J'aime mon travail, vraiment, mais deux heure de cour, c'est parfois bien trop long. Moi aussi je n'attends plus qu'une chose, c'est la libération. Alors que mes élèves planchent sur la trigonométrie, je suis sur mon téléphone, prenant des nouvelles de mon fils que j'ai laissé ce matin à l'école un peu patraque. Mes collègues de maternelle ne me demande pas de le récupérer, c'est que tout vas plutôt bien. Je finit par lâcher mon portable pour me promener dans les rangs et donner un coup de main à ceux qui galèrent sur les cosinus et les tangentes. Pour moi, les mathématiques sont un langage clair, naturel, logique même. Mais je sais que ce n'est pas la même chose pour tout le monde, alors j'essaye de m'adapter et d'expliquer les choses autrement pour qu'ils arrivent à comprendre et terminent leurs exercices. J'arrive a en débloquer certain, pas tous malheureusement. Il vas falloir les aider d'avantage. Mais ce ne seras pas pour tout de suite.  La pause du midi, enfin. Je crois que je suis aussi content que mes élèves d'entendre la cloche qui sonne. Je les laisses partir, leur disant au revoir en souriant, ils ne se font pas prier pour prendre leur affaires et filer, comme je les comprend. Mon ventre se met à gargouiller, me rappelant que mon petit déjeuner commence à remonter un peu trop. Alors une fois que tout le monde a quitté ma salle, je range rapidement. Pour que mon premier cour de l'après-midi soit prêt pour les élèves qui arriverons, qui auront d'ailleurs le plaisir de pencher sur un contrôle, ils vont m'adorer, je le sais. Et puis, j'attrape mes affaires, le repas que j'ai préparé la veille, pour me diriger vers une autre salle. Je m'approche donc de la salle de classe de la prof d'histoire, doucement je toque à la porte de Kayla. Je lui souris quand elle me regarde « Salut, ça te dit de manger ensemble ? »  Et sans vraiment attendre sa réponse, car je la connais déjà. J'attrape une chaise et vient m'asseoir face à elle. Posant mon repas je déclare « Tu as de la chance, j'ai réussi à te sauver du gâteau au chocolat avent que Zeke ou Ian ne dévorent tout » Evoquer mon coloc fait naitre un petit sourire sur mon visage et puis je demande à ma collègue et amie « Alors quoi de neuf ? »

A la porte de ma collègue et amie, je n'attends pas vraiment qu'elle m'autorise à rentrer. Car je doute qu'elle refuse qu'on mange ensemble. Elle est comme moi, on préfère manger au calme. On pourrait rejoindre la cantine et les autres, mais ce n'est pas mon truc, top de monde, trop de bruit. Et puis ça me fait du bien de couper un peu des élèves pendant la pause du midi. J'adore mon travail mais parfois trop d'élèves ça me fatigue. Alors manger au calme, ça me fait du bien. Je souris a Kayla quand elle me salut et je m'installe à son bureau et sort mon repas alors qu'elle termine de préparer ses tables. Nous avons l'habitude de manger tout les deux alors je prend mes aises comme d'habitude. Je la regarde s'installer face à moi et  je pose une part de gâteau près d'elle en lui annonçant que j'ai réussit à la sauver des deux monstres affamés qui vivent chez moi. Sa réponse me fait sourire et je lui répond « J'imagine que le sacrifice est terrible. Si vraiment il est trop dur, je peux te soulager et manger ta part à ta place » Moi je ne faisais pas de régime et j'aime beaucoup trop le gâteau au chocolat. Alors que j'attaque mon repas je lui demande des nouvelles mais elle ne me répond pas et me questionne tout de suite sur mes colocs. C'est simple pour moi de rebondir, puisque parmi l'un de ses colocs, il y a mon fils. Alors je répond donc « Tu sais que je souris toujours quand je parle de mon fils » C'est simple, trop simple et pas tout à fait honnête de ma part alors entre deux bouchés je finis par rajouter « Bon d'accord, j'avoue qu'il est possible qu'il se passe un truc avec mon autre coloc »

Une petite pause agréable, on mange, on discute, c'est bonne ambiance. C'est pour ça que j'apprécie de passer du temps avec Kayla et qu'on se retrouve souvent à la pause déjeuner. Il nous arrive de parler du travail, des élèves, ou de tout autre chose. Et on partage. C'est pour ça que je lui propose un peu de gâteau au chocolat. Sa réponse m'arrache un sourire avant que je réplique « Oh je sens que ce sacrifice seras vraiment terrible. Le plus grand des sacrifices, je me sens presque coupable » Mais quand elle me propose de partager, je secoue la tête « Ne t'en fais pas, je me sacrifie déjà pour manger ma part » Et j'avais intérêt a ne pas en laisser une miette sinon je sais que ça ferais un scandale à la maison, comment ai je osé prendre les dernières part si ce n'est pas pour les manger ! Enfin, dévorer ce gâteau ne seras pas trop une torture. Non ce qui l'est plus, c'est de parler de mon fameux coloc, car je ne sais pas trop ce qu'on peut dire de notre relation pour le moment. Enfin, je me suis trahit apparemment car Kayla m'invective de dire la vérité avant de me demander si je parle de mon nouveau coloc ou de mon ancien. Elle doit confondre, je lui répond donc « Je n'ai qu'un seul coloc Kayla, enfin sauf si tu compte mon fils en tant que coloc, mais il est encore trop jeune pour que je lui réclame un loyer. Quoi que tu penses que je pourrais vendre ses dessins ? Peut être que je peux en tirer un peu d'argent ? C'est que sa coute cher ces bestioles » Bon non, en réalité c'était moi qui le pourrissait de cadeau, mais bon, je veux juste que mon fils soit heureux malgré ce que nous traversons. Enfin, je sais que même si je noie le poisson, mon amie vas revenir la charge. Alors je déclare « C'est Ian, on s'est embrassé. Bon c'est moi qui ai commencé mais c'était juste une blague au départ » Qui avait bien faillit m'exploser au visage d'ailleurs. C'est à mon tour d'être curieux « Et toi alors ? Je sens que tu me cache un truc ! »