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Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio

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Uriah Loevi-Stösser
Uriah Loevi-Stösser
741
Noxel ♘ Elle
Le délicieux Emilio Sakraya
itsamooncalf -ava- ♘
Horacio ♘ Cassiopéa ♘ Irini

Vingt sept ans ♘ Né le 01 août, tu embrasses le Lion à la perfection. Une date chère à ton coeur que tu partages avec ta petite soeur.


Marié ♘ Officiellement. Une vérité qu'on t'a volé. Un titre dicté par des impératifs professionnels et des pressions extérieures, bien loin d'une véritable union sentimentale, n'existant que d'une nuit sans limite, c'est une alliance qui n'existe que sur le papier et dans les coulisses de l'intimité de votre amitié. Il est et restera toujours et avant tout ton meilleur ami ♘ Jason

Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio QQb8OVq5_o

Célibataire ♘ Officieusement. Bien que tu aies connu quelques amours par le passé, tu consacres ton énergie à ta carrière. Chérissant la discrétion comme un trésor, tu préfères de loin garder ta vie privée dans l'ombre.

Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio QOnJ2TKT_o

Motocross rider & freestyle motocross rider professionnel ♘ Tu défies les limites de l'impossible avec une passion ardente et une maîtrise remarquable.

Ouest ♘ Tu viens d'emménager dans un loft spacieux entièrement rénové, reconfiguré, meublé selon tes envies.

Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio HBgkRppS_o

♘ Tu pratiques ta passion depuis tes 6 ans.
♘ Depuis 10 ans, tu pratiques le wakeboard avec ta meilleure amie, votre échappatoire. Naturellement, tu l'as aussi initié au VTT All-Mountain, les années suivantes.
♘ Grand amoureux des sports extrêmes, dont particulièrement la chute libre et le parachutisme.
♘ Boxeur pour renforcer ta condition physique et ta discipline mentale.
♘ De par ta visibilité, tu t'es pris de passion pour la photographie et la vidéographie, aimant capturer les moments intenses de tes performances et créer du contenu.
♘ Tu joues de la guitare.
♘ Engagé dans l'environnement et la nature.
♘ Grosse affinité avec la mécanique pour tes motos, aimant comprendre et travailler sur leurs détails techniques.



Fréquente ♘ Je passe tous les jours

diamond member
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MessageSujet: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptyMer 7 Aoû - 14:52#


Prisonniers des Ombres ♘ août 2024

Tu franchis la porte lourde de la pièce sécurisée de la banque, le métal rugueux émettant un bruit sourd alors qu’il glisse contre le sol. L'atmosphère, bien que strictement contrôlée, semble presque vibrer au rythme de ton agitation intérieure. Ton esprit est comme un terrain miné, où chaque pensée est une détonation de frustration. Les souvenirs de tes dernières performances tourbillonnent en toi, faisant écho comme des vagues lancinantes qui te submergent sans répit. Ces moments de déception sont profondément ancrés dans ta mémoire, chaque échec se manifestant comme une piqûre persistante qui exacerbe ton insatisfaction. Au lieu de te propulser vers de nouveaux sommets, tes récentes épreuves ont laissé une empreinte amère, dont une en particulier te hanter. Chaque détail de ces échecs, chaque faux pas, semble se rejouer en boucle dans ton esprit, te rappelant constamment la dure réalité de tes performances loin de tes attentes. Cette introspection douloureuse te plonge dans une mélancolie froide, parfaitement reflétée par l'atmosphère glaciale et dénuée de charme de la pièce. L’ambiance austère et sans âme de cet endroit contraste violemment avec la chaleur extérieure, accentuant encore plus ta propre froideur intérieure.

En refermant la porte derrière toi, tu la claques avec une brusquerie qui trahit ton irritation croissante. Le bruit résonne dans l’espace silencieux, amplifiant le sentiment de malaise qui t’envahit. La pièce, un sanctuaire de sécurité dépourvu de toute chaleur humaine, semble étriquée et impersonnelle, une extension de ta propre détresse. Ce n’est qu’en retirant ton casque, la sueur encore perlant sur ton front, que ton regard se pose sur une silhouette familière à quelques pas devant toi. Rio. Il se tient là, tangible et présent, l’incarnation même de tes frustrations récentes. À cet instant, la vue de Rio provoque un changement radical dans ton état d’esprit. Tes pensées se détournent brusquement de ta propre médiocrité pour se concentrer exclusivement sur lui. Les souvenirs de vos confrontations passées, vos disputes acerbes et tes amertumes accumulées surgissent avec une intensité presque physique. Une vague déferlante de rancœur et de colère envahit ton esprit, balayant tout autre sentiment. Tu sens ta mâchoire se serrer instinctivement, une réaction primitive face à la montée de ta colère qui menace déjà de déborder. Pourquoi, de tous les moments et endroits, faut-il que tu tombes sur lui ici, maintenant, dans ta propre ville ? Est-ce une mauvaise blague ? Cette pensée s’inscrit dans ton esprit comme un coup de poignard.

Tu prends une profonde inspiration, tentant désespérément de contenir le bouillonnement intérieur qui menace de t’engloutir. Tu es pleinement conscient que ta simple présence instaure une tension palpable dans la pièce. Conformément à ce que tu sais des dynamiques de vos échanges passés, il est clair qu’une nouvelle confrontation est inévitable. Sans échanger un mot, tu fais quelques pas dans la pièce, te positionnant avec une détermination froide, comme si retirer de l’argent était désormais ta priorité. « Regardez-moi qui est là, » Tu brises finalement le silence, ton sarcasme mordant résonnant dans l’air comme une décharge électrique, peu désireux de l’ignorer. « Ça ne serait pas le grand Rio ? » Tes mots sont chargés d’une ironie acerbe, chaque syllabe un coup d’épée destiné à atteindre le cœur de l’intrus. Néanmoins, tu tentes de feindre l’indifférence, mais chaque mouvement que tu fais est empreint d’une rigueur contrôlée, chaque geste méticuleusement calculé pour masquer ta rancœur brûlante. Malgré ton effort pour rester impassible, la rigidité de tes épaules et le ton glacial de ta voix trahissent l’amertume et la colère que tu éprouves. « Qu’est-ce que tu fous ici ? Rassure-moi, tu n’es pas à la recherche d’un nouveau sponsor, j’espère ? Faudrait-il déjà être capable d’en garder un avant ça. » Sur ces mots, tu te décides à tourner enfin ton regard vers lui, croisant le sien avec une intensité acérée. Les mots sortent comme des flèches, transperçant l’air avec une précision cruelle. Chaque syllabe est imprégnée de ton mépris, chaque mot devient une arme dans cette confrontation chargée d’émotions tumultueuses. La pièce, désormais un champ de bataille silencieux, se transforme en théâtre d’une épreuve nouvelle et incertaine entre vous deux.
[ ft. @Rio Villanueva Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio 2468731142   ]

PAR ALCARA.

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Rio Villanueva
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Manu Rios
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Célian, Eden, Ionas, Yaël, Lior et Loane

Sur le point d'épouser le quart de siècle, Rio fêtera ses vingt-cinq ans le 22 décembre prochain
Une belle relation de deux ans réduite en cendres à l'instant où les choses se sont compliquées, Rio est un coeur à prendre que la méfiance accompagne pourtant au quotidien.
Ancien surfeur professionnel à qui tout semblait réussir, il est aujourd'hui vendeur de planches de surf et à l'occasion, il prend en charge les plus jeunes pour leur montrer les premières postures, bien en sécurité sur la plage
S'il n'a pas pu se résoudre à venir vivre près de l'océan, il a pris ses quartiers dans le centre de la ville, dans un duplex confortable et agréable.
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MessageSujet: Re: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptyDim 11 Aoû - 20:40#


Prisonniers des ombres
« Regardez-moi qui est là, » Cette voix est extrêmement familière, incroyablement piquante et ironique, il la reconnaîtrait entre mille autres. Il ne peut s’agit que d’un seul mec, personne n’a une aussi grande arrogance, si ? Il en aurait presque oublié, avec le temps, qu’Uriah vit à Monterey. Ou s’il se l’est rappelé au moment de débarquer en ville, il a pris soin d’enterrer l’information pour qu’elle ne l’empêche pas de s’installer. Quelques milliers de kilomètres devraient être obligatoires pour l’empêcher de se crisper au souvenir de son existence. Pourtant, il est bien là, plus près de lui que jamais auparavant. Sauf si on excepte ce seul et unique baiser qu’ils ont échangé. Un douloureux souvenir d’une frustration sans précédent. « Ça ne serait pas le grand Rio ? » Une crispation familière lui glace l’échine tandis qu’il se retourne pour faire face, plus rapidement que ce qu’il n’est réellement prêt à affronter. Parce que son regard chargé d’ironie et de méprit est presque pire à encaisser que le venin de ses paroles. Il attaque, et il attaque sacrément fort. Il ne pouvait pas juste le laisser tranquille et mener sa vie comme s’il n’existait pas, il faut qu’il vienne le provoquer directement, le narguer de son sarcasme ? Une empreinte amère se dépose dans le fond de sa bouche et ça se voit sur sa gueule qu’il n’a qu’une envie : lui faire fermer la sienne. « Qu’est-ce que tu fous ici ? Rassure-moi, tu n’es pas à la recherche d’un nouveau sponsor, j’espère ? Faudrait-il déjà être capable d’en garder un avant ça. » Il vise et il tire juste. En plein cœur de sa cible, incroyablement douloureux. Pourtant, il essaie de rester stoïque, de ne pas rentrer dans son jeu. Il a l’habitude, maintenant, non ? Qu’on lui rappelle ce qu’il a perdu et qu’on le rabaisse pour ce qu’il est devenu. Pourquoi il n’arrive pas à tenir la face aussi aisément devant un mec comme lui ?

Son regard se teinte de toute sa rancœur et d’un certain dégoût. Et parce que sa fierté, c’est tout ce qui lui reste, il redresse le menton dans sa direction, les mâchoires crispées, le corps entier tendu à l’extrême. « Sérieusement ? Une remarque aussi débile et déplacée, c’est petit, même venant de quelqu’un comme toi. » Il laisse un sous-entendu latent, sans jamais développer le fond de cette pensée qu’il vient d’évoquer. Il essaie de s’armer de toute sa verve, celle qu’on lui a appris à avoir pour faire face aux journalistes en tant que sportif. Le problème ? Uriah a sûrement reçu exactement la même éducation. « Si j’étais à la recherche d’un sponsor, il est évident que je n’en chercherai pas un pourri jusqu’à la moelle qui ne s’intéresse qu’à son profit et recrute des sportifs au sens moral visiblement très douteux. » Et putain, ça lui fait un bien fou de pouvoir mettre des mots sur ces enfoirés d’hypocrites qui l’ont jeté comme une sombre merde quelques semaines après qu’il ait subi sa première opération. La rancœur qu’il en garde lui fait encore froid dans le dos et le pousse à détester Uriah encore plus, parce qu’il ne l’a pas écouté, qu’il a rejeté ses conseils en bloc en continuant à défendre un sponsor aux pratiques merdiques. « Et si tu veux garder le tien, tu devrais revoir tes dernières performances et tenter de t'améliorer au plus vite. La gloire est éphémère. » Il lui balance, en dernière riposte avant de tourner les talons.« Tu permets, j’ai autre chose à faire de ma journée qu’échanger des amabilités avec toi. » Il le contourne sans plus lui accorder le moindre regard au moment précis où les lumières s’éteignent brusquement et qu’une alarme orange se déclenche. Le cliquetis des portes se fait entendre et tout devient brusquement très très inquiétant.

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MessageSujet: Re: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptyLun 12 Aoû - 15:56#


Prisonniers des Ombres  ♘ août 2024

Alors que tu termines ta tirade acerbe, tu te permets un moment pour observer attentivement chaque nuance de sa réaction, chaque micro-expression qui trahit les émotions qu’il tente de dissimuler. C’est subtil, mais tu captes cette infime crispation qui traverse son corps, ce léger mouvement involontaire qui révèle que tes mots l'ont atteint plus profondément qu'il ne voudrait l'admettre, cette lueur de défi qui s’allume dans ses yeux, une lueur que tu connais trop bien. Tu sais que tu l’as touché là où ça fait mal. Ton sarcasme est une arme, aiguisée et précise, que tu manies avec une précision chirurgicale, et ici, il semble avoir frappé juste. Son silence initial ne fait qu’attiser ta satisfaction. Oh, il va répondre, et tu attends avec une anticipation presque malsaine. Tu sais que Rio ne restera pas muet bien longtemps. Quand il parle enfin, sa voix est tendue, imprégnée d’une colère qu’il peine à contenir. Tu ne te contentes pas seulement d’entendre ses mots, tu les goûtes, savourant la manière dont il essaie de se défendre, de riposter. Pourtant, sous cette façade de fierté blessée, tu décèles cette fragilité qu’il s’efforce de masquer. Cette façon qu’il a de crisper sa mâchoire comme s’il retenait quelque chose de plus profond, de plus sombre t’intrigue. Il t’intrigue. Particulièrement parce qu’il ravive des souvenirs que tu aurais préféré oublier. Ceux de ce moment où tes propres lèvres ont glissé sur cette mâchoire, où tu t’es emparé de ces lèvres qui attirent ton regard, où tu t’es laissé emporter par une impulsion que tu ne t’expliques toujours pas entièrement. Ces souvenirs s'immiscent dans ton esprit, te rappelant que, malgré toute l'animosité entre vous, il y a quelque chose de plus complexe qui vous lie. Une tension, un désir inachevé, que tu t'efforces de refouler.

Tu relèves un sourcil, feignant une surprise amusée. Petit ? Ça, c’est nouveau. Un rictus cynique étire tes lèvres, mais tu te contentes d’écouter, le laissant s’empêtrer dans ses propres mots, sachant très bien ce qui se passe. Plus il parlera, plus il dévoilera ce qu’il tente désespérément de cacher. Cette pique te fait sourire. C’est presque adorable, sa tentative de te rabaisser tout en crachant sur ces anciens sponsors. Les chiens aboient, la caravane passe. Tu n’en perds pas ton sang-froid pour autant. Il croit peut-être qu’il peut t’atteindre avec ce genre de répliques, mais tu es au-delà de ça. Tu as bâti tes murs bien trop hauts pour qu’une simple pique vienne les fissurer. Cependant, tu n’es pas dupe, tu n’as pas encore eu ta dernière salve, et tu sens que sa réplique la plus acérée se prépare, que la prochaine flèche sera tirée avec une précision calculée. Là, il te provoque. Cette pique frappe un peu plus près du cœur. Tu sens cette envie grandir en toi, celle de riposter, de lui rendre la monnaie de sa pièce avec une autre flèche acérée. Alors, quand il finit par lancer sa pique, tu réprimes toute réaction visible, refusant de lui montrer que ça t’atteint, même si, quelque part, tu sens la brûlure. Tu laisses alors un sourire narquois se dessiner sur ton visage, une lueur amusée dans les yeux. « Tu es presque aussi mignon que lors de notre rencontre. » Tu le dis d'une voix chargée de sarcasme. « C’est adorable de te voir t’inquiéter autant de mes performances. Que c’est touchant. » Tu marques une pause, laissant tes mots imprégner l’air entre vous, avant de continuer avec une froideur calculée. « Mais la grande différence entre toi et moi, c’est que je ne compte pas sur mon sponsor pour définir ma valeur. » Tu savoures la manière dont tes mots se glissent dans l’espace entre vous, comme une brise glaciale qui ne laisse rien derrière elle. Puis, ton sourire s’élargit, devenant plus narquois, presque triomphal. « Et j’apprécie vraiment que tu suives ma carrière si attentivement. Ça me fait chaud au cœur de savoir que je te hante encore, même à distance. » La satisfaction te gagne, visible sur ton visage, et tu ne peux t’empêcher de ressentir une fierté mordante. C’est bien un sourire victorieux qui s’étire sur tes lèvres, car, à cet instant, tu as l’impression d’avoir gagné une bataille de plus dans ce jeu de provocations.

