit par s’apaiser, du moins il en a l’impression. Le cœur de Rio trouve un répit dans la manière dont Uriah cesse de l’attaquer. Finalement, adopter une attitude vulnérable n’aura pas été vain. Il n’a pas piétiné sa propre fierté dans le vent, puisque cela a semblé calmer Uriah. Sa posture change, son langage corporel parle pour lui. Ils ne sont plus en guerre, il y a une trêve de signée, accord tacite de cessez le feu. Et Rio s’en sent incroyablement soulagé. Il n’a plus besoin qu’on lui mette des coups, il est déjà complètement à terre. Le pilote de moto a au moins compris ça et n’en rajoute pas une couche supplémentaire et au fond de lui, il lui en est incroyablement reconnaissant. Leur conversation sur la manière de se relever lui tend les épaules de manière significative. Il ne supporte pas qu’on lui dise comment procéder pour aller mieux, pour se relever. Aux yeux du monde entier, il n’est pas suffisamment remis pour grimper sur une planche. Foutaises et balivernes, n’importe quel sportif sait très bien que, blessé ou non, n’importe qui aurait déjà refait une tentative. Mais personne n’est assez proche de lui ici pour savoir qu’il n’a pas refoutu un pied sur l’océan, pas plus en bateau que sur sa planche de surf. Alors, il se cache derrière sa difficile rééducation, sur sa difficulté à tenir debout trop longtemps, sur ses douleurs répétées. Il se planque bien sagement, en attendant que les rumeurs ne se répandent. Le prodige du surf, promis à un titre de champion mondial, n’est plus capable d’affronter la grande bleue. Ridicule, pathétique. Il se fait horreur et pourtant, son corps n’y entend rien, son cerveau lui bloque le passage. Alors entendre que le temps fera son œuvre, ce n’est pas ce dont il a besoin. Il entend pourtant, dans la voix d’Uriah, cette empathie qui lui ait cruellement défaut depuis le début de leur confrontation. Ce n'est pas réellement ce qu’il cherchait et il a peur, l’espace d’une seconde, d’être incapable de la réceptionner. Pourtant, en observant le jeune homme et la manière qu’il a de se tenir face à lui, il ne peut nier qu’il semble sincère et concerné. Ce qui le surprend, autant que cela lui fait du bien. Presque autant que cela lui fait du mal. « Je veux juste que tu saches que je comprends, peut-être plus que tu ne le penses. » Un instant, sa curiosité le pousse à le questionner, à l’interroger sur le sens de sa phrase. Heureusement, le temps lui a appris à la fermer, à ne pas se montrer trop empressé, à contrôler une part de ses émotions et de ses envies. Y a-t-il finalement une autre réponse adaptée qu’un simple « Merci. », murmuré dans un souffle, sans lâcher du regard le brun de ses yeux braqués sur lui. Cette compréhension mutuelle n’a pas besoin de plus de mots, Rio ne veut pas s’étaler sur l’état de son rétablissement et sur le temps qu’il estime encore avant de pouvoir remettre le pied à l’étrier. Pour lui, la réponse serait trop néfaste. Il sait à quel point il est en train de perdre du temps et de se laisser grignoter par ses peurs. Et plus il attend, moins il sera capable de les affronter. Il le sait. Le savoir n’empêche pas son corps de ressentir tout l’inverse.

La conversation tourne légèrement et dévie encore une fois, ils arrivent à se parler sans exprimer la rancœur qu’ils ont l’un pour l’autre depuis des mois, depuis ce fameux baiser qu’ils ont échangé. Et enfin, Rio finit par poser la question qui le consume depuis le début. La réalité est assez dure à encaisser mais surtout, les reproches sont tant teintés de non-dits et d’incompréhensions qu’ils lui donnent envie de hurler, de se défendre. Pourtant, il laisse Uriah aller jusqu’au bout de son raisonnement et la fin de son discours l’oblige à détourner les yeux. Il observe la pièce dans laquelle ils se trouvent et la position qu’ils ont choisi d’adopter. C’est drôle, cette manière décontractée qu’Uriah a eu de s’asseoir tranquillement tandis qu’il ne se l’est pas permis de peur d’avoir l’air trop faible. Toute sa vie ressemble perpétuellement à ça, l’envie de montrer qu’il n’a rien perdu quand, en réalité, tout lui a explosé à la tronche.

