début 2022

June, où es-tu ?
June, je t’en prie, reviens-moi.
June, tu me manques. J’ai besoin de toi.

Les volets de l’appartement étaient encore fermés. Pourtant, des rayons du soleil filtraient à travers les interstices, indiquant que la journée était suffisamment avancée pour qu’on ouvre les volets. Le salon était plongé dans la pénombre mais on pouvait remarquer que des jouets d’enfant traînaient dans tout l’appartement. Des papiers s’entassaient près d’un ordinateur sur une table à manger. La vaisselle débordait dans la cuisine. Sur le plan de travail, des bols, des céréales, des gâteaux, des emballages destinés à un enfant. L’appartement était silencieux, il n’y avait que les bruits des jouets d’Ellie qui résonnaient dans sa chambre. Elle avait fermé la porte, un filet de lumière s’échappant de la pièce. Si on avait regardé par le trou de la serrure, on l’aurait vu en train de jouer aux playmobils, essayant sûrement de penser à autre chose que la tragédie qu’étaient en train de traverser les deux personnages vivant ici. Quelqu’un toqua à la porte. La petite leva les yeux mais ne bougea pas. Elle savait qu’elle n’avait pas le droit d’ouvrir la porte de l’appartement, que son père soit là ou pas. Jayden était la seule personne à pouvoir ouvrir.

Quand on toqua une seconde fois, Ellie se leva. Elle ouvrit la porte de sa chambre, laissant un large filet de lumière éclairer l’appartement et se glissa dans la chambre de son père. Elle sentait le refermé et comme toutes les pièces, elle était plongée dans l’obscurité. Ellie s’approcha du corps de son père, se soulevant au rythme de ses respirations. Elle le secoua une fois, puis deux avant qu’il ne se mette à grogner. « Qu’est-ce qui y’a ? » Il ouvrit doucement les paupières. Ses cernes étaient celles d’un homme qui n’a pas dormi de la nuit. « Quelqu’un a toqué. Deux fois. » Jayden émit un grognement et commença à sortir du lit. Ellie repartit dans sa chambre sans rien dire, même si elle aurait espéré peut-être un câlin de la part de son père. Jayden enfila un tee-shirt et un jogging, s’approcha de la porte, regarda à travers le judas et pesta dans sa barbe avant de déverrouiller la porte. Il ouvrit légèrement.

« Qu’est-ce que tu veux, Marla ? »

début 2022

Cela faisait plusieurs semaines que Marla n'a pas eu de nouvelles de Jayden. Avec lui, ils se connaissent depuis plusieurs années, il a été sa première fois et quelque part cela compte même si, ils n'ont jamais été officiellement en couple. Avec le temps, ils se sont mariés tous les deux et si son mariage à elle n'était pas heureux, celui de l'homme l'était. Elle avait cru comprendre que sa femme était décédée depuis peu. La brune inquiète avait décidé de lui rendre visite après que ses derniers messages étaient restés sans réponse. Elle demanda à son chauffeur de la déposer devant la maison Prescott en lui disant de ne pas l'attendre. Celui-ci s'exécuta et promit d'être là quand elle lui aura demandé. Adressant un sourire aguicheur à son employé, elle se tourna ensuite vers la porte d'entrée et frappa deux fois. Les volets semblaient être fermés mais la voiture qui se trouvait dans l'allée lui indiquait qu'il était là. Patiente, elle remettait en place sa robe de créateurs tout en l'attendant.

Après quelques minutes, la porte s'ouvra enfin enfin sur le brun qui semblait être d'une humeur massacrante. Elle détailla sa tenue avant de relever les yeux vers son ex. « T'es au courant qu'il est presque quinze heures ? J'ai apporté de quoi manger et du vin. » déclara-t-elle, alors. Elle marqua ensuite une pause avant de reprendre plus sérieusement. « J'étais inquiète pour toi, cela fait plusieurs jours que tu ne répondais pas à mes messages. » ajouta-t-elle, sérieuse et compréhensive.

Rares sont les fois où la tornade baisse sa garde, tout comme laisser aller sa fierté et elle n'avouait pas tout. La vérité qu'elle préférait garder pour elle car ça serait avouer aussi qu'elle avait des faiblesses et ça jamais. Elle restait droite face à lui, espérant qu'il la laisse entrer chez lui. Elle s'appuyait alors sur le bord de la porte, perchée sur ses Louboutin. « Tu me laisses entrer ? J'ai dit à mon chauffeur de rentrer. » souffla-t-elle, tout en fixant l'homme particulièrement séduisant qui lui faisait face.