Alors qu’il commence à te contourner, une réplique cinglante te brûle les lèvres, prête à être lancée pour lui rappeler, encore une fois, où est réellement sa place. Mais à peine as-tu ouvert la bouche que tout bascule. La lumière vacille avant de s’éteindre brutalement, plongeant la pièce dans une obscurité presque totale. Une alarme orange éclate soudain dans l’air, brisant le silence avec une stridence qui te fait grincer des dents. Le cliquetis métallique des portes qui se verrouillent résonne, et l’espace autour de toi se transforme, baigné d’une lueur inquiétante. Tu te laisses tomber dos contre le mur, tes pensées s’entrechoquant alors que tu réalises l’ampleur du changement de situation. Et merde. L’ironie te frappe de plein fouet. Toi, coincé ici, avec lui. Ce n’est plus juste une mauvaise blague, c’est un mauvais rêve qui devient réalité. Une nouvelle tension monte en toi, distincte de celle de la colère, celle de l’adrénaline, la prise de conscience que quelque chose de plus grand, de plus insidieux, se cache dans les ombres de ce huis clos.

Lentement, tu tournes la tête vers Rio, l’observant sous cette lumière étrange, ou plutôt, sous cette absence de lumière. Le sarcasme te revient naturellement, comme une seconde nature, une armure que tu ne retires jamais vraiment. « C’est presque trop cliché pour être vrai. » Ta voix perçant le silence oppressant. « On dirait que l’univers a un sacré sens de l’humour avec toi. Est-ce que je dois parler de karma ? » Tu laisses un silence planer, assez long pour que le poids de la situation s’installe, que chaque mot pèse sur lui comme un fardeau. Puis, avec une froideur soigneusement calculée, tu continues. « Faut croire que même les portes blindées ne s’ouvrent pas devant toi. L’âme d’un perdant, ça poursuit, hein ? » L’adrénaline bat dans tes veines alors que tu fais quelques pas dans la pièce. Chaque mouvement est mesuré, contrôlé, comme un prédateur qui jauge sa proie. Tu te rapproches de lui, mais pas trop, juste assez pour qu’il ressente ta présence, pour qu’il comprenne que, malgré la situation, tu n’as pas l’intention de lâcher prise. Ici, il ne peut pas s’enfuir, et tu as encore des choses à dire. « Tu parlais de gloire éphémère tout à l’heure. » Tu murmures, tes yeux accrochés aux siens dans cette pénombre oppressante. Ta voix est basse, mais chaque mot est une lame bien affûtée. « Dis-moi, Rio, qu’est-ce que ça fait de la perdre complètement ? De te retrouver sans rien, à part ta fierté mal placée ? » Tu t’arrêtes juste devant lui, réduisant un peu plus l’espace entre vous, et croises les bras, ton ton devenant plus incisif, plus cruel. « Parce que, de là où je suis, ça ressemble à une chute libre. » Tu laisses tes derniers mots s’insinuer entre vous comme une lame de fond, savourant déjà l’effet qu’ils auront. Dans cette obscurité oppressante, tu te tiens droit, croyant dominer la situation, convaincu que, malgré tout ce qui se passe autour de vous, tu es toujours celui qui mène le jeu. Tu te trompes.


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Ancien surfeur professionnel à qui tout semblait réussir, il est aujourd'hui vendeur de planches de surf et à l'occasion, il prend en charge les plus jeunes pour leur montrer les premières postures, bien en sécurité sur la plage
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MessageSujet: Re: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptyJeu 15 Aoû - 22:35#


Prisonniers des ombres
Rio n’est pas assez attentif pour être sûr que ses paroles touchent leur cœur de cible. Est-ce que, par-dessus le marché, il s’en fiche ? Clairement. Tout ce qu’il veut, c’est sortir de là et ne pas se gorger de la sensation puissante d’avoir frappé exactement là où ça fait mal. De toute manière, si Uriah arrive à cacher pleinement ses émotions, il sait qu’il a visé juste, pour un mec dont la carrière est si importante. Il n’y a aucune chance que ça ne l’ait pas touché, d’une manière ou d’une autre. Visiblement, le fait qu’il lui parle de ses performances semble lui faire plaisir, sans que Rio ne comprenne pourquoi, jusqu’à ce qu’Uriah lui éclaire la lanterne. « Et j’apprécie vraiment que tu suives ma carrière si attentivement. Ça me fait chaud au cœur de savoir que je te hante encore, même à distance. » Abasourdi, il le regarde comme s’il venait de lui pousser une deuxième tête. Est-ce qu’il a bien entendu ou il a une hallucination auditive ? Est-ce que ça existe seulement, ce genre de choses. Rio prend de plein fouet une véritable farce qui ne peut que le faire rire à gorge déployée. Et bon sang, ce que ça lui fait du bien de décharger un peu de sa nervosité en riant, de façon presque hallucinée. « Attends, mais ça doit être absolument incroyable de vivre dans ton monde ! Tu crois que tu es le centre de l’univers ou je rêve ? » Il n’en revient pas qu’il ait pu croire qu’il suivait attentivement sa carrière. C’est forcément une farce, non ? « T’es au courant que t’es pas le seul mec dans la compétition ? Quoique si tu te battais contre toi-même, au moins, tu serais sûr de l’emporter. » Il rétorque, un rictus mauvais au coin des lèvres. Croisant les bras, il ajoute, en levant les yeux au ciel. « Tu connais Ethan ? Un de tes plus grands adversaires, je crois. » Il en rajoute deux couches, histoire qu’il imprime. « C’est un ami, je regardais sa prestation le week-end dernier et ta médiocrité a crevé l’écran, c’était difficile de passer à côté. » Il a appuyé sciemment sur le mot « ami » histoire de créer une certaine ambiguïté sans vraiment avoir l’air de le faire. Maintenant que les pendules sont remises à l’heure, il va pouvoir se barrer de là au plus vite.

Sauf que le destin décide de se charger de son cas. Et son karma se mêle à l’affaire avec habileté. Immédiatement, il a envie de défoncer la porte verrouillée et il ferme un instant les yeux de frustration. Il se félicite rapidement de ne pas être claustrophobe, il n’aurait pas supporté de faire une crise d’angoisse devant ce type. Il continue obstinément à lui tourner le dos et à observer la porte, comme si cela allait permettre qu’elle se déverrouille d’une simple pensée. Et tout à coup, Uriah se remet à parler et Rio sent tous ses muscles se contracter. Il en aurait presque oublié, l’espace d’une seconde, qu’il n’est pas seul dans cette pièce et qu’il va devoir supporter le sarcasme de ce type et son méprit. « Faut croire que même les portes blindées ne s’ouvrent pas devant toi. L’âme d’un perdant, ça poursuit, hein ? » Rio se retourne et observe le jeu d’Uriah d’un simple regard. Il sent sa présence aussi bien qu’il la distingue dans cette demi-pénombre. Le jeune homme lui tourne autour et lui, il reste immobile en le suivant du regard. Il semble nerveux, particulièrement survolté aussi. Cette énergie qu’il déploie finit par lui retomber dessus, en ricochés. Il prend en pleine face toute cette hostilité sans savoir quoi en faire et Uriah enfonce le clou, toujours aussi profondément. « Dis-moi, Rio, qu’est-ce que ça fait de la perdre complètement ? De te retrouver sans rien, à part ta fierté mal placée ? » La question est une lame de rasoir aiguisée contre sa gorge. Directement placée sur la jugulaire, prête à trancher. Ses yeux ne le lâchent pas et pourtant, les mots lui font défaut. « Parce que, de là où je suis, ça ressemble à une chute libre. » Son corps tremble et son organisme se soulève. Il voudrait riposter, bordel qu’il en aurait envie mais il est figé, le dos droit, la tête haute. Il encaisse et les mots sont difficiles à digérer. « Tu te sens plus grand, Uriah ? » Il lui demande, la voix plus chevrotante qu’il l’aurait voulu. « Ou encore, tu te sens mieux ? » Il demande, sincèrement. « Tu avais un truc à régler avec moi, je me trompe ? Pourquoi tu ne me le dis pas clairement, au lieu de chercher à me rappeler ce que j’ai perdu ? »  

Ses jambes flagellent légèrement mais il ne veut rien en montrer. Avec une légère nonchalance, il recule légèrement pour venir chercher un appui contre le mur le plus proche. La position debout le met en difficulté depuis des mois. Il ne peut pas rester trop longtemps sur ses deux jambes sans que l’une d’elle ne manifeste son mécontentement. Et il reconnait le tiraillement qu’il ressent. Pas question de montrer le moindre signe devant Uriah, plutôt crever que d’avouer la douleur qu’il ressent. « Je le maintiens, profite de ta gloire, elle nous échappe au moment où on s’y attend le moins. Et elle est d’autant plus dure à encaisser quand tu n’y es absolument pour rien. » Un sportif qui prend une mauvaise décision, qui fait une mauvaise manipulation, qui fait une chute par manque d’inattention. Il y aura toujours une part de responsabilité qui incombe au sportif. Ce qui lui est arrivé n'est que le fruit d’un « pas de chance » qui le dévore. Il était là, juste au mauvais moment. Ça aurait pu être un autre mais c’est tombé sur lui. Point. Que peut-il ajouter. « Tu veux savoir ce que ça fait ? » Il plonge les yeux dans les siens, même s’il les discerne mal. « Je ne souhaite ça à personne, je ne le souhaiterai même pas à mon pire ennemi. Est-ce que ça répond à ta question ? » Se voir privé de tout, de ce qu’on aime le plus, de ce qui nous fait vibrer, c’est la pire sensation au monde.  


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MessageSujet: Re: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptyDim 18 Aoû - 14:57#


Prisonniers des Ombres  ♘ août 2024

Alors qu’il commence à répondre, tu te sens étrangement serein, convaincu que tu maîtrises la situation. Pourtant, dès les premiers mots, tu comprends que tu fais fausse route. Il rit, un rire qui te prend presque de court, un rire qui résonne dans la pièce avec une intensité que tu n’avais pas prévue. Il déchire même l’air tendu entre vous. Tu l’observes, d’abord avec incrédulité, puis une point d’agacement passe dans ton regard. Ce n’est pas la réaction que tu attendais, et cela te perturbe plus que tu ne voudrais l’admettre. Cela dit, tu ignores si c’est en bien ou en mal. Ta seule certitude est que cet échange risque d’être fort intéressant. Lentement, tu ressens cette vague de frustration remonter en toi, une colère froide la suit de prêt et commence à bouillir sous la surface. Il se moque de toi, ouvertement. Ses remarques te piquent, mais ce n’est rien comparé à ce qui suit. Il mentionne Ethan et cette simple évocation suffit à faire monter ta tension d’un cran. Tu serres les dents, tes mâchoire se contractant imperceptiblement. La manière dont il en parle, avec cette fausse désinvolture, ce rictus mauvais qui se dessine sur ses lèvres, te donne envie de répliquer immédiatement, de lui balance une vérité d’autant plus dure à encaisser. Mais tu te contiens, juste assez pour laisser passer le flot initial d’émotions. Tu n’es pas sûr de ce qui te dérange le plus : le fait ait osé te rabaisser en te comparent à Ethan, ou cette insinuation sous-jacente qu’il essaie de faire passer. Ami, hein ? Tes pensées se bousculent tentant d’analyser ses mots, cherchant à comprendre s’il y a plus derrière ce qu’il dit. Est-ce une jalousie qui se pointe à l’horizon ? Impossible. Pas maintenant. Pas pour lui.

Tu prends une respiration lente, refusant de céder un seul millimètre. Tu plantes ton regard dans le sien, tes yeux scintillant d’un défi acerbe et d’un mépris à peine voilé. « Ethan, vraiment ? C’est assez surprenant. » Un sourire sarcastique se dessine sur tes lèvres. « Enfin, pas vraiment tant que ça. Après tout, l’échec, ça crée des liens, non ? Ce n’est pas comme si Ethan ne consacrait pas la moitié de sa carrière à essayer de me dépasser. Mais bon, une victoire de temps en temps ne fait pas de lui un champion, surtout quand il reste toujours derrière moi. » Tu avances d’un pas, réduisant la distance entre vous, déterminé à ne pas lui laisser le moindre avantage. « Quant à ta petite remarque sur ma prétendue médiocrité, c’est amusant venant de quelqu’un qui semble si bien connaître le sujet, que ce soit dans sa carrière ou dans ses amitiés. Mais je trouve touchant que tu te raccroches à ces petits détails, ça doit te donner l’impression de contrôler quelque chose. » Ton regard scrute le sien, cherchant la moindre faille, le moindre signe de réaction. « Si tu es vraiment aussi proche d’Ethan que tu le prétends, tu devrais savoir qu’il ne lui faudra pas longtemps avant de te laisser tomber. Mais peut-être que tu préfères te bercer d’illusions, croire qu’il s’intéresse vraiment aux gens comme toi, ceux qui restent dans l’ombre. Ça doit t’aider à te sentir un peu moins… insignifiant. » Chaque mot est affûté, chaque syllabe est une lame destinée à frapper là où ça fait mal, et pourtant, il y a aussi un avertissement caché dans ton venin, une envie de le mettre en garde.

Alors que tu observes Rio, tu peux presque sentir le poids de tes mots s’abattre sur lui, comme une série de coups portés avec une précision cruelle. Tu vois ses muscles se contracter, ses épaules se raidir sous la tension de tes attaques verbales. Il reste figé, tournant le dos à la porte verrouillée, comme s’il pouvait ignorer ta présence en focalisant toute son énergie sur cette sortie inaccessible. Mais tu es là, et tu ne le laisseras pas se dérober aussi facilement. Tu continues à parler, ta voix tranchante comme une lame, et tu vois son corps réagir, une légère tremblement parcourant ses membres. C’est un signe que tu reconnais, cette lutte interne entre l’envie de riposter et l’incapacité de trouver les mots justes. Tu le sens vaciller sous la pression, et une partie de toi en savoure chaque instant. C’est une danse que vous avez commencée il y a longtemps, un jeu de pouvoir où chaque mot, chaque geste, est une tentative de prendre l’avantage sur l’autre. Pourtant, tu discernes quelque chose dans son regard, une lueur qui te fait hésiter. Ce n’est pas simplement de la colère ou de la frustration, c’est autre chose, quelque chose de plus profond, de plus blessé. Ses yeux te fixent avec une intensité qui te trouble presque, et lorsqu’il ouvre enfin la bouche pour te répondre, sa voix est moins assurée, plus fragile qu’à l’accoutumée. Tu es surpris par le léger tremblement dans sa voix, une vibration que tu n’attendais pas et il continue, sa question suivante te prenant de court.

Ces questions, si directes, si honnêtes, te désarçonnent pendant un bref instant. Tu réalises que, malgré toute l’arrogance que tu affiches, malgré ton besoin de dominer cette interaction, il y a une part de toi qui est touchée par cette sincérité inattendue. Il ne cherche plus à se défendre ou à riposter, il te confronte d’une manière différente, plus vulnérable, plus réelle. Tu sens ta propre respiration se ralentir, et pour une fois, les mots te manquent. Est-ce que tu te sens plus grand ? Est-ce que tu te sens mieux ? Tu n’es pas certain de la réponse. Tu as voulu le blesser, en lui rappelant ce qu’il a perdu, mais maintenant que tu vois l’impact de tes mots, une partie de toi se demande pourquoi. Quelle satisfaction en tires-tu vraiment ? Cette fois, ses mots résonnent plus fort, te forçant à confronter tes propres intentions. Ces dernières paroles percent ton armure, t’obligeant à réfléchir à ce qui t’a poussé à agir ainsi. Qu’est-ce que tu cherches vraiment dans cette confrontation ? Est-ce simplement une revanche, un besoin de prouver que tu es meilleur que lui, ou y a-t-il quelque chose de plus profond, de plus personnel, que tu n’as jamais voulu admettre ? Tu te redresses légèrement contre le mur, ton regard toujours fixé sur le sien, mais cette fois, ton ton est moins tranchant, moins sarcastique. « Peut-être que j’avais quelque chose à régler. » Tu l’admets finalement, ta voix plus posée, plus réfléchie. « Ce n’est même pas une possibilité en réalité. Mais ce n’est pas aussi simple que de te rappeler ce que tu as perdu, Rio. C’est… plus compliqué que ça. » Tu te détournes légèrement, comme pour échapper à cette vulnérabilité qui commence à se frayer un chemin entre vous. Mais tu sais que tu ne peux pas fuir éternellement cette conversation, pas quand il est là, à te regarder avec cette intensité, cette sincérité brutale. « Je ne sais pas si je me sens mieux, sûrement un peu, oui. » Tu t’arrêtes là, laissant le silence s’installer entre vous. Pour la première fois depuis longtemps, tu te sens déstabilisé, incertain de ce que tu veux réellement, et tu sais que Rio le remarquera. Qu’importe.