Il écoute, le fil de leurs rencontres, de leur histoire et il ne rate rien des émotions qui traversent Uriah ou de la sincérité dont il fait preuve. Pourtant, cela ne l’empêche pas de se crisper sous certains rappels, sur certains mots. « Je suis désolé pour Lincoln mais je ne suis pas responsable des mots qu’il t’a envoyés. Et je lui ai demandé d’arrêter à l’instant où je l’ai su. » La suite a surtout été une incompréhension mutuelle et un tas de paroles malheureuses. « Je n’ai pas eu ton message de suite, Uriah, j’ai passé des heures au bloc, je ne t’ai pas envoyé chier. Tu es tombé dans une période qui a été très difficile, je n’étais jamais vraiment conscient, drogué par les anti-douleurs qui m’empêchaient de voir clairement les choses, j’ai pas fait une promenade de santé, je te rappelle. » La douleur qu’il a ressentie, elle s’entend dans le ton qu’il emploie. Sa gorge est si serrée que les mots peinent à sortir. Instinctivement, sa main se porte à sa jambe, comme si se souvenir des étapes de son rétablissement réveillait l’horrible tourment qu’il a subi. Il se souvient de chaque opération, de chaque réveil, toujours plus douloureux. Il inspire profondément pour sortir de la tourmente dans laquelle ce souvenir l’a plongé. Le message d’Uriah est tombé au pire moment, à la période qui a été la plus dure à supporter, physiquement et mentalement. Le jeune homme ignore et a probablement ignoré l’ampleur des dégâts, de ce qu’il a subi. Parce que la presse n’a jamais fait étalage, n’en a jamais rien su. Le fait qu’il ait encore sa jambe tient du miracle, quand il repense à l’état dans lequel elle était quand il est arrivé à l’hôpital. Le fait même qu’il soit en vie n’a aucune logique. Il aurait dû se vider de son sang et y rester, il en est convaincu. Il pousse un soupir à fendre l’âme quand il arbore le dernier problème. « Je n’ai pas cherché à… » Il se reprend de justesse en soupirant. « Ou peut-être que si, j’en sais rien, j’étais tellement furieux. » Ils n’ont pas attendu, de voir ou de savoir s’il allait s’en remettre et combien de temps il lui faudrait. Ils ont claqué la porte si violemment qu’il a senti les répercussions dans chacun de ses muscles. « Je ne cherchais pas à ce que tu les envoies chier ou que tu me donnes raison, je voulais juste que tu fasses attention. » Il relève les yeux pour retrouver son regard. « Je ne voulais pas qu’il t’arrive la même chose. Ils ont fouillé dans mon contrat pour trouver une simple faille et ils n’ont pas pris la peine de m’appeler pour m’en informer, je l’ai appris comme tout le monde, sur leur site officiel. » Il serre à nouveau les dents de rage, bien qu’il sait combien Uriah n’y est pour rien. « Je pense que tu vaux mieux qu’un sponsor de ce genre, que le jour où le monde comprendra comment ils traitent les contrats qu’ils signent, tu serais éclaboussé par leur sale réputation. Je pensais que tu voudrais savoir le peu d’estime qu’ils ont pour ceux qu’ils représentent. » Il avoue, dans un souffle. Il a une réelle estime pour Uriah et pour son talent, qui est bien plus important que le sponsor qui le représente, c’est indéniable. « Tu pourrais avoir n’importe qui, je pensais que tu voudrais savoir que tu pourrais avoir mieux que ça. » Il a beaucoup supposé et finalement, il sent qu’il doit ajouter. « Je n’y ai mis aucune forme et peut-être que j’aurais dû faire les choses autrement mais je ne cesserai pas de penser que tu ne les mérites absolument pas. Si ça me fait perdre ton respect alors qu'il en soit ainsi. » Son ton est sévère, dur et implacable. Personne ne le fera changer d’avis à ce sujet, même s’il doit à nouveau se disputer avec Uriah pour ça, il le fera. Il n’en démordra pas cette fois.