Tu observes chaque mouvement de Rio, ton regard captant les moindres détails. Tu remarques le léger fléchissement de ses jambes, cette faiblesse qu’il tente désespérément de dissimuler. Un mince sourire se dessine sur tes lèvres, mais ce n’est pas un sourire de triomphe. Il y a quelque chose de plus complexe dans ton expression, un mélange de satisfaction sombre et d’une compréhension que tu n’aurais jamais voulu admettre. Rio recule légèrement, cherchant discrètement le soutien du mur le plus proche. Tu vois la manière dont il essaie de garder une façade de nonchalance, mais tu sais que cette posture est une stratégie pour masquer la douleur, pour dissimuler ce que son corps ne peut plus supporter. Le sentiment de supériorité que tu avais ressenti quelques instants plus tôt commence à se teinter d’une forme d’amertume. Ce n’est pas seulement le Rio arrogant et fier que tu vois devant toi, mais un homme qui lutte contre des démons plus grands que votre rivalité. Quand il parle à nouveau, sa voix est empreinte d’une gravité qui capte toute ton attention. Ces mots résonnent profondément en toi. Tu connais la pression, la peur de tout perdre, mais tu n’as jamais été confronté à une perte aussi absolue que celle de Rio. Tu as toujours cru que ta propre détermination te protégerait de telles chutes. Mais maintenant, face à lui, tu te demandes si ce n’est pas une illusion que tu t’es toi-même construite pour te rassurer. Il continue à l’aide de mots lourds de vérité et de douleur. Tu sens quelque chose se briser en toi, une sorte de barrière que tu avais érigée pour te protéger de ce genre de réalités. Tu avais voulu le provoquer, le pousser à bout, mais tu ne t’étais pas préparé à cette réponse. Tu n’avais pas anticipé que Rio, malgré toute sa bravade, t’offrirait une telle honnêteté, une telle vulnérabilité.

Tu restes silencieux, laissant ses mots se déposer et se mêler à l'atmosphère pesante de la pièce. Chaque syllabe résonne en toi, non seulement comme un écho de la colère de Rio, mais aussi comme un reflet déformé de tes propres peurs les plus profondes. Dans ce moment d’affrontement, tu comprends que cette confrontation ne se limite pas à la rancœur que tu nourris envers lui. C’est un miroir cruel qui te renvoie tes propres craintes. Ce que Rio vient de dire, c’est cette vérité que tu as toujours redoutée en secret : l’idée que tout ce que tu as construit, chaque succès, chaque victoire, pourrait te glisser entre les doigts en un instant, sans avertissement, sans explication. Tu prends une profonde inspiration, cherchant à apaiser cette tempête intérieure, puis tu t’avances, ta voix plus douce, moins acérée qu’auparavant. « J’en ai parfaitement conscience. Je sais à quel point tout peut basculer d’un moment à l’autre. Ce qui t’est arrivé, personne ne le mérite, certainement pas toi. Mais ce qui compte vraiment, ce n’est pas la chute en elle-même. Ce qui importe, c’est la manière dont on se relève, la force qu’on trouve pour se reconstruire quand tout semble perdu. Le vrai combat, ce n’est pas de rester au sommet, c’est de trouver le courage de remonter quand on est tombé et de se restituer sa gloire, donner tort au milieu... » Tu laisses un silence s’installer, une pause où l’arrogance et le sarcasme font place à une tentative sincère de connexion.

Pour la première fois depuis longtemps, tu ne cherches pas à le battre en mots ou à sortir vainqueur de cet échange. Tu essaies simplement de comprendre, d’atteindre quelque chose de plus profond que cette discorde qui vous oppose et qui n’aurait jamais dû voir le jour. « Peut-être que l’heure de ma chute n’est pas encore venue, mais on n’est pas si différents que ça. On vit dans le même monde, et je sais que tôt ou tard, il me brisera. » Tu parles avec franchise, une vulnérabilité que tu n’as pas l’habitude de montrer. Tu t’interromps, ton regard dérivant un instant avant de revenir sur lui. Cette fois, au lieu de te redresser, tu choisis de t’asseoir, tu glisses contre le mur, voyant que vous serez bloqués dans cet endroit pendant un long moment. « Ne pense pas que la rancœur que j’ai pour toi soit d’une quelconque façon liée à ce qui t’arrive. Je n’ai pris aucun plaisir à te voir tomber. On était peut-être déjà plus en bons termes à ce moment là, mais tu restais quelqu’un que je respectais. » Tu inspires profondément, prêt à entendre ce que Rio a à dire, prêt à recevoir ses mots tranchants si tel est son choix, sachant que cette conversation pourrait bien changer la nature de votre relation, pour le meilleur ou pour le pire.


PAR ALCARA.

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Rio Villanueva
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Sur le point d'épouser le quart de siècle, Rio fêtera ses vingt-cinq ans le 22 décembre prochain
Une belle relation de deux ans réduite en cendres à l'instant où les choses se sont compliquées, Rio est un coeur à prendre que la méfiance accompagne pourtant au quotidien.
Ancien surfeur professionnel à qui tout semblait réussir, il est aujourd'hui vendeur de planches de surf et à l'occasion, il prend en charge les plus jeunes pour leur montrer les premières postures, bien en sécurité sur la plage
S'il n'a pas pu se résoudre à venir vivre près de l'océan, il a pris ses quartiers dans le centre de la ville, dans un duplex confortable et agréable.
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MessageSujet: Re: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptyVen 23 Aoû - 10:55#


Prisonniers des ombres
Il voit l’instant exact où Uriah comprend qu’il n’entrera pas dans son jeu et qu’il y a une toute autre raison à ces mots précédents. Loin de lui l’envie de suivre les exploits du jeune homme, il n’en aurait même pas eu l’idée, pourquoi l’aurait-il eu, d’ailleurs ? Comment se fait-il que cela lui ait traversé l’esprit, en plus ? Rio n’arrive pas à croire qu’ils puissent avoir cette conversation simplement parce qu’il a souligné la course minable du jeune sportif le week-end dernier. S’il était honnête, c’est presque minable, comme réflexion puisqu’il connaît son talent et qu’il sait qu’une mauvaise course ne définit par un sportif de haut niveau. Mais bien sûr, il préfèrerait se couper la langue que de l’admettre, et puis c’est bien trop plaisant de voir le masque de marbre de son adversaire du jour se fissurer doucement pour laisser transparaître un certain agacement. Il sait, dès lors, qu’il a visé très juste et qu’il a piqué au vif. Et c’est tant mieux, puisque c’est exactement ce qu’il recherchait. Le discours d’Uriah est à la hauteur de ce à quoi il s’attendait, cette fois. Il était prêt à la riposte, ce qui l’empêche de flancher. D’ailleurs, il se sent même légèrement plus à l’aise, parce qu’appuyer sur les prétendus talents d’Ethan lui donne l’impression que le sujet dévie largement assez de sa propre personne pour qu’il soit à l’aise. Il croise les bras en le toisant d’un air hautain. « C’est maladif chez toi, le besoin de rabaisser pour te sentir à la hauteur, j’ai l’impression. » Il observe et remarque. Il a sauté sur l’occasion de descendre Ethan sans la moindre hésitation, avec une hargne presque effrayante, quoi qu’en tous points fascinante à observer.  Rio finit par hausser les épaules avec désinvolture. « Qui te dit que ce n’est pas moi qui me sers de lui en fait ? » Il arque les sourcils, véritablement interrogatif. « Mais je note ton avertissement et ton intérêt visible pour mes relations, ça a l’air de te tenir à cœur qu’on ne me prenne pas pour un con. C’est mon tour de me sentir touché ? » Il porte la main à son cœur, volontairement théâtral, bien évidemment.

Pourtant la suite, il ne s’y est pas assez préparé et il s’en veut pour ça. Il a affronté quelques journalistes mais depuis l’accident, il s’est fait tout petit, il s’est terré et il s’est tenu loin de l’actualité sportive. En réalité, peu de personnes se sont réjouis de ce qui lui est arrivé, il était plutôt apprécié dans son sport et il n’a jamais eu un orgueil suffisamment démesuré. Il a toujours déclaré vouloir gagner oui mais son but n’a jamais été d’écraser ses adversaires. Il respectait chacun d’entre eux et c’est pour ça que l’effroi s’est emparé du monde du surf pour son accident. La haine qu’il reçoit d’Uriah, rien n’aurait pu l’y préparer, en réalité. Il ne s’attendait à ce que ses mots lui fassent un tel effet, il n’avait pas prévu qu’il soit aussi virulent, aussi sec, aussi réjoui de le voir complètement fini ? Merde, il ne pensait pas qu’il le détestait à ce point, même si leurs échanges avaient fini par se corser, il n’aurait pas imaginé un tel affrontement. Il est incapable de se battre, il n’est pas assez armé pour ça, c’est beaucoup trop neuf pour lui. La sensation d’avoir échoué lui détruit le ventre, quand tout le monde s’accorde à dire qu’il n’a juste pas eu de chance, Uriah lui fou la tête dans son échec, dans sa chute. Et c’est douloureux, incroyablement inattendu et particulièrement cruel, en réalité. Il voudrait riposter, lui faire une nouvelle remarque sur sa course pitoyable mais il doit se rendre à l’évidence, le sportif est doué dans son domaine, il ne peut pas le nier une seule seconde. Il n’a aucune arme, il est démuni et c’est sa sincérité qui parle, qui tente de comprendre cette animosité, cette avalanche de méchanceté. Il confronte Uriah et il voit les changements dans son regard. Il a l’impression que le vent tourne et il pourrait presque se sentir soulagé, si seulement il baissait sa garde une seconde. Impensable pour lui. « Ce n’est même pas une possibilité en réalité. Mais ce n’est pas aussi simple que de te rappeler ce que tu as perdu, Rio. C’est… plus compliqué que ça. » Rio hoche la tête tout en relevant le menton. « Alors dis-moi, ce que tu me reproches vraiment, qu’on règle les choses une bonne fois pour toute Uriah, parce que passer les prochaines minutes à t’affronter, ça me semble compliqué. » Il avoue, non sans une lueur de fierté dans le regard. Il le fera, si c’est ce que veut réellement le jeune homme, mais il y laissera une énergie inutile.

Appuyé contre le mur, il ne rate rien du regard d’Uriah sur lui ou de la lueur de son sourire qu’il ne prend pas le temps d’analyser. Il tourne les yeux ailleurs pour cracher sa vérité et laisser son compagnon d’infortune se débrouiller avec. Son cœur bat la chamade, incroyablement malmené, il ne prend pas la peine d’observer la satisfaction dans son regard, il n’en a pas le courage. Il observe la lumière clignotante sans aucune envie de poursuivre cette conversation. « J’en ai parfaitement conscience. Je sais à quel point tout peut basculer d’un moment à l’autre. Ce qui t’est arrivé, personne ne le mérite, certainement pas toi. Mais ce qui compte vraiment, ce n’est pas la chute en elle-même. Ce qui importe, c’est la manière dont on se relève, la force qu’on trouve pour se reconstruire quand tout semble perdu. Le vrai combat, ce n’est pas de rester au sommet, c’est de trouver le courage de remonter quand on est tombé et de se restituer sa gloire, donner tort au milieu... » C’est drôle parce que c’est presque… touchant ? Rio tourne le regard vers Uriah et plisse légèrement les yeux, cherchant les mots cachés, les agressions dissimulées. Il n’en voit aucune et pourtant, chaque mot vient de lui hérisser le poil violemment pour faire remonter une boule compacte dans sa gorge. « C’est facile de le dire quand on est au sommet, hein ? » Il demande, l’air plus ironique qu’il aurait voulu. « Moi aussi Uriah, j’étais persuadé que si je tombais, si quelque chose m’arrivait, j’aurais la volonté nécessaire pour me relever, que c’était aussi simple que ça, que tout ne dépendrait que de ma volonté. J’ai pas besoin qu’on vienne me faire la morale sur la façon de gérer ma chute. » Il détourne à nouveau les yeux. Plus amer envers lui-même qu’envers Uriah. Parce qu’il sait qu’au fond, il a entièrement raison bien sûr. Mais ce n’est pas aussi simple que ça. Et la façon dont il se tient en témoigne largement. Son corps ne lui épargne rien, même s’il le voulait, il serait encore incapable de remonter sur une planche. Mais même ça, pour l’instant, c’est hors de question.

« Peut-être que l’heure de ma chute n’est pas encore venue, mais on n’est pas si différents que ça. On vit dans le même monde, et je sais que tôt ou tard, il me brisera. » Cette confession le surprend et il reprend le chemin de son regard, cherche sa sincérité derrière tout ce qui vient de se passer. « Ce n’est pas une fin en soit, beaucoup de sportifs finissent une carrière simplement, dans la gloire et les paillettes ! » Sa nonchalance est légèrement feinte, son petit sourire en coin témoigne d’une atmosphère légèrement plus légère. « On vivait dans le même monde. Je n’en fais plus partie. Mais comme tu n’es pas vraiment mon pire ennemi, on a déjà acté que je ne te souhaitais absolument pas de connaître ça. Il suffit de te voir en course pour savoir que tu es loin de la chute, et tu es même pas encore arrivé à exploiter tout ton potentiel. » C’est un compliment déguisé sous une touche de vérité. Il pense réellement que Uriah n’est pas encore totalement en haut, il peut faire encore mieux, beaucoup plus talentueux qu’il ne l’est déjà. Il y arrivera, il en est convaincu.

« Non, ta rancœur vient d’ailleurs, je l’ai bien compris. » Il darde sur lui un regard perçant. Ils savent tous les deux d’où vient ce qui les oppose depuis plus d’un an maintenant. « Dis moi un peu, à quel moment est-ce que j’ai perdu ton respect ? » Il a parlé au passé, ce qui l’intrigue finalement. Et quitte à rester là à attendre qu’on les sorte de cet endroit, autant prendre et récupérer des informations. Il vient de le lui dire, il n’a pas la force suffisante pour une attaque plus directe. Il est déjà fatigué et éprouvé par la première, il a besoin de temps si Uriah veut reprendre les hostilités.

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Uriah Loevi-Stösser
Uriah Loevi-Stösser
741
Noxel ♘ Elle
Le délicieux Emilio Sakraya
itsamooncalf -ava- ♘
Horacio ♘ Cassiopéa ♘ Irini

Vingt sept ans ♘ Né le 01 août, tu embrasses le Lion à la perfection. Une date chère à ton coeur que tu partages avec ta petite soeur.


Marié ♘ Officiellement. Une vérité qu'on t'a volé. Un titre dicté par des impératifs professionnels et des pressions extérieures, bien loin d'une véritable union sentimentale, n'existant que d'une nuit sans limite, c'est une alliance qui n'existe que sur le papier et dans les coulisses de l'intimité de votre amitié. Il est et restera toujours et avant tout ton meilleur ami ♘ Jason

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Célibataire ♘ Officieusement. Bien que tu aies connu quelques amours par le passé, tu consacres ton énergie à ta carrière. Chérissant la discrétion comme un trésor, tu préfères de loin garder ta vie privée dans l'ombre.

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Motocross rider & freestyle motocross rider professionnel ♘ Tu défies les limites de l'impossible avec une passion ardente et une maîtrise remarquable.

Ouest ♘ Tu viens d'emménager dans un loft spacieux entièrement rénové, reconfiguré, meublé selon tes envies.

Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio HBgkRppS_o

♘ Tu pratiques ta passion depuis tes 6 ans.
♘ Depuis 10 ans, tu pratiques le wakeboard avec ta meilleure amie, votre échappatoire. Naturellement, tu l'as aussi initié au VTT All-Mountain, les années suivantes.
♘ Grand amoureux des sports extrêmes, dont particulièrement la chute libre et le parachutisme.
♘ Boxeur pour renforcer ta condition physique et ta discipline mentale.
♘ De par ta visibilité, tu t'es pris de passion pour la photographie et la vidéographie, aimant capturer les moments intenses de tes performances et créer du contenu.
♘ Tu joues de la guitare.
♘ Engagé dans l'environnement et la nature.
♘ Grosse affinité avec la mécanique pour tes motos, aimant comprendre et travailler sur leurs détails techniques.