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Uriah Loevi-Stösser
Uriah Loevi-Stösser
551
Noxel ♘ Elle
Le délicieux Emilio Sakraya
aeroplvne -ava- ♘ UC -signa-
Horacio ♘ Cassiopéa ♘ Irini ♘ Adonis

Vingt sept ans ♘ Né le 01 août, tu embrasses le Lion à la perfection. Un date cher à ton coeur que tu partages avec ta petite soeur.

Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio 0hMQBykZ_o


Célibataire ♘ Bien que tu aies connu quelques amours par le passé, tu consacres ton énergie à ta carrière. Chérissant la discrétion comme un trésor, tu préfères de loin garder ta vie privée dans l'ombre.


Motocross rider & freestyle motocross rider professionnel ♘ Tu défies les limites de l'impossible avec une passion ardente et une maîtrise remarquable.

Ouest ♘ Tu viens d'emménager dans un loft spacieux entièrement rénové, reconfiguré, meublé celui tes envies par les soins de ta soeur.

Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio D29bO8tL_o

♘ Tu pratiques ta passion depuis tes 6 ans.
♘ Depuis 10 ans, tu pratiques le wakeboard avec ta meilleure amie, votre échappatoire. Naturellement, tu l'as aussi initié au VTT All-Mountain, les années suivantes.
♘ Grand amoureux des sports extrêmes, dont particulièrement la chute libre et le parachutisme.
♘ Boxeur pour renforcer ta condition physique et ta discipline mentale.
♘ De par ta visibilité, tu t'es pris de passion pour la photographie et la vidéographie, aimant capturer les moments intenses de tes performances et créer du contenu.
♘ Tu joues de la guitare.
♘ Engagé dans l'environnement et la nature.
♘ Grosse affinité avec la mécanique pour tes motos, aimant comprendre et travailler sur leurs détails techniques.



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MessageSujet: Re: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptyMar 10 Sep - 15:26#


Prisonniers des Ombres  ♘ août 2024

Les mots de Rio résonnent dans l'air, provoquant un silence lourd de ton côté. Tu sens le poids de la vérité qu'il soulève te percuter de plein fouet. Tu te souviens précisément de ce moment, de cet échange tendu où il t’avait averti, t’avait prévenu quant à votre sponsor. À l’époque, tu n’avais pas voulu l’entendre. Tu étais trop concentré sur ta propre ascension pour prêter attention à ses paroles, trop sûr de toi, trop arrogant peut-être. Et maintenant, alors qu’il te renvoie ces mots comme un boomerang, tu ne peux t’empêcher de sentir une pointe de regret se faufiler dans ton esprit. Tu croises les bras, un geste défensif, presque instinctif. Rio a sûrement raison, et c’est précisément cela qui te perturbe. Son sourire, calme, presque moqueur, te déstabilise, car il sait qu’il a marqué un point. Tu tentes de garder une expression impassible, tu en laisses même un rire soufflé t’échapper. Tu repenses à cette époque, à tout ce que tu as fait pour espérer atteindre le sommet, aux sacrifices que tu as faits. « Oh, je me souviens, ouais. » Tu laisses échapper ces mots, la voix légèrement plus rauque que tu ne l’aurais voulu. « Mais si tu es si malin, tu devrais apprendre de tes erreurs. » Tu desserres légèrement les bras, sans prendre le temps d’en dire plus, de préciser à quelles erreurs tu fais référence. Tu préfères, et de loin, le laisser interpréter tes paroles comme bon lui semble. À quoi bon après tout ?

Tu sens un frisson te parcourir à l'entente de ses mots. Rio joue avec des souvenirs que tu as tenté d’enfouir, des sensations que tu refuses de revisiter. Mais voilà qu’il évoque ces moments avec une légèreté presque cruelle, te ramenant brutalement à la réalité de ce que vous auriez pu être. Tu croises son regard, cherchant à percer ce sourire narquois, à trouver ce qu'il cache vraiment derrière cette façade. Tu n’as pas l’intention de te laisser entraîner dans ce jeu sans répondre. Ton cœur bat un peu plus vite alors que tu te rappelles ces moments où durant un court temps, il a compté pour toi, où vous étiez suspendus à vos lèvres, où le monde semblait moins hostile. Mais tout cela est révolu. « Peut-être que tu t'en fous, maintenant. Mais c'était pas toujours comme ça, n'est-ce pas ? » Sourire narquois aux coins des lèvres, ta voix est d’un calme déconcertant, bien qu’une note de tension sous-jacente perdure sous l’effet d’un défi.  « Tu peux jouer les indifférents, prétendre que ça n’a aucune importance, mais t’as laissé plané ce doute pour une raison. Ce n’est pas juste pour me provoquer, et quand bien même ça soit le cas, là aussi tu ne cherches pas à me provoquer pour aucune raison. » Tu hausses les épaules dans un geste presque désinvolte et tu prends conscience que finalement, avec lui, tu n’as jamais été très doué pour communiquer. Tout est devenu trop compliqué en un éclair que finalement laisser ta rancœur et ton sarcasme prendre le relai fut la meilleure des solutions pour toi.

Appuyé contre le mur, tu sens la fraîcheur du sol alors que ton estomac se noue à mesure qu’il te répond. Chaque mot qu’il prononce te rappelle la distance qu’il y a entre vous, non seulement physique, mais surtout émotionnelle. Tu n’as jamais pris la pleine mesure de la situation, trop aveuglé par tes propres ressentis, amplifiés par vos incompréhensions. Lorsqu’il mentionne Lincoln, ton corps se tend légèrement. Une vieille colère refait surface, bien que tu la réprimes immédiatement. Bien que son explication à ce sujet te fait de sentir stupide, d’autant plus de t’être laissé affecté, une part de toi ne peut s’empêcher de le tenir responsable. Tu ne regrettes pas ce baiser que vous avez échangé, bien au contraire, mais si la situation avait été plus clair, tu sais qu’il n’aurait jamais eu lieu. Avec ça, Lincoln ne serait jamais entré dans la boucle. C’est alors que les mots je n’étais jamais vraiment conscient résonnent en toi. Tu ne pouvais qu’imaginer ce qu’il traversait et son ampleur. Tu fermes les yeux un instant en posant l’arrière de ta tête contre le mur. Le Rio que tu connaissais, celui qui était toujours fort, toujours capable de tout affronter, as été brisé, et tu n’avais rien vu. Ou plutôt, tu n’avais pas voulu voir. Tu as préféré rester dans ton ressentiment, parce que c’était plus facile que d’admettre que tu avais peut-être perdu une personne, qui comptait encore à l’époque, à cause de ton propre manque de compréhension. Tu inspires pronfondément avant de répondre. « Je t’ai dit que je comprenais. Tu avais mieux à faire à ce moment et des choses bien plus importantes à gérer. Il y a rien de mal à ça. J’ai rapidement su que ta situation était assez grave et c’est justement pour ça que je t’ai envoyé ce message. Je sais pas forcément à quoi je pensais sur l’instant, mais je voulais juste que tu saches que je t’avais mon soutien. » Tu te retiens de lui dire que tu comprenais, car ça serait lui mentir même si tu en es persuadé. Comment pourrais-tu comprendre une situation que tu n’as jamais vécu ? Néanmoins, tu parles doucement, comme si tu avais peur que tes mots peuvent briser ce faible équilibre qui commence à régner dans la pièce. « Je pense que… J’ai juste pas pris la peine de vraiment comprendre ce que tu pouvais vraiment ressentir à ce moment là. Trop aveuglé par mes propres merdes je vais dire. » Lentement, tu détournes ton regard de lui, fixant un point à l’extrémité de la pièce. « Ton absence de réponse n’était pas forcément un problème, mais la façon dont tu m’as répondu, j’ai pris ça pour quelque chose de personnelle. Je ne pensais pas mal faire sur le moment ou que c’était déplacé. » Ce que tu ne dis pas, c’est que tu l’as aussi interpréter comme le fait qu’il ne voulait pas de toi dans sa vie. Une idée sur le moment qui t’a irrité, mais que tu ne pouvais que comprendre, toi même incertain de réellement aussi le vouloir dans ta vie.