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MessageSujet: Re: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptySam 24 Aoû - 23:36#


Prisonniers des Ombres  ♘ août 2024

Tu observes chaque inflexion dans la voix de Rio, chaque geste étudié, chaque mot choisi avec une précision qui trahit son envie de te déstabiliser. Tu reconnais cette façon de faire, ce besoin presque compulsif de détourner la conversation, de te pousser dans tes retranchements. C’est une danse que vous connaissez trop bien, mais cette fois, il y a quelque chose de différent. Quelque chose d'un peu plus nerveux, plus tendu dans sa manière de répondre. Lorsque Rio hausse les épaules avec cette désinvolture que tu trouves exaspérante, tu sens un léger pincement au fond de toi. Tu te demandes, un bref instant, si c’est de la frustration, de la déception, ou simplement le fait qu’il parvient encore à jouer avec tes nerfs malgré tout ce que tu sais. Tu prends une respiration discrète, essayant de maintenir ton calme, mais tu te rends compte que ce n’est pas aussi facile que d’habitude. Son commentaire sur ton prétendu besoin de rabaisser les autres te fait froncer les sourcils. Il a touché un point sensible, peut-être plus sensible que tu ne voudrais l’admettre. Tu n’aimes pas l’idée qu’il puisse avoir raison, même si ce n’est qu’en partie. Ce que tu détestes encore plus, c’est la satisfaction évidente qu’il en tire. Pourtant, tu refuses de te laisser emporter. Tu refuses de lui donner ce plaisir. Quand il parle d’Ethan, tu réalises que tu t’es peut-être laissé emporter par tes émotions. Tu n’aurais jamais dû mentionner Ethan avec autant de hargne. Mais maintenant, c’est trop tard pour revenir en arrière. Rio en a pris note, et il s’en sert contre toi avec une habileté que tu n’avais pas anticipée.

Tu te redresses légèrement, croisant les bras de manière instinctive, comme pour te protéger de ses mots, mais aussi pour montrer que tu es loin d’avoir dit ton dernier mot. Tu l’observes alors qu’il se fait théâtral, portant une main à son cœur avec une fausse émotion qui te donne envie de lever les yeux au ciel. « Touché ? » Tu répètes doucement, presque en écho, comme si tu pesais le mot dans ta bouche. Ton ton est calme, mais il y a une froideur sous-jacente. Tu refuses de laisser transparaître la moindre faiblesse. « Ne te méprends pas, Rio. Ce n’est pas une question de t’éviter de te faire avoir, c’est simplement une observation. Que tu choisisses de la prendre en compte ou de t’en moquer, c’est ton problème. » Tu te penches légèrement en avant, lentement, mais avec une intention claire. Tu veux qu’il comprenne que tu ne joues pas, que cette fois, c’est différent. Tu n’essaies pas seulement de marquer des points dans cette joute verbale. « Ce qui m’intéresse vraiment, c’est de savoir combien de temps tu vas encore te cacher derrière tes sarcasmes et tes fausses bravades. Combien de temps tu vas faire semblant de ne pas voir ce qui est juste devant toi. » Tu plonges ton regard dans le sien, cherchant à capter cette lueur de vulnérabilité, ce moment où il baissera la garde, même si ce n’est qu’une fraction de seconde. « On sait tous les deux que tu vaux mieux que ça. Mais si tu préfères jouer au con en utilisant Ethan, libre à toi. Je te regarde t’enfoncer tout seul, et pour être honnête, ça devient un peu triste. » Tu t’arrêtes, laissant le silence s’installer, lourd et pesant. Tu veux voir comment il va réagir, s’il va continuer à jouer la comédie ou s’il va enfin laisser tomber le masque, ne serait-ce qu’un instant. Tu te prépares à toutes les éventualités, mais au fond de toi, tu espères qu’il choisira de faire face à la réalité.

Tu vois la confusion et la douleur passer furtivement dans les yeux de Rio, même s'il tente de les masquer derrière un masque de bravoure. C'est étrange, presque déconcertant, de le voir si vulnérable, si dépourvu de cette assurance que tu lui as toujours connue. Pendant un bref instant, tu te sens mal à l'aise face à cette détresse qu'il dissimule avec difficulté, et une partie de toi regrette peut-être d’avoir été aussi acerbe. Mais c’est trop tard pour faire marche arrière. Tu sens ton propre cœur se serrer, et un mélange de colère et de culpabilité t’envahit. Tu n’avais jamais imaginé que tes mots auraient un tel impact sur lui, que tu le pousserais à bout de cette manière. Tu t’étais convaincu que Rio était plus résistant, qu’il était capable d’encaisser tes attaques sans flancher. Comme à votre habitude. Et pourtant, il est là, devant toi, à peine capable de cacher le tremblement dans sa voix, l’ombre dans ses yeux. Lorsqu’il te demande de lui dire ce que tu lui reproches vraiment, tu te retrouves pris au dépourvu. La sincérité de sa question te déstabilise, te force à confronter tes propres sentiments. Tu réalises que, malgré toute la rancœur que tu as accumulée, tu n’as jamais vraiment pris le temps de réfléchir à ce qui te pousse à le détester autant. Ce n’est qu’une accumulation de petite chose. Est-ce vraiment lui, ou est-ce les mauvais choix que vous avez pris depuis votre rencontre ? Tu te sens idiot, presque ridicule d’avoir laissé les choses aller aussi loin. Mais tu sais aussi que tu dois faire face aux conséquences. Tu ne veux pas paraître faible, tu ne veux pas lui donner l’avantage, même si une part de toi sait que tu devrais. Tu inspires profondément, cherchant à te composer un visage impassible, mais tu n’y parviens qu’à moitié. « Ce que je te reproche ? » Tu répètes ses mots, essayant de gagner du temps, d’organiser tes pensées chaotiques, alors qu’un rire sarcastique ronronne dans ta gorge. Tu pourrais continuer à l’attaquer, à le blesser, mais à quoi bon ? Il est clair que ce n’est pas ce dont tu as vraiment besoin. Tu plonges ton regard dans celui de Rio, un mélange d'agacement et de frustration bouillonnant en toi. « Ne joue pas au con avec moi ou d’une moins pour une fois arrête de me prendre pour un con. » Tu ne réfléchies pas. Tu lui fais part des premières pensées qui te viennent à l’aide d’une voix tranchante, alors que tu te mords la lèvre peu désireux à entre sur dans ce sujet là.

Tu restes là, les bras croisés, à observer Rio comme s’il était une énigme que tu n’arrivais pas à résoudre, avec une attention plus aiguisée que jamais. Chaque mot qu’il prononce te touche plus profondément que tu ne voudrais l’admettre. Ce sarcasme, cette ironie qu’il utilise pour masquer sa douleur, tu les reconnais trop bien. Tu les as souvent utilisés toi-même pour tenir les autres à distance, pour éviter de montrer tes faiblesses. Et maintenant, te voilà face à lui, voyant ton propre reflet dans ses yeux fatigués. Quand il détourne le regard, refusant de te confronter directement, une vague de culpabilité t’envahit. Tu n’es pas ici pour le démolir, mais c’est exactement ce que tu as fait, volontairement ou non. Tu sens la tension dans l’air, une tension qui ne vient pas seulement de votre confrontation, mais tu refoules immédiatement cette sensation, préférant te concentrer sur la froideur et la distance que tu as soigneusement construites entre vous. Tu le vois chercher refuge dans l’ombre, dans cette lumière clignotante qu’il fixe désespérément, comme s’il espérait que le moment passe, que les mots disparaissent, que cette conversation prenne fin avant qu’elle ne devienne encore plus difficile à supporter. Son ironie te frappe plus fort que tu ne l’aurais cru, mais ce n’est pas la pique que tu perçois le plus. C’est facile de le dire quand on est au sommet, hein ? Ces mots résonnent en toi, créant une dissonance entre ce que tu pensais savoir et ce que tu ressens en cet instant. Tu t’attendais à une contre-attaque, à quelque chose de plus tranchant, mais ce que tu reçois à la place, c’est une douleur brute, mal déguisée sous une ironie mordante. Pourtant, ce n’est pas la réplique en elle-même qui te déstabilise, mais la fatigue, la lassitude que tu perçois derrière. Pour la première fois, tu te rends compte qu’il ne s’agit pas d’une simple confrontation, mais d’une bataille intérieure que Rio mène contre lui-même. Une bataille qu’il ne peut pas gagner, peu importe combien il essaie de se convaincre du contraire.

Tu pourrais continuer à lui lancer des mots tranchants, à essayer de l’écraser sous le poids de ta propre frustration. Mais à quoi bon ? Tes bras se décroisent et tes mains tombent mollement à tes côtés. Cette fois, tu n’adoptes pas une posture de défi, mais plutôt de vulnérabilité. Tu sens le besoin de dire quelque chose, de répondre, mais les mots t’échappent, laissant place à un silence pesant. Tu prends une inspiration, cherchant à apaiser la tempête qui se lève en toi. « Peut-être oui. Peut-être que ce n’est pas une question de volonté, Rio. Peut-être que c’est juste une question de temps. » Les mots sortent plus doucement que tu ne l’avais prévu, mais ils portent en eux une vérité que tu as du mal à accepter toi-même. « C’est vrai qu’on se dit toujours qu’on saura se relever, mais on ne sait jamais ce que ça coûte avant de tomber. » Tu te surprends à parler ainsi, à laisser transparaître cette part de toi que tu gardes habituellement bien cachée. Cette douceur, cette compréhension, tu ne les as pas souvent montrées, surtout pas à quelqu’un que tu considérais comme… Comme quoi d’ailleurs ? Mais aujourd’hui, face à lui, tu te rends compte que cette rivalité est bien plus complexe qu’une simple question de supériorité. Ton regard ne le quitte pas, cherchant dans ses yeux une réponse, un signe que tes mots trouvent un écho en lui. « Je sais que tu n’as pas besoin de ma pitié, ce n’est pas ce que j’essaie de faire et je ne compte pas te l’offrir, ni même te faire la morale comme tu le dis. Tu n’en as pas besoin. Je veux juste… » Tu hésites, pesant tes mots, cherchant à ne pas commettre d’erreur. « Je veux juste que tu saches que je comprends, peut-être plus que tu ne le penses. » Il y a une part de toi qui craint sa réaction, qui redoute qu’il ne rejette ton empathie une énième fois ou pire qu’il ne la perçoive comme une faiblesse. Mais en même temps, tu sens que c’est la seule voie possible, la seule façon de dépasser cette rancœur qui vous a trop longtemps opposés. Alors tu restes là, exposé, attendant de voir s’il acceptera ce nouveau pas vers lui ou s’il continuera à ériger des murs entre vous.

Assis face à lui, tu perçois chacun de ses mots avec une étrange clarté. Ses mots sont teintés d’une nonchalance feinte, mais tu ne t’arrêtes pas dessus. Tu t’arrêtes sur cette révélation qui t’amène à te poser des questions sur ta propre vie, sur la manière dont tu gères tes craintes et tes propres failles. « La gloire et les paillettes. » À nouveau, tu répètes ses mots. Ils tournent en boucle dans tes pensées, et assez naturellement tu finis par lui faire un nouvel aveux. « J’en veux pas de tout ça.  J’en ai rien foutre même... Si je fais tout ça, c’est par passion et le dépassement de soi. D’une certaine façon c’est pour me prouver ma propre valeur. Il n’y a que ça qui détermine ma réussite. » Ça doit bien être la première fois que livre cette vérité à qui que ce soit. Tu ne peux pas être plus transparent, sincère et vulnérable qu’en cet instant. Quand il parle de sa place dans ce monde que vous partagiez autrefois, une vague de tristesse te traverse. Tu n’as jamais réellement pris le temps de considérer ce que ça pouvait faire de tout perdre en un instant, de passer d’une carrière qui s’épanouit à un vide immense. Il te dit qu’il ne te souhaite pas de vivre cela, et même si ses paroles sont douces, elles résonnent avec une vérité brutale que tu n’arrives pas à ignorer. Tu t’étais toujours concentré sur ta propre ascension, sur le fait de prouver ta valeur, mais maintenant, tu te demandes si cette course effrénée vers le sommet en vaut vraiment la peine si elle peut s’arrêter de manière aussi abrupte. Néanmoins, son compliment déguisé te fait légèrement sourire, mais c’est une réaction automatique, presque mécanique, bien qu’il soit sincère. À l’intérieur, tu sens quelque chose se préparer. Tu sais qu’il a raison, tu n’as pas encore atteint ton plein potentiel, mais à quel prix y arriveras-tu ? Et surtout, à quel prix maintiendras-tu ta place ? Ces pensées te perturbent plus que tu ne voudrais l’admettre.

C’est alors que le sujet que a réussi à éviter quelques minutes plus tôt revient. Lorsqu’il te demande à quel moment il a perdu ton respect, tu te figes légèrement. Cette question te prend de court, car même si tu t’y attendais quelque part, l’entendre de sa bouche te déstabilise. Tu croises son regard perçant, essayant de déterminer s’il cherche réellement une réponse ou s’il veut simplement te pousser dans tes retranchements. Pourtant, tu sais qu’il mérite une réponse honnête, et cette prise de conscience te serre la gorge. Tu fermes les yeux un instant, inspirant profondément pour calmer l’agitation qui grandit en toi. Quand tu les rouvres, ton regard est plus intense, déterminé à affronter cette vérité que tu as si longtemps évitée. « Tu n’as pas totalement perdu mon respect, Rio, pas vraiment. » Les mots sortent avec une lenteur délibérée, comme si tu pesais chaque syllabe. C’est un aveu difficile, un sentiment que tu n’avais jamais vraiment verbalisé, même pour toi-même. « Je respecte toujours ton talent, ta force, tout ce que tu représentes en tant qu’athlète. Mais en tant que personne, c’est différent. » Tu te passes une main nerveuse dans les cheveux, cherchant les bons mots pour articuler ce qui te pèse depuis si longtemps. « Par quoi tu veux qu’on commence ? » Tu hésites, sentant que ta rancœur et ta colère pourraient repointer le bout de leur nez facilement. « D’abord tout ce bordel quand on s’est rencontré, ensuite les messages incessants de ton mec dont je me serais bien passé, comme la conversation qu’on a eu à ce propos d’ailleurs. Puis le fait que malgré tout j’ai fait un pas vers toi lorsque tu as eu ton accident et que tu m’as bien envoyé chier. Chose que je suppose, je peux comprendre, mais là où t’as réellement perdu mon respect, c’est quand tu as décidé de m’accabler pour notre sponsor. À quoi tu t’attendais ? Que je te donne raison ? Ils ont peut-être été de parfaits salops avec toi, mais ne l’ont encore jamais été avec moi. » Tu te demandes s’il comprendra ce que tu essaies de dire, s’il percevra le fond de tes mots bien qu’ils ne soient pas clairs ou représentatifs de ce que tu essayes réellement de dire. Cela dit, tu estimes que tu n’as pas besoin d’entrer les détails des situations. Il les connaît autant que toi. Ce n’est qu’une question de perspectif. Comme toujours dès que vous entrez en confrontation.

[ ft. @Rio Villanueva  star1   ]

PAR ALCARA.

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Sur le point d'épouser le quart de siècle, Rio fêtera ses vingt-cinq ans le 22 décembre prochain
Une belle relation de deux ans réduite en cendres à l'instant où les choses se sont compliquées, Rio est un coeur à prendre que la méfiance accompagne pourtant au quotidien.
Ancien surfeur professionnel à qui tout semblait réussir, il est aujourd'hui vendeur de planches de surf et à l'occasion, il prend en charge les plus jeunes pour leur montrer les premières postures, bien en sécurité sur la plage
S'il n'a pas pu se résoudre à venir vivre près de l'océan, il a pris ses quartiers dans le centre de la ville, dans un duplex confortable et agréable.
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bronze member
MessageSujet: Re: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptyDim 1 Sep - 10:16#


Prisonniers des ombres
« Ne te méprends pas, Rio. Ce n’est pas une question de t’éviter de te faire avoir, c’est simplement une observation. Que tu choisisses de la prendre en compte ou de t’en moquer, c’est ton problème. » Les mots résonnent encore quelques secondes dans la pièce, après qu’Uriah les ai prononcés. Ils vibrent avec un tel écho au fond de lui que cela le déstabilise un instant. Un lent sourire vient doucement étirer le coin de ses lèvres. Il voit la posture d’Uriah et la manière qu’il a eu, quelques instants plus tôt, de se renfermer sur lui-même. Si le jeune homme semblait être parfaitement maître de la conversation et de la situation quelques instants plus tôt, les cartes se redistribuent légèrement dans la seconde, il a l’impression. « C’est drôle, ce n’est pas mot pour mot ce que je t’ai dit, il y a quelques mois ? » Il demande, l’air parfaitement serein. C’est exactement ce qu’il a voulu faire quand il l’a averti pour le sponsor, quand il lui a demandé d’être prudent, de ne pas se faire avoir parce que tant que Uriah sera au sommet, tout ira bien pour lui. Et c’est tout ce qu’il lui souhaite après tout. Il lui a juste conseillé de se méfier, un bref instant avant d’être balayé de nouveau par cette rancœur qu’ils ressentent l’un envers l’autre. Et cela l’a blessé, bien plus qu’il ne voudrait l’admettre.

Il continue d’observer le petit manège du sportif tandis qu’il se penche vers lui et vient le chercher sur un terrain qu’il ne comprend pas bien. Qu’est-ce que ça peut lui faire, les rapports qu’il entretient avec Ethan, exactement ? S’il a laissé planer le doute, il ne s’attendait pas à ce qu’Uriah morde aussi bien à l’hameçon, en réalité. « On sait tous les deux que tu vaux mieux que ça. Mais si tu préfères jouer au con en utilisant Ethan, libre à toi. Je te regarde t’enfoncer tout seul, et pour être honnête, ça devient un peu triste. » Rio plisse les yeux, légèrement dérouté par son discours. « Je ne suis pas sûr de te suivre Uriah, qu’est-ce qui est devant moi, exactement ? A part toi, à cet instant. » Un léger sourire lui soulève les lèvres devant cette touche d’humour discutable. « Pourquoi est-ce que tu as l’air de croire que je me voile la face ? Ou tu voudrais peut-être que je t’avoue que j’ai laissé planer une ambiguïté pour te faire réagir ? Mais mes rapports avec Ethan ne te regardent pas et honnêtement, trouve moi aussi triste et lamentable que tu veux, ton avis ne m’intéresse plus. » Ce qui laisse sous-entendre, dans la formule qu’il choisit consciemment de prononcer, qu’un jour, ça a été le cas. Qu’il a tenu à lui suffisamment pour que son opinion ait une certaine importance. Pour qu’il se sente bien entre ses bras, dans l’étreinte d’un baiser. Oui, Uriah a compté, quelques instants avant que tout n’explose et que le temps ne fasse son œuvre. Est-ce qu’il se souvient de la saveur de ses lèvres ? Très probablement bien trop bien pour que ce soit innocent, mais pas question alors de laisser la moindre faiblesse transparaître dans leur échange.

C’est la raison pour laquelle il demande à Uriah de verbaliser ce qu’il lui reproche, qu’il se mette à table et qu’il se lâche enfin. Ce qu’il ne fait pas, cherchant à déjouer son attention en lui renvoyant la balle, en lui demandant d’arrêter de le prendre pour un con. Est-ce que c’est ce qu’il fait ? Est-ce qu’il sait réellement ce qui se passe, entre eux ? Pour être honnête, si Rio l’a su, à un moment donné, il a pris soin de l’ignorer scrupuleusement avec le temps. Il s’est voilé la face pour ne pas avoir à gérer ses propres émotions et avec le temps, il s’est convaincu que Uriah n’était pas son genre de mec et qu’une histoire comme la leur n’aurait rien pu donner de bon, de sain ou de sérieux. Parce qu’à l’époque, il était avec quelqu’un qu’il croyait aimer de toutes ses forces. Et que pourtant, il n’a pas vraiment hésité à tromper en embrassant le sportif assis à présent en face de lui. Qu’est-ce que ce genre de comportement dit de lui, exactement ?

La tension grandissante de la pièce finit par s’apaiser, du moins il en a l’impression. Le cœur de Rio trouve un répit dans la manière dont Uriah cesse de l’attaquer. Finalement, adopter une attitude vulnérable n’aura pas été vain. Il n’a pas piétiné sa propre fierté dans le vent, puisque cela a semblé calmer Uriah. Sa posture change, son langage corporel parle pour lui. Ils ne sont plus en guerre, il y a une trêve de signée, accord tacite de cessez le feu. Et Rio s’en sent incroyablement soulagé. Il n’a plus besoin qu’on lui mette des coups, il est déjà complètement à terre. Le pilote de moto a au moins compris ça et n’en rajoute pas une couche supplémentaire et au fond de lui, il lui en est incroyablement reconnaissant. Leur conversation sur la manière de se relever lui tend les épaules de manière significative. Il ne supporte pas qu’on lui dise comment procéder pour aller mieux, pour se relever. Aux yeux du monde entier, il n’est pas suffisamment remis pour grimper sur une planche. Foutaises et balivernes, n’importe quel sportif sait très bien que, blessé ou non, n’importe qui aurait déjà refait une tentative. Mais personne n’est assez proche de lui ici pour savoir qu’il n’a pas refoutu un pied sur l’océan, pas plus en bateau que sur sa planche de surf. Alors, il se cache derrière sa difficile rééducation, sur sa difficulté à tenir debout trop longtemps, sur ses douleurs répétées. Il se planque bien sagement, en attendant que les rumeurs ne se répandent. Le prodige du surf, promis à un titre de champion mondial, n’est plus capable d’affronter la grande bleue. Ridicule, pathétique. Il se fait horreur et pourtant, son corps n’y entend rien, son cerveau lui bloque le passage. Alors entendre que le temps fera son œuvre, ce n’est pas ce dont il a besoin. Il entend pourtant, dans la voix d’Uriah, cette empathie qui lui ait cruellement défaut depuis le début de leur confrontation. Ce n'est pas réellement ce qu’il cherchait et il a peur, l’espace d’une seconde, d’être incapable de la réceptionner. Pourtant, en observant le jeune homme et la manière qu’il a de se tenir face à lui, il ne peut nier qu’il semble sincère et concerné. Ce qui le surprend, autant que cela lui fait du bien. Presque autant que cela lui fait du mal. « Je veux juste que tu saches que je comprends, peut-être plus que tu ne le penses. » Un instant, sa curiosité le pousse à le questionner, à l’interroger sur le sens de sa phrase. Heureusement, le temps lui a appris à la fermer, à ne pas se montrer trop empressé, à contrôler une part de ses émotions et de ses envies. Y a-t-il finalement une autre réponse adaptée qu’un simple « Merci. », murmuré dans un souffle, sans lâcher du regard le brun de ses yeux braqués sur lui. Cette compréhension mutuelle n’a pas besoin de plus de mots, Rio ne veut pas s’étaler sur l’état de son rétablissement et sur le temps qu’il estime encore avant de pouvoir remettre le pied à l’étrier. Pour lui, la réponse serait trop néfaste. Il sait à quel point il est en train de perdre du temps et de se laisser grignoter par ses peurs. Et plus il attend, moins il sera capable de les affronter. Il le sait. Le savoir n’empêche pas son corps de ressentir tout l’inverse.

La conversation tourne légèrement et dévie encore une fois, ils arrivent à se parler sans exprimer la rancœur qu’ils ont l’un pour l’autre depuis des mois, depuis ce fameux baiser qu’ils ont échangé. Et enfin, Rio finit par poser la question qui le consume depuis le début. La réalité est assez dure à encaisser mais surtout, les reproches sont tant teintés de non-dits et d’incompréhensions qu’ils lui donnent envie de hurler, de se défendre. Pourtant, il laisse Uriah aller jusqu’au bout de son raisonnement et la fin de son discours l’oblige à détourner les yeux. Il observe la pièce dans laquelle ils se trouvent et la position qu’ils ont choisi d’adopter. C’est drôle, cette manière décontractée qu’Uriah a eu de s’asseoir tranquillement tandis qu’il ne se l’est pas permis de peur d’avoir l’air trop faible. Toute sa vie ressemble perpétuellement à ça, l’envie de montrer qu’il n’a rien perdu quand, en réalité, tout lui a explosé à la tronche.

Il écoute, le fil de leurs rencontres, de leur histoire et il ne rate rien des émotions qui traversent Uriah ou de la sincérité dont il fait preuve. Pourtant, cela ne l’empêche pas de se crisper sous certains rappels, sur certains mots. « Je suis désolé pour Lincoln mais je ne suis pas responsable des mots qu’il t’a envoyés. Et je lui ai demandé d’arrêter à l’instant où je l’ai su. » La suite a surtout été une incompréhension mutuelle et un tas de paroles malheureuses. « Je n’ai pas eu ton message de suite, Uriah, j’ai passé des heures au bloc, je ne t’ai pas envoyé chier. Tu es tombé dans une période qui a été très difficile, je n’étais jamais vraiment conscient, drogué par les anti-douleurs qui m’empêchaient de voir clairement les choses, j’ai pas fait une promenade de santé, je te rappelle. » La douleur qu’il a ressentie, elle s’entend dans le ton qu’il emploie. Sa gorge est si serrée que les mots peinent à sortir. Instinctivement, sa main se porte à sa jambe, comme si se souvenir des étapes de son rétablissement réveillait l’horrible tourment qu’il a subi. Il se souvient de chaque opération, de chaque réveil, toujours plus douloureux. Il inspire profondément pour sortir de la tourmente dans laquelle ce souvenir l’a plongé. Le message d’Uriah est tombé au pire moment, à la période qui a été la plus dure à supporter, physiquement et mentalement. Le jeune homme ignore et a probablement ignoré l’ampleur des dégâts, de ce qu’il a subi. Parce que la presse n’a jamais fait étalage, n’en a jamais rien su. Le fait qu’il ait encore sa jambe tient du miracle, quand il repense à l’état dans lequel elle était quand il est arrivé à l’hôpital. Le fait même qu’il soit en vie n’a aucune logique. Il aurait dû se vider de son sang et y rester, il en est convaincu. Il pousse un soupir à fendre l’âme quand il arbore le dernier problème. « Je n’ai pas cherché à… » Il se reprend de justesse en soupirant. « Ou peut-être que si, j’en sais rien, j’étais tellement furieux. » Ils n’ont pas attendu, de voir ou de savoir s’il allait s’en remettre et combien de temps il lui faudrait. Ils ont claqué la porte si violemment qu’il a senti les répercussions dans chacun de ses muscles. « Je ne cherchais pas à ce que tu les envoies chier ou que tu me donnes raison, je voulais juste que tu fasses attention. » Il relève les yeux pour retrouver son regard. « Je ne voulais pas qu’il t’arrive la même chose. Ils ont fouillé dans mon contrat pour trouver une simple faille et ils n’ont pas pris la peine de m’appeler pour m’en informer, je l’ai appris comme tout le monde, sur leur site officiel. » Il serre à nouveau les dents de rage, bien qu’il sait combien Uriah n’y est pour rien. « Je pense que tu vaux mieux qu’un sponsor de ce genre, que le jour où le monde comprendra comment ils traitent les contrats qu’ils signent, tu serais éclaboussé par leur sale réputation. Je pensais que tu voudrais savoir le peu d’estime qu’ils ont pour ceux qu’ils représentent. » Il avoue, dans un souffle. Il a une réelle estime pour Uriah et pour son talent, qui est bien plus important que le sponsor qui le représente, c’est indéniable. « Tu pourrais avoir n’importe qui, je pensais que tu voudrais savoir que tu pourrais avoir mieux que ça. » Il a beaucoup supposé et finalement, il sent qu’il doit ajouter. « Je n’y ai mis aucune forme et peut-être que j’aurais dû faire les choses autrement mais je ne cesserai pas de penser que tu ne les mérites absolument pas. Si ça me fait perdre ton respect alors qu'il en soit ainsi. » Son ton est sévère, dur et implacable. Personne ne le fera changer d’avis à ce sujet, même s’il doit à nouveau se disputer avec Uriah pour ça, il le fera. Il n’en démordra pas cette fois.

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Uriah Loevi-Stösser
Uriah Loevi-Stösser
741
Noxel ♘ Elle
Le délicieux Emilio Sakraya
itsamooncalf -ava- ♘
Horacio ♘ Cassiopéa ♘ Irini

Vingt sept ans ♘ Né le 01 août, tu embrasses le Lion à la perfection. Une date chère à ton coeur que tu partages avec ta petite soeur.


Marié ♘ Officiellement. Une vérité qu'on t'a volé. Un titre dicté par des impératifs professionnels et des pressions extérieures, bien loin d'une véritable union sentimentale, n'existant que d'une nuit sans limite, c'est une alliance qui n'existe que sur le papier et dans les coulisses de l'intimité de votre amitié. Il est et restera toujours et avant tout ton meilleur ami ♘ Jason

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Célibataire ♘ Officieusement. Bien que tu aies connu quelques amours par le passé, tu consacres ton énergie à ta carrière. Chérissant la discrétion comme un trésor, tu préfères de loin garder ta vie privée dans l'ombre.

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Motocross rider & freestyle motocross rider professionnel ♘ Tu défies les limites de l'impossible avec une passion ardente et une maîtrise remarquable.

Ouest ♘ Tu viens d'emménager dans un loft spacieux entièrement rénové, reconfiguré, meublé selon tes envies.

Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio HBgkRppS_o

♘ Tu pratiques ta passion depuis tes 6 ans.
♘ Depuis 10 ans, tu pratiques le wakeboard avec ta meilleure amie, votre échappatoire. Naturellement, tu l'as aussi initié au VTT All-Mountain, les années suivantes.
♘ Grand amoureux des sports extrêmes, dont particulièrement la chute libre et le parachutisme.
♘ Boxeur pour renforcer ta condition physique et ta discipline mentale.
♘ De par ta visibilité, tu t'es pris de passion pour la photographie et la vidéographie, aimant capturer les moments intenses de tes performances et créer du contenu.
♘ Tu joues de la guitare.
♘ Engagé dans l'environnement et la nature.
♘ Grosse affinité avec la mécanique pour tes motos, aimant comprendre et travailler sur leurs détails techniques.



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MessageSujet: Re: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptyMar 10 Sep - 21:26#


Prisonniers des Ombres  ♘ août 2024

Les mots de Rio résonnent dans l'air, provoquant un silence lourd de ton côté. Tu sens le poids de la vérité qu'il soulève te percuter de plein fouet. Tu te souviens précisément de ce moment, de cet échange tendu où il t’avait averti, t’avait prévenu quant à votre sponsor. À l’époque, tu n’avais pas voulu l’entendre. Tu étais trop concentré sur ta propre ascension pour prêter attention à ses paroles, trop sûr de toi, trop arrogant peut-être. Et maintenant, alors qu’il te renvoie ces mots comme un boomerang, tu ne peux t’empêcher de sentir une pointe de regret se faufiler dans ton esprit. Tu croises les bras, un geste défensif, presque instinctif. Rio a sûrement raison, et c’est précisément cela qui te perturbe. Son sourire, calme, presque moqueur, te déstabilise, car il sait qu’il a marqué un point. Tu tentes de garder une expression impassible, tu en laisses même un rire soufflé t’échapper. Tu repenses à cette époque, à tout ce que tu as fait pour espérer atteindre le sommet, aux sacrifices que tu as faits. « Oh, je me souviens, ouais. » Tu laisses échapper ces mots, la voix légèrement plus rauque que tu ne l’aurais voulu. « Mais si tu es si malin, tu devrais apprendre de tes erreurs. » Tu desserres légèrement les bras, sans prendre le temps d’en dire plus, de préciser à quelles erreurs tu fais référence. Tu préfères, et de loin, le laisser interpréter tes paroles comme bon lui semble. À quoi bon après tout ?