Tu relèves finalement les yeux vers Rio, ton regard glisse un instant vers sa jambe, comme pour essayer d'imaginer la douleur qu'il a traversée, la fragilité dans laquelle il s’est retrouvé. Tu n’as jamais été confronté à cette peur-là. Pour toi, le sport extrême a toujours été une façon de défier les limites, de prouver que tu pouvais tout affronter. Mais l’idée même que tout puisse s’effondrer, que ton corps puisse te trahir comme le sien l’a fait, ça te terrifie, même si tu ne l’admets pas. Quand il parle du sponsor et de la manière dont il a été éjecté, tu sens cette vieille colère refaire surface, mais cette fois, elle est dirigée vers les autres, pas vers Rio. Ils l’ont traité comme un objet, une marchandise, et toi, tu n'as rien fait pour le soutenir à ce moment-là. Parce que tu ne savais pas, ou peut-être parce que tu ne voulais pas savoir. Trop concentré sur ta propre ascension, sur ta propre carrière. Tu te racles la gorge, essayant de trouver les mots, mais rien ne sort immédiatement. Tes pensées sont trop enchevêtrées pour que tu puisses formuler une réponse claire. Est-ce que tu as vraiment le droit de lui en vouloir ? Après tout ce qu'il a traversé, après tout ce que tu n'as pas su comprendre ? Tu sens une chaleur désagréable monter en toi. De la honte, peut-être. « Je ne sais pas quoi dire, Rio... » Ta voix est rauque, basse. Tu réalises que c'est la première fois depuis des mois que tu laisses tomber cette façade d'arrogance, que tu te permets d’être vulnérable face à lui. Il t’observe avec cette dureté, cette certitude implacable que tu reconnais si bien chez lui.

Mais derrière ça, il y a autre chose. « Ce sponsor… » Tu te forces à y revenir, même si c’est difficile. Parce que ça te touche. Rio a eu raison de te prévenir, tu le sais. Mais sur le moment, tu ne voyais que la trahison. « Je vois ce que tu veux dire. J’ai peut-être pas fait le meilleur choix, mais c’est celui qui me correspond le plus pour le moment, celui qui m’a toujours appuyé et suivi quand j’en avais besoin. J’ai parfaitement conscience que ça ne reste qu’un sponsor et que si je ne réponds plus à leurs critères, ils me mettront sur la touche, mais que ce soit ce sponsor là ou un autre, la finalité restera toujours la même. Ils se servent de nous autant qu’on se sert d’eux. » Il y a un silence. Pesant. Mais cette fois, il n'est pas rempli de rancœur, il y a quelque chose de plus subtil, de plus complexe. Un mélange de regrets, d’incompréhensions et de respect, caché derrière des mois de non-dits. « À l’époque, la seule certitude que j’avais à ton sujet c’est que tu voulais m’éjecter de ta vie, alors je crois que j’ai jamais compris pourquoi tu tenais autant à me prévenir. » Ta voix se fait plus douce, plus incertaine. Parce qu’au fond, c’est ça qui t’a bouffé. Tu n'as jamais compris pourquoi Rio, malgré tout ce qui s’était passé entre vous, semblait tenir à te préserver. Tu relèves enfin les yeux vers lui, et pour la première fois depuis longtemps, tu vois plus que le conflit entre vous. Tu vois quelqu’un qui a traversé l’enfer et qui, malgré tout, est encore là. Et peut-être que quelque part, ça te fait un peu peur. « Je suppose que je te dois des excuses pour beaucoup de choses. » Les mots te brûlent la langue, mais tu sais qu’ils sont nécessaires. Tu t’es trompé, et reconnaître tes torts, c’est probablement la chose la plus difficile que tu aies jamais faite. Et puis, il y a ce poids qui commence à s’alléger, lentement, comme si le drapeau blanc commençait à se hisser dans votre guerre silencieuse.


PAR ALCARA.

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Aucune heure de vie n'est perdue quand elle est passée sur deux roues, si haut que parvienne une chose lancée, c'est à terre qu'elle retourne.
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Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio

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