Tu sens un frisson te parcourir à l'entente de ses mots. Rio joue avec des souvenirs que tu as tenté d’enfouir, des sensations que tu refuses de revisiter. Mais voilà qu’il évoque ces moments avec une légèreté presque cruelle, te ramenant brutalement à la réalité de ce que vous auriez pu être. Tu croises son regard, cherchant à percer ce sourire narquois, à trouver ce qu'il cache vraiment derrière cette façade. Tu n’as pas l’intention de te laisser entraîner dans ce jeu sans répondre. Ton cœur bat un peu plus vite alors que tu te rappelles ces moments où durant un court temps, il a compté pour toi, où vous étiez suspendus à vos lèvres, où le monde semblait moins hostile. Mais tout cela est révolu. « Peut-être que tu t'en fous, maintenant. Mais c'était pas toujours comme ça, n'est-ce pas ? » Sourire narquois aux coins des lèvres, ta voix est d’un calme déconcertant, bien qu’une note de tension sous-jacente perdure sous l’effet d’un défi.  « Tu peux jouer les indifférents, prétendre que ça n’a aucune importance, mais t’as laissé plané ce doute pour une raison. Ce n’est pas juste pour me provoquer, et quand bien même ça soit le cas, là aussi tu ne cherches pas à me provoquer pour aucune raison. » Tu hausses les épaules dans un geste presque désinvolte et tu prends conscience que finalement, avec lui, tu n’as jamais été très doué pour communiquer. Tout est devenu trop compliqué en un éclair que finalement laisser ta rancœur et ton sarcasme prendre le relai fut la meilleure des solutions pour toi.

Appuyé contre le mur, tu sens la fraîcheur du sol alors que ton estomac se noue à mesure qu’il te répond. Chaque mot qu’il prononce te rappelle la distance qu’il y a entre vous, non seulement physique, mais surtout émotionnelle. Tu n’as jamais pris la pleine mesure de la situation, trop aveuglé par tes propres ressentis, amplifiés par vos incompréhensions. Lorsqu’il mentionne Lincoln, ton corps se tend légèrement. Une vieille colère refait surface, bien que tu la réprimes immédiatement. Bien que son explication à ce sujet te fait de sentir stupide, d’autant plus de t’être laissé affecté, une part de toi ne peut s’empêcher de le tenir responsable. Tu ne regrettes pas ce baiser que vous avez échangé, bien au contraire, mais si la situation avait été plus clair, tu sais qu’il n’aurait jamais eu lieu. Avec ça, Lincoln ne serait jamais entré dans la boucle. C’est alors que les mots je n’étais jamais vraiment conscient résonnent en toi. Tu ne pouvais qu’imaginer ce qu’il traversait et son ampleur. Tu fermes les yeux un instant en posant l’arrière de ta tête contre le mur. Le Rio que tu connaissais, celui qui était toujours fort, toujours capable de tout affronter, as été brisé, et tu n’avais rien vu. Ou plutôt, tu n’avais pas voulu voir. Tu as préféré rester dans ton ressentiment, parce que c’était plus facile que d’admettre que tu avais peut-être perdu une personne, qui comptait encore à l’époque, à cause de ton propre manque de compréhension. Tu inspires pronfondément avant de répondre. « Je t’ai dit que je comprenais. Tu avais mieux à faire à ce moment et des choses bien plus importantes à gérer. Il y a rien de mal à ça. J’ai rapidement su que ta situation était assez grave et c’est justement pour ça que je t’ai envoyé ce message. Je sais pas forcément à quoi je pensais sur l’instant, mais je voulais juste que tu saches que je t’avais mon soutien. » Tu te retiens de lui dire que tu comprenais, car ça serait lui mentir même si tu en es persuadé. Comment pourrais-tu comprendre une situation que tu n’as jamais vécu ? Néanmoins, tu parles doucement, comme si tu avais peur que tes mots peuvent briser ce faible équilibre qui commence à régner dans la pièce. « Je pense que… J’ai juste pas pris la peine de vraiment comprendre ce que tu pouvais vraiment ressentir à ce moment là. Trop aveuglé par mes propres merdes je vais dire. » Lentement, tu détournes ton regard de lui, fixant un point à l’extrémité de la pièce. « Ton absence de réponse n’était pas forcément un problème, mais la façon dont tu m’as répondu, j’ai pris ça pour quelque chose de personnelle. Je ne pensais pas mal faire sur le moment ou que c’était déplacé. » Ce que tu ne dis pas, c’est que tu l’as aussi interpréter comme le fait qu’il ne voulait pas de toi dans sa vie. Une idée sur le moment qui t’a irrité, mais que tu ne pouvais que comprendre, toi même incertain de réellement aussi le vouloir dans ta vie.

Tu relèves finalement les yeux vers Rio, ton regard glisse un instant vers sa jambe, comme pour essayer d'imaginer la douleur qu'il a traversée, la fragilité dans laquelle il s’est retrouvé. Tu n’as jamais été confronté à cette peur-là. Pour toi, le sport extrême a toujours été une façon de défier les limites, de prouver que tu pouvais tout affronter. Mais l’idée même que tout puisse s’effondrer, que ton corps puisse te trahir comme le sien l’a fait, ça te terrifie, même si tu ne l’admets pas. Quand il parle du sponsor et de la manière dont il a été éjecté, tu sens cette vieille colère refaire surface, mais cette fois, elle est dirigée vers les autres, pas vers Rio. Ils l’ont traité comme un objet, une marchandise, et toi, tu n'as rien fait pour le soutenir à ce moment-là. Parce que tu ne savais pas, ou peut-être parce que tu ne voulais pas savoir. Trop concentré sur ta propre ascension, sur ta propre carrière. Tu te racles la gorge, essayant de trouver les mots, mais rien ne sort immédiatement. Tes pensées sont trop enchevêtrées pour que tu puisses formuler une réponse claire. Est-ce que tu as vraiment le droit de lui en vouloir ? Après tout ce qu'il a traversé, après tout ce que tu n'as pas su comprendre ? Tu sens une chaleur désagréable monter en toi. De la honte, peut-être. « Je ne sais pas quoi dire, Rio... » Ta voix est rauque, basse. Tu réalises que c'est la première fois depuis des mois que tu laisses tomber cette façade d'arrogance, que tu te permets d’être vulnérable face à lui. Il t’observe avec cette dureté, cette certitude implacable que tu reconnais si bien chez lui.

Mais derrière ça, il y a autre chose. « Ce sponsor… » Tu te forces à y revenir, même si c’est difficile. Parce que ça te touche. Rio a eu raison de te prévenir, tu le sais. Mais sur le moment, tu ne voyais que la trahison. « Je vois ce que tu veux dire. J’ai peut-être pas fait le meilleur choix, mais c’est celui qui me correspond le plus pour le moment, celui qui m’a toujours appuyé et suivi quand j’en avais besoin. J’ai parfaitement conscience que ça ne reste qu’un sponsor et que si je ne réponds plus à leurs critères, ils me mettront sur la touche, mais que ce soit ce sponsor là ou un autre, la finalité restera toujours la même. Ils se servent de nous autant qu’on se sert d’eux. » Il y a un silence. Pesant. Mais cette fois, il n'est pas rempli de rancœur, il y a quelque chose de plus subtil, de plus complexe. Un mélange de regrets, d’incompréhensions et de respect, caché derrière des mois de non-dits. « À l’époque, la seule certitude que j’avais à ton sujet c’est que tu voulais m’éjecter de ta vie, alors je crois que j’ai jamais compris pourquoi tu tenais autant à me prévenir. » Ta voix se fait plus douce, plus incertaine. Parce qu’au fond, c’est ça qui t’a bouffé. Tu n'as jamais compris pourquoi Rio, malgré tout ce qui s’était passé entre vous, semblait tenir à te préserver. Tu relèves enfin les yeux vers lui, et pour la première fois depuis longtemps, tu vois plus que le conflit entre vous. Tu vois quelqu’un qui a traversé l’enfer et qui, malgré tout, est encore là. Et peut-être que quelque part, ça te fait un peu peur. « Je suppose que je te dois des excuses pour beaucoup de choses. » Les mots te brûlent la langue, mais tu sais qu’ils sont nécessaires. Tu t’es trompé, et reconnaître tes torts, c’est probablement la chose la plus difficile que tu aies jamais faite. Et puis, il y a ce poids qui commence à s’alléger, lentement, comme si le drapeau blanc commençait à se hisser dans votre guerre silencieuse.


PAR ALCARA.

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Rio Villanueva
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Sur le point d'épouser le quart de siècle, Rio fêtera ses vingt-cinq ans le 22 décembre prochain
Une belle relation de deux ans réduite en cendres à l'instant où les choses se sont compliquées, Rio est un coeur à prendre que la méfiance accompagne pourtant au quotidien.
Ancien surfeur professionnel à qui tout semblait réussir, il est aujourd'hui vendeur de planches de surf et à l'occasion, il prend en charge les plus jeunes pour leur montrer les premières postures, bien en sécurité sur la plage
S'il n'a pas pu se résoudre à venir vivre près de l'océan, il a pris ses quartiers dans le centre de la ville, dans un duplex confortable et agréable.
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MessageSujet: Re: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptyDim 22 Sep - 10:42#


Prisonniers des ombres
« Peut-être que tu t'en fous, maintenant. Mais c'était pas toujours comme ça, n'est-ce pas ? » Rio a compris quelque chose depuis le début de cette conversation. Une chose essentielle qui devient à présent sa plus grande arme. Il a vu comment déstabiliser Uriah et il a bien l’intention de continuer sans se gêner. Il n’aurait jamais imaginé que ce puisse être le cas et pourtant, tout dans son attitude lui fournit la meilleure tactique à adopter pour frapper juste et pour se faire entendre. « Tout était dans l’emploi du mot « plus », effectivement. » Il arque légèrement un sourcil dans sa direction, aussi sincère et honnête que possible. En effet, il l’a déjà précisé par ces mots, pourquoi alors Uriah se sent obligé de le rajouter ? Il ne niera pas avoir senti une connexion entre eux et avoir été intéressé par lui, pas plus qu’il ne niera avoir cherché son opinion et son approbation à un moment de sa vie. Le tout résidait dans le fait que ce temps là était bel et bien révolu et ça, Uriah ne saurait le contester. A moins qu’il ne se serve de ses mots contre lui, ce qu’il fait habilement et sans se gêner. Ce à quoi Rio n’a qu’une seule réponse à lui apporter. « Ou peut-être que je cherche à t’embrouiller et à semer le doute ? » Il arque un sourcil, bras toujours croisés. Uriah l’a attaqué avec une telle hargne qu’il a bien été obligé de se défendre, de riposter. Pour lui, il est hors de question de se laisser marcher sur les pieds sans se défendre. S’il n’a pas trouvé le bon angle en attaquant ses performances physiques, il a frappé ailleurs et, comme il le constate verbalement. « Visiblement, ça a plutôt bien marché. » Il l’interroge presque du regard, en tous points satisfait par cet échange-là. Cela compense nettement avec la suite de la conversation, puisque ses faiblesses sont aussitôt mises en avant.

La conversation gravite autour de Lincoln et malgré le temps qui passe, une amertume douloureuse lui remonte le long de la gorge. Il n’a toujours pas digéré la manière dont cet abruti s’est tiré au moment où les choses se sont corsées. Il voit bien la tension chez Uriah en l’évoquant et il choisit consciemment de ne pas rebondir davantage sur le sujet. Il s’agit là d’une erreur qu’il a commise, qui n’aurait jamais dû arriver et pourtant, il ne l’a jamais regretté, pas à un seul instant. Et il se souvient pourquoi, quand il regarde Uriah sans le voile de sa colère pour l’aveugler. Ce type est beau, il respire une certaine assurance qu’il lui envie, une force et une détermination sans faille. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres tandis qu’il l’écoute malgré tout, refaire l’épopée de ce message auquel il a répondu il y a presque un an, sans y mettre la moindre forme. Entendre le jeune athlète admettre l’avoir pris trop personnellement et ne pas avoir bien réagi lui fait du bien, malgré tout. « Je pense que… J’ai juste pas pris la peine de vraiment comprendre ce que tu pouvais vraiment ressentir à ce moment là. Trop aveuglé par mes propres merdes je vais dire. » Rio continue d’écouter et inspire légèrement avant de détourner les yeux à son tour. « Ce n’était pas déplacé. » Il avoue, dans un murmure. Le poids de ses propres émotions lui alourdit les épaules, douloureusement. « Et j’ai apprécié ton soutien, Uriah, sincèrement. » Il se grignote la lèvre, nerveusement. Il commence à s’agiter parce que la douleur est en train de se manifester. Pourtant, plus têtu que jamais, il est incapable d’admettre avoir besoin de s’asseoir. L’appui qu’il a pris ne lui est plus suffisant. « Mais j’ai tellement eu peur que ce soit de la pitié que je n’ai pas réussi à l’accepter. » Il serre les dents, les mots peinent à sortir correctement de sa bouche. Il soupire, tellement désespéré par la montagne d’incompréhensions qu’il y a, entre eux, depuis tout ce temps. « Je n’avais envie de voir personne, je ne voulais le soutien de personne. Ce n’était pas forcément juste, mais je n’avais pas la force pour lutter et pour encaisser en même temps. » Il y a mis toute son énergie, à pas se laisser simplement crever sous la douleur. Il a été épuisé, éprouvé et il lutte encore tellement aujourd’hui, est-ce que ça peut se comprendre, est-ce qu’Uriah peut le voir ?

Quand le jeune sportif relève les yeux et les dirigent vers sa jambe, la réaction de Rio est épidermique. Il se redresse vivement et, dans la même seconde, voudrait pouvoir disparaître. Que le sol l’engouffre et le laisse se cacher du regard perçant de son vis-à-vis. Il déteste ça, il déteste qu’on pose ce genre de regard sur lui, sur cet endroit en particulier. A l’instant, il a l’impression qu’Uriah peut voir à travers son pantalon l’étendue des dégâts. Les cicatrices qui creusent sa peu à différents endroits, les marques de morsures qui restent visibles, les différentes greffes qui ont fait perdre à sa peau sa douceur d’antan. Il a l’impression que des rayons X le scannent et la sensation est désagréable. Son pouls et son cœur accélèrent, son souffle se coupe légèrement, jusqu’à ce que le jeune homme se détourne. Dès lors, il entend à peine ses mots, ses oreilles vibrent de différentes sensations. Dans son regard, il ne voit pas l’ombre de la pitié qu’il pensait y voir mais plutôt, une forme de vulnérabilité qui le surprend. Il reste méfiant pourtant, sur ses gardes tandis qu’il se concentre sur le sens de ses mots. « À l’époque, la seule certitude que j’avais à ton sujet c’est que tu voulais m’éjecter de ta vie, alors je crois que j’ai jamais compris pourquoi tu tenais autant à me prévenir. » Un léger silence suit cette confession puis la suivante. Rio semble réfléchir, intensément, à ce qui vient d’être dit.

Il prend une profonde inspiration pour tenter de remettre de l’ordre dans ses idées. « Quand j’ai repris mes esprits, quand j’ai recommencé à y voir clair, quand j’ai été sûr de m’en sortir, il y a une chose qui m’a sauté aux yeux. » Ses paupières s’abaissent pour échapper lui-même à ses propres confessions. C’était des semaines et des semaines plus tard, bien après ce message qu’il lui a envoyé. « C’était que justement, à un moment, j’aurais aimé que tu sois près de moi, au contraire de ce que j’ai pu te renvoyer comme image. » La confession glisse sans le moindre souci. Il est certain de ce qu’il avance, il n’en a même pas honte. « J’ai voulu reprendre contact avec toi, et je l’ai fait avec cette histoire de sponsor parce que c’était important pour moi, aussi, que tu puisses te méfier. » Il se rappelle nettement les sentiments qui l’ont envahi à ce moment précis, et surtout la manière dont il a été reçu. Il secoue légèrement la tête en ouvrant les yeux. « Tu n’as pas besoin de t’excuser, ça ne changera pas grand-chose. » Son ton n’est pas dur, seulement sincère. « Je ne suis même pas sûr de t’en vouloir pour quoi que ce soit. » S’il y a une chose qu’il peut vraiment lui reprocher, c’est d’avoir voulu se protéger ? « Je n’ai pas été très réglo dans cette histoire, on aurait pu faire les choses autrement mais on ne peut pas revenir en arrière, pas vrai ? » Un petit sourire triste lui éclaire le coin des lèvres pendant un instant. Il se sent plus apaisé à présent, malgré la tension qui augmente dans tout son corps.


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Uriah Loevi-Stösser
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♘ Tu pratiques ta passion depuis tes 6 ans.
♘ Depuis 10 ans, tu pratiques le wakeboard avec ta meilleure amie, votre échappatoire. Naturellement, tu l'as aussi initié au VTT All-Mountain, les années suivantes.
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MessageSujet: Re: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptyDim 22 Sep - 22:37#


Prisonniers des Ombres  ♘ août 2024

Quand Rio te lance cette remarque, tu sens une nouvelle vague d'agacement te traverser. Il sait exactement où frapper, et tu le vois clairement, presque trop clairement. Il est doué, tu dois lui accorder ça et une part de toi aime ce que tu vois. Le fait qu'il se serve de ce "plus" pour te renvoyer dans les cordes te met à cran. Mais au lieu de répondre sur le coup, tu prends une inspiration profonde, tes doigts se resserrent un instant sur tes cuisses, un tic de frustration que tu ne parviens pas à cacher complètement. Tu te souviens du temps où il comptait pour toi. Plus que tu ne voudrais l'admettre, d'ailleurs. C'était une époque où les choses étaient différentes, où la rancœur que tu lui portes aujourd’hui ne t’avait pas encore poussé à prendre cette tournure amère dans votre "relation". Mais tout ça est terminé, non ? Ta rancœur a pris trop de place, non ? Tu secoues légèrement la tête, comme pour chasser ces pensées de ton esprit. Il t'avoue ouvertement qu'il pourrait chercher à t'embrouiller, et tu serres la mâchoire. Ça t’énerve, cette espèce de jeu de dupes qu’il installe. Tu n’aimes pas qu’on te manipule, et c’est exactement ce qu’il essaie de faire. Tu le sais, tu le vois. Mais ce qui te dérange le plus, c’est que ça fonctionne. Tu coures même.

Il te pousse dans une position où tu te retrouves à remettre en question des choses que tu pensais claires, figées dans ta tête. Tu détestes perdre le contrôle. « Ouais, visiblement, ça a marché. » Tu finis par répondre, le ton un peu plus amer que tu ne l’aurais voulu. Tes yeux s'ancrent dans les siens, et tu refuses de lui montrer la moindre faiblesse. Mais tu ne peux pas nier qu’il t’a fait douter. Pas sur ce que tu ressens, mais sur la façon dont tout s'est effondré entre vous. Est-ce que tu l’as mal jugé ? Est-ce que c’était vraiment fini au moment où tu as décidé de tirer un trait ? Ton esprit tourne à toute vitesse. Tu n’as jamais aimé l’idée de revenir sur tes décisions. Quand tu prends une direction, tu t'y tiens, quoi qu'il arrive. Pourtant, Rio est là, planté devant toi, et il parvient à faire resurgir des souvenirs que tu aurais préféré garder enfouis. Des souvenirs de vous deux, de ce moment où les choses étaient encore possibles. « Mais à quoi ça t'avance, Rio ? » Tu te penches légèrement vers lui, l’intensité de ton regard ne faiblit pas. « À quoi ça te sert de jouer à ça ? D’essayer de me pousser à bout ? » Ta voix est plus posée maintenant, mais elle porte toujours cette tension sous-jacente, prête à exploser à tout moment, alors que tu dissimules à léger sourire de satisfaction aux coins des lèvres. Tu veux qu'il sache que tu es encore maître de la situation. Que malgré tout, tu n’es pas prêt à fléchir. Mais au fond de toi, tu te demandes si ce n’est pas Rio qui détient vraiment les rênes ici.

Les mots de Rio te frappent, mais pas de la manière à laquelle tu t’attendais. Il parle de peur, de pitié... des émotions que tu n’aurais jamais cru le voir admettre si ouvertement. Pourtant, tu peux voir à quel point ça lui coûte. Tu observes son visage, cette tension dans ses traits, le tremblement léger de ses lèvres. Quelque chose en toi se détend, même si tu n’es pas prêt à le laisser transparaître tout de suite. La colère en toi s’apaise doucement, remplacée par un mélange plus complexe d’émotions : de la compréhension, de la frustration et, malgré toi, une pointe de compassion. Tu n’as jamais voulu lui inspirer de la pitié. Tu détestes l’idée qu’il ait pu penser ça, même une seconde. Ton regard glisse brièvement sur sa jambe, là où tu sais que la douleur persiste, et tu comprends mieux maintenant pourquoi il a réagi comme il l’a fait. Ce n’était pas juste envers toi, c’est clair, mais... il était en enfer. Peut-être que tu n’as pas vraiment mesuré l’étendue de ce qu’il vivait à ce moment-là, trop occupé par ta propre douleur et votre relation qui se délitait. Tu inspires profondément, cherchant tes mots, mais ils te paraissent tous trop faibles pour ce que tu ressens. « Je ne te comprenais pas. » Tu l’admets enfin, la voix plus rauque que tu ne l’aurais voulu. « Je crois que j’ai jamais vraiment compris ce que t’étais en train de vivre. Je voulais t’aider si je peux dire, mais j’ai jamais vu à quel point t’étais déjà en train de te battre… alors que ça semble plutôt évident. » Ton regard accroche le sien, plus intense. Il y a tellement de choses que tu voudrais dire, mais tu ne sais pas par où commencer. « C’était pas de la pitié, jamais. T’es plus fort que tu crois. Beaucoup plus fort. » À défaut de l’approches un peu, tu laisses un léger sourire se dessiner sur tes lèvres, l’air plus posé. Ce que tu ressens pour lui est encore là, quelque part, même si la rancœur a tout étouffé. Il mérite de savoir que tu ne l’as jamais vu comme quelqu’un de faible. « Je voulais juste être là, mais j’ai merdé. Et toi aussi. » Tu hausses légèrement les épaules, comme si c’était évident.

Il s’agite, et tu le remarques. Quand il se redresse, la tension dans son corps te frappe de plein fouet. C’est viscéral, presque douloureux à observer, cette manière qu’il a de se refermer, de te cacher cette partie de lui-même qu’il semble détester tant. Et ça te frustre. Pas parce que tu le juges, mais parce que tu ne comprends pas pourquoi il te repousse à chaque fois que tu essayes de l’atteindre, de le comprendre un peu plus. Tu vois la douleur qui monte en lui, et ça t’agace. Pas contre lui, mais contre ce foutu corps qui le trahit encore. Tu n’es pas du genre à montrer beaucoup de tendresse, mais là, c’est différent. « Assieds-toi. » Ton ton est plus doux, plus calme, même si l’ordre est toujours là. « Arrête de faire ta forte tête et écoute ton corps. » Tu ne veux pas le voir souffrir inutilement, pas maintenant, pas après tout ça. Tu croises les bras, te forçant à garder une distance émotionnelle, mais tes yeux parlent d’eux-mêmes. Tu ne veux pas que tout ça continue à vous blesser tous les deux. « Et par pitié, évite moi ta virulence. Fais le, c’est tout. Ne t’inflige pas ça pour une question d’ego ou je ne sais quoi. On peut peut-être arrêter de se tirer dessus pour une fois, tu crois pas ? » C’est une petite ouverture, mais une ouverture quand même. Tu détournes les yeux, mais le malaise est palpable. Ton cœur se serre en réalisant à quel point il se sent exposé. T’as pas voulu ça, pas cette réaction de fuite. Mais il est trop tard pour rattraper le geste. Ses mots résonnent dans l’air, et toi, t’écoutes. Tu le laisses dérouler cette confession, comme une vérité qu’il avait gardée pour lui pendant trop longtemps. Il parle de cette époque où tu croyais qu’il voulait te sortir de sa vie. Cette époque où tout ce que tu ressentais, c’était cette distance glaciale entre vous, une barrière que tu ne pouvais pas franchir. Et pourtant, là, il te dit qu’il aurait voulu que tu sois là. Ça te fige sur place.

Tu sens une boule dans ta gorge, cette contradiction entre ce qu’il montrait et ce qu’il ressentait.  Quand il parle du sponsor, tu ne peux t’empêcher de ressentir une pointe de culpabilité. Il essayait de te prévenir, pas de te blesser. Et t’es tombé dans le piège de ta propre fierté, de ton besoin de te défendre sans même écouter ce qu’il essayait de dire. Tu baisses légèrement la tête, incapable de le regarder en face pendant quelques secondes. « J’ai mal pris ton message, mais... je vois maintenant que tu voulais pas m’éjecter de ta vie. » Les mots sont lents à sortir, presque hésitants. « Alors pourquoi tu m’as pas dit tout ça à l’époque ? » Tu te le demandes, presque à voix haute, comme si tu cherchais à comprendre comment tout a pu déraper si vite, si fort. Tout aurait pu être si différent, non ? « Je… J’aurais mieux compris. Puis… Si tu me l’avais demandé… J’aurais été là, près de toi. » C’est un fait et tu ne parles pas sans savoir. Certes, tu entretenais déjà des ressentis à son encontre, mais le simple fait de lui avoir envoyé ce message de soutien était la preuve que tu étais disposé à donner plus s’il le désirait. Le silence qui s’installe te paraît étrangement paisible, bien qu’il soit lourd de tout ce qui n’a pas été dit pendant des mois. Quand Rio te dit qu’il ne t’en veut même pas, ça te soulage, mais en même temps, ça te fait mal. Tu ne sais pas si tu peux dire la même chose. Pas complètement. Mais là, maintenant, tu ne veux pas raviver les vieilles blessures. « Non, on peut pas revenir en arrière. » Tu le souffles, presque dans un murmure, comme un regret. Un sourire amer t’échappe malgré toi. Si tu pouvais, tu referais tellement de choses différemment. Mais à quoi bon ressasser tout ça maintenant ? Tu te tournes légèrement vers lui, le regard plus doux, presque vulnérable. Tu te permets, pour la première fois depuis longtemps, de baisser ta garde. « Mais si on peut pas changer le passé, est-ce qu’on peut au moins essayer de... pas refaire les mêmes conneries ? Essayer de changer le présent… » Tes mots sont sincères, parce que malgré tout, malgré la colère, la rancune et les non-dits, tu ne veux pas continuer dans ce sens avec lui. Il y a quelque chose entre vous qui reste, même après tout ce temps.


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S'il n'a pas pu se résoudre à venir vivre près de l'océan, il a pris ses quartiers dans le centre de la ville, dans un duplex confortable et agréable.
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MessageSujet: Re: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptyDim 29 Sep - 11:27#


Prisonniers des ombres
« À quoi ça te sert de jouer à ça ? D’essayer de me pousser à bout ? » Il n’a pas la réponse à cette question. Et il n’a pas vraiment envie de la lui donner. Il l’a attaqué, c’est lui qui a ouvert la bouche en premier pour le déstabiliser, alors c’est plutôt de bonne guerre, non ? Est-ce que ce n’est pas un peu mérité, finalement ? Est-ce que Uriah peut sentir à quel point il est content de lui rendre la monnaie de sa pièce, avec les intérêts qui vont avec. Toute cette histoire n’a finalement pas le moindre sens. Plus rien n’est possible entre eux, les choses se sont terminées, l’eau a coulé sous les ponts et il s’agit maintenant d’avancer et de faire comme si rien ne s’était passé. Mais est-ce que c’est possible ? Le fond d’une attirance subsiste forcément entre eux, pour qu’ils soient aussi hargneux, l’un envers l’autre, non ? Le contraire de l’amour, ce n’est pas la haine mais bel et bien l’indifférence. Donc, qu’est-ce qu’ils deviennent, à présent ? Balayant la question d’un simple revers de la main, il se contente de hausser les épaules avec toute la désinvolture dont il est capable dans cette situation et il répond, calmement. « C’est désagréable, n’est-ce pas ? C’est un jeu que tu as commencé. » Qu’il se débrouille avec ça, à présent, parce qu’il ne lui dira rien de plus. Semer le doute dans son esprit n’avait qu’un seul objectif ; le déstabiliser. Voir qu’il a réussir et même entendre Uriah avouer qu’il s’est fait avoir le trouble plus qu’il ne pourrait le dire. Il ne s’était pas réellement attendu à ce que ça fonctionne aussi bien et pour dire vrai, le jeune sportif a raison, cela ne lui apporte pas réellement la satisfaction que ça devrait.

Mais faire semblant l’épuise et ce jeu prend fin à l’instant où il avoue tout de ce qu’il ressent et de l’enfer par lequel il est passé. Il relève les yeux vers Uriah pour tenter d’affronter son regard et il n’y voit pas la pitié qu’il craignait y trouver. Autre chose zèbre l’ombre de ses iris mais il ne saurait le définir réellement. « Je crois que j’ai jamais vraiment compris ce que t’étais en train de vivre. Je voulais t’aider si je peux dire, mais j’ai jamais vu à quel point t’étais déjà en train de te battre… alors que ça semble plutôt évident. » Non, et il y a une raison à ça. Il serre légèrement les dents et un sourire de plus ironiques lui traverse les lèvres. « C’est que le sponsor a bien fait son boulot. » Il crache sa haine parce que ce qu’il a découvert quand il a été en capacité de lire de nouveau les nouvelles lui a donné la nausée. « Minimiser mon état les dédouanait de me lâcher. Si je n’étais pas si mal en point et capable de reprendre la compétition, il y avait forcément une autre raison de rompre mon contrat, pas vrai ? » Il s’exprime, la rage contenue dans le ton de sa voix. Elle n’est pas dirigée contre Uriah, plus aujourd’hui mais contre la communication dramatique de l’évènement. « Et j’ai fait en sorte que personne ne prenne conscience de l’ampleur des dégâts par la suite. Tu ne pouvais pas savoir. » Aux yeux du monde, il a été mordu, oui. La gravité de sa blessure n’a pas été communiqué. Et il a cultivé ça de manière à ce que personne ne puisse s’apercevoir de ce qu’il avait vécu. Par fierté ou par pudeur, il n’en sait plus rien, aujourd’hui. « C’était pas de la pitié, jamais. T’es plus fort que tu crois. Beaucoup plus fort. » Une vibration tort l’intérieur même de sa poitrine. Il voudrait rire et en même temps pleurer. Uriah n’a aucune idée de ce qu’il dit, en réalité. Il ne sait rien de ce qu’il endure encore aujourd’hui et d’une certaine manière, il n’a aucune envie de le lui dire. Pourtant, il voudrait pouvoir, parfois, lâcher prise sur le contrôle qu’il s’inflige. « Tu n’en sais rien. » Il n’y a pas vraiment d’animosité là-dedans, il n’y a même pas de rancœur dans le ton de sa voix. C’est juste un fait qu’il énonce et qu’il trouve d’une vérité criante. « On a tous les deux merdé, balle au centre, quelque chose comme ça ? » Est-ce que c’est encore un jeu, entre eux ? Une partie de quelque chose qui nécessite forcément un vainqueur, à un moment donné ? Il ne sait plus ce qu’il ressent, ce qu’il voudrait qu’Uriah soit pour lui, à cet instant précis.

« Assieds-toi. » L’ordre claque alors même que le ton d’Uriah est plus doux qu’il ne l’a jamais été durant leur échange. Son regard se fixe pourtant au sien, l’air plein de défi. Il s’y accroche aussi fort qu’il le peut, à cette foutue fierté qui l’empêche de céder, comme un abruti. Uriah s’est assis sans se poser la moindre question et lui, se serait perçu comme une faiblesse ? Oui, maintenant que le jeune homme a remarqué qu’il s’agitait et qu’il avait mal. Il ravale sa verve, il fait en sorte de se taire mais ses yeux n’en pensent pas moins. Infoutu de lâcher prise, il refuse même l’idée qu’Uriah ait pu deviner tout cela. Ca le fait chier, prodigieusement et pourtant, il n’y a pas de jugement dans ses mots, du moins, il n’en perçoit pas. Rio ne répond pas, attaché à son égo comme un perdu en pleine tempête le serait à sa bouée, il voudrait lui hurler que sa fierté, c’est tout ce qui lui reste aujourd’hui et c’est ce qui lui permet d’avancer. S’il cède, s’il s’écroule, il ne restera rien de celui qu’il a été. S’asseoir serait bénéfique pour son corps et une catastrophe pour son esprit. Il ne peut pas le laisser gagner, il a besoin de lui prouver qu’ils peuvent encore le faire, qu’ils sont capables de tenir. Sinon, à la fin, il lui reste quoi sinon la peur de ne jamais s’en sortir ? Alors, malgré la bienveillance d’Uriah, il ne se trouve pas capable d’accéder à sa requête et de laisser sa jambe en paix. Il reste accroché aux miettes de fierté qu’il lui reste. C’est important pour lui, il espère que le jeune homme le comprendra. Parce que même s’il ne répond pas et qu’il reste obstinément debout, il lui communique un peu de ce qu’il ressent et de ce qu’il a vécu, au moment où il est revenu lui parler.

Et Uriah semble comprendre ce qui les a séparés. Il le voit dans son regard et l’entend dans ses mots. « Alors pourquoi tu m’as pas dit tout ça à l’époque ? » Rio arque un sourcil, un sourire léger sur le coin des lèvres. « Tu ne m’as pas accueilli de la plus charmante façon qui soit. » Il lui rappelle, d’un ton ironique. Il balaie en revanche sa réponse potentielle en ajoutant. « Et j’ai compris que tu réagissais à la façon dont je t’avais moi-même répondu des mois plus tôt. Je ne t’en ai pas voulu mais j’ai compris à ce moment, ou du moins j’ai cru, que tout était bel et bien terminé. Que tu avais tiré un trait et que tu m’en voulais. » Une suite d’incompréhensions sans fin sillonne leur parcours de petits cailloux désagréables. Mais de là où il est, il ne voit aucun rocher insurmontable maintenant qu’ils arrivent à se parler. « Je… J’aurais mieux compris. Puis… Si tu me l’avais demandé… J’aurais été là, près de toi. » Une drôle d’émotion lui secoue la cage thoracique, mais du genre mini séisme venu refaire la décoration intérieure. Cet aveu, plus qu’un autre, le touche. Et ça se voit dans la façon dont il plonge son regard dans le sien. Un petit sourire, parfaitement sincère, vient se loger au creux de ses lèvres. « C’est que les choses devaient être ainsi. On avait besoin d’en passer par là pour arriver à autre chose, peut-être ? » Il croit en Dieu, au destin, à la destinée, aux chemins qui se croisent pour une raison, au timing malheureux. Et peut-être que ce qu'il a subi, il devait l'affronter seul, finalement. « On se retrouve dans la même ville aujourd’hui, ça doit bien vouloir dire quelque chose, non ? » Il suggère, presque tristement. Qu’est-ce qu’ils peuvent faire, à présent ?

Uriah semble suggérer quelque chose et Rio acquiesce doucement. « Tu proposes une trêve ? Un cessez le feu ? » Il lui demande, même s’il est touché par cette vision. Il inspire profondément avant d’approuver. « On peut laisser ça derrière nous. Si tu t’en penses capable. » Il lui demande. Il vient de lui dire qu’il ne gardait pas de rancœur, est-ce que c’est le cas d’Uriah, également ?

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Uriah Loevi-Stösser
Uriah Loevi-Stösser
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Noxel ♘ Elle
Le délicieux Emilio Sakraya
itsamooncalf -ava- ♘
Horacio ♘ Cassiopéa ♘ Irini

Vingt sept ans ♘ Né le 01 août, tu embrasses le Lion à la perfection. Une date chère à ton coeur que tu partages avec ta petite soeur.


Marié ♘ Officiellement. Une vérité qu'on t'a volé. Un titre dicté par des impératifs professionnels et des pressions extérieures, bien loin d'une véritable union sentimentale, n'existant que d'une nuit sans limite, c'est une alliance qui n'existe que sur le papier et dans les coulisses de l'intimité de votre amitié. Il est et restera toujours et avant tout ton meilleur ami ♘ Jason

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Célibataire ♘ Officieusement. Bien que tu aies connu quelques amours par le passé, tu consacres ton énergie à ta carrière. Chérissant la discrétion comme un trésor, tu préfères de loin garder ta vie privée dans l'ombre.

Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio QOnJ2TKT_o

Motocross rider & freestyle motocross rider professionnel ♘ Tu défies les limites de l'impossible avec une passion ardente et une maîtrise remarquable.

Ouest ♘ Tu viens d'emménager dans un loft spacieux entièrement rénové, reconfiguré, meublé selon tes envies.

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♘ Tu pratiques ta passion depuis tes 6 ans.
♘ Depuis 10 ans, tu pratiques le wakeboard avec ta meilleure amie, votre échappatoire. Naturellement, tu l'as aussi initié au VTT All-Mountain, les années suivantes.
♘ Grand amoureux des sports extrêmes, dont particulièrement la chute libre et le parachutisme.
♘ Boxeur pour renforcer ta condition physique et ta discipline mentale.
♘ De par ta visibilité, tu t'es pris de passion pour la photographie et la vidéographie, aimant capturer les moments intenses de tes performances et créer du contenu.
♘ Tu joues de la guitare.
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♘ Grosse affinité avec la mécanique pour tes motos, aimant comprendre et travailler sur leurs détails techniques.



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MessageSujet: Re: Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio Prisonniers des Ombres ♘ ft. Rio EmptySam 5 Oct - 16:27#


Prisonniers des Ombres  ♘ août 2024

Tu sens la pique de Rio frapper juste, et même si t’as l’habitude de jouer à ce jeu avec lui, cette fois, ça te laisse un goût amer dans la bouche. Il te balance une réplique comme un coup de poing, un coup bien placé qui te fait presque regretter d’avoir ouvert cette brèche dans votre conversation. Tu t’y attendais cela dit. Ses mots résonnent dans ta tête, et tu sens la frustration monter en toi. Tu te crispes légèrement, mais tu refuses de le montrer, pas cette fois. T’as commencé ce jeu, oui, mais c’était censé être juste une petite joute verbale, un échange piquant, comme vous en avez toujours eu. Tu détestes qu’il pense avoir gagné cette manche. T’as toujours eu du mal à accepter de perdre, avec qui que ce soit. C’est peut-être pour ça que tu te retrouves si souvent à chercher des failles, des points de tension à exploiter. Mais en même temps, il y a cette autre part de toi qui en a marre de cette dynamique, de cette opposition constante. Pour, cette pique t’agace plus que tu ne voudrais l’admettre, au point de te faire serrer les dents. Un sourire narquois s’installe aux coins de tes lèvres, un peu plus crispé, mais tu laisses échapper un léger rire. Tu comprends bien lui rendre sa réplique avec ton sarcasme habituel, celui là même qui te vient si naturellement, mais qui ne te sert que de bouclier. « C’est ton trop truc maintenant ? Vouloir donner des leçons de morale ? » Tu le dis d’une voix qui dégouline d’ironie, alors que tu le fixes, un sourcil arqué. « J’ai peut-être lancé les hostilités, mais tu ne t’es pas fait prier pour y participer. Tu as même couru. » Tu te redresses un peu, croisant les bras, ton sourire toujours planté sur tes lèvres, mais à l’intérieur, tu as cette sensation désagréable que cette conversation n’a plus aucun sens.  

Tu restes silencieux un instant, le poids de ses mots résonnant en toi. Sa colère, même si elle n'est plus dirigée contre toi, tu la sens dans chaque syllabe, chaque souffle qu'il laisse échapper. C'est comme si, au-delà de tout ce que vous vous êtes balancés à la figure, une douleur plus profonde, plus sourde, émergeait à la surface. Tu l'entends parler de ce sponsor, de l'image qu’il a dû entretenir, et ça te frappe à quel point tu n’as rien vu, rien compris. Il a tout camouflé, derrière cette façade. Derrière ce masque qu'il porte encore aujourd'hui. Tu veux lui dire quelque chose, mais les mots restent coincés dans ta gorge. Tout ce que tu croyais savoir s'effondre en ce moment précis. Peut-être que t’as merdé encore plus que tu ne le pensais. « Alors… Tu as sûrement bien fait de ne rien dire. » Ton ton se fait un peu plus grave, mais pas moqueur cette fois. Juste un constat. Un soupir t’échappe malgré toi. « J'aurais jamais été capable de comprendre, de toute façon. T’avais sûrement raison de tout garder pour toi. » Tu te montres probablement trop sévère avec toi même. Tu le sais, lorsque tu as toutes les pièces d’un puzzle, tu es capable surprendre et de comprendre plus que tu oses le croire toi même. Tu te passes une main dans les cheveux, un geste nerveux, comme si ça pouvait t'aider à remettre de l’ordre dans tes idées, dans ce chaos intérieur. « Je te dis ça… Mais c’est sûrement plus facile pour moi de croire que j’aurais pu faire quelque chose. » Tu te surprends à sourire un peu, mais sans joie. Juste un sourire amer, un peu triste. Parce que tout ça, ce qu’il vient de dire, ça t’écrase, et tu sais pas quoi en faire. « Tu as peut-être raison. Je sais rien de ce que t’as réellement enduré. Le dire, le faire comprendre et le vivre sont des choses différentes. » Tu hausses les épaules, la gorge un peu serrée. « Mais ça change rien au fait que je le pense vraiment. T’es fort. Peut-être même plus que tu le réalises. » Et ce silence qui s’installe, tu sais pas si tu dois le rompre ou juste laisser les choses telles qu’elles sont. Tu sens que, dans un sens, vous êtes au bout d'un chemin, mais aussi au bord d’un autre. Un terrain inconnu. « Balle au centre ? » Tu répètes, comme pour t’accrocher à une issue, une sorte de paix fragile. « Peut-être qu’on pourrait arrêter de faire comme si tout ça était un match ou une joute ? » Cette pensée te traverse. Ton sourire revient, cette fois-ci teinté de sarcasme. « C’est probablement ce qu’on fait de mieux, non ? Se la lancer encore et encore. » Ton regard croise le sien, et tu te demandes si c’est la fin ou juste un nouveau départ. Mais pour une fois, t’es prêt à lâcher prise. À accepter que vous avez tous les deux merdé, que la situation a dérapé et qu’aucun de vous deux n’a été en mesure de la gérer. Et peut-être que c’est pas grave. Peut-être que c’est juste humain, non ?

Tu restes un moment silencieux, les mots de Rio flottant encore dans l’air entre vous. Tout ça, cette série d’incompréhensions, ces malentendus accumulés comme des pierres dans vos chaussures, ça te frappe d’un coup. Tu as un goût amer dans la bouche, celui de toutes les occasions manquées, de tout ce que vous auriez pu éviter si seulement vous aviez su parler, si seulement vous aviez su vous comprendre à l’époque. Quand Rio te rappelle ton accueil glacial, tu fronces les sourcils, un peu piqué malgré toi. Mais au fond, tu es bien obligé d’admettre qu’il a raison. Ton ton sarcastique réapparaît, presque malgré toi, comme un vieux réflexe de défense. « Charmante façon, hein… ? Oui, c’est vrai que j’ai été accueillant comme une porte de prison. » Tu laisses échapper un rire bref, sans joie, mais tu réalises à quel point t’as été dur avec lui. Avec tout. Parce que c’était plus facile de te barricader derrière ta colère que de regarder les choses en face. Ses mots te percutent à nouveau, ce truc qu’il dit sur le fait de croire que tout était fini, que tu avais tourné la page. Ça fait mal de l’entendre, mais en même temps, tu comprends pourquoi il a pensé ça. Tu as toujours été doué pour repousser les gens, surtout quand ça devenait compliqué, et à côté tu devais gérer Giovanni. Mais aujourd’hui, ici, dans ce silence entre vous, tu te rends compte que ça t’a bouffé de l’intérieur. « Tiré un trait ? » Tu hausses un sourcil, incrédule. « T’as vraiment cru ça, que je serais capable de tirer un trait comme ça, sans explication ? » Tu secoues la tête, un sourire triste aux lèvres. « J’ai jamais été doué pour tourner la page, Rio. Tu devrais le savoir. La preuve en est maintenant et puis… Si c’était réellement le cas, je t’aurais simple effacé de ma vie, je n’aurais pas pris le temps de te répondre. » Et puis il y a ce moment. Celui où tu lui dis que tu aurais été là. Pour lui. Si seulement il te l’avait demandé. Tes mots te semblent si lourds, si sincères, et en les prononçant, tu réalises à quel point c’est vrai. À quel point t’aurais pu tout lâché pour être présent, à ses côtés, pour lui, s’il t’avait laissé une chance de le comprendre, de l’aider.

Son sourire sincère en retour te fait quelque chose. C’est comme un petit poids en moins sur ta poitrine, un fragment de cette tension qui s’effrite. Et quand il parle de destin, de tout ce chemin que vous avez parcouru pour finalement vous retrouver ici, dans la même ville, tu te sens partagé. « Peut-être que t’as raison. » Tu hausses les épaules, essayant de ne pas te laisser submerger par l’incompréhension de tes propres émotions qui menacent de tout emporter. « Peut-être qu’on devait passer par tout ça pour… je sais pas, arriver ici, comme tu dis. » Mais en même temps, tu sens cette mélancolie dans sa voix. Cette même tristesse qui résonne en toi. Parce que même si vous êtes là, aujourd’hui, face à face, tu te demandes si tout ça ne vous a pas trop changés. Si vous n’êtes pas devenus des versions de vous-mêmes qui ne peuvent plus se retrouver. Tu le regardes droit dans les yeux, cherchant une réponse à ce foutu dilemme. « On est, peut-être, dans la même ville. Mais qu’est-ce que ça veut vraiment dire finalement ? » Ton ton devient un peu plus dur, un peu plus réel. « Je veux dire, après tout ça… Qu’est-ce qu’on est censés faire, maintenant ? Revenir en arrière, ou juste… passer à autre chose ? » Tu fais un geste vague de la main, comme pour appuyer tes derniers mots. Parce que, au fond, tu ne sais pas vraiment ce que tu veux. Parce que tout ça te laisse plus perdu que jamais, même si une partie de toi a envie de croire que vous êtes là pour une raison.

Tu restes silencieux un instant, cette idée qui semble flotte entre vous comme une bouée de sauvetage au milieu du chaos. Une partie de toi est tentée d’accepter sans réfléchir, parce que, franchement, tu en as marre de cette dualité entre vous. Mais une autre partie de toi reste méfiante, incertaine. Est-ce que c’est vraiment aussi simple ? Peut-on simplement tirer un trait sur tout ce qui s’est passé entre vous deux ? Sur toute cette colère, cette incompréhension et ces blessures qui, même maintenant, continuent te peser ? Tu lèves les yeux vers lui, et dans son regard, tu vois cette même hésitation. Cette envie d’en finir avec tout ce merdier, mais aussi cette peur, celle qui te murmure que c’est peut-être trop tard. Pourtant, tu sens un léger soulagement naître en toi. Peut-être qu’il y a une chance, après tout. Un trêve, ça sonne bien, c’est sûr. Mais ça semble un peu trop simple et ce n’est pas réellement ce dont tu as envie. Tu veux juste en terminer avec tout ça. Quant à la finalité de ce que veut réellement dire tout ça, tu n’en sais rien. Ton regard se fait plus intense, scrutant Rio pour voir s’il est vraiment sérieux. « J’aimerais juste qu’on arrête de se déchirer à chaque fois qu’on se parle ou se croise, mais tu sais, c’est pas juste un bouton qu’on appuie et hop, tout est réglé. » Tu hausses les épaules, un sourire en coin se dessinant sur ton visage. « Je suppose que certaines mauvais habitudes on la vit dure. Le temps et la patience feront les choses. » Une légère tension t’habite toujours, parce que tu n’as jamais vraiment été doué pour faire dans la demi-mesure, et tout ça, ce cessez-le-feu, c’est presque trop civilisé pour toi. Pourtant, tu es là. Tu es prêt à essayer. Parce que tu sais que continuer comme ça, c’est juste vous détruire à petit feu.

Tu croises les bras sur ta poitrine, comme si tu voulais te protéger d’une éventuelle nouvelle déception. « Et pour répondre à ta question… » Tu te penches légèrement en avant, ton ton devenant plus sérieux, plus honnête. « Je le peux. Laisser tout ça derrière, tout dépend de ce qu’on désire en faire je suppose. » Mais au fond de toi, tu sais que ça ne sera pas facile. Les cicatrices sont encore là, profondes, et même si tu fais de ton mieux pour les ignorer, elles ne disparaîtront pas comme par magie. Mais tu es prêt à faire un pas en avant, à mettre fin à cette guerre stupide qui n’a rien apporté de bon à l’un ou à l’autre. « Alors… je veux bien essayer, même si tu sais que je suis plus imparfait qu’autre chose. Pourquoi pas essayer, enfin, jusqu’à ce que tu fasses quelque chose pour tout foutre en l’air, évidemment. » Ce n’est pas une pique que tu lui envoies, mais plus une mauvaise blague de ta part à l’aider d’un sourire légèrement amusé et doux. C’est ta façon à toi d’accepter la paix. Un mélange de défi et de vulnérabilité, parce qu’au fond, tu sais qu’il en vaut la peine, et que cette guerre entre vous ne peut pas durer éternellement.

PAR ALCARA.